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Texte de Monique Mérabet

Texte de Monique Mérabet. Le son débute à la 5 ème diapositive. Arides, les chiffres ? Rébarbatifs, les nombres ? Sans fantaisie, les mathématiques ? Dégustez ces merveilleux poèmes de Monique Mérabet, vous ne verrez plus les maths de la même façon….

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Texte de Monique Mérabet

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Presentation Transcript


  1. Texte de Monique Mérabet Le son débute à la 5ème diapositive.

  2. Arides, les chiffres ? Rébarbatifs, les nombres ? Sans fantaisie, les mathématiques ? Dégustez ces merveilleux poèmes de Monique Mérabet, vous ne verrez plus les maths de la même façon…

  3. Si vous voulez aux mathématiques satisfaire, jeunes gens, apprenez d’abord à compter à l’endroit, puis à l’envers. LES BRISES Chant, cadence, dans le vent, épis qui dansent si légèrement : les brises se balancent. Les brises se balancent, si légèrement, épis qui dansent dans le vent : cadence, chant.

  4. FÊTE NUMĖRIQUE A la grande fête des chiffres, Place de l’Arithmétique, Les nombres se mirent en dix Pour présenter leurs numéros. ET L’ON VIT :  UN exposant jonglant avec un carré NEUF, DEUX fractions simplifiées dansant près du grand HUIT, TROIS impairs, au loto, misant tout sur le SEPT, QUATRE cubes, aux dés, lorgnant le double SIX, CINQ micros grésillant : bien reçu cinq sur CINQ, SIX puissances, grimpant l’escalier quatre à QUATRE, SEPT décimales de PI courant après le TROIS, HUIT équations, peignant à la six-quatre-DEUX, NEUF inconnues, rêvant de devenir quelqu’UN. Et le petit zéro, qu’on avait oublié, S’arrondissant, Enfla… enfla… enfla Et goba l’assemblée.

  5. Doigts de menottes doux à téter pour réconforter Bébé. Un doigt d’amour pour caresser. Un doigt de courage pour avancer. Doigts unis à tenir bien soudés, pour l’amitié retrouvée. Un doigt sévère, mais juste ! Qui aime bien châtie bien… Pouce pour arrêter la dispute. Doigt cerclé d ’or pour la fidélité. …/… COMPTER SUR SES DOIGTS Tu peux compter sur tes doigts : ce sont de vrais amis pour toi.

  6. …/… Un doigt d’humour pour agrémenter l’humeur triste d’un jour. L’auriculaire pour te conter les secrets du monde à l’oreille. En éventail, les doigts de pied ! Lorsqu’il fait chaud… une merveille ! Petit doigt en l’air sur une tasse de thé de Chine : Très chic, ma chère ! Doigt dans le nez : Shocking ! …/…

  7. …/… Doigts dans la bouche ? Un peu vulgaire, mais, pour siffler, c’est bonne manière ! …Et quand ils sont dix à ne rien faire, la vie est extraordinaire ! Que ferais-tu, sans eux, dis-moi ? Que ferais-tu, sans tes dix doigts ?

  8. CONTRADICTION Maman, les calculettes Sans pieds ni tête, Ont-elles des doigts ? Bien sûr, mon gros bêta Si elles n’en avaient pas, Elles ne compteraient pas ! - Papa, les calculettes, Sans queue ni tête, Ont-elles des doigts ? - Mais non, petit bêta ; Si elles en avaient, elles pleureraient ; Ça fait mal, tu sais, De se faire taper Sur le bout des doigts ! Un, deux, trois, On compte sur ses doigts, Quatre, cinq, six, Cela va bien jusqu’à dix. Après, on se prend la tête, On sort sa calculette Qui fait (presque) sans broncher Tous les calculs demandés.

  9. Un GRAND nombre, Trrès, trrès grand, Puissance de dix, assurément, Avisa, dans l’ombre de son "un" Une tralée de zéros : Des tout-petits, des nuls, Sans même une virgule Pour les tenir éloignés De Sa Majesté. Il se sentait ridicule Et pria une gomme Serviable et bonne De le débarrasser de ces chiffres Parasites…  Un coup de langue fraternelle ! il se retrouva sans sa ribambelle : Famélique UN tout bête Et tout nu… NOMBRE PRĖTENTIEUX

  10. Dévêts-toi, pâquerette, Pour conter nos amourettes.  Ta corolle est offerte À tout cœur encore alerte ; Sur ta corolle ouverte Les "je t’aime" se concertent.  Il te reste un cœur d’or Pour qu’on puisse aimer très fort ; Il te reste un peu d’or Pour pouvoir aimer encor. Dame Marguerite, un jour, Voyant ses filles bien-aimées Martyrisées, tripotées, dénudées, Par tant d’inconnus en mal d’amour, Décida d’envoyer ces fâcheux sur les roses. …/… JE T’AIME… UN PEU… BEAUCOUP

  11. …/… Elle peigna, repeigna les corolles Avec une épine de rose : Chaque pétale, à tour de rôle, Se vit multiplié par dix, par cent… Le stratagème réussit pleinement. Qui serait assez fou pour compter ses "je t’aime" Sur la couronne d’un chrysanthème ? Marguerite, bel emblème, Que tu sois aster ou reine, Marguerite, tu nous peines Quand tu te fais chrysanthème.

  12. L’ĖCOLE DES NOMBRES Pour recenser les élèves De ce drôle de lycée, Comptez et recomptez sans trêve ! La liste n’est jamais achevée< ; Quand la famille des multiples De l’un d’entre eux Reste au lit avec la grippe, Ils n’en sont pas moins nombreux. Mettez tous les pairs en vacances, L’effectif garde même valence. À l’École des Nombres, Classe de ces entiers Toujours en surnombre, C’est à vous dégoûter D’apprendre à compter. À l’École des Nombres, Classe des Entiers, Combien d’étrangetés Se fourbissent dans l’ombre ! UN n’est pas premier. Il n’y a pas de dernier. Quant aux zéros, ces nuls, Il suffit qu’ils s’accumulent Pour constituer des sommités De valeurs ajoutées.

  13. Il prit alors en grippe Ces entiers, dont la liste Ne cesse de s’allonger. Qu’on en cite un, et, sans se faire prier, Un autre vient à la suite ; Et puis un autre encore… Et moi, je veille jusqu’à l’aurore. Essayons plutôt le vocabulaire Pour nommer mes ovins somnifères Au lieu de les numéroter ; Ce serait bien le diable Si ne se terminait la suite des vocables ! Les lettres semblaient moins hystériques Que ces chiffres boulimiques.  Il ouvrir alors un dictionnaire Et, à la page dernière, L’ultime mot le ravit ; Il le répéta avec tendresse : Zzz… Zzz… Zzz… Zzz.. Et, tout heureux, il s’endormit. MOT SANS SUITE L’insomniaque se sentait floué : À compter et recompter Ces moutons prolifiques, Jamais ses yeux ne se fermaient. Il changea de tactique, Glissa quelques dindons Au milieu des moutons : Un mouton, deux dindons, trois moutons, cinq dindons… Ma foi, c’était aussi long !

  14. Maman Parabole avait un fils prodigue Qui s’appelait, je crois, Ludwig. Profitant de l’ombre de la nuit, Du foyer maternel, l’ingrat s’enfuit, Emportant tous les bijoux. La mère, pleine de courroux, Dépêcha ses domestiques À la poursuite du fils perdu (et de ses joyaux, bien entendu !) Les serviteurs, pris de panique, Empruntèrent des chemins parallèles À ceux de l’enfant rebelle Qu’ils ne rencontrèrent jamais - Inutile de le préciser ! – Savez-vous qui fut content ? Le veau gras qui resta vivant. PARABOLE

  15. "Voyons, si je ne m’abuse Le carré de l’hypoténuse… Heu ! je me trompe de formule ; Je reprends donc tout le calcul. Il faut multiplier par PI Le rayon… Non ! Le diamètre Ou plutôt le carré… Quel casse-tête ! Bon ! Cela fait, grosso modo Trois centimètres (carrés ?) et demi. Que d’eau ! Que d’eau ! Un éléphant, passant près d’elle, Proposa : "Si vous voulez, je peux, la belle, Ôter cet obstacle de votre chemin. Faut s’entraider, entre voisins !" Et de sa trompe, aussi sec, Il aspira la goutte d’eau… Et la fourmi avec. La fraternité a bon dos. LA FOURMI TREMPÉE (TROMPÉE) Une fourmi, découvrant une mare De forme circulaire, S’assit au bord, embarrassée ; Elle craignait fort d’être trempée. Et la voilà qui, dare-dare, Se met à calculer l’aire :

  16. Saperlipopette ! Si la chouette Etait la femme du hibou - vous y croyez, vous ? – Elle pondrait, c’est rigolo, Un œuf tout chaud.  Et si l’œuf de chouette I(l) bout, Plus de chouette, Plus de hibou. Le hibou-chouette Cherra dans les choux ; La chouette-hibou Ira aux oubliettes. Conclusion : Jamais on ne verra l’union De la chouette et du hibou. Hou ! Hou ! Hou ! PAR L’ABSURDE

  17. LA PSYCHOLOGIE DU ZĖRO Regardez-les passer si fièrement campés sur leur rotondité. Ils inspirent le respect. A droite… ce sont des chiffres Très significatifs : Un tantinet farauds, Ces zéros ! On peut en distinguer, En repères posés : Les feux de position De la numération ; Ils gardent avec classe A chaque entier sa place.Des serviteurs loyaux, Ces zéros ! Et parfois, ils s’ennuient, Esseulés, en sursis, Au bout d’un signe égal. Ils mourront, c’est fatal, Pour donner solution A la belle équation. Quel dévouement ! Bravo, Les zéros ! Mais lorsqu’ils vont, tremblants, Honteux, insignifiants, Pressés par la virgule Pour atteindre le nul, L’infiniment petit, Qu’ils se sentent incompris, Ne méprisez pas trop…  Les zéros !!!

  18. - Texte de Monique Mérabet, publiée aux Editions l’Iroli - Dessins travaillés avec PhotoFiltre. - Textes dits par Jacky - Accompagnement musique créé et joué par Arnaud Lepresle - Studio enregistrement : jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com

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