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Achabatz d’entrar. Joie minérale à la fois une et multiple figée sur un instant aussi long qu’un fleuve pour pouvoir porter le temps un peu plus loin. A l’ombre du feu, de la cendre, de la lumière, Je me tais et abreuve ma soif.
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Achabatz d’entrar
Joie minérale à la fois une et multiple figée sur un instant aussi long qu’un fleuve pour pouvoir porter le temps un peu plus loin.
A l’ombre du feu, de la cendre, de la lumière, Je me tais et abreuve ma soif.
J’ai longé la rivière aux arbres.Le matin sortait à peine de terre.Pèlerin lui, pèlerin moi,nous nous rencontrâmes.
Roulons nos pas au pays des fougères où il faut savoir crier les mots seulement avec les yeux.
La forêt fume un vert profond et crache un jet de roches sorties des reins de la montagne Et que mine le pas des troupeaux d’estive.
Horizon vert… de métamorphoses à venir.
A travers le vitrail du ciel La lumière chante sous la lente lecture Du vent qui égrène Les saisons, les années, les siècles …
Du vert, du bleu, du jaune Le décor est planté. Arrive ici, assieds-toi dans ce pré, Respire le pur, Emporte cette fleur de pissenlit. Tu vois, tout est simple, Normal, c’est la campagne.
Le frêle coquelicot agrafe avec talent son fragile incarnat secoué par le vent.
Devant ce mur près de la porte Assoyons-nous pour écouter Entendre de manière forte Les vieilles pierres nous parler Ici se brisent les grands vents Glissent les étés, les hivers A peine laminés, rocs puissants Sombre basalte ou granit clair. Soudain les pierres se sont tues La nuit sur nous s’est posée Levant nos regards vers les nues Les cailloux d’or se sont allumés.
Enfant du pays cantalien, quoi que tu fasses, où que tu ailles, vivent en toi deux sentiments : Le premier te suggère de ne cesser d’ouvrir tes yeux Et le second d’écouter ton cœur battre la chamade Pour ce fabuleux cadeau qui t’a été fait De naître sur une terre si généreusement silencieuse.
Diaporama conçu et réalisé par Colette BLANC d’après ses photos. Les textes sont de André François COULON.