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A L’AUBE DE LA SCIENCE MODERNE à la RENAISSANCE. Galilée devant le Saint Office. Jean-Charles ABBE. http://eneradeau.site.voila.fr. Charles V 1338-1364-1380. Charles VI 1368-1380-1422 Isabeau de Bavière (1384). Louis d’Orléans 1372-1407. Charles VII 1403-1422-1461
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A L’AUBE DE LA SCIENCE MODERNE à la RENAISSANCE Galilée devant le Saint Office Jean-Charles ABBE http://eneradeau.site.voila.fr
Charles V 1338-1364-1380 Charles VI 1368-1380-1422 Isabeau de Bavière (1384) Louis d’Orléans 1372-1407 Charles VII 1403-1422-1461 Marie d’Anjou (1422) Jean d’Angoulême 1404-1496 Charles d’Orléans 1391-1465 Louis XI 1423-1461-1483 Marguerite d’Ecosse (1436) Charlotte de Savoie (1452) Charles d’Angoulême 1459-1496 Louis XII 1462-1498-1515 Jeanne de Valois (1476) Anne de Bretagne (1499) Marie d’Angleterre Charles VIII 1470-1483-1498 Anne de Bretagne Marguerite d’Angoulême 1492-1549 Francois Ier 1494-1515-1547 Claude de France (1514) Eléonore Autriche (1530) Claude de France François Ier Jeanne d’Albret 1528-1572 Henri II 1519-1547-1559 Cath.de Médicis (1533) Henri IV 1553-1589-1610 Marguerite de Valois (1572) Marie de Médicis (1600) François II 1544-1559-1560 Marie Stuart (1558) Charles IX 1550-1560-1574 Elisabeth d’Autriche Henri III 1551-1574-1589 Louise de Lorraine
Quelques célébrités de l’époque Christophe Colomb 1451-1506 Martin Luther 1483 - 1546 Henri VIII 1491(1509)1547 Charles Quint 1500(1516)1555 Soliman 1494 (1520)1566 Ferdinand Magellan 1480 - 1520 Yvan IV (le terrible) 1530(1547)1584
Blois Les châteaux de la Loire Amboise Chenonceau Chambord Science moderne au XVIème Jean-Charles ABBE
Ecrivains et humanistes Marguerite de Navarre (1492- 1549) François Rabelais (1494- 1553) Pierre de Ronsard (1524 – 1585) Michel de Montaigne (1533 – 1592) Science moderne au XVIème Jean-Charles ABBE
Le Développement des sciences • ASTRONOMIE • MÉDECINE, ANATOMIE, CHIRURGIE, ALCHIMIE, BOTANIQUE et ZOOLOGIE • SCIENCES ET TECHNIQUES DE L’INGÉNIEUR, ARCHITECTURE • CARTOGRAPHIE • MATHEMATIQUES Science moderne au XVIème Jean-Charles ABBE
ASTRONOMIE Nicolas Copernic Tycho Brahe Johannes Kepler Galileo Galilei
ASTRONOMIE Le XVIème siècle va marquer l’abandon du système géocentrique (qui aura perduré pendant 2000 ans !) pour le système héliocentrique
ASTRONOMIE Anaximandre (Grec, 610/ 547 av.JC) : la terre a une forme de disque suspendu dans l’espace et autour d’elle tournent trois grandes roues, du Zodiaque (étoiles fixes), de la lune et du soleil. Pythagoriciens (Vème av.JC) : la terre est sphérique de même que la voûte céleste. Il y a 7 autres sphères concentriques tournant autour d’axes passant par le centre de la terre (lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne). On mesurait l’intensité du plaisir par rapport à ces sphères, « ciels », les 3ème et 7ème étant, pour des raisons symboliques, les plus appréciées. Héraclide, 388/ 310 av.JC,émet l’hypothèseque la terre tourne sur elle-même et plus tard, que Mercure et Vénus tournent autour de la terre. C’est le premier astronome à admettre que la terre tourne autour de son axe
ASTRONOMIE Aristarque de Samos, 310/ 230 av.JC, suppose que la terre tourne sur elle-même et autour du soleil, immobile dans l’univers. Il a calculé les distances terre-lune et terre-soleil. Idées rejetées comme « impures ». Aristote (philosophe grec du IIIème siècle av.JC) : la terre est immobile au centre du monde et entourée d’une succession de 55 sphères cristallines emboîtées les unes dans les autres. Aristote introduit le concept, accepté pendant plus de 2000 ans, de la distinction entre terre et cieux : l’intérieur de l’orbite lunaire, incluant la terre et son atmosphère, représentait le règne de l’imperfection et du changement. Au-delà, ce devait être le royaume de la perfection et de l’immuabilité. Une pensée qui allait perdurer jusqu’au XVIième.
ASTRONOMIE Au IIème av.JC, devant la difficulté à expliquer les variations de l’éclat des planètes, Ptolémée (Alexandrie 90/168 av.JC), conservant les principes d’Aristote, émet l’hypothèse que chaque planète se déplace sur un petit cercle, épicycle, dont le centre lui-même se déplace en suivant un grand cercle centré sur la terre, déférent. Ces idées vont demeurer jusqu’au XVIème, jusqu’à Copernic, Kepler et Galilée.
Nicolas Copernic Torun (1473) – Frauenburg (1543) Astronome polonais,père du système héliocentrique Étudiant à l’université de Cracovie, il se rend ensuite à Bologne où il suit des cours de droit canon. Il s’inscrira plus tard, à Padoue aux facultés de droit et de médecine. Il retourne enfin à Frauenburg où il fait construire un observatoire pour poursuivre des recherches en astronomie. La cosmologie de l’époque est basée sur un système géocentrique
Nicolas Copernic Copernic consulte les auteurs de l’Antiquité (Cicéron, Aristarque de Samos, …) et constate que certains d’entre eux envisagent la rotation des planètes, dont la terre, autour du soleil, considéré comme fixe. Copernic poursuit ses recherches pendant 36 ans ; il démontre la justesse de ces hypothèses et montre que la lune est un satellite de la terre dont l’axe n’est pas fixe. Son œuvre maîtresse, De revolutionibus orbium coelestium, est publiée en 1543 à Nuremberg, quelques heures avant sa mort. Universellement adopté un siècle après sa mort, après avoir été violemment rejeté, le système copernicien apporta une révolution dans la conception du monde et, plus généralement, dans la pensée scientifique.
Tycho Brahe. Knudstrup 1546 - Prague 1601 Astronome, mathématicien, alchimiste, astrologue Étudie le droit et la philosophie à Copenhague puis à Leipzig, Rostok et Bâle. Passionné d’astronomie, il construit un laboratoire équipé des plus grands instruments jamais réalisés. Brahé effectue des mesures d’une très grande précision. En 1572, il observe une nouvelle étoile qui brilla pendant 1 an et demi, même en plein jour (supernova) et conclut que l’astre se trouvait bien plus loin que les autres planètes dans le domaine des étoiles : les cieux n’étaient pas immuables. Ses observations et ses doutes sur la justesse du dogme d’Aristote furent renforcés par l’observation d’une comète en 1577.
Tycho Brahe. La couronne danoise lui permet de construire un labo d’alchimie et un observatoire vers 1580 ; en 1599, il devint mathématicien attitré du St Empire Germanique et résida à Prague, où Képler (lois de Képler) fut son assistant. N’admettant pas totalement le système de Copernic, il cherche un compromis et développe un système astronomique avec le terre au centre, la lune et le soleil tournant autour d’elle. Les autres planètes sont des satellites du soleil. Ce système rendait compte de la plupart des observations de l’époque et il laissait la terre immobile, en opposition au système de Copernic, antérieur d’un siècle.
Johannes Kepler Weil (Wurtenberg) 1571 - Ratisbone 1630 Mathématicien, astronome Assistant de Tycho Brahé, il bénéficie de toutes les observations de celui-ci sur les planètes. Suite à de longs calculs, il arrive à la conclusion que les planètes ne tournent pas autour de la terre, planète elle-même ; leurs orbites sont elliptiques et le soleil se trouve au foyer. La publication de ces résultats dans Astronomia Nova enterre le dogme des orbites circulaires. Poursuivant ses travaux, il montre que la période de révolution d’une planète est proportionnelle au cube de la taille de son orbite.
Galileo Galilei Pise 1564 – Florence 1642 Physicien et astronome D’abord novice, il poursuit des études de médecine, sans obtenir de diplôme, plus intéressé par les mathématiques. En 1588, il passe, à Florence, son diplôme et il obtient la chaire de mathématiques de Pise. C’est là qu’il va conduire des expériences sur la chute des corps à la fameuse Tour en lançant des balles de plomb, de bois, de papier : tous les corps sont animés du même mouvement, indépendamment de la masse. Il énonce le principe de la relativité.
Galileo Galilei A partir de 1609, il commence à fabriquer des lunettes astronomiques et observe les astres. En 1610, il découvre quatre satellites de Jupiter et ultérieurement les phases de Venus. Il trouve alors que la planète tourne autour du soleil et qu’elle se déplace par rapport à la terre.
Galileo Galilei Galilée enseigna tout d’abord la théorie de Ptolémée du système géocentrique tout en étant partisan de Copernic et du système héliocentrique. A partir de 1612, Galilée défend délibérément le système copernicien contre les théologiens qui le jugent contraire aux Écritures. En février 1616, les propositions du système copernicien sont jugées hérétiques et l’ouvrage dans lequel Copernic expose ses théories est mis à l’index. Galilée abandonne pendant 7 ans toute allusion aux théories de Copernic. En 1623, Urbain VIII devient le nouveau pape et Galilée, qui le connaît bien, décide de réhabiliter Copernic ; il reçoit l’aval du pape pour rédiger un ouvrage contradictoire sur les différents systèmes du monde.
Galileo Galilei Galilée, malade, met plusieurs années à rédiger cet ouvrage qui reçoit l’imprimatur en 1631, sous réserve de corrections mineures. La publication intervient en 1631 : « Dialogue où dans les rencontres de quatre journées il est disserté au sujet des deux principaux systèmes du monde, le ptoléméen et le copernicien, en proposant sans aucune détermination les raisons philosophiques et naturelles tant en faveur de l’une que de l’autre des parties ». De manière inattendu, Urbain VIII est furieux et il ordonne la saisie de l’ouvrage. Galilée est convoqué au Saint-Office en septembre, mais il ne s’y rendra, malade, que durant l’hiver. Le pape met en cause l’objectivité de Galilée … mais ce procès relève probablement plus de raisons d’Etat.
Galileo Galilei Les audiences débutent en avril 1632. Galilée est accusé d’avoir défendu les théories de Copernic, en dépit de l’interdiction datant de 1616. Galilée, jugé coupable en juin, doit abjurer des erreurs et il est assigné à résidence dans une maison de la banlieue de Florence où il demeurera jusqu’à sa mort en janvier 1642. Galilée ne sera réhabilité qu’en 1757 avec le retrait de l’interdiction de 1616. L’explication des mouvements des astres et des orbites elliptiques sera donnée par Isaac Newton, en 1687, avec la publication de la loi de gravitation universelle.
MEDECINE Les travaux de dissection des anatomistespermirent deperfectionner la représentation du corps humain. Réalisées par trois personnes (enseignant, démonstrateur, préparateur), en plein air puis dans des amphithéâtres, les dissections durent souvent plusieurs jours, selon l’état de dégradation des organes. Elles débutent par l’abdomen, et suivent le thorax, le crâne, et les membres.
MEDECINE Le développement des armes à feu (arquebuse et mousquet) va entraîner les progrès de la chirurgie. Naissance de la balnéothérapie. Installations dans les villes d’établissements en cas d’épidémies (« santés » ou « sanistats »)
Médecine, Anatomie, Chirurgie, Alchimie Ambroise Paré Michel Servet André Vesale Nostradamus Paracelse William Harvey Frascator
Michel Servet Villeneuve d’Aragon (1509) – Genève (1553) Publie en 1537, un ouvrage dans lequel il entrevoit le processus de la circulation sanguine : sang veineux épuré par les poumons pour revenir au cœur. découvert ultérieurement par Harvey. A cette époque, prévalaient encore les thèses de GALIEN (130-200 ap JC) : les artères transportent « l’esprit vital ». Le cœur reste au centre du système, il siège dans l’âme et n’est jamais conçu comme ayant un rôle moteur
Michel Servet En 1553, dans « Christianismi Restitutio », Servet décrit la petite circulation : « le sang noir se transforme en sang rouge au niveau des poumons grâce à la circulation du sang ». Il nie le passage direct du sang entre les deux ventricules. C’est le premier européen a affirmer la circulation pulmonaire. Fortement engagé dans le débat qui oppose catholiques et protestants, il est brûlé pour hérésie en 1653, pour avoir nié le dogme de la Trinité – antitrinitarisme- et la divinité du Christ- arianisme-.
André Vesale Bruxelles (1514) – Ile de Zante (1564) Le père de l’anatomie moderne Étudie la médecine à Louvain, puis à Montpellier et Paris où on le voit déterrer des cadavres, de nuit, à la bute ou dans le cimetière de Montfaucon. Occupe la chaire d’anatomie à Padoue où le juge Marcantonio met à sa disposition les cadavres des criminels exécutés et va jusqu’à retarder les exécutions en fonction des besoins de son ami.
André Vesale Il vient à Bâle surveiller l’impression de ses ouvrages magistraux : De humani corporis fabrica (7 volumes) De corporis humani fabrica librorum epitome Magnifiquement illustrés, décrivant les os et articulations, les muscles, le cœur et les vaisseaux, le système nerveux, les organes de l’abdomen et du thorax, le cerveau.
André Vesale Vesale admet que le sang « ..s’infiltrait abondamment au travers du septum, du ventricule droit vers le gauche.. ». En 1555, Vésale reprend les idées de IBN AL-NAFIS (1210-1288) : le sang, raffiné, passe par la veine artérieuse, jusqu’aux poumons pour s’y mélanger avec l’air puis passer par l’artère veineuse dans la cavité gauche du cœur. Et de s’interroger : « je ne vois pas comment la quantité de sang la plus infime pourrait être transfusée à travers la substance du septum, du ventricule droit vers le gauche. »
André Vesale Ces ouvrages déclenchent contre lui de violentes attaques. Il reçoit la protection de Charles-Quint dont il devient le premier médecin. Sa position brillante à la cour de Madrid continue sous Philippe II. Ses succès dans la pratique étaient extraordinaires. Déclenche les foudres contre lui en révélant les scandales du clergé et, pour échapper à ses ennemis, part en pèlerinage à Jérusalem en 1564. Au retour il fait naufrage sur les côtes de l’Ile de Zante, où il meurt en 1564.
William Harvey Folkestone 1578 – Londres 1657 Médecin et physiologiste Études universitaires en lettres à Canterbury et Cambridge, puis rejoint Padoue, à 20 ans, pour suivre les enseignements d’anatomie et de physiologie de Vésale, Fabrici d’Acquapendente (son maître). Docteur en médecine en 1602, il revient à Londres comme praticien. Il guérit des tumeurs par la ligature des vaisseaux qui les nourrissaient.
William Harvey A partir de 1615, il occupe la chaire d’Anatomie et de Chirurgie de l’école de médecine de Lumley ; il expose ses théories sur la circulation, la fonction du cœur et la manière dont celui-ci propulse le sang dans l’appareil circulatoire. Il cherche à confirmer le mécanisme de la circulation en observant les veines superficielles et les effets de compression. Très critiqué par ses contemporains ; à Paris, Gui Patin, doyen, ironise sur le « circulateur » (circulator =charlatan). Un autre écrira : « Je préfère me tromper avec Galien que de suivre dans sa circulation, un charlatan comme Harvey »
William Harvey Descartes prendra sa défense et Boileau publiera son « Arrêt burlesque » : «la cour fait défense au sang d’être vagabond, errer et circuler à travers le corps sous peine d’être entièrement livré et abandonné à la Faculté de Médecine. Défend à la raison et à ses adhérents, de plus s’ingérer à l’avenir de guérir ». En 1651, il publie « Exercitationes de Generatione Animalium » dans lequel il propose à partir d’observations « omne vivum ex novo » : la plupart des animaux et l’homme proviennent d’œufs. Intuition de l’ovule qui sera découvert en 1827 par Van Boer. La découverte de Harvey sera complétée en 1622, par Gaspard Aselli, « veines blanches et lactées », et Jean Pecquet en 1651 par la découverte du circuit lymphatique.
Labor improbus omnia vincit Le travail acharné vient à bout de tout Ambroise Paré Bourg en Hersent (1509) – Paris (1590) Père de la chirurgie moderne Chirurgien militaire lors des campagnes d’Italie, il fait la découverte d’un « remède contre la douleur chez les blessés par armes à feu». En 1545, il publie un autre ouvrage : « la méthode de traicter les playes faictes par hacquebutes » puis « la ligature des artères lors d’amputation», technique qui va supplanter celle des « fers chauds ». Fers chauds
Ambroise Paré Il imagine les pansements avec un mélange de jaune d’œuf, d’huile de rosat et de térébenthine. Le succès le conduit à décider de « ne jamais plus brûler aussi cruellement les pauvres blessés ». Il publie ensuite plusieurs ouvrages sur l’art de traiter les plaies, sur la chirurgie, sur la peste, les malformations des nouveaux-nés. Chirurgien sur tous les fronts, de toutes les batailles. Amputation
Nostradamus Saint Rémy de Provence (1503) – Salon (1566) Médecin et Astrologue Entreprend des études de médecine en 1521 à Montpellier, lorsque survient l’épidémie de peste de 1526. La Faculté suspend les cours et les étudiants participent au combat contre la maladie en approfondissant l’étude des plantes et de la « pharmacaitrie ». Il reprend ses études en 1529 et s’installe à Agen où il se marie. En 34, sa femme et ses deux enfants meurent de la peste.
Nostradamus Il se lie d’amitié avec un italien, Jules-César Scaligero, « un personnage incomparable, sinon à un Plutarque », un impertinent et un imposteur. Le tribunal de l’Inquisition lui demande de s’expliquer sur ses fréquentations avec «un mécréant qui sentait le fagot ». Il quitte alors Agen pour parcourir le Sud-Est et se fixe à Arles où il met au point un médicament à base de plantes pour lutter contre la peste qui semble efficace au cours de l’épidémie de 1546. C’est à cette époque qu’il commence à s’intéresser aux astres. Il s’installe à Salon de Provence en 1547, en tant que médecin et « astrophile »
Nostradamus • Entre 47 et 49, il voyage en Italie et revient en publiant un « traité des confitures et fardements ». • Recette « pour celles dont la froideur de la matrice rend impropres à concevoir et satisfaire légitimes appétits » • Ingrédients : 1 kg miel des montagnes, 300 g gingembre frais • Préparation : • Éplucher le gingembre, couper en bâtonnets fins; laver plusieurs fois • déposer dans une casserole et recouvrir d’eau; laisser bouillir 10 min • Égoutter, recommencer l’opération 2 fois pendant 10 min et une fois 20 min • Laisser égoutter toute la nuit • Dans une casserole à fond épais, faire bouillir le gingembre égoutté avec le miel pendant 15 min • Refaire bouillir le lendemain et le surlendemain pendant 15 min • Mettre dans des pots et en manger une cuillérée quand les ardeurs vous manquent
Nostradamus En 1555, il publie son premier traité des « Centuries astrologiques », dont une nouvelle édition paraîtra en 1557, enrichie de nouveaux quatrains, sextains et présages, souvent obscurs : «je n’ai pas voulu écrire clairement des évènements que je prévois pour le futur ». Au cours d’un tournoi entre le comte Gabriel de Montgoméry et Henri II, le roi reçoit dans l’œil un éclat de la lance de son adversaire ; soigné par A.Paré, il en mourra. Cette épisode contribuera à la renommée de Nostradamus qui avait écrit 4 ans auparavant le quatrain :
Nostradamus « Le lion jeune le vieux surmontera En champ bellique par singulier duel, Dans cage d’or les yeux lui crèvera, Deux classes une puis mourir mort cruelle ». Il aura également prédit les règnes de Henri IV, François II, Charles IX et Henri III. Il meurt en juillet 66, un mois après avoir écrit l’épitaphe figurant sur son tombeau : «Dieu très grand. Ici les os du très illustre Michel de Notre Dame, estimé digne entre tous les mortels de décrire suivant le cours des astres et de l’univers tout entier, d’une plume presque divine, les évènements de l’avenir».
Nostradamus En 1791, son tombeau est violé par les gardes nationaux qui découvrent sur le cercueil, la date de profanation de celui-ci. Au XX ème siècle, on découvrira un manuscrit intitulé « Les hiéroglyphes de Horapollo ».
Nostradamus : Extrait de l’ordonnance délivrée le 20 octobre 1559 à l’évêque de Béziers, proche parent de Catherine de Médicis. … Pour parvenir au bot et à la fin de ce que préhendés, qui est parfaite guérison de votre maladie, est nécessaire que premièrement dimenche, à une heure après midy, .. Que vous soyt aplicqué ung botton de feu au lieu ou je vous ay monstré et touché avec le doigt, et que le botton soyt comme sensuict (cf dessin) et que l’on ne le proffonde pas plus que porte le circuyt de la teste dudict botton, que après l’aplication de cauthère ardant sera faicte, que le digestif soit faict avecques moyeau d’ung œuf, huile rosat et burre frescq, que après que l’escarre, qui est la bruleure que le feu aura faict, sera tombé, y mectrés dedang un patinostre d’argent qui soyt fait demy cuyvre et demi argent, et soyt mis dedans le trou jusques à ce que soyt tout profonde dedans, puis après prandés une ou deux feulhes de Hedera parietis la plus large et la plus frèche et la mectrés dessus, et le bender avec une petite bende, et le pencer en vingt quatre heures une foys, du matin ou du soyr.
Paracelse Einsieden (suisse) 1493 – Salzbourg 1541 Alterius non sit qui suus esse potest (Qu’il ne soit pas un autre celui qui peut être soi-même) Né Philipp Theophrast von Hohenheim, il prit le nom de Philippus Theophrastus Paracelcus pour montrer qu’il surpassait en savoir le célèbre médecin romain Celse (Ier siècle ap. J.C.) « Mes écrits dureront et subsisteront jusqu’au dernier jour comme véritables et incontradicibles » Mégalomane ? Paranoïaque ? Une force en marche
Paracelse Fier, très fougueux, on lui accorde des dons de clairvoyance et des qualités de guérisseur ; il s’intitule « Prince des deux médecines » (du corps et de l’âme). Il porte toujours une épée qu’il tient d’un bourreau et dont le pommeau renfermerait la Pierre des Sages. Libre penseur : « Luther et le pape sont deux putains qui se partagent la même chemise» Astrologue, alchimiste, guérisseur merveilleux, Paracelse a ébloui ses contemporains, ou les a profondément irrités. « Je préfère les sentiers et les routes aux universités où l’on apprend rien »
Paracelse Toujours en errance ( Suisse, Suède, Angleterre, Portugal, Pologne), il a néanmoins laissé à la postérité quelques quinze mille pages ! En opposition avec ses collègues, à qui il déclare la guerre « S’ils ne sont pas de mon avis, qu’ils disent à volonté que je suis un être bizarre, étrange, dont les conseils sont médiocres. Et après ? Je n’ai pas l’intention de me nourrir d’embrassades amicales .. Ce qu’il faut, c’est badigeonner la gueule du galeux ! » « Il n’y en aura aucun parmi vous, caché dans les coins les plus sombres, que les chiens ne couvriront d’urine. » « Ma barbe a plus d’expérience que toutes vos grandes écoles Je ne veux pas manquer l’heure où les truies vous culbuteront dans la boue ».
Paracelse Inventeur de l’iatrochimie : curation par remèdes chimiques Antimoine, mercure (diurèse), bismuth, zinc entrent dans l’arsenal thérapeutique : « Personne ne peut démontrer que les métaux sont morts. En effet, leurs sels, leurs soufres, leurs quintessences ont une grande force pour activer et soutenir la vie humaine » Précurseur de l’homéopathie :« La quintessence d’une plante est si efficace qu’une demi once opère plus que cent de la plante en son état naturel »et il parle de dose infinitésimale, karena, qui représente la vingt-quatrième partie d’une goutte minuscule : « tamise, mélange, dilue et fais prendre en une poudre avec du sucre ».
Paracelse Inventeur del’opothérapieouorganothérapie: utilisation des tissus, glandes ou organes à l’état naturel ou sous forme d’extraits : « Prends du fiel de bœuf pour la cirrhose hépatique et de l’extrait splénique pour les obstructions de la rate » ou bien « le sérum sanguin met un terme aux hémorragies » Prescripteur debalnéothérapie, il distingue les eaux bicarbonatées, des eaux nitreuses et des eaux arsénicales. Il conseille les sources de St-Moritz « dont les eaux acidulées, surtout au mois d’août, chassent la goutte et donnent à l’estomac la vigueur de celui de l’autruche qui digère le fer » « Apprend médecin, à ne tuer personne ; sinon, bêche la terre ! »
Paracelse Les arcanes (de la politique) expression faisant référence aux alchimistes (arcanum = secret). Définition donnée par Paracelse : « substance incorporelle, immortelle et dont la nature est fort au-dessus de l’intelligence humaine » Longtemps employé en médecine, « arcane » était associé à des remèdes mystérieux, des élixirs de longue vie ou de jeunesse éternelle.
Nicolo Leoniceno 1428 - 1524 Premier médecin à avoir décrit la syphilis, sous le terme de « lues gallica », le mal français. Mais on l’appela aussi « mal allemand » ou « mal polonais », le « bouton des Francs » ou « le mal étranger ». Ce mal très grave se répandit très rapidement, rapporté par les caravelles de Christophe Colomb. A Paris, la peine de mort est décidée pour les malades qui ne quitteraient pas la capitale. Les récalcitrants étaient jetés dans la Seine.