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CH 1 – LES FONDEMENTS THEORIQUES DES ECHANGES ET DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX

CH 1 – LES FONDEMENTS THEORIQUES DES ECHANGES ET DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX. I – L’ANALYSE TRADITIONNELLE DE LA SPECIALISATION INTERNATIONALE 1.1 – RICARDO ET LA THEORIE DES AVANTAGES COMPARATIFS

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CH 1 – LES FONDEMENTS THEORIQUES DES ECHANGES ET DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX

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  1. CH 1 – LES FONDEMENTS THEORIQUES DES ECHANGES ET DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX • I – L’ANALYSE TRADITIONNELLE DE LA SPECIALISATION INTERNATIONALE • 1.1 – RICARDO ET LA THEORIE DES AVANTAGES COMPARATIFS • La théorie des avantages comparatifs de Ricardo montre que les pays ont intérêt à échanger dès lors que chacun se spécialise dans les productions où il possède des avantages de coûts relatifs (productivité du travail). On traduit l’esprit de la démarche de Ricardo par la boutade suivante : un médecin qui est meilleur jardinier que son jardinier a néanmoins intérêt à garder celui-ci, car il gagne plus, en consacrant une heure à la médecine, qu’en consacrant une heure au jardinage. On montrera ainsi que le gain dû à la spécialisation est assuré à partir du moment où l’échelle des prix diffère dans les divers pays qui se spécialisent. • Critiques : Faut-il considérer les avantages comparatifs comme un phénomène « naturel », avec lequel on ne peut que s’accommoder, ou faut-il voir en eux le résultat (complexe) des choix passés et présents des Etats, choix qui ont pu porter sur l’éducation, la formation, la mise en place d’infrastructures et de secteurs d’activité aux multiples effets d’entraînement, avec d’importantes externalités positives ? Tous ces facteurs sont aussi importants que la « nature » proprement dite. Les coûts comparatifs ne sont plus une variable explicative, mais une variable qui doit elle-même être expliquée.

  2. I – L’ANALYSE TRADITIONNELLE DE LA SPECIALISATION INTERNATIONALE (suite) • 1.2 - LES DOTATIONS DE FACTEURS DETERMINANTS DES ECHANGES : LE MODELE HOS (HECKSHER, OHLIN, SAMUELSON) • Pour ces trois auteurs, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions utilisant les facteurs (terre, travail, capital) qu’il possède en abondance par rapport à d’autres pays, à exporter de telles productions, et à importer des biens et services « renfermant » des facteurs qui lui manquent. Les pays développés, riches en capital, en technologies avancées, en main d’œuvre qualifiée, exporteront des produits élaborés. A l’inverse, les pays moins développés exporteront des marchandises incorporant leur facteur le plus abondant, le travail peu qualifié. • Au centre de l’analyse se trouve l’idée de substitution du capital au travail (ou vice versa). Pour que cette substitution ne se poursuive pas jusqu’à ce que toute différence disparaisse entre les pays , le modèle HOS postule la fixité des facteurs de production (ou du moins leur insuffisante mobilité). C’est cette imperfection qui est à l’origine du commerce international. • Les analyses ricardienne et HOS ont leur « part de vérité », mais il faut les aménager en modifiant certaines de leurs hypothèses de base. La spécialisation internationale repose sur un avantage comparatif mais également sur la demande mondiale. Ces analyses traditionnelles doivent être renouvelées car la technologie se diffuse, les capitaux se transportent, les hommes émigrent.

  3. II – LE RENOUVELLEMENT DES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL • 2.1 – LA TECHNOLOGIE, FACTEUR D’ECHANGE INTERNATIONAL • 2.1.1 – La thèse de l’écart technologique • Posner en 1961 remarque que des pays à dotations relatives factorielles proches commercent néanmoins ensemble. Ceci apporte un démenti aux conclusions du modèle HOS et s’explique par l’innovation. • En créant des procédés et/ou des produits nouveaux, certains pays peuvent devenir exportateurs, indépendamment de leurs avantages de dotations. L’avance technologique acquise dans un secteur confère un monopole d’exportation pour les produits du secteur. Un commerce d’écart technologique naît si les consommateurs des pays étrangers expriment une demande pour les biens nouveaux, ce qui nécessite un certain délai. Il disparaît progressivement lorsque les producteurs des pays étrangers s’engagent dans la fabrication des mêmes biens, ce qui demande aussi un certain délai. Dès que la nouvelle technologie est connue à l’étranger, une concurrence potentielle existe. Néanmoins, le monopole de l’innovateur peut se maintenir si son avantage de coût est suffisamment net. Cet avantage peut être lié aux économies d’échelle nées de l’existence d’un vaste marché , le pays répondant seul à la demande interne ou externe. • Pour Krugman, le monopole technologique des pays développés est continuellement érodé par les transferts technologiques et ne peut être maintenu que par des innovations constantes dans de nouveaux produits.

  4. 2.1 – LA TECHNOLOGIE, FACTEUR D’ECHANGE INTERNATIONAL (suite) • 2.1.2 – La concurrence internationale par l’innovation • Pour apprécier le caractère explicatif de la thèse de l’écart technologique, on peut mettre en relation l’intensité en recherche/développement (R/D) par branche, avec un indice de performance à l’exportation. Plusieurs études aux Etats-Unis ont montré que les branches industrielles les plus dynamiques à l’exportation étaient celles qui embauchaient un nombre élevé de scientifiques et d’ingénieurs dans la R/D. • L’intensité de R/D suffit-elle à un pays pour lui garantir un excédent commercial ? Les Etats-Unis restent dans les années 1980 le pays qui investit le plus en dépenses de R/D (en niveau et en part de PNB). Ils connaissent cependant un déficit commercial industriel, y compris pour les produits de haute technologie. • Le niveau d’effort technologique n’est pas le seul élément à prendre en compte. Sa répartition sectorielle et sa capacité à se transformer en produits concurrentiels sont également à prendre en considération.

  5. 2.1 – LA TECHNOLOGIE, FACTEUR D’ECHANGE INTERNATIONAL (suite) • 2.1.3 – La thèse du cycle du produit • Cette thèse formulée par Vernon (1966) prolonge la théorie de l’écart technologique en analysant les causes de l’innovation et les modalités de sa diffusion internationale. Pour Vernon la période d’existence d’un produit peut être découpée en 4 phases : naissance, croissance, maturité, déclin (cf. Document 1, tableau 2.3). • Dans sa 1 ère phase, le produit est intensif en technologie; puis son développement et sa production de masse nécessitent une forte intensité en capital (I); enfin les phases de maturité et de déclin correspondent à un produit banalisé, intensif en main d’œuvre qualifiée et devenant peu à peu obsolète. • Chaque phase de la vie d’un produit est associée à une phase d’échange international (cf. graphiques du document 1). • La 1 ère phase du cycle n’engendre pas de commerce international : le produit est fabriqué et consommé dans le pays d’origine de l’innovation. • Lors de la 2 ème phase, les exportations du pays innovateur vers ses partenaires développés apparaissent et se multiplient. Le produit se stabilise en termes technologiques; les prix diminuant, le producteur va chercher à étendre son marché. La balance commerciale du pays innovateur, pour le nouveau produit , devient de plus en plus excédentaire; celle des autres pays est fortement déficitaire.

  6. 2.1.3 – La thèse du cycle du produit (suite) • Lors des 2 ème et 3 ème phase, les flux des échangent s’inversent. Le pays innovateur devient importateur et les pays développés imitateurs deviennent exportateurs car le produit s’est banalisé. La firme innovatrice l’abandonne progressivement pour se consacrer à de nouveaux produits; la demande nationale devient saturée et la demande résiduelle est satisfaite par des importations, tandis que qu’une nouvelle demande pour des produits d’une nouvelle génération apparaît. Le produit banalisé devient intensif en main d’œuvre peu qualifiée et les coûts de production sont déterminants dans un marché globalisé et concurrentiel. Progressivement, la fabrication de ces produits va se délocaliser vers des pays en développement répondant à ces caractéristiques de coûts. • Le 1er tableau du document 2 montre que sur la période 1970-1985, le Japon et Singapour perdent leurs avantages comparatifs dans les produits intensifs en travail non qualifié, et les autres pays voient ces avantages régresser nettement.

  7. 2.2 – Echange international et économies d’échelle • Des économies d’échelle apparaissent lorsque l’accroissement de la production réduit le coût unitaire de fabrication d’un bien ou d’un service. • 2.2.1 – Economies d’échelle externes et effets d’agglomérations • Elles concernent les économies d’échelle spécifiques à une branche : plus la taille de la branche sera grande et plus les coûts se réduiront pour toutes les firmes appartenant à cette branche. • Si les pays partenaires sont identiques en termes de technologie et de dotations de facteurs, la différence de taille de leurs industries peut leur conférer des avantages comparatifs et les inciter à une spécialisation inter-industrielle. Cette explication (Graham) met en évidence les avantages géographiques liés à l’agglomération des activités. • Les effets d’agglomération correspondent aux explications que Marshall (1920) donnait à la concentration géographique pour une même industrie :  La concentration de l’activité permet de créer un marché du travail spécialisé et « partagé ».  Un site géographique peut développer des inputs spécialisés qui améliorent la productivité des entreprises et, ainsi, augmentent l’attractivité territoriale (fourniture de biens publics, d’infrastructures de communication, achat en commun de machines onéreuses).  La concentration géographique d’un secteur est susceptible d’entraîner des effets de retombées technologiques et de diffusion des connaissances.

  8. 2.2.1 – Economies d’échelle externes et effets d’agglomérations(suite) • La spécialisation en fonction des économies d’échelle externe peut provenir de deux sources principales :  La demande locale liée à la taille du marché national et aux goûts locaux aura une importance particulière car les entreprises produiront d’abord en grande quantité pour satisfaire la demande intérieure. En obtenant des économies d’échelle, le pays obtiendra de surcroît un avantage comparatif (« Effet du marché national »  de Linder).  Les effets d’agglomération provoquent des économies d’échelle. L’agglomération d’une industrie dans un même site géographique (cf. la Silicon Valley) génère des externalités positives dans la mesure où cette concentration pourra améliorer la diffusion des connaissances, favoriser le marché du travail et le marché des inputs. Le pays qui réussit à générer des effets d’agglomération (cf. les districts industriels) dans une branche peut obtenir des avantages comparatifs dans celle-ci. • Rappel sur les externalités (effets externes) : La conséquence bénéfique pour un agent économique de l’action d’un autre agent. La conséquence défavorable ou nuisible est une désoconomie externe (le bruit, la pollution entraînent des dépenses médicales et d’insonorisation pour ceux qui en sont victimes). Marshall donne l’exemple d’économies externes réciproques avec le cas du voisinage d’un apiculteur et d’un horticulteur. L’Etat est un producteur volontaire d’économies externes (santé, défense nationale, sécurité, éducation …).

  9. 2.2.2 – L’échange avec économies d’échelle internes et marchés contestables • Les économies d’échelle internes existent lorsque le coût par unité dépend de la dimension des firmes individuelles mais pas nécessairement de la dimension de la branche. Plus la firme sera grande et produira en masse et plus son coût moyen baissera. Ex. : Le doublement des machines engendre le triplement de la production. • La théorie des marchés contestables (Baumol, Panzar, Willig, 1982) a pour ambition de fournir un cadre d’analyse des marchés pour lesquels il existe des concurrents potentiels susceptibles d’entrer sans délai dans le marché (et d’en sortir), cela parce que les firmes établies n’ont pas d’avantages sur les entrants potentiels. Condition : Il ne doit pas y avoir de coûts irrécupérables, c’est à dire que les capitaux investis doivent pouvoir être redéployés dans une autre activité. Un marché est contestable quand les firmes entrantes potentielles peuvent venir contester les positions des firmes déjà installées. • La présence d’économies d’échelle internes avec des marchés contestables, se traduit souvent par l’émergence de monopoles au niveau mondial. Le monopole qui se maintient sur chaque marché étant celui qui possède le coût moyen le plus bas. A cause des économies d’échelle, l’accroissement de production du monopole qui se maintient engendre une diminution de prix dont bénéficient tous le consommateurs. A l’inverse, de nombreuses firmes sont contraintes de cesser leur activité.

  10. 2.3 – LES ECHANGES DE DIFFERENCIATION • Lorsque la spécialisation se fait selon le principe de l’avantage comparatif, les produits sont homogènes. Dans la réalité, la concurrence est souvent imparfaite, les produits sont différents. L’existence de produits différenciés engendre des courants d’échanges internationaux, alors même que les pays peuvent être proches, en termes d’avantages comparatifs. • 2.3.1 – Le commerce intrabranche • L’échange intrabranche est généralement défini comme le commerce croisé de grandeurs comparables (exportations et importations) de produits appartenant à une même branche. L’échange croisé de produits proches (mais différenciés comme des automobiles contre des automobiles) entre le pays et le reste du monde est un phénomène qui traduit la recherche de diversité, donc concerne davantage les pays développés où les besoins élémentaires sont satisfaits. • L’échange interbranche fondé sur l’avantage comparatif porte sur des biens complémentaires, rendant des services non comparables, comme par ex. le blé et les automobiles. • L’indicateur le plus utilisé pour mesurer l’intensité de l’échange intrabranche est l’indicateur de Grubel et Lloyd :

  11. 2.3.1 – Le commerce intrabranche (suite) I = Somme des valeurs absolues des soldes commerciaux par branches x 100 Exportations totales + importations totales • Plus le ratio tend vers 100 (ou 1 s’il n’est pas exprimé en %) et plus le % d’échange intrabranche par rapport au commerce total est important. Le 2 ème tableau du Document 2 montre que les nations européennes, en particulier la France et le Royaume-Uni, possèdent des indicateurs d’intensité intrabranche nettement supérieurs à ceux des Etats-Unis et du Japon. • Le commerce intrabranche représente environ 50 % du commerce entre pays développés. Le phénomène qui s’est fortement accru entre 1960 et la fin des années 1970 connaît une croissance moindre depuis. • La recherche par des consommateurs de pays différents de biens différenciés est considérée comme la cause principale de l’échange intrabranche (cf. Linder)

  12. 2.3.2 – La théorie de la demande représentative de LINDER • Pour Linder (1961), l’échange croisé de produits manufacturés entre pays développés ne s’explique pas par les dotations factorielles (modèle HOS) mais par les comportements de demande. Son approche s’appuie sur 3 principes :  Les conditions de production ne sont pas indépendantes des conditions de la demande. La production est d’autant plus efficiente que la demande est grande.  Les conditions de la production domestique sont principalement influencées par la demande intérieure. C’est la demande domestique représentative qui est le support de la production et la « condition nécessaire mais non suffisante » pour qu’un bien devienne exportable.  Le marché extérieur n’est que le prolongement du marché national et l’échange international n’est que l’extension des échanges internationaux. • Linder montre que les ventes à l’étranger sont possibles et intenses dès lors que les pays importateurs ont des comportements de demande proches de ceux du pays producteur. L’échange croisé de biens manufacturés sera d’autant plus fort que les pays auront des niveaux de développement comparables (Rev./hab. semblables). • Limite : Il s’attache plus à l’explication de l’intensité des échanges croisés entre pays également développés qu’à la nature des biens échangés et à leurs caractéristiques intrinsèques. L’analyse demeure imprécise pour expliquer l’intérêt que les partenaires trouvent dans une diversification conduite à l’échelle internationale plutôt qu’à l’échelle nationale pour répondre à la demande de variété.

  13. 2.3.3 – La concurrence monopolistique • Pour Chamberlin (1933), le commerce intrabranche apparaît comme un échange de produits similaires mais non identiques, c’est à dire différenciés. Les différenciations sur des biens à peu près comparables vont permettre aux consommateurs de satisfaire une demande de différence pour reprendre une expression de Lassudrie-Duchêne. La concurrence monopolistique est obtenue par la différenciation réelle ou imaginaire Différenciation du produit Différenciation des conditions de vente Qualité, modèle, couleur, style, forme, brevet, marque, emballage, image du produit donné par la publicité …. Commodité d’emplacement, réputation du vendeur, liens personnels, conditions générales de vente, conditions de paiement, de livraison, de service après-vente

  14. 2.3.3 – La concurrence monopolistique (suite) • Chaque entrepreneur détient le monopole d’un produit (chemise Lacoste, dentifrice à rayure rouge …) et subit la concurrence d’entrepreneurs qui fabrique des produits substituables. • Pour Chamberlin, la différenciation va engendrer l’échange. Dans une 1 ère approche, les produits sont différenciés horizontalement, c’est à dire essentiellement par la qualité. Pour les consommateurs, l’ouverture à l’échange sera motivée par la possibilité d’augmenter le nombre de variétés et qualités possibles pour un même bien. • Dans une seconde approche, on considérera que chaque individu désire un seul type de produit différencié en fonction de ses goûts. Du fait de la grande diversité des goûts individuels et des préférences, une demande de variété pour les produits apparaît au niveau global. Cette demande sera également mieux satisfaite par l’ouverture des frontières.

  15. 2.3.4 – Concurrence oligopolistique et échange intrabranche • Rappel : Oligopole : situation de marché avec un petit nombre d’offreurs face à une multitude de demandeurs. • Pour Brander et Krugman (1983), le commerce intrabranche est perçu comme le résultat d’échanges de biens strictement identiques. • Les échanges intrabranches seront appelés verticaux lorsque les importations et exportations concerneront des produits appartenant à une même industrie ou activité mais se situant à des stades différents du processus de production. Ex. : la France importera des parties et pièces d’Airbus d’Espagne, de Grande-Bretagne et d’Allemagne pour réexporter des Airbus assemblés. • Les échanges intrabranches seront appelés horizontaux lorsqu’il s’agira de commerce de produits ayant atteint des stades de fabrication semblables comme produits finis (automobiles contre automobiles) ou intermédiaires (machines-outils contre machines-outils). • Pour les échanges intrabranches horizontaux, soit les produits ont à peu près la même valeur unitaire (ils sont donc relativement semblables mais différenciés par leur marque, couleur, forme …), soit les valeurs unitaires des produits importés et exportés sont très différents et alors il y a un commerce intrabranche horizontal de gamme (importation d’automobiles haut de gamme et bas de gamme). • Pour le commerce extérieur français, les échanges intrabranches représentent entre 55 et 65 % du commerce total. Le tableau 3 du document 2 montre que les échanges intra-industriels étaient plus marqués par le commerce vertical qu’horizontal. Par ailleurs, le commerce horizontal est constitué pour environ les ¾ par des échanges de gamme.

  16. 2.3.5 – Echanges intrabranches et échanges interbranches • On constate, en observant la structure réelle des échanges de marchandises que le commerce entre deux pays est constitué à la fois d’échanges inter et intrabranches, du moins dans le cas de pays à niveau de développement assez proche. • Ceci montre que la thèse des dotations factorielles et les thèses fondées sur la recherche par les consommateurs de produits différenciés doivent être considérées comme complémentaires plutôt qu’alternatives. • Conclusion : Les dotations relatives en facteurs primaires restent un élément important pour expliquer les échanges de biens complémentaires, tandis que les comportements de demande et les économies d’échelle déterminent le commerce de produits différenciés.

  17. III – LES FONDEMENTS TRADITIONNELS DE LA MULTINATIONALISATION DES FIRMES LA NOTION D’AVANTAGE SPECIFIQUE TRANSFERABLE : L’EXEMPLE D’EURO DYSNEY • Voir polycopié • 3.1 – CONCURRENCE IMPARFAITE ET MULTINATIONALES Courbe d’apprentissage importante Détention d’une marque Savoir-faire (Californie, Floride, Japon) Politique gouvernementale favorable Barrière à l’entrée Accès privilégié aux marchés des capitaux Economies d’échelle

  18. 3.2 – Théorie de la firme et multinationalisation • La théorie de l’internalisation a été exposée en premier par Coase, puis développée par l’Ecole de Reading ( Buckley, Casson, Dunning). Citons également Williamson, Caves, Rugman , voir Michalet. • Pourquoi l’entreprise préfère-t-elle s’internaliser, c’est à dire intégrer en son sein toutes les fonctions, de l’approvisionnement à la commercialisation ? Parce que le marché international des facteurs et des biens est imparfait, d’où des coûts de transaction (coûts entraînés par les échanges économiques (acquisition d’information, établissement de contrats, négociation …)). L’internalisation permet de réduire, voire de supprimer ces inconvénients, c’est à dire réduire ces coûts de transaction. • Si le coût de l’internalisation est inférieur au coût de transaction, il y intérêt à créer un marché interne. La substitution d’unités de production ou de commercialisation contrôlées par la firme à des unités indépendantes passe par le rachat d’entreprises existantes, la prise de participation ou la création d’unités nouvelles. • Problème : Comment interpréter la tendance récente à l’externalisation (travail temporaire, sous-traitance, financements externes …) ?

  19. 3.3 – Avantages comparatifs et firmes multinationales Pourquoi une firme veut-elle se multinationaliser ? • Voir polycopié Recherche de meilleures conditions d’offre Recherche de meilleures conditions de demande Recherche d’une meilleure position concurrentielle Diversification internationale Réaction oligopolistique Course techno- logique Proximité des consommateurs Recherche du moindre coût Accès à la technologie Inv. croisés, inv. intrabranches et oligopoles Sécurité des approvisionnements Contournement de barrières protectionnistes

  20. IV – NOUVELLES THEORIES ET NOUVELLES FORMES DE LA MULTINATIONALISATION DES FIRMES • 4.1 – LA THEORIE ECLECTIQUE • 4.1.1 – Le paradigme O.L.I. • Dunning (1981) développe une analyse qu’il appelle la théorie éclectique qui reprend les initiales de trois grands types d’avantages à la multinationalisation : O Ownership advantages* L Localisation I Internalisation Ownership advantages : avantages spécifiques

  21. 4.1.1 – LE PARADIGME O.L.I. (suite) • Ownership : Possession par l’entreprise d’actifs susceptibles d’être exploités de manière rentable à une échelle relativement large (technologie, actifs incorporels (brevets, noms de marque), réseaux de commercialisation). • Localisation : Existence d’un avantage à utiliser ces actifs pour produire dans plusieurs pays plutôt que d’exporter à partir d’une production dans le seul pays d’origine. Il est surtout tenu compte des variables de coût (production, transport, distribution). • Internalisation : Permet d’éviter les coûts associés aux transactions entre sociétés indépendantes, coûts liés à la passation des contrats et à la garantie de la qualité. • Cf. récapitulatif des avantages à la multinationalisation (Document 3)

  22. 4.1.2 – LES DIFFERENTS MODES DE PENETRATION DES MARCHES ETRANGERS • Dunning étudie ensuite les trois voies principales et alternatives de pénétration des marchés étrangers (investissement direct, exportation, licence). L’investissement direct comme de pénétration du marché étranger est choisi lorsque la firme réunit simultanément les trois types d’avantages O.L.I. Paradigme O.L.I. et modes de pénétration des marchés étrangers (Document 3 )

  23. 4.1.3 –L’INFLUENCE DES VARIABLES STRUCTURELLES SUR LA FORMATION DES AVANTAGES O.L.I. • Les variables O.L.I. vont être influencées par les caractéristiques structurelles des pays, des secteurs et de la firme. • Les politiques gouvernementales pourront favoriser l’avantage spécifique (politique de protection des innovations, dépenses R/D, commandes de l’Etat …), l’avantage à l’internalisation (taxation, intervention sur les marchés augmentent le coût de transaction) ou la localisation (aides aux IED, établissement de zone franche …). • La firme influencera la variable O par sa propre politique d’innovations (dépenses en R/D) , sa taille … . Elle influencera la variable L par l’aptitude de ses dirigeants à saisir les opportunités de délocalisation et à les mener à bien, et la variable I par sa capacité à organiser son internalisation. • Le secteur interviendra sur les trois variables, par ex. sur O du fait de la nature des produits et des processus de production et des innovations s’y rattachant, sur L par la nature des inputs nécessaires et leur répartition plus ou moins fixe dans le monde, et sur I par les coûts de transaction spécifiques aux marchés du secteur en question.

  24. 4.2 – APPROCHE SYNTHETIQUE DE L’ENTREPRISE MULTINATIONALE (EMN) • 4.2.1 – Avantage compétitif et avantage comparatif • Les avantages spécifiques sont à rapprocher des avantages compétitifs des firmes qui, selon, Porter peuvent provenir de deux sources : celles qui réduisent les coûts de production (innovations technologiques ou coûts des facteurs de production) et celles qui permettent la différenciation des produits (marques, publicité, concurrence monopolistique). • Les avantages à la localisation doivent être englobés dans les avantages comparatifs des pays pour prendre en compte les coûts comparés et les avantages comparés des tailles et des dynamiques des demandes nationale et étrangère. • 4.2.2 – La combinaison des deux avantages • La firme offre des produits et demande des facteurs de production pour les fabriquer. Pour rester compétitive, elle doit acquérir ces facteurs au coût le plus bas. Le pays offre des facteurs grâce à ses dotations et à leur productivité; il demande également des produits par l’intermédiaire des consommateurs. • Pour Mucchielli, c’est la concordance ou la discordance entre les avantages compétitifs de firmes et les avantages comparatifs de pays qui va inciter la firme à exporter ou à se délocaliser. • Le 1er tableau du Document 4 reprend les situations praticables dans lesquelles la firme locale est soit pleinement compétitive (+ et +), soit non compétitive (- et -).

  25. 4.2.2 – La combinaison des deux avantages (suite) • L’IED peut avoir lieu d’abord lorsqu’il y a des situations de discordance totale (les deux signes de l’avantage compétitif de la firme sont alors l’inverse de ceux de l’avantage comparatif du pays). C’est le cas pour les situations 2 et 5. Dans le 1er cas, la firme nationale investit à l’étranger, dans la mesure où elle y trouvera à la fois des facteurs moins coûteux et des débouchés plus importants pour ses produits. Le second cas est l’inverse du 1er : c’est la firme étrangère qui investit dans le pays national. • Dans le cas n°3, la firme nationale va chercher des facteurs à l’étranger pour revenir ensuite exploiter son propre marché intérieur : c’est une délocalisation pour réimportation. Le cas 7 est l’inverse du précédent : une firme étrangère s’implante sur le territoire national pour réexporter sa production vers son propre marché. • Les cas 4 et 6 sont des situations de commerce international, exportations ou importations, et les cas 1 et 8 sont des cas où les productions ne sont ni exportées ni délocalisées mais élaborées et écoulées sur place.

  26. 4.2.3 – DECOMPOSITION DE LA PRODUCTION ET DISCORDANCE PARTIELLE • La discordance ou concordance entre les deux types d’avantages n’existe pas obligatoirement tout au long du processus de production. Dans la mesure où le produit est décomposable et où les caractéristiques des composants sont différentes, chaque composant aura une situation particulière. • L’exemple du 2 ème tableau du Document 4 correspond globalement au cas 3 du 1 er tableau (IDE/réimportation). Les firmes européennes, si elles veulent rester compétitives dans le textile, doivent se délocaliser : ce produit banalisé est intensif en main d’œuvre peu qualifiée et leur pays d’origine ne possède plus ce facteur en abondance. Cependant, la part la plus importante de la demande se trouvant dans leur pays, cette production délocalisée devra être réimportée.

  27. 4.3 – COMPORTEMENTS STRATEGIQUES ET MULTINATIONALISATION • 4.3.1 – L’arbitrage stratégique entre investissements directs et exportations • Pour une firme, le choix IED/Exportation se résume à comparer les coûts associés à ces différentes possibilités et la solution de l’IED sera d’autant plus probable que l’avantage spécifique de la firme est important et les coûts de transfert (coûts d’implantation, d’information) et les coûts de contrôle sont faibles. • Ex. : La firme Toyota devait-elle servir le marché français à partir de son usine anglaise ou implanter une filiale de production en France ? • Cette situation que l’on peut associer à un jeu stratégique aboutit à 4 solutions alternatives selon que l’EMN investit ou exporte et selon que la firme locale décide d’entrer ou de ne pas enter sur son propre marché (cf. document 5). • F : Coût fixe propre à chaque firme, G : Coût fixe propre à chaque implantation. • Ces analyses font apparaître le caractère déterminant de la date d’entrée des firmes, avec un avantage certain au 1 er entrant. Comme le souligne Mucchielli, cela peut donner lieu à des courses à l’investissement, le 1 er arrivé sur le marché emporte un avantage décisif sur les suiveurs.

  28. 4.3.2 – AVANTAGES STRATEGIQUES ET ALLIANCES STRATEGIQUES INTERNATIONALES • Les stratégies de coopération/concurrence dans un environnement mouvant prennent la forme de courses entre les différents concurrents. Ces « courses stratégiques » peuvent être observées pour la R/D, la production, le marketing et l’adoption de normes techniques tout au long du processus de production. • Dans les secteurs intensifs en technologie, la compétition au niveau de la R/D va être déterminante. La R/D est l’un des principaux domaines de comportements stratégiques via les accords de coopération. • Le Document 6 montre que la forme principale de coopération est la joint venture, c’est à dire un partenariat entre deux firmes. • Rappel : Joint venture : Filiale commune à deux ou plusieurs entreprises indépendantes et créée d’un commun accord, sans qu’aucune ne la domine quel que soit le montant de sa participation. La principale motivation est technologique et elle est liée à des transferts ou a des complémentarités technologiques.

  29. 4.3.2 – AVANTAGES STRATEGIQUES ET ALLIANCES STRATEGIQUES INTERNATIONALES (suite) • Les alliances stratégiques peuvent permettre à la firme d’obtenir plusieurs types de bénéfices : • Des économies d’échelle ou d’apprentissage, puisque l’activité est centrée en un seul centre servant les deux firmes (ce qui permet d’atteindre une taille minimale pour des investissements efficients en R/D et d’éviter les programmes identiques au niveau de la recherche). • Un accès à la connaissance, ou la possibilité de mettre en route une activité dans laquelle il existe une complémentarité entre deux firmes et où des seuils d’efficacité empêchent les firmes trop petites d’entrer dans des activités de R/D. • Un réduction du risque, notamment par sa mise en commun. • Une modification de la concurrence, dans la mesure où les coalitions influencent les bases de la compétition dans le secteur. • Un possibilité d’évincer d’autres concurrents.

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