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La réponse des coopératives face aux catastrophes naturelles. Akira Kurimoto Directeur, CCIJ. Ce que les catastrophes naturelles peuvent nous enseigner.
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La réponse des coopératives face aux catastrophes naturelles Akira Kurimoto Directeur, CCIJ
Ce que les catastrophes naturelles peuvent nous enseigner... • Les risques qui affectent les activités humaines sont souvent considérés comme une fatalité incontrôlable mais étroitement liée aux opportunités et aux ressources humaines. • L'inégalité en termes d'accès aux opportunités et d'exposition aux risques est déterminée par des processus/facteurs sociaux incluant la classe sociale, l'appartenance ethnique, le genre, la catégorie d'âge, le handicap, etc. (Wisner et al, 1994). • La nature variée des catastrophes requiert différentes approches et solutions.
Ce que les catastrophes naturelles peuvent nous enseigner... • Le secteur public doit assumer des rôles décisifs dans les phases de secours comme de reconstruction, mais il s'en est souvent montré incapable en raison des démarches bureaucratiques et des problèmes fiscaux, qui sont vivement critiqués. • Le secteur privé peut contribuer à l'approvisionnement alimentaire mais c'est bien entendu la continuité des opérations qui prime sur la philanthropie du fait de la pression exercée par les actionnaires. • L'ESS peut agir rapidement pour répondre aux besoins urgents des gens, mais elle contribue également à réduire la vulnérabilité de ces derniers face aux catastrophes et à accroître leur résistance lorsqu'elle est profondément ancrée dans la vie des communautés et préparée à affronter les catastrophes. • Les différents secteurs doivent mener des efforts concertés.
La réponse des coopératives au séisme de Kobe • Dommages causés à Co-op Kobe à hauteur de 50 milliards de Yens, incluant magasins, entrepôts et siège + EDP. • La coopérative a repris des magasins temporaires pour fournir de la nourriture et des produits de première nécessité aux victimes. • Les membres ont spontanément mis en place une assistance mutuelle et se sont portés volontaires pour aider les victimes. • La coopérative a apporté nourriture, eau et couvertures dans les abris sur la base d'un accord avec le gouv. local portant sur la fourniture de produits de première nécessité dans les situations d'urgence. • Les médias ont fait l'éloge de la coopérative qui est venue en « aide aux individus de la zone dévastée ».
La réponse des coopératives au séisme de Kobe • La coop. médicale de Kobe a proposé des services médicaux aux victimes dans la zone la plus lourdement touchée où 80 % des habitations ont brûlé. • Un nombre important de volontaires a gagné Kobe et les organismes sans but lucratif ont proliféré. • Aboutissements des efforts de l'ESS • Une campagne d'ONG a abouti à la Loi sur les organismes à but non lucratif qui a autorisé l'incorporation de groupes bénévoles en 1998, mais avec peu d'avantages fiscaux. • Les campagnes des coopératives et des syndicats ont mené à la promulgation d'une Loi d'aide à la reconstruction pour les victimes en 1998 (versement de 3 millions de Yens soumis à impôt).
Enseignements tirés suite au séisme de Kobe • Reconnaissances des valeurs coopératives • Les membres ont reconnu l'importance de l'aide mutuelle dans les communautés. • La solidarité et l'attention envers les autres sont appréciées. • Les coop. sont mieux préparées aux risques. • Systèmes EDP délocalisés pour permettre la dispersion des risques. • Mise en œuvre d'un programme de formation pour répondre aux situations d'urgence. • Conception de Plans de continuité des opérations • Accords avec le gouvernement local sur la fourniture de produits de première nécessité en cas d'urgence.
La réponse des coopératives au séisme et au tsunami dans l'océan Indien • DECOPIN (Indonésie) • Coop. des îles Nicobal (Inde) • Féd. de coop. d'épargne & de crédit SANASA (Sri Lanka) • 400 coop. et 70 000 membres touchés. • Les coop. ont mené l'enquête sur les dégâts et les besoins. • Les coop. ont apporté aliments & médicaments, construit des ateliers et proposé de petits crédits aux victimes, etc. • SANASA a négocié avec le gouvernement des prêts et des terres pour mettre en place des abris temporaires, organisé le réseau de volontaires. • SANASA a lancé un programme de réadaptation sur 6 mois et un programme de développement stratégique sur 3 ans, en coordonnant l'APD à l'échelon international.
PERTES CONSIDERABLES causées par le séisme et le tsunami à l'est du Japon • Pertes humaines et matérielles énormes dans tout l'est du Japon, couvrant plus de 10 provinces. • Infrastructure détruite : réseau ferroviaire, routes, ports, carburant, eau, électricité, gaz, rizières, systèmes d'irrigation, etc. • Dommages causés aux coop. : bateaux de pêche, usines de traitement, silos de collecte, magasins, entrepôts, dépôts de livraison à domicile, bureaux, hôpitaux et cliniques, foyers de soin, etc. • Chaîne d'approvisionnement interrompue : fournisseurs de matériaux et fabricants de produits finaux lourdement touchés. • Dommages dûs aux accidents de la centrale de Fukushima : sol et mer contaminés, restrictions à la vente de produits et poissons, échos négatifs en rapport avec l'accident, évacuation de la population. • Dommages étendus à l'économie nationale en raison d'importantes coupures de courant suite à l'accident. • Troubles politiques ayant entravé la prise rapide de mesures alors que les entreprises du secteur privé tendent à se tourner vers l'étranger.
La réponse des coopératives au séisme et au tsunami dans l'est du Japon • Zenchu : Aide urgente aux coop. et victimes affectées, collecte de fonds pour les exploitants agricoles touchés, demande d'aide de l'Etat pour la reconstruction des systèmes d'irrigation/ drainage et dédommagement lié aux accidents à Fukushima. • Zengyoren : Aide urgente aux coop. affectées, collecte de fonds pour les pêcheurs touchés, demande d'aide de l'Etat pour la reconstruction des ports et autre infrastructure industrielle et dédommagement lié aux accidents à Fukushima. • Zenkyoren & Zenrosai : Paiement rapide des demandes de dommages-intérêts en cas de décès et dégâts matériels. • Banque Norinchukin : Subventions des bonifications d'intérêts, consultation financière, reprise des opérations commerciales
La réponse des coopératives au séisme et au tsunami dans l'est du Japon • Les coop. Miyagi, Iwate et Fukushima dans la région touchée ont maintenu leurs magasins, y compris magasins « mobiles » et bus proposant la vente de produits dans les zones reculées car les livraisons à domicile ne pouvaient pas reprendre avant avril. • Les membres ont spontanément mis en place une assistance mutuelle et se sont portés volontaires pour aider les victimes. • Les coop. ont apporté leurs services/produits dans les abris temporaires sur la base d'un accord avec le gouvernement local dans les situations d'urgence. • JCCU : 555 camions ont livré 10 millions de produits aux provinces touchées entre le 11 et le 30 mars. • Les coop. dans d'autres régions ont envoyé camions, essence et produits. • JCCU a joué un rôle moteur en coordonnant l'aide et en proposant des crédits pour reconstruire les coop. affectées.
La réponse des coopératives au séisme et au tsunami dans l'est du Japon • La Fédération des coop. de Santé & Protection sociale a envoyé 520 personnes dont 107 médecins en mars auprès des coop. de santé dans la zone touchée. • Les coop. de santé ont délivré 170 tonnes d'aliments, eau, médicaments, produits sanitaires et couvertures, etc. • Les coop. d'assurance ont acquitté les demandes de prestations d'assurance en cas de décès/hospitalisation et les fonds de secours volontaires. • Les coop. universitaires ont aidé les étudiants touchés via l'assurance et le volontariat. • Dans tout le Japon, les membres de coop. ont levé des fonds et rejoint les réseaux de bénévoles pour aider les victimes.
LES EFFORTS A LONG TERME DANS LA RECONSTRUCTION POST-TSUNAMI • Les coop. continuent à fournir des aliments et des produits de première nécessité dans les abris temporaires afin d'en aider les résidents. • Les coop. envoient des coordinateurs bénévoles auprès des centres volontaires mis en place par le gouv. local et ils étendent la collaboration avec les organismes sans but lucratif locaux. • Certaines coop. d'autres régions continuent à envoyer du personnel et des membres dans les zones affectées (aide jumelée). • Les coop. ont commencé à aider les exploitants agricoles et les pêcheurs locaux à reprendre leur production dans la région touchée et à commercialiser leurs produits.
Conclusion • On attend/passe au banc d'essai la participation de l'ESS au développement local en cas de catastrophe naturelle. • La délivrance de produits/services par les coop. peut être considérée comme une bouée de sauvetage pour les victimes. • Plusieurs années seront nécessaires aux personnes, aux industries et aux communautés pour se reconstruire. • Potentiel des coop. à contribuer à la reconstruction sur la base des besoins des individus. • Il convient d'utiliser pleinement le potentiel des coop. pour une reconstruction créative.