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Restitution projet thématique Agriculture et Climat. Février 2008. Déroulement de la restitution. - Présentation des étudiants : Rôle ambivalent de l’Agriculture dans le phénomène de réchauffement climatique Les biocarburants en Europe : analyse de l’efficacité d’une politique publique
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Restitution projet thématique Agriculture et Climat Février 2008
Déroulement de la restitution - Présentation des étudiants: • Rôle ambivalent de l’Agriculture dans le phénomène de réchauffement climatique • Les biocarburants en Europe : analyse de l’efficacité d’une politique publique • Réflexion sur la mise en œuvre d’une politique agricole de réduction de gaz à effet de serre : application à la production laitière en région Bretagne • Analyse des propositions du Grenelle de l’environnement au regard des enjeux relatifs au thème Agriculture & climat • Débat et bilan de cette restitution
Rôle ambivalent de l’Agriculture dans le phénomène de réchauffement climatique Synthèse du travail réalisé pendant la première phase du projet : Agriculture et Climat Émilie, Tatiana, Jérémie, Thomas, Fabien
Rôle ambivalent de l’Agriculture dans le phénomène de réchauffement climatique - Défis de l’agriculture : - Nourrir 9 milliards d’individus d’ici à 2050 - S’adapter aux changements climatiques. - Agriculture et Gaz à Effet de Serre (GES) - A l’origine d’émissions de GES - Potentiel de réduction des émissions de GES. L’agriculture saura-t-elle concilier accroissement de production et limitation des émissions de GES ?
Une offre suffisante mais inégale face à une demande toujours en évolution • Accroissement de la demande en produits agricoles: • Evolution de la démographie. • Changement des régimes alimentaires. • Usage non alimentaire des productions agricoles • Offre malgré tout suffisante à l'horizon 2017: Source : OCDE, FAO, 2006
Répartition géographique des risques dus au réchauffement climatique Europe - Retrait des glaciers, saisons de croissance plus longue, déplacements des espèces et risques sanitaires dus aux vagues de chaleur - Productions agricoles et croissance des forêts accrues mais risques d’inondations en hivers Amérique latine - Chute de la biodiversité, assèchement des sols - Salinisation et désertification des zones agricoles Afrique - Pénurie d’eau - Réduction des zones disponibles pour l’agriculture - insécurité alimentaire - Augmentation du niveau de la mer: populations des grands deltas Australie/Nouvelle-Zélande - Problèmes d’approvisionnement en eau. - Communautés côtières: Augmentation du niveau de la mer - Attente de certains bénéfices : augmentation de la période de végétation, diminution des gelées, baisse de demande énergétique en hiver Amérique du Nord - Perturbation du système forestier: parasites, maladies et incendies. - Croissance des rendements agricoles de 5 à 10% Asie - Risque accru d’inondations, d’avalanches, de glissements de terrain, et de perturbation des ressources en eau - Augmentation du risque de pénurie alimentaire par le déclin de la productivité agricole (-30% en 2050)
Rôle de l'Agriculture dans les émissions de GES • Dioxyde de Carbone (CO2) ; PRG de 1 par définition. • Méthane (CH4) ; PRG = 23 • Protoxyde d'Azote (N2O), PRG=296. Source: IPCC, 2006.
Rôle de l'Agriculture dans les émissions de GES Emissions mondiales: 220 000 Teq CO2 par an. Source: Auteurs à partir données EPA, 2004 • Changement d’utilisation des sols : résultat des pratiques agricoles (déforestation, élevage) à hauteur de 60 % (FAO). • Agriculture alors responsable de près d'un quart des émissions mondiales.
Rôle de l'Agriculture dans les émissions de GES Source: Auteurs à partir données EPA, 2004 • Emissions en aval et amont de l’agriculture: pas prises en compte. • Cultures destinées à l’alimentation animale: 70% (FAO) • Elevage: l’activité agricole principale émettrice de GES.
L’agriculture et la sylviculture, sources mais aussi puits de GES Source: Solagro (2004).
L’agriculture et la sylviculture, sources mais aussi puits de GES • Déforestation: « puits de carbone » et « sources de carbone » • Les bioressources : seules matières renouvelables permettant de substituer pratiquement la plupart des produits issus du pétrole. • Exemple : agro-carburants de deuxième génération : • Produits à partir de déchets végétaux et à base de cellulose • Meilleur rendement que les agrocarburants de première génération. • Evite une compétition entre les productions alimentaires et non-alimentaires.
Conclusion • Augmentation de la demande mondiale • Une offre suffisante mais un réchauffement climatique qui va creuser les inégalités entre les régions du monde. • L’agriculture, secteur contributeur du réchauffement. • L’agriculture, secteur à haut potentiel de réduction des émissions.
Discussion • Engagement de l’ Union européenne à baisser ses émissions de GES de 20 % d'ici à 2020 • Attribution à chaque Etat d’un plafond d'émissions de CO2 pour les secteurs non couverts par des quotas • Diminution du secteur agricole de ses propres émissions et ouvertures vers de nouvelles perspectives permettant de réduire les émissions d'autres secteurs • Protocole de Kyoto: 2012 nouvelles négociations L'Europe saura t-elle montrer l'exemple aux autres pays et promouvoir les mécanismes de flexibilité du protocole grâce à sa politique environnementale ?
Les biocarburants en Europe : analyse de l’efficacité d’une politique publique Hélène COULON, Michaël DESPEGHEL, Gwenolé DESPRES, Lénora JAN
Politique de développement des biocarburants • Objectifs d'incorporation : 10% dans les transports en 2020 • Substituts aux énergies fossiles + Bilan GES plus avantageux • Kyoto : outil de lutte contre le réchauffement climatique
Les biocarburants : un vaste champ de recherche • Evaluation de l’efficacité écologique • Bilan énergétique • Bilan émission gaz à effet de serre • Evaluation de l’efficacité économique • Impact sur les marchés agricoles • Impact sur la balance commerciale
Analyse de l’efficacité budgétaire de la politique de développement des biocarburants
La politique en faveur des biocarburants • Niveau UE : aide à la production (45 €/ha) • Blé Ethanol ETBE (47% éthanol + 53% Isobutène) • Colza Huile végétale EMHV ( 91% HV + 9% Méthanol) • Niveau français : défiscalisation (TGAP) • ETBE 37€/hl en 2005 • EMHV 60€/hl en 2005
Analyse de l’efficacité budgétaire • Indicateur : coût budgétaire de la tonne de gaz à effet de serre non émise • Point de comparaison : prix du droit d’émission (MAT européen échéance décembre 2008) • Hypothèse : la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre est le seul objectif de cette politique
Calcul de l’indicateur (I) Aide à la production (€/ha) Rendement agronomique (kg/ha) Concentration énergétique (kj/kg) Proportion de bioénergie Coût budgétaire par unité d’énergie (€/kj)
Calcul de l’indicateur (II) Aide à la production (€/ha) Défiscalisation (€/hl) Masse volumique (kg/l) Concentration énergétique (kj/kg) Coût budgétaire par unité d’énergie (€/kj)
Calcul de l’indicateur (III) Aide à la production (€/ha) Défiscalisation (€/hl) Coût budgétaire par unité d’énergie (€/kj) Hypothèse : Productivité énergétique des biocarburants = celle de leurs substituts fossiles Quantité de GES non émise (g eqCO2 /kj) = IESfossile - IESbiocarburant Coût budgétaire de la tonne de gaz à effet de serre non émise (€/tonne eqCO2)
Résultats (I) :Coût budgétaire de la tonne eqCO2 non émise via la politique d'aide à la production (€/t)
Résultats (II) :Coût budgétaire de la tonne d'eqCO2 non émise via la politique de défiscalisation (€/t)
Résultats (III) :Comparaison du coût budgétaire* de la tonne d'eqCO2 non émise et du prix du droit d'émission (€/t) *ADEME
Discussion (I) : Indices effet de serre : comparaison des données choisies • Différences entre les IES des biocarburants :
Discussion (I) : Indices effet de serre : comparaison des données choisies • Différences entre les IES des biocarburants • Allocation des GES émis au co-produits • ADEME : allocation massique • CONCAWE : allocation énergétique
Discussion (II) : Comparaison des différents types de biocarburants • EMHV moins coûteux • IES de l’EMHV est plus faible : • Processus de production plus économe en GES • Proportion de biocarburant plus élevée
Discussion (III) : Comparaison du coût des politiques au prix de la tonne de CO2 sur le marché des droits à émettre • Politique européenne apparaît plus efficace / défiscalisation / marché • Objectifs associés différents : • Soutiens aux revenus agricoles • Développement d’une nouvelle filière
Conclusion • Choix des filières : EMHV plus efficace • Défiscalisation : remise en question ?
Réflexion sur la mise en œuvre d’une politique agricole de réduction de gaz à effet de serre : application à la production laitière en région Bretagne Coraline CHARBONNEAU, Pierre DEFRANCE, Mathieu DUFOUR, Louise FERNANDES, Alan KLOAREG, Guillaume VIVANT
Questions initiales Sources principales de GES en agriculture ? Sur quoi doit agir une politique de réduction ? Comment inciter à moins émettre ? Intérêt de l’étude ? Lier prix des produits et émission
Cadre de l’étude • Étude du cas breton • À la production laitière • Il y a différents systèmes de production • Quelles sont leurs émissions respectives? • Quel critère pour différencier les systèmes de production : • Critère relatif au degré d’intensification : différentes typologies • Données utilisées : RICA 2000, OTEX 41 (lait)
Méthodologie • 1 : Relation économique • 2 : Relation agronomique • 3 : Relation entre émission et prix du lait Qproduite= f (Plait) Émission GES = g (Qproduite) Émission GES= h (Plait)
Intérêt : Emissions = f (Prix) Emission = h (prix) Type 1 prix Offre Type 1 Type 2 Type 2 Global Global Px donné Quantité E tot E2 E1 Q1 Q2 Q tot Emission E1 E2 Type 1 Type 2 E tot Emission Global
Méthodologie : 1. Qproduite= f (Plait) • Quotas donc pas de relation directe entre P et Q • Coût marginal assimilé à une fonction d’offre • Cm = f (Q produite )
Méthodologie : 2. Émissions GES = g (Qproduite) • Sources d’émissions par poste : • Carburant • Aliments concentrés • Fermentation entérique (CH4) • Engrais • En équivalent CO2 • Travaux de recherche (J.F. Ruas, P. Dupraz, H. Van der Werf)
Résultats : 2. Émission GES = g (Qproduite) • Pas de différence entre intensifs et extensifs
Politique : taxe au carbone Intensifs P lait taxe Extensifs Global prix Δ Eint Δ Eext Δ Eglobal Emission
Conclusions • Émissions non directement liées à l’intensification • Politiques : • Directe : sur les émissions de GES • Indirecte : sur la production de lait
Limites de l’étude • Fonction d’offre individuelle • Reste à faire l’extrapolation au niveau de la filière • Non prise en compte du foncier • Court Terme • Typologie • A mieux adapter pour bien différencier les systèmes en termes d’émission de GES • Prise en compte des GES seulement Non prise en compte des autres pollutions (sol, eau, paysage…) • Émissions / produit vs. émissions / surface ?
Merci pour votre attention!!! Remerciements : J-F. Ruas P. Dupraz H. Van der Werf Cathie, Carole et Maryline
Quelle prise en compte des relations agriculture-climat ?
Pourquoi cette question ? Répartition des émissions des G.E.S. en France par secteurs d’activités • Au niveau mondial l’élevage représente 9% des émissions totales de G.E.S. (dont 40% des émissions de CH4 et 65% des émissions de NO2) L’agriculture représente près de 15% des émissions de G.E.S. mondiaux
Les objectifs du Grenelle Réunir pour la première fois l’Etat et les représentants de la société civile afin de définir une feuille de route en faveur de l’écologie, du développement et de l’aménagement durables. Aboutir à la fin du mois d’octobre 2007 à un plan d’action de mesures concrètes et quantifiables recueillant un accord le plus large possible des participants.
L’organisation du Grenelle Etape 1 Elaboration de Propositions d’actions Etape 2 Consultation du public et des interrégions Etape 3 Décision Etape 4 La phase opérationnelle Réunions interrégionales Groupes de travail Tables rondes Les comités opérationnels Chats et forums internet grand public Début juillet- fin septembre 2007 Fin septembre- Début octobre Fin octobre Janvier – février 2008
Les propositions du Grenelle • Maîtrise énergétique des exploitations agricoles • Objectif = 30% d’exploitations agricoles à faible dépendance énergétique en 2013 Développement des biocarburants de deuxième génération et des biogaz • Agriculture durable et productive • Réduction des intrants et approfondissement de la recherche agronomique • Certification 50% des exploitations en 2012, en HVE (Haute Valeur Environnementale) ou en Biologique • 6% de la SAU en Biologique d’ici 2010, et de 20% d’ici 2020