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Conférence « VILLE SANS FIN, URBAINS SANS FAIM ? » Garantir une bonne alimentation dans le Grand Lomé d’ici 2030. Quelles stratégies ?. Nantes, le 22 nov 2012. Cyprien C. AHOLOU. www.grand-lome.org.
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Conférence « VILLE SANS FIN, URBAINS SANS FAIM ? »Garantir une bonne alimentation dans le Grand Lomé d’ici 2030. Quelles stratégies ? Nantes, le 22 nov 2012 Cyprien C. AHOLOU www.grand-lome.org
Comment concilier étalement urbain et préservation des espaces agricoles dans un contexte de libéralisme foncier ?
Quels liens développer entre l’agglomération et l’arrière-pays pour y freiner l’exode rural et garantir le travail agricole dans les zones de départ ?
Plan I. Présentation du Grand Lomé II. Le Projet CDS Grand Lomé III. Assurer l’alimentation dans le Grand Lomé • Eléments de contexte • Analyse du bilan alimentaire • La stratégie pour le futur
Croissance démographique • La population totale du Togo, estimée à 6 191 155 d’habitants en novembre 2010. • La population urbaine est de 37,7 % et celle rurale est de 62,3 %. • L’armature urbaine du Togo est dominée par le Grand Lomé dont la population s’élève à 1 477 660 habitants en 2010 soit 23,9% de la population totale du Togo. Les projections prévoient l’arrivée de 1 millions d’âmes de plus d’ici à 2020.
Cette dynamique spatiale exponentielle due: - croissance démographique • Course « au chez » (propension de tout loméen à devenir propriétaire terrien) • Absence d’une politique de logement
2. Projet CDS« Grand Lomé » • Face à cette croissance non maitrisée de l’agglomération et qui génère de multiples dysfonctionnements, il a été initié par l’Etat togolais, la municipalité de Lomé avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers, le Projet d’Élaboration de la Stratégie de Développement Urbain du Grand Lomé (CDS Greater Lomé), dont la finalité est l’élaboration d’une : « vision prospective et d’orientation en matière de réduction de la pauvreté urbaine jusqu’à l’horizon 2030 afin d’améliorer les conditions de vie des populations ».
Les quatre étapes du processus • Etape 1 : Diagnostic : Elaborer un diagnostic dynamique intégrant le profil économique urbain • Etape 2 : Etude thématique, vision et stratégie : Elaborer une vision possible du futur de l’agglomération • Etape 3 : Plan d’action : Opérationnaliser la stratégie • Etape 4 : Plan de communication, plan de mobilisation et suivi évaluation : Concevoir des dispositifs d’appropriation de la stratégie de développement urbain
3. Assurer l’alimentation dans le Grand Lomé d’ici 2030 • Éléments de contexte • Analyse du bilan alimentaire du Grand Lomé • Stratégie d’amélioration
3.1 Eléments de contexte • L’agriculture : La production agricole dans le Grand Lomé se résume aux céréales (maïs, riz), des légumineuses (haricot, arachide) et des tubercules (manioc, patate douce..). On y pratique également du maraîchage (tomate, gombo, oignon, piment, carotte, poivron, laitue, choux, betterave, épinard...) dans la partie sud et aux abords du Zio. Une production largement en deçà des besoins alimentaires de l’agglomération.
Elevage: Les principales espèces élevées sont les volailles et les petits ruminants. Le cheptel, toutes espèces confondues, croît de façon soutenue : de 2005 à 2009, le troupeau de volailles du Grand Lomé, par exemple, a augmenté de près de 10% par an. Les appuis aux producteurs portent sur la sensibilisation, l’entretien des animaux, la vaccination, la mise en enclos, l’alimentation et la construction des fosses fumières.
Pêche: La pêche se pratique dans le Grand Lomé sur le continent et en mer. La prise annuelle est estimée à 20.000 tonnes. A Lomé même, en dehors de l’Océan, les cours d’eau continentaux (Lagune de Lomé et la rivière Zio) étaient suffisamment poissonneux et couvraient une bonne partie des besoins de la population jusque dans les années 60/70. L’envasement du Fleuve Zio au niveau de Togblékopé et le remblai d’une bonne partie du lit lagunaire ont réduit la capacité de ces deux cours d’eau.
Les contraintes à la production agricole dans le Grand Lomé • Problèmes fonciers : (i) difficultés d’accès aux terres, surtout sur la côte où les maraîchers sont délogés, (ii) pauvreté des sols, (iii) occupation des terrains par l’impérata, (iv) réduction des terres cultivables par l’urbanisation; • Problèmes d’intrants : (i) difficultés d’accès aux intrants, (ii) cherté des intrants (iii) fréquentes pénuries des engrais et surtout de l’urée en cours de campagne, (iv) inadéquation des engrais disponibles sur place aux types de travaux agricoles ; • Problèmes de stockage: absence de système adéquat de conservation des produits maraîchers ; (ii) obligation de bradage des produits maraîchers par les producteurs • Problèmes de commercialisation : (i) inorganisation du marché des céréales et du maraîchage; • Problèmes financiers : (i) absence de crédit agricole, (ii) absence de subvention pour certains produits…
Mesures face aux contraintes • Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA) afin de professionnaliser les producteurs agricoles; • Appuis aux petits producteurs en mettant les paysans en groupements; • Mécanisation de l’agriculture pour réduire la pénibilité du travail agricole (facteur de la fuite des jeunes); • Maîtrise de l’eau pour ne plus dépendre uniquement des pluies; • Mise en place d’un réseau de commercialisation des produits agricoles (céréales) : Agence Nationale de Sécurité Alimentaire du Togo.
3.2Analyse A l’échelle nationale, le bilan alimentaire est excédentaire depuis 2006. Cet excédent produit par les autres régions est convoyé majoritairement (ANSAT, commerçants ) vers l’agglomération loméenne qui se retrouve de ce fait: un Grand Marché agricole, compensant ainsi le déficit constaté dans la production interne. L’agriculture permet de tisser le lien entre le Grand Lomé et l’arrière-pays. Mais cela suppose t-il que le Grand Lomé a atteint la souveraineté alimentaire?
3.3 Stratégie du futur 1) Renforcer et diversifier la production agricole; 2) Sécuriser les périmètres maraîchers et agricoles qui existent sur le territoire, 3)Professionnaliser l’élevage conventionnel et non conventionnel 4) Promouvoir le financement des entrepreneurs agricoles auprès des instituions bancaires du Grand Lomé.
3.3 Stratégie du futur 5) Etablir un nouveau SDAU de l’agglomération et sécuriser les périmètres agricoles qui y seront définis; 6) Accompagner et renforcer la mise en place du PNIASA; 7)Former des producteurs en technique de production et de gestion; 8)Organiser les producteurs agricoles en entreprises… Ces différentes actions se retrouvent dans le Plan d’action prioritaire (2012-2017).
Conclusion • Au vu des résultats des bilans alimentaires, on constate que (à l’exception du riz pour le moment) le Grand Lomé bénéficie de son statut de Marché du Togo. Dans un contexte d’étalement urbain, de réduction des terres cultivables couplés à l’’exode rural (considéré comme droit inaliénable à la ville de tout citoyen) qui met en péril la production agricole dans l’arrière –pays, garantir la sécurité alimentaire dans l’agglomération capitale du Togo, passe par:
Conclusion - Une maitrise du processus d’urbanisation; • l’effectivité de la décentralisation • Le développement de l’économie locale et la lutte contre la pauvreté Entre autres objectifs qu’entend atteindre la mise en œuvre de la stratégie de développement urbain du Grand Lomé d’ici 2030
Merci de votre attention Cyprien AHOLOUSociologue-urbanisteChef du projet CDS Greater LoméPour toutes informations complémentairesRendez-vous: www.grand-lome.org