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Groupe de Travail 2 : Lutte contre l’insécurité alimentaire : quelles stratégies et quels outils?. La vulnérabilité structurelle en Afrique de l’Ouest,rôle des indicateurs : le cas du Burkina. Système d’information sur la sécurité alimentaire. Système de Suivi de la sécurité alimentaire.
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Groupe de Travail 2 :Lutte contre l’insécurité alimentaire :quelles stratégies et quels outils? La vulnérabilité structurelle en Afrique de l’Ouest,rôle des indicateurs : le cas du Burkina
Système d’information sur la sécurité alimentaire Système de Suivi de la sécurité alimentaire Système d’alerte rapide Suivi évaluation + rétro information Urgence Court terme Moyen terme Long terme Aide alimentaire Mesures d’accompagnement Mesures de consolidation Actions structurantes (politiques sectorielles, programmes, projets, appuis budgétaires,…) rapide ciblée Feed back Feed back Feed back Feed back Feed back Alerte !!! Déficit - Déséquilibre +/- Équilibre /excédent + Déficit - Déséquilibre +/- Équilibre/excédent + Sécurité alimentaire structurelle Sécurité alimentaire conjoncturelle DEP Agriculture DEP Élevage DEP Commerce DEP Santé Direction Météo Économie /Commerce Prix, balance import export, stocks comm erçants & paysans Autres Politiques sectoriel-les, conjoncture nat. et internationale Productions surfaces, rendements, météo, cheptel Nutrition Qualité, quantité Population Effectif, croissance, SIDA, vulnérabilité La vulnérabilité structurelle en Afrique de l’Ouest : rappels sur les dispositifs d’information NIVEAU 5 : intervention et … NIVEAU 5 : intervention et … Éléments courants de diagnostic au sein des dispositifs de la sous-région (cf.plan d’action SISA, Burkina) NIVEAU 4 : décision Instances politiques et dispositifs paritaires de concertation Etat/PTF • Les systèmes de collecte fonctionnent de façon isolée, sans complémentarité ni synergie entre eux; par exemple, les départements ministériels à vocation technique (agriculture, santé, commerce, etc.) entretiennent des bases de données thématiques répondant à des fins spécifiques, qui contiennent une grande quantité d’informations utiles mais souvent méconnues par les autres dispositifs et donc sous exploitées. Cette situation occasionne des dysfonctionnements, des déperditions d’informations notamment dans les fonctions de suivi des indicateurs; • Les indicateurs sont orientés sur la disponibilité des productions alimentaires alors que les stratégies requièrent des agrégations diverses élaborées en terme d’accès et utilisation; • Pour des raisons diverses (difficultés de travailler en interministériel, routinisation des tâches, base de sondages sectorielles et absence de pôle de compétence multi disciplinaire) l’information sécurité alimentaire n’est pas fiable, peu orientée sur la décision, traitant indifféremment des causes et conséquences de l’insécurité alimentaire structurelle et conjoncturelle sans anticiper les situations à venir. NIVEAU 3 : analyse et ciblage par niveau administratif (région, province) et parfois au niveau ménage Diffusion rapide des analyses disponibles Diffusion différée des analyses consolidées Analyse des caractéristiques conjoncturelles de la situation Analyse des caractéristiques structurelles de la situation Données « dynamiques » Données « statiques » NIVEAU 2 : regroupement/pré traitement statistique NIVEAU 1 :collecte des données Source : Plan d’Action Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire, 2003, Burkina Faso
Système d’alerte rapide Système d’information sur la sécurité alimentaire Système de Suivi de la sécurité alimentaire NIVEAU 5 : intervention et … Suivi évaluation, rétro information Feed back Feed back Feed back Feed back NIVEAU 4 : décision Feed back NIVEAU 3 : analyse et ciblage par niveau administratif (région, province) et parfois au niveau ménage NIVEAU 2 : regroupement/pré traitement statistique NIVEAU 1 :collecte des données La vulnérabilité structurelle en Afrique de l’Ouest : rappels sur les dispositifs d’information ETAT DES LIEUX/DIAGNOSTIC Suivi évaluation, rétro information : étapes rarement effectuées… Zone de concentration des interventions externes, projets programmes,investissement public, APD,… DAG, distribution à prix modéré, subventions diverses • SAR : réponses aux urgences, contributions des PTF conséquentes. • SISA : financements plutôt sectoriels et ponctuels en regard de besoins d’analyse en interministériel & financements sécurisés Les organes de concertation de réponse aux urgences fonctionnent dans le principe avec une réserve financière et un stock physique déjà constitué. Les documents de politiques élaborent les indicateurs mais peu de moyens sont dévolus au suivi régulier de ces derniers. A partir du cadrage stratégique (CSLP), notes d’orientations, plans d’action sectoriels,… Élaboration de politiques, organisation des filières,… Concertation Etat-PTF sur le diagnostic de l’année en cours : plan des urgences Données structurelles : Plutôt des études servant à caractériser la pauvreté; données macro économiques et données de population intégrées dans le diagnostic S.A ; premier niveaux d’indicateurs composites d’effets et de résultats mais parfois, cacophonie entre les données générales, enquêtes pauvreté et enquêtes ménages,…. Données conjoncturelles : indicateurs de disponibilité théorique des céréales (et non des aliments) Etudes-pauvreté des pays ou de régions à faibles IDH (en général, enquêtes- dépenses) Données macro économiques ou enquêtes spécifiques Analyses conjoncturelles : SAP, bilans céréaliers provinciaux, modèle de prévisions des zones à risques, … Quelques associations statistiques au premier degré à partir d’indicateurs courants : agriculture/élevage/commerce/prix (termes de l’échange, production per capita,…) Données conjoncturelles ou structurelles : certains financements pour des besoins d’information spécifiques mais aucun financement servant à construire l’architecture d’un système d’information. Regroupement des indicateurs courants en séries statistiques longues Données conjoncturelles ou structurelles : aucun financement extérieur, peu d’expertise à disposition, bases de sondage obsolètes, acquis du DIAPER III en chute. Paradoxalement, ces données alimentent toutes les chaînes d’information. Indicateurs sectoriels bruts, indicateurs de réalisation : productions brutes, météo, ect… en comparaison à la moyenne décennale, quinquennale ou l’année antérieure. Données de situation à caractère conjoncturel
La vulnérabilité structurelle en Afrique de l’Ouest : choix d’indicateurs pour le Burkina : disponibilités alimentaires • Source de l’indicateur : bilan céréalier • Indicateur simple à concevoir, longue chaîne de collecte, problèmes statistiques multiples; 12 années excédentaires sur 17 ans; • Issu d’un seul dispositif sectoriel (Ministère de l’Agriculture) • Indicateur de tendance, il est surtout utilisé afin d’orienter les décisions sur l’aide alimentaire Le disponible alimentaire reste le cœur du problème dans l’argumentaire des diagnostics nationaux alors que les tendances ou mutations structurellement en cours ne sont pas réellement envisagées. Les importations de céréales (riz, blé) ne comblent pas un déficit national de production alimentaire contrairement à d’autres pays du CILSS; elles répondent à un changement d’habitudes alimentaires qui délaissent les céréales traditionnelles. Elles ne concurrencent pas les céréales sèches, elles se substituent à ces dernières (accroissement de la production disponible, augmentation des importations et niveau des exportations de céréales stagnant à 45 000 tonnes par an).
Un modèle d'optimisation de la ration alimentaire pour un adulte urbain à Ouaga (mois d’août 2004) a permis de simuler le seuil de dépenses minimum permettant de satisfaire les apports nutritionnels essentiels. Pour une ration alimentaire équivalente à 2 340 k.cal, le budget calculé est de 13 295 f.cfa par mois. Évidemment, les préférences alimentaires ne sont pas prises en compte. La ligne de pauvreté est de 87 672 f.cfa/an par adulte au Burkina Source : Nabyoure Ouedraogo, SP/CPSA La vulnérabilité structurelle en Afrique de l’Ouest : choix d’indicateurs pour le Burkina : accessibilité aux aliments Inflation cumulée sur la période : 28,30%; ramenée en f.cfa constants, la tendance à la baisse du pouvoir d’achat des producteurs est réelle. Prix du k.cal par type de céréale vendue au consommateur en 2003: le maïs est la céréale la moins chère (0,03 f.cfa/k.cal), ensuite le mil (0,04 f.cfa/k.cal) puis le riz (0,07 f.cfa/k.cal); la viande est à 5,70 f.cfa/k.cal soit des termes de l’échange pour un rapport de 1 k.cal de viande pour 81k.cal de mil. La même variable calculée en f.cfa constant donne un coût du k.cal de mil de 0,025 f.cfa (1995).
Pourcentage des enfants de 5 ans considérés comme atteints de malnutrition selon les trois indices anthropométriques de l’état nutritionnel : Source : EDS, 1992,1998, 2003, Macro Int Taille/Age (- 3ET) Retard de croissance Poids/Taille (-3ET) Émaciation Poids/Age (-3ET) Insuffisance pondérale Incidence de la pauvreté* (% de pauvre sur population totale), 2003 Sahel (faible incidence) Ouagadougou (faible incidence) Centre-Sud (forte incidence) Forte incidence Incidence moyenne Faible incidence Ouest (incidence moyenne) La vulnérabilité structurelle en Afrique de l’Ouest : choix d’indicateurs pour le Burkina : utilisation des aliments (intra ménage) L'indicateur taille-pour-âge est un indicateur de retard de croissance : une taille trop petite pour un âge donné est la manifestation d'un retard de croissance. Un enfant qui a reçu une alimentation inadéquate et/ou qui a été malade de façon chronique pendant une période relativement longue, peut accuser un retard de croissance staturale. L'indicateur poids-pour-taille, reflète la situation nutritionnelle actuelle (au moment de l'enquête). Les enfants dont le poids-pour-taille se situe à -2 ET de la médiane de la population de référence sont considérés comme souffrant de sous-nutrltlon aiguë, ceux se situant à -3 ET souffrent de sous-nutrltion aiguë sévère. Cette forme de sous-nutrition est la conséquence d'une alimentation inadéquate durant la période ayant précédé immédiatement l'enquête Le poids-pour-âge est un indicateur qui reflète, à la fois et sans les différencier, les deux précédentes formes de sous-nutrition, chronique et aiguë. C'est la mesure la plus souvent utilisée par les services de santé pour suivre les progrès nutritionnels Source : La pauvreté au Burkina, INSD, 2003 * Ligne de pauvreté : 82 672 f.cfa/pers/an Source : EDS, 1992,1998, 2003, Macro Int
La vulnérabilité structurelle en Afrique de l’Ouest : choix d’indicateurs pour le Burkina : Récapitulatif • Le constat est le suivant : • ASPECTS TECHNIQUES ( cf. articles PARIS 21) : • Les indicateurs structurels sont utiles et utilisés si ils peuvent être agrégés entre eux quand ils relèvent de différents dispositifs sectoriels à la condition d’avoir été élaborés à l’avance dans le cadre de protocoles statistiques communs ou interdépendants (ex : données démographiques et base de sondage SAP); • Les indicateurs structurels permettent de mesurer la variabilité des indicateurs conjoncturels et déterminent le niveau ou l’ampleur des crises ou des chocs quand les modalités des variables recoupent les mêmes critères (ex : ménage; occupation principale du CM; exode; surfaces exploitées,…); • La chaîne statistique des indicateurs conjoncturels et structurels n’est pas continue, la collecte des informations brutes primaires étant mal financée à travers le dispositif Etat, les bases de sondage obsolètes ou les modèles de prévisions démodés. • ASPECTS ANALYTIQUES (cf. Plan d’action SISA, Burkina Faso) : • Les indicateurs opérationnels de suivi de la sécurité alimentaire montrent la disponibilité des productions alimentaires alors que les stratégies requièrent des agrégations diverses élaborées en terme d’accès et utilisation; • Les aspects structurels de la S.A déterminent les orientations à prendre pour un dispositif de sécurité alimentaire national; les activités de suivi et évaluation des indicateurs et donc des politiques (par exemple, éditer un annuaire triennal sur la SA), ne sont pas suffisamment prises en compte ni demandées par les partenaires techniques ; • ASPECTS ORGANISATIONNELS: • Un plan de tabulation des données des différents dispositifs renseignant sur l’état de la sécurité alimentaire structurelle en fonction d’indicateurs définis dans une stratégie nationale, est un pré requis essentiel mais non suffisant; il est nécessaire de prévoir les moyens matériels et humains pour assurer le travail de suivi-évaluation mais aussi de procéder à la rétro information auprès des dispositifs sectoriels; • Les conceptions « modernes » de la S.A requièrent des analyses au niveau des ménages, ce à quoi les dispositifs nationaux ne sont pas préparés; la S.A concernant avant tout les populations, il est pertinent de désengager les dispositifs de l’ancrage Etat et de déléguer certaines tâches aux OP ou à la société civile (collecte de certains indicateurs, cadre de concertation Etat/PTF/OP sur la sécurité alimentaire,…) .
La vulnérabilité structurelle en Afrique de l’Ouest : choix d’indicateurs pour le Burkina : Actions en cours de réalisation • CE QUI A ETE FAIT AU BURKINA par le FSP PAMIR/sécurité alimentaire: • Contribution à l’élaboration d’un plan d’action sur l’information sécurité alimentaire, basé sur les dispositifs existants; une centrale d’information pourra contractualiser les dispositifs sans « privatiser » la collecte des données; elle assurera la le traitement des informations tant conjoncturelles que structurelles; • Appui au suivi des indicateurs de la stratégie nationale de sécurité alimentaire : compétences à développer et nécessité absolue de les produire (p.e, indicateurs du Millenium) • Contribution aux agrégations multiples intégrant les variables qui caractérisent ce que l’on cherche à savoir outre la disponibilité alimentaire, l’accès et l’utilisation aux aliments: intégration des données sanito-nutritionnelles dans le cadre de l’enquête permanente agricole (EPA), publication de rapports sur les déterminants de la vulnérabilité alimentaire,… • Intégration des OP dans le dispositif de réponse aux crises : audit institutionnel du dispositif et des OP en vue d’une meilleure participation de ces dernières. le mot de la fin... avec des encarts publicitaires dans la presse nationale