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RÔLE DES MÉDECINS DE DISTRICT FORMES EN CHIRURGIE ESSENTIELLE DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SOINS OBSTÉTRICAUX D’URGENCE Expérience du Burkina Faso. J . LANKOANDE, B. DAO., D. SANO., A. OUEDRAOGO., L. OUEDRAOGO Ouagadougou, Burkina Faso . PLAN. Introduction
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RÔLE DES MÉDECINS DE DISTRICT FORMES EN CHIRURGIE ESSENTIELLE DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SOINS OBSTÉTRICAUX D’URGENCE Expérience du Burkina Faso J. LANKOANDE, B. DAO., D. SANO., A. OUEDRAOGO., L. OUEDRAOGO Ouagadougou, Burkina Faso
PLAN • Introduction • Les soins obstétricaux et néonatals d’urgence • Historique de la formation des médecins en chirurgie essentielle • Le processus/contenu de la formation • Apport de la stratégie de formation des médecins de district en chirurgie essentielle dans la mise en œuvre des SONU • Difficultés / perspectives • Conclusion
INTRODUCTION (1) • Burkina situation sanitaire précaire • Faible disponibilité et faible accessibilité aux soins médicaux. • 1 gynécologue pour123 799 femmes en âge de procréer • Ratio de mortalité maternelle estimé à 484 pour 100 000 naissances vivantes
INTRODUCTION (2) • Lancement de l’initiative de Bamako en 1987 par les Chefs d’État : • Décentralisation du système sanitaire • Participation communautaire à la gestion des services de santé • Création des districts sanitaires en 1992 = entité opérationnelle la plus décentralisée du système sanitaire
INTRODUCTION (3) • En vue d’une prise en charge rationnelle des urgences gynéco-obstétricales et chirurgicales, 2 faits importants : • dotation d’un équipement conséquent • démarrage d’un processus de formation des médecins généralistes à la chirurgie essentielle en 1992.
INTRODUCTION (3) • Après 14 ans d’expérience, nous aborderons à travers cette présentation, le rôle des médecins formés en chirurgie essentielle de district dans la mise en œuvre des soins obstétricaux et néonatals d’urgence au Burkina Faso
BURKINA FASO (1) • Pays sahélien continental d'une superficie de 274 000 km2. • Population estimée à environ 12 822 000 habitants en 2004 • Femmes en âge de procréer (15-49 ans) représentent 22,8 % de la population • Ratio de mortalité maternelle : 484 p 100 000 naissances vivantes • Taux de mortalité néonatale : 31 p 1 000
BURKINA FASO (2) • Ratio personnel santé (OMS, 2004) • 1 médecin p 10 000 habitants • 1 SFE/ME p 10 000 habitants • 4 infirmiers p 10 000 habitants • Structures sanitaires • Publiques • CHU : 3 • CHR : 9 • CMA : 46 • CSPS : 1180 • Privées : 500
BURKINA FASO (3) • Écoles de formation • Universités : Ouagadougou et Bobo • ENSP : Ouaga, Bobo, Koudougou, Ouahigouya, Fada • Privée : 1 • Nombre d’agents formés par an • Médecins 30 • SFE/ME 150
Antibiotiques (par voie intraveineuse ou injection IM) Médicaments ocytociques Anticonvulsivants Délivrance artificielle Extraction des produits retenus de la conception Accouchement par voie basse avec assistance Chirurgie (césarienne) Transfusion de sang FONCTIONS CLÉS DES SOU Huit fonctions clés
Les établissements de SOU de base fournissent les six premiers services Antibiotiques (par voie intraveineuse ou injection) Médicaments ocytociques Anticonvulsivants Délivrance artificielle Extraction des produits retenus de la conception Accouchement par voie basse avec assistance SOU DE BASE
Les établissements de SOU complets fournissent les huit services Antibiotiques (par voie intraveineuse ou injection) Médicaments ocytociques Anticonvulsivants Délivrance artificielle Extraction des produits retenus de la conception Accouchement par voie basse avec assistance Chirurgie Transfusion SOU COMPLETS
HISTORIQUE DE LA FORMATION DES MEDECINS EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (1) • Après l’adoption de l’initiative de Bamako en 1987 • Mise en place des districts sanitaires en 1992 • District sanitaire = 1 centre médical avec antenne chirurgicale (CMA) auquel sont rattachés des centres de santé et de promotion sociale (CSPS)
HISTORIQUE DE LA FORMATION DES MEDECINS EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (2) • 55 districts, desservant chacun une population de 150 000 à 200 000 habitants • Vocation première = prise en charge rationnelle des urgences gynécologiques, obstétricales et chirurgicales
LA FORMATION EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (1) • Objectif • Offrir les compétences requises pour une prise en charge rationnelle des urgences gynécologiques, obstétricales et chirurgicales • Lieu de stage • CHU Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou • CHU Sanou Souro à Bobo Dioulasso et • Certains centres hospitaliers régionaux (CHR) dans lesquels officient des gynécologues obstétriciens et des chirurgiens
LA FORMATION EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (2) • Durée : 6 mois • Phase théorique : 1 mois à Bobo Dioulasso et à Mundasso • Phase pratique : 5 mois dont 2 mois en gynéco-obstétrique • Validation du stage pratique par objectifs • Suivi/supervision
LA FORMATION EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (3) • Contenu1 • Gynécologie obstétrique • Pathologies : urgences au cours du travail, grossesse extra-utérine, avortement incomplet, déchirures du col, du vagin, du périnée, bartholinites, rupture utérine • Techniques : Salpingectomies, annexectomie, césariennes, hystérectomie subtotale de sauvetage, curetage/ AMIU, réfection des lésions traumatiques cervico-vaginales et périnéales
LA FORMATION EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (4) • Contenu2 • Chirurgie générale et digestive • Pathologies : appendicite aiguë, occlusion intestinale aiguë, contusion et plaie abdominale, hernies simples et étranglées, péritonite aiguë généralisée, abcès chaud, panaris, phlegmon • Techniques : appendicectomies, laparotomies médianes, splénectomies, résections intestinales et sutures, cures chirurgicales de hernie, mise à plat d’abcès chaud
LA FORMATION EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (5) • Contenu3 • Traumatologie • Pathologies : entorses, luxations et fractures des membres, contention plâtrée • Techniques : parages des fractures, réduction de luxation, pose de plâtre, amputation de membre, des traumatismes crâniens, des ostéomyélites aiguës, des arthrites aiguës, des gangrènes de membre
LA FORMATION EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (6) • Contenu4 • Urologie • Pathologies : rétention aigue d’urines, hydrocèle, torsion du cordon spermatique, phymosis et paraphymosis, traumatismes du bas appareil urinaire • Techniques : cure d’hydrocèle, posthectomie, sondage vésical, cystostomie, orchidopexie
LA FORMATION EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (7) • Contenu5 • Réanimation • arrêt cardio-respiratoire, traumatismes crâniens avec coma, transfusion sanguine, états de choc, solutés de remplissage, réanimation des brûlés, corps étrangers des voies respiratoires,trachéotomie d’urgence, généralités sur l’anesthésie : produits et principales techniques d’anesthésie
LA FORMATION EN CHIRURGIE ESSENTIELLE (8) • Contenu6 • Gestion de l’antenne chirurgicale • instruments chirurgicaux et principes d’utilisation, méthodes de stérilisation, supports de gestion de l’antenne chirurgicale, rédaction du protocole opératoire, consommables médicaux et médicaments, élaboration de rapports d’activités, méthodes et procédures de prévention et de lutte contre les infections, organisation du système de référence et de contre-référence
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (1) • Organisation d’un CMA1 • Personnel • Médecins : 2 • Attachés de santé (infirmiers spécialistes) : 4 • SFE/ME : 4 • IDE /IB : 6 • Laborantins : 2 • Accoucheuses : 5 • Garçons/Filles de salles : 5 • Système de communication : téléphone, RAC • Transport : ambulances (auto/moto)
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (2) • Organisation d’un CMA2 • Unités • Maternité • SMI • Bloc opératoire • Services de médecine, chirurgie • Laboratoire avec dépôt de sang • Dépôt pharmaceutique
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (3) • Fonctionnalité des districts • 55 districts au Burkina • 9 districts centrés sur des CHR • 5 districts disposent de bloc non fonctionnels • 37 districts disposent de blocs fonctionnels • Médecins formés : 123 • 4 décès • 49 (40 %) actuellement en fonction dans des CMA • Autres : spécialisation, affectations 19 en cours de formation en chirurgie essentielle
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (4) • Qui prend en charge les SONU dans les districts ? • Médecins formés en chirurgie essentielle • Césarienne, GEU, lésions traumatiques, AMIU, réanimation nouveau-né • Attachés de santé • Césarienne, GEU, lésions traumatiques
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (5) Qui prend en charge les SONU dans les districts ? • SFE/ME • Accouchements, Délivrance artificielle, révision utérine, AMIU, réanimation nouveau-né • Surveillance/nursing post opérés • Accoucheuses Auxiliaires • Accouchements eutociques
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (6) • Principales activités chirurgicales dans les CMA (moyenne par année et par CMA) • Accouchements 600 • Césarienne 40 (6 %) • Lésions traumatiques de l’accouchement 30 • AMIU 15
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (7) • Autres activités chirurgicales: - cures herniaires (60) - cures d’hydrocèles (40) - appendicectomies - parage et contention des lésions traumatiques des membres - laparotomies pour péritonite, occlusions, plaie abdominale…
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (8) • Acquis et leçons apprises1 • CMA bien équipés et fonctionnels disponibles • Urgences gynécologiques, obstétricales et chirurgicales prises en charge au niveau périphérique • Réduction des références du CMA vers les CHR/CHU
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (9) • Indications actuelles des références des CMA vers les CHR/CHU = très limitées : • Rupture utérine • Non disponibilité de produits sanguins • Indisponibilité de certains membres de l’équipe chirurgicale et du laboratoire
APPORT DANS LA MISE EN ŒUVRE DES SONU (10) • Acquis et leçons apprises2 • Contribution à la réduction des mortalités et morbidités maternelles et néonatales • Forte implication des attachés de santé dans la fonctionnalité des CMA • Contribution notable à l’amélioration du niveau de santé des populations en général grâce à l’offre de soins chirurgicaux au plus près des communautés
DIFFICULTES (1) • Difficultés1 • Forte mobilité du personnel • Insuffisance du personnel • Manque de confiance et d’assurance • Insuffisance de moyens diagnostiques (échographie) • Faible disponibilité des produits sanguins (absence de banques locales de sang)
DIFFICULTES ET PERSPECTIVES (2) • Difficultés2 • Faible disponibilité des Médecins formés: forte tendance à s’orienter davantage vers la gestion administrative, au détriment de l’activité chirurgicale plutôt déléguée aux attachés de santé • Manque de motivation financière • Absence de plan de carrière et de mesures incitatives pour les médecins formés
PERSPECTIVES (1) • Rendre fonctionnels les 9 CMA restants • Renforcer la formation et la supervision formative • Améliorer les compétences chirurgicales des médecins généralistes avant leur affectation dans les districts sanitaires • Maintenir les acquis par des séances de recyclage périodiques
PERSPECTIVES (2) • Développer des mesures incitatives en vue d’amener ces médecins à s’orienter vers les spécialités de gynéco-obstétrique, de chirurgie et d’anesthésie-réanimation • Renforcer les capacités de diagnostic (échographie)
PERSPECTIVES (3) • Disponibiliser les produits sanguins par la création de dépôts de sang au niveau local • Améliorer la couverture en gynécologues obstétriciens .
CONCLUSION • La formation en chirurgie essentielle a permis d’améliorer la prise en charge des urgences gynécologiques et obstétricales dans beaucoup de régions • Elle aura été d’un apport considérable dans la mise en œuvre des SOU au Burkina Faso • Cette noble stratégie a tout intérêt à être renforcée pour une amélioration des SOU dans les DS, dans l’attente d’une bonne couverture en gynécologues obstétriciens.