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La question de l’évolutionnisme dans l’anthropologie sociale. L’article écrit par Alain Testart se présente comme suit :.
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La question de l’évolutionnisme dans l’anthropologie sociale
Une première partie prend nettement position en faveur de l’évolutionnisme , réfute quelques uns des faux raisonnements qui ont été allégués à son encontre et dénonce les préjugés anti-évolutionnistes les plus tenaces. Puis, la seconde partie, examine l’ethnologie évolutionniste du XIX ème siècle.
Alain Testart s’affirme comme évolutionniste. Dans ce texte « la question de l’anthropologie sociale », il salue l’originalité méconnue des grands évolutionnistes du XIXème siècle, en tout premier lieu, il critique Morgan sur sa théorie de l’évolution de l’organisation sociale.
Selon lui, l’évolution n’est pas une chronologie strictement uniforme. L’évolutionnisme obéit à certains rythmes de développement qui sont différents les uns des autres, il y a même des stagnations, des retours en arrière.
La première raison est d’ordre scientifique, liée au fait que l’évolutionnisme n’est rien d’autre que de « l’histoire conjecturale ».
La deuxième raison est d’un autre ordre, elle est définie comme de « l’interprétation historique » et de l’interprétation fonctionnaliste de la culture.
La première consistait à supprimer la possibilité du rapprochement. Les sauvages = des êtres humains comme nous, => chaque culture à ses valeurs propres qui ne peuvent être jugées => contre le comparatisme = le relativisme culturel.
La seconde à supprimer l’écart. Les différences observées restent surperficielles, Soit on montre qu’il y a finalement les mêmes institutions chez les sauvages que chez nous. Soit on détecte un niveau plus profond et fondamental où s’annulent les différences = universalisme.
L’évolutionnisme des Lumières et sa continuation au XIXème siècle
Découvertes, (progrès, arts, connaissances)=> histoire évenementielle => distinction de stades
L’évolution se fait par ajouts successifs, les sociétés primitives = caractérisées par un manque
L’évolution va nécessairement du simple vers le complexe. (Cf. Taylor, Origins of culture, théorie évolutive de la religion).
Les caractères spécifiques de l’évolutionisme en sciences sociales au XIXème siècle
Morgan découvre une organisation, une structure qui caractérise les sociétés primitives => plusieurs niveaux (parenté, famille, politique)
Les sociétés « primitives » sont ici représentées positivement par des traits qui leur sont propres. Ici la société « primitive » n’est plus considérée comme un manque, elle n’est plus le simple négatif de la société « moderne ».
Cette sociologie est pensée en termes de systèmes et de rapports entre systèmes, l’évolution ne peut être conçue qu’en fonction d’oppositions entre systèmes, comme autant de ruptures de structures comme le résultat de transformation de formes structurées.
C’est aussi parce que les différents systèmes qui composent une société ont chacun leur autonomie propre, leur logique propre, qu’ils peuvent se transformer différemment, retenir paradoxalement des éléments anciens, évoluer à des vitesses différentes.
Pour toutes ces raisons, l’évolution ne peut être une progression du simple vers le complexe.
Le plus ancien état reconstitué est conçu comme le négatif de celui qui est connu, il n’est pas un manque par rapport à l’état plus récent, mais il en est très exactement le décalage retourné, le double inverse :patriarcat, matriarcat.