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Le développement de la GAM au Brésil et ses effets sur la formation des professionnelles et professionnels en santé mentale. . Thais Mikie de Carvalho Otanari et Sabrina Stefanello Correction du Français : Pierre-Luc St-Hilaire.
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Le développement de la GAM au Brésil et ses effets sur la formation des professionnelles etprofessionnels en santé mentale. Thais Mikie de Carvalho Otanariet Sabrina Stefanello CorrectionduFrançais : Pierre-Luc St-Hilaire
Recherche évaluative en Santé mentale : des outils pour améliorer l’utilisation des médicaments et pour la formation de ressources humaines • Une étude multicentrique réalisée par des chercheurs du groupe Saúde Mental e Saúde Coletiva: Interfaces/Unicamp (Campinas, SP); IPUB/UFRJ et UFF (Rio de Janeiro, RJ) et UFRGS (Porto Alegre, RS). • Objectifs: - Traduire, adapter et tester l'instrument “Gestion autonome de la médication de l’âme: mon guide personnel”; - Évaluer son influence sur la formation de personnel universitaire pour des services spécialisés en santé mentale. • La stratégie GAM : - Ouvrir un espace à la voix des participants : l’expérience comme élément important dans la construction de l'instrument brésilien. - Méthodes qui valorisent la participation autoréflexive et émancipatrice dans la recherche et dans d'autres domaines de leur vie.
La recherche GAM Groupes d’intervention • 4 Groupes d’intervention (2 Campinas, 1 Rio de Janeiro et 1 Novo Hamburgo): • 3 CAPS (réseau public) et un avec des “usagers militants” (Unicamp); • Participation d’animateurs/chercheurs, de travailleurs en santé mentale et de professionnels en formation en santé mentale. La collecte des données • Focus groupes (FG) et entrevues (E) appliquées avant (T0) et après (T1) l’intervention GAM; • Différents Groupes d’acteurs: usagers, résidents et travailleurs qui ont participé des groupes GAM; en plus des familles, des gestionnaires et des psychiatres des services qui n’ont pas participé directement. Mon rôle : animatrice d’un groupe d’intervention GAM, intervieweur et facilitatrice de focus groupes pour la collecte de données et mémoire de maîtrise santé publique.
« L'expérience de la participation des résidents de psychiatrie et de santé mentale dans les groupes de gestion autonome de la médication : effets possibles sur la formation » La formation et la GAM : memoire de maîtrise Objectif général Connaître et décrire l'expérience - et les effets possibles sur la formation - de résidents en psychiatrie et de résidents multiprofessionnels en Santé mentale, qui ont participé à des groupes d'intervention avec des patients souffrant de troubles mentaux graves qui utilisent le dispositif GAM.
La formation et la GAM : memoire de maîtrise • La formation et la GAM => d’une façon collective (entre les professionnels et les usagers), travailler la construction de l’autonomie de la personne, par des discussions sur son traitement en Santé mentale, qui mettent l’accent sur l’expérience, en l’aidant à devenir protagoniste (acteur) de sa vie; • La GAM serait-il un dispositif capable de promouvoir l’enseignement de ces compétences à des professionnels en Santé mentale en formation? • Participer à un espace où le résident est encouragé à écouter l’histoire de l’autre de façon à ce que les problèmes soient compris de manière holistique, promouvoir une pratique clinique dans laquelle l’expérience joue un rôle central dans le traitement?
Questions • Quelle est l'expérience de la participation des résidents dans le groupe GAM? • Est-ce que cette expérience est liée à la possibilité d'une écoute où la maladie et les symptômes ne sont pas dissociés de l'expérience de vie de la personne qui souffre? • Cette expérience provoque des effets sur la formation de ces résidents? • Ces effets favorisent une pratique qui encourage l'autonomie de l’usager, par un traitement coconstruit entre le professionnel et le patient?
Réflexions sur le matériel obtenu • 1 – La combinaison entre la connaissance et la singularité : l’expérience GAM comme un dispositif d’enseignement • 2 – La participation à la GAM et ses effets sur l’écoute clinique : la maladie et les symptômes singularisés par l’expérience de vie de la personne a) Relativiser le modèle biomédical de connaissance et d’intervention : les effets sur les pratiques de soins à partir de la participation à la GAM. • 3 – L’expérience GAM et la construction partagée du traitement : les effets sur la façon dont le professionnel et l’usager entrent en relation a) La cogestion du traitement : se rapprocher du soin « avec » et non « pour » la personne. b) L’acte de la prescription – ni une technique, ni une science : relativiser les vérités établies.
Réflexions sur le matériel obtenu 1 – La combinaison entre la connaissance et la singularité : l’expérience GAM comme un dispositif d’enseignement • Dispositif GAM comme un processus en mouvement, construit à partir de points de vue distincts où les problèmes sont considérés dans un contexte global. • Un espace d’écoute singularisé où les usagers exposent leurs opinions et racontent leurs histoires sans crainte. « Ça n’a pas seulement été la construction d’un guide. Ça a été une construction du groupe (...) Le guide a favorisé des constructions faites dans le groupe, par les participants. » (Infirmière, résidente en santé mentale)
Réflexions sur le matériel obtenu 2 – La participation à la GAM et ses effets sur l’écoute clinique : la maladie et les symptômes singularisés par l’expérience de vie de la personne a) Relativiser le modèle biomédical de connaissance et d’intervention : les effets sur les pratiques de soins à partir de la participation à la GAM. • Des expériences qui tendent à dépasser la vision du modèle biomédical de formation qui sépare la technique du contexte vécu par la personne • Les résidents entrent en contact avec des expériences qu’ils ne connaissaient pas => ils commencent à considérer des éléments nouveaux dans leurs interventions : le groupe GAM rend possible l’émergence de la dimension subjective de la maladie.
Réflexions sur le matériel obtenu « Ce fût bien d’en apprendre sur leur vie, sur la manière dont la maladie les affecte. Parce que, je pense que nous en connaissons un peu, mais pas tant que ça. On commence à participer à groupe chaque semaine, dans lequel les gens peuvent dire comment est leur vie, leur mariage, leur religion : c’est très chouette! » (Médecin, résidente en psychiatrie) « Bien que nous soyons des « docteurs », nous avons également participé à des histoires. Parfois, ils nous demandaient quelque chose de plus technique : ‘qu’est que ce diagnostic signifie?’. Mais, en général, j’avais l’impression que nous ne participions pas comme dans le bureau, avec la fonction et le setting de la consultation. » (Médecin, résidente en psychiatrie)
Réflexions sur le matériel obtenu 3 – L’expérience GAM et la construction partagée du traitement : les effets sur la façon dont le professionnel et l’usager entrent en relation a) La cogestion du traitement : se rapprocher du soin « avec » et non « pour » la personne. • La GAM comme un dispositif qui stimule une pratique clinique où les usagers construisent, collectivement – avec le professionnel – le soin. Ainsi, la singularité de la personne est considérée et son expérience occupe une place centrale. « Vous vous souvenez de leur manière de participer au groupe où ils racontent leurs histoires, ils parlent de leurs opinions sans crainte. Donc, vous commencez à demander leur avis sur d’autres activités du CAPS, car, après tout, ce sont eux qui reçoivent ces soins. » (Infirmier, résident en santé mentale)
Réflexions sur le matériel obtenu 3 – L’expérience GAM et la construction partagée du traitement : les effets sur la façon dont le professionnel et l’usager entrent en relation b) L’acte de la prescription – ni une technique, ni une science : relativiser les vérités établies. • Dans une gestion partagée des médicaments, la prescription doit considérer plus qu’une logique algorithmique : elle doit être un soin singularisé où l’histoire de la personne est incluse. • Les résidents en psychiatrie sont entrés en contact avec des récits qui suggèrent que l’expérience de la médication ne s’arrête pas au moment de la prescription => il faut considérer d’autres facteurs au-delà des symptômes de la maladie et des effets du médicament.
Réflexions sur le matériel obtenu « Maintenant, je suis plus claire sur mes intentions. J’essaie d’expliquer les enjeux de la maladie, la raison pour laquelle nous commençons avec ce médicament, etc. J’essaie de leur dire ce que je pense de leurs traitements. » (Médecin, résidente en psychiatrie) « C’est changé après la GAM. Avant, je demandais : ‘Qu’est-ce que vous buvez? Utilisez-vous de la drogue?’ et seulement ça. Maintenant, je leur explique : ‘Je ne suis pas la police, je ne vais pas vous arrêter. Je vous le demande seulement pour mieux prescrire votre médicament, parce qu’il y a des pilules qui ne peuvent pas être mélangées avec de l’alcool, etc. » (Médecin, résidente en psychiatrie)
Discussion Limite: • La conception de la recherche n’a pas offert aux résidents la possibilité de réfléchir sur leur expérience d’une manière partagée – observateurs. La puissance de la GAM comme un dispositif d’enseignement • La compréhension que les utilisateurs ont des connaissances sur ce qu’ils vivent et sur leur traitement. • Les résidents accèdent à la singularité des personnes quand les symptômes, les maladies et les traitements sont considérés comme faisant partie dans sa vie; • Les résidents ont vécu des situations où les possibilités pour les utilisateurs de faire face à leurs difficultés ont été construites collectivement et non pas apportées exclusivement par la vision du professionnel. • Les résidents se sont approprié une autre façon de faire de la recherche, dans laquelle le sujet est vivant et contribue à la production de connaissances.