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Les Lollards: Le mythe et la realité, la persécution et le pouvoir royal

Les Lollards: Le mythe et la realité, la persécution et le pouvoir royal. Les Lollards. I : Un modèle méthodologique, Robert Moore, La persécution : sa formation en Europe (1987)

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Les Lollards: Le mythe et la realité, la persécution et le pouvoir royal

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Presentation Transcript


  1. Les Lollards:Le mythe et la realité, la persécution et le pouvoir royal

  2. Les Lollards I : Un modèle méthodologique, Robert Moore, La persécution : sa formation en Europe (1987) II : Le mythe et la réalité, la persécution des Lollards et le pouvoir de la monarchie lancastrienne (Henri IV, V, VI, 1399-71)

  3. Une société de persécution? • «  Que nous choisissons de voir dans la période d’après 1100 une période de progrès ou de déclin, avec un peu de recul, nous constatons que l’Europe est devenue à ce moment-là une société de persécution. » (p. 7)

  4. Un mouvement du XIIe et XIIe siècles? • Peter Brown observe, dans le cadre de la cour impériale du IVe siècle, qu’ « on peut utiliser des croyances en la sorcellerie comme on le fait des traces radioactives sur une radiographie : elles nous suggèrent qu’il ya, aux points où elles se rassemblent, des poches d’incertitude et de compétition dans une société qui s’engage de plus en plus vers une hiérarchie établie dans l’Eglise et dans l’Etat. » (171) • «  … à partir du début du XIIe siècle, le soupçon et l’accusation d’hérésie sont de plus en plus souvent utilisés envers la grande masse de la population comme moyen de réprimer la résistance au pouvoir qui s’exerce sur elle de légitimer le nouveau régime dans l’Eglise et dans l‘Etat »

  5. L’ identité de l’ hérétique • « A tous ceux qui devaient être persécutés, nous l’avons, vu, il était d’abord nécessaire d’inventer une identité. » (p.183) • « Des la première apparition de l’hérésie populaire, les observateurs catholiques exagèrent énormément sa complexité intellectuelle et sa cohérence doctrinale… » (p. 182)

  6. II: Les Lollards • 1372 John Wycliffe devient docteur de théologie à Oxford (voir Oxford Dictionary of National Biography, l’article de Anne Hudson et Anthony Kenny) • 1377 Condamnation de 19 erreurs de Wycliffe par le pape Grégoire XI (qui vient de retourner d’Avignon à Rome et qui meurt en 1378) • 1378 – 1417 le Grand Schisme

  7. Question de terminologie • (a) An English heretic with opinions derived from John Wyclif or his followers; (b) a Hussite; (c) a heretic (i.e. a Christian); (d) a lazy vagabond or beggar. Middle English Dictionary • D) “Ich wonede on cornehulle..Among lollares of london and lewede heremytes.” (J’habitais le quartier Cornhill, à Londres, parmis des Lollards de Londres et des ermites ignorants) William Langland, La version “C” (avant 1387) de Piers Plowman, Passus V

  8. 1380: Wyclif devient dangereux • 1379 /1380 « hec venerabilis doctor magister Iohannes Wyclif » • Note marginale dans le cahier personnel d’Adam Stockton, un frère Austin, sur le commentaire de Wycliffe De Potestate Pape (Trinity College Dublin, MS 115) • 1380 « hec execrabilis seductor magister Iohannes Wyclif »

  9. Wyclif et l’eucharistie « En 379 Wyclif répudie la doctrine de la transsubstantion » entrée dans Wikipedia «  Wyclif, à la différence de ses disciples, n’a jamais allé jusqu'à dire que l’eucharistie n’était qu’une représentation commémorative de la passion du Christ » « … le choix de Wyclif et de ses disciples d’Oxford de poursuivre le débat sur l’eucharistie en dehors de l’université en utilisant l’anglais » Anne Hudson et Anthony Kenny, Oxford Dictionary of National Biography

  10. Wyclif et la révolte de 1381 • « Bona ecclesiae sunt pauperum et ecclesiasticis data non ad dominandum, sed ad gubernandum, dispensandum, et ministrandum » • « Les biens de l’église appartiennent aux pauvres et ils sont donnés aux ecclésiastiques non pour les contrôler mais pour les gouverner, disperser, et administrer » De veritate sacre scripture (1377-78)

  11. Wyclif et la révolte de 1381 • « Les réclamations des rebelles a donné à l’enseignement vernaculaire de Wyclif des années 1370s une cohérence qu’il prenait soin d’éviter lui-même. » Steven Justice, Writing and Rebellion: England in 1381 (1994), 101

  12. La traduction de la Bible par les disciples de Wyclif

  13. De Richard II à Henri IV • 1395 Les Douze Conclusions affichés publiquement à Londres • 1399 Mort de Richard II, couronnement d’Henri Bolingbroke, duc de Lancastre, comme Henri IV • 1400 Mort de Geoffrey Chaucer, auteur des Contes de Cantorbéry • 1401 De heretico comburendo, un décret quicondamne les Lollardsau bûcher • Exécution d’ un prêtre et lollard, William Sawtrey, qui fut brûlé à Smithfield, à l’extérieur des murs de Londres

  14. Une zone grise entre les Lollards et les ecclésiastiques orthodoxes? Le cas du testament du John Carpenter, le greffier du gouvernement de Londres ( son équivalent est le greffier du Conseil privé et secrétaire du Cabinet) • John Colop, un marchant de Londres, qui dans son testament a commandé un livre pour « le profit commun » • Reginald Pecok, évêque de Londres, qui a essayé de combattre les Lollards en écrivant lui-même des livres doctrinaux pour des laïcs • Les trois sont associés dans le testament de Richard Whittington, maire de Londres • Colop était paroissien de Pecock

  15. Les douze conclusions • 1. L’église d’Angleterre est pourrie et affaiblie par son pouvoir mondain. • 2. La prêtrise de nos jours n’est pas celle établie par Christ. • 3. « La loi de continence sexuelle » mène à la sodomie de la part des moines et (11) aux avortements de la part des religieuses. • 4. « Le miracle prétendu du sacrément du pain » (l’eucharistie)

  16. Les douze conclusions • 5. La magie de l’église (par exemple, l’exorcisme) n’est que la magie noire ou la nécromancie. • 6. Ceux qui ont la charge des âmes ne devaient pas avoir des responsabilités ou richesses séculaires. • 7. Les prières ne font rien pour des âmes des défunts.

  17. Les douze conclusions • 8. Les pèlerinages n’ont aucune valeur. • 9. La confession agrandit le pouvoir et l’orgueil des prêtres. • 10. L’homicide en guerre n’a aucune justification. • 12. La superfluité de la décoration des églises agrandit l’orgueil des ecclésiastiques.

  18. Zone grise? • John Carpenter, le clerc commun de la ville de Londres, a chargé Reginald Pecok et un autre prêtre, William Lichfield, la responsabilité de sélectionner des livres pour une bibliothèque publique au Guildhall, pour des étudiants sérieux. • on n’a pas dressé un inventaire des livres • « une façon d’éviter l’intervention ecclésiastique » Wendy Scase, « Reginald Pecock, John Carpenter and John Colop’s ‘Common Profit’ Books, etc » Medium Aevum 61 (1992) : 269

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