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Masculinités et rapports de pouvoir. Mireille Fanou-Ako Timothée Codjo Togbe Franca von Scarpatetti. Présentation. Introduction Genre et rapports de pouvoir Analyse sociale du genre S‘interroger sur la masculinité Masculinités “L a fémininité appuyée “ Féminisme hégémonique.
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Masculinités et rapports de pouvoir Mireille Fanou-Ako Timothée Codjo Togbe Franca von Scarpatetti
Présentation • Introduction • Genre et rapports de pouvoir • Analyse sociale du genre • S‘interroger sur la masculinité • Masculinités • “La fémininité appuyée“ • Féminisme hégémonique
IntroductionGenre et rapports de pouvoir • „Le genre est une façon première de signifier des rapports de pouvoir“ (Joan Scott en 1988) • L‘analyse de genre ouvre et approfondit la compréhension du pouvoir et des inégalités • Alors déplacement d‘une description des rôles féminins et masculins → vers une analyse des rapports sociaux entre hommes et femmes • Ont étudié le pouvoir, les rapports de pouvoir → Foucault, Max Weber, Bourdieu, ...
Genre et rapports de pouvoir • Concevoir les rapports de pouvoir non pas comme un système de domination mécanique mais dans leur dynamique et leur déploiement sans cesse renouvelé → référence à l‘approche définie par Foucault • Définition des rapports de pouvoir frappe par un non-déterminisme (à l‘opposé de Bourdieu, par exemple)
Genre et rapports de pouvoir • „Par pouvoir, il me semble qu‘il faut comprendre d‘abord la multiplicité des rapports de force qui sont immanents au domaine où ils s‘exercent, et sont constitutifs de leur organisation; le jeu qui par voie de luttes et d‘affrontements incessants les transforme, les renforce, les inverse; les appuis que ces rapports de force trouvent les uns dans les autres, de manière à former chaîne ou système, ou, au contraire, les décalages, les contradictions qui les isolent les uns des autres; les stratégies enfin dans lesquelles ils prennent effet, et dont le dessin général ou la cristallisation institutionnelle prennent corps dans les appareils étatiques, dans la formation de la loi, dans les hégémonies sociales“ • (Foucault, 1976)
Genre et rapports de pouvoir • Les études genre s‘attachent à démontrer l‘instrumentalisation d‘une différence biologique en un système d‘oppression, mettant au coeur de leur questionnement les rapports de pouvoir qui construisent les catégories „homme“ et „femme“, „masculin“ et „féminin“ • Point fort des études genre: • Démontrer comment les rapports de pouvoir entre les sexes ont été naturalisés → sexe et reproduction étaient conçus comme „naturels“ et utilisés à la fois comme un support à une division (naturalisée) du travail entre hommes et femmes et comme explication des inégalités et de la dommination masculine
Analyse sociale du genre • Socialisation et psychanalyse: • Théorie de la socialisation, acquisition et internalisation de normes sociales → accent sur homogénéité de la personne • → mais le processus de socialisation est en lui-même très contradictoire (p. ex. institutions soi-disant homogènes, ect.) • „Agencies of socialization cannot produce mechanical effects in a growing person“ (Connell, 1987) • Analyse psychanalytique du genre → formation de genre comme effet de la rencontre avec le pouvoir et la nécessité • → p. Ex. Freud, Chodorow, Dinnerstein • Importantes contributions à la théorie sociale du genre • „The concept of repression is central to the main complication that psychoanalysis introduces to the concept of sexual character, since repression constitutes the unconscious“ (Connell, 1987)
Analyse sociale du genre • Les possibilités de corrélation et de travail dans le domaine de la masculinité en rapport avec la psychanalyse sont abondantes et souhaitables → la psychanalyse demeure la narration théorique la plus importante sur la production de sujectivité • Tout les modèles ont des forces et des faiblesses dans l‘explication des acquisitions des masculinités/fémininités
S‘interroger sur la masculinité • Pourquoi s‘interroger sur la masculinité? • „Il y a comme une sur-visibilité de l‘identité féminine comme construit social alors que l‘identité masculine apparaît comme un donné, une norme que l‘on questionne peu“ (Sarah White) • Le focus sur la masculinité est assez récent et la masculinité s‘avère un champ de problématiques qui déborde n‘importe quelle discipline théorique • Pour contester la forme hiérarchique dans laquelle se sont distribuées arbitrairement les „universalisations masculines“ contre les „particularités féminines“ → il faut des outils pour réfléchir en termes de pluralité et de diversité
S‘interroger sur la masculinité • Grande question: comment étudier la masculinité? • → envisager la masculinité comme symptôme • „S‘intéresser à la masculinité ne signifie pas seulement se centrer sur les hommes mais également sur les institutions, les cultures et les pratiques qui soutiennent l‘inégalité de genre (...)“ (Sarah White) • Les études sur le genre masculin placent l‘homme en tant que tel, comme construction socio-historique liée à un sexe déterminé, dans le monde public et dans les domaines privés, usines d‘idéologies de genre, et de coutumes naturalisées
MasculinitésChoses essentielles à retenir • Attention: sex (biologique) et genre (social) → fausse unité • Approches mythopoétiques ou essentialistes du genre → réduction de mythes et pratiques spécifiques à des vérités psychologiques ou biologiques universelles et ignorance des conditions structurelles sociales qui ont produits les mythes • Méthode comparative interculturelle → moyen pour rejeter des théories populaires, essentialistes de genre (Coltrane, 1994) • Attention à la sursimplification de l‘interprétation „L‘homme le chasseur“
La masculinité hégémonique • Il y a de nombreuses manières d‘être ... un homme, certaines sont plus valorisées que d‘autres • Le concept de la masculinité hégémonique → mettre le focus sur les aspects multidimensionels et socialement construits de la dominance masculine • „La centralité que l‘on attribue au modèle homme-blanc-saxon-hétérosexuel, devient le modèle à partir duquel les autres variétés acquièrent une signification en tant qu‘autre“ (Norberto Inda, 1998)
Conceptions de la psychologie de genre - Approche Unité • Le caractère sexuel et les rôles: • Le model du caractère sexuel unitaire: une idée qu‘on retrouve souvent • Par exemple chez Talcott Parson → un caractère sexuel qui correspond à des rôles masculins et féminins • Mais c‘est quoi le contenue de ces rôles?! • Hommes et femmes peuvent avoir des similitudes, la masculinité/femininité varié et les deux peuvent se trouver en une personne (androgynie) → il faut diversifier!
Conceptions de la psychologie de genre - Approche Diversité • Type et relation: • Simone de Beauvoir par exemple avec ses types de fémininité • Important: different types dans le même milieu social et • Les types existent dans une relation mutuelle
Conceptions de la psychologie de genre - Approche Multiplicité • Production de masculinités et femininités multiples • Masculinité et femininité ne sont pas des essences, ce sont des façons de vivre certaines relations → une typologie statique n‘est alors pas opportune
Conceptions de la psychologie de genre - Approche Structure • Structure de pouvoir: • Multiples exemples du domaine du travail → employeur/employé(e), hiérarchie dans l‘entreprise industrielle, structure de production est genré → p. ex. professionnalisme, contruit historiquement comme une forme de masculinité • Les structures influencent la façon dont masculinités et fémininités sont formés dans différents milieux
MasculinitésAnalyse au niveau de la société • Les structures véhiculent masculinité et fémininité dans la constitution de modèles au-delà du milieu individuel • Donc: Quel ordre de genre au niveau de la société? • Interrelation entre les differentes formes de masculinités et fémininités est centrée sur un fait structurel: la dominance globale des hommes sur les femmes • Construction de la masculinité hégémonique par rapport à d‘autres masculinités subordonnées et en relation avec les femmes
Masculinité hégémoniqueAnalyse au niveau de la société • Il y a une diversité de femininités dans la société mais la base de la différenciation c‘est la subordination globale de la femme • Le concept de hégémonie: • La suprématie est acquise dans le jeux des forces sociales qui se prolonge dans l‘organisation de la vie privée et dans des processus culturels • Attention: masculinité hégémonique ≠ rôle masculin d‘après un caractère sexuel
Masculinité hégémoniqueAnalyse au niveau de la société • La masculinité hégémonique est très publique → mais l‘image propagée ne correspond pas forcement à ceux que les hommes puissants sont, c‘est plutôt une gratification de fantaisies (Bogart, Stallone, ...) et les hommes sont d‘accord de supporter l‘image • Pour la raison que la plupart des hommes profitent de la subordination des femmes → et la masculinité hégémonique est l‘expression culturelle de cette suprématie • Et les femmes?
MasculinitésAnalyse au niveau de la société • Est-ce que les femmes collaborent pour maintenir la masculinité hégémonique? Si oui, pourquoi? • Les pratiques qui maintiennent la dominance masculine sur les femmes sont institutionalisées → les alternatives sont reconnu commes des alternatives, sont privées de gagner une définition culturelle • L‘ accord (compliance) est l‘option actuellement la plus soutenue idéologiquement et culturellement dans les modèles (pattern) de fémininité → "la fémininité appuyée"
“La fémininité appuyée"Analyse au niveau de la société • Comme la masculinité hégémonique, la fémininité appuyée est aussi très publique → publicité, films, magazines, ... • Central à la maintenance de la fémininité appuyée sont des pratiques qui marginalisent d‘autres modèles de fémininité et qui les empêchent de gagner une articulation culturelle
Féminisme hégémonique • Les rapports de pouvoir ne se résument pas à ceux opposant les sexes • Le Black feminisme a démontré que ce qu‘il qualifie de féminisme hégémonique (occidental, blanc) a théorisé la domination masculine comme la force première du patriarcat, sans prendre en compte la dimension racialisée des rapports sociaux de sexe
Analyse du groupe • Quel regard sur la masculinité et les rapports de pouvoir?
Théses intéressantes • Cross-cultural analysis suggests that they key to minimal gender dominance and deference is ongoing gender cooperation in child rearing and property control, not carving out separate domains for men and women (Coltrane) • Domination is the important note in relations between kinds of masculinity → it is likely therefore that actual femininities in our society are more diverse than actual masculinities (Connell) • The long-term goal of feminism must be no less than the eradication of gender as an organizing principle of postindustrial society (Lorber, Coltrane)
Bibliographie • Badinter, E., 1992, XY, De l'identité maculine, O.Jacob, Paris. • Bourdieu, P., 1998, La Domination Masculine, Seuil, Paris • Inda, N., L'homme: le sexe surévalué, in: El sexo Sobre- evaluado, Actualidad Psicologica (Buenos- Aires), mayo 1998, Numero 253, PP. 29- 32 • Kahn, J. S., 2009, An Introduction to Masculinities, Wiley-Blackwell, Malden • Neuenhaus, P., 1993, Max Weber und Michel Foucault, Über Macht und Herrschaft in der Moderne, Centaurus, Pfaffenweiler • Scott, J., 2000, le genre une catégorie utile d'analyse historique, in Bisiliat, J. et Verschuur, ch., le genre, un outil nécessaire, introduction à une problématique, cahiers Genre et Développement Numéro1, Paris-Genève, PP. 41-69 • Revue de la Société Suisse d‘Ethnologie, Octobre 2008, Rapports de pouvoir/Machtverhältnisse, Zürich • Weber, M., 2005, Wirtschaft und Gesellschaft, Teilband 4: Herrschaft, J. C. B. Mohr (Siebeck), Tübingen
Bibliographie • Lectures: • Inda, N. 2000. L’homme, le sexe surévalué. In Le Genre, un outil nécessaire. Dir. J.Bisilliat et Ch. Verschuur.77-87 Cahiers Genre et Développement n°1. Paris L’Harmattan. • White, S. 1997. Men, masculinities and the politics of development. 14-23. In Gender and Development, vol. 5, (2). • Coltrane, S. 1994. Theorizing Masculinities in Contemporary Social Science. In Theorizing Masculinities. Dir. H. Brod et M.Kaufman. 39-60. London & New Dehli Sage Publications. • Connell, R. W. 1987. Gender and Power. 165 - 237. Polity, Cambridge. • Verschuur Ch. (dir.). 2000. Quel genre d'homme? Construction sociale de la masculinité, relations de genre et développement. Actes des colloques de l'IUED, Commission nationale suisse pour l'UNESCO – DDC – IUED, Genève-Berne, 190. • Films: • „Te doy mis ojos“ de Iciar Bollain, Espagne, 2003 et „Sin Nombre“ de Cary Jôji Fukunaga, Mexique, 2009
Bibliographie • Suggestions: • Masculinity: Gender Roles, Characteristics & Coping, Zachary D. Buchholz & Samantha K. Boyce (Ed.), New York, 2009 • Geschlecht und Macht, Analysen zum Spannungsfeld von Arbeit, Bildung und Familie, Martine Löw (Ed.), Wiesbaden, 2009 • Heterosexual Masculinities: contemporary perspectives from psychoanalytic gender theory, Bruce Reis (Ed.), New York, 2009 • Sex & Gender: an Introduction, Hilary M. Lips, New York, 2008 • Research & Gender, Liz Jones & Ian Brown, London, 2007