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La Préfecture du Rhône entre dans son 3 e siècle. La quête d’un véritable Hôtel de Préfecture (1800-1890). En l’an 8 (1800), Lyon n’est pas administrée par un maire unique. Le premier préfet du Rhône, Raymond de Verninac de Saint-Maur s’installe tout naturellement à l’Hôtel de Ville.
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La quête d’un véritable Hôtel de Préfecture (1800-1890) En l’an 8 (1800), Lyon n’est pas administrée par un maire unique. Le premier préfet du Rhône, Raymond de Verninac de Saint-Maur s’installe tout naturellement à l’Hôtel de Ville. Vase offert au départ du préfet/Musée Gadagne
L’Hôtel de Ville par N. V. Fonville / Musée Gadagne
A partir de 1805, Lyon retrouve un maire. L’Hôtel de Ville est partagé entre le maire et le préfet. En 1807, le préfet Charles-Joseph-Fortuné d’Herbouville et le commissaire général de police, François-Louis-Esprit Dubois transfèrent leurs bureaux dans l’Hôtel Croppet de Varissan, rue Sala.
Hôtel de Varissan (fin 19e siècle) siège de la Division Militaire
Le bâtiment ne peut rivaliser avec l’Hôtel de Ville. Des locaux sont loués dans plusieurs immeubles voisins. Après plusieurs projets, l’ancien claustral des Jacobins est acquis en 1810. La construction de la préfecture est confiée à l’architecte FrançoisCavenne puis à Paul Chenavard.
Le préfet, Christophe Chabrol de Crouzol, en prend possession dés 1816. La construction et les aménagements se poursuivent jusqu’en 1826. La Préfecture et l’Assemblée départementale y siègent jusqu’en 1858,
Le nouveau territoire lyonnais 1851 : la police lyonnaise est étatisée. 1852 : La Croix-Rousse, la Guillotière et Vaise sont rattachées à Lyon, privée de son maire dont les fonctions sont assumées par le préfet.
Le préfet Claude Vaïsse Musée Gadagne
Retour à l’Hôtel de Ville En 1854, Claude-Marius Vaïsse projette de déménager à l’Hôtel de Ville dans l’aile sud, « L’édifice n’est plus qu’une résidence aussi incommode qu’insuffisante pour l’administration d’un grand département comme le nôtre » En 1855, le préfet est autorisé à transférer la préfecture à l’Hôtel de Ville et s’y installe en 1858
L’Hôtel de Ville doit faire cohabiter la Préfecture, l’Administration départementale, la Commission municipale et les services de police. La construction d’une préfecture est nécessaire. L’étude est confiée à une commission mixte Département/Préfecture. Ses travaux, présidés par le préfet Louis Oustry, sont conclus par la délibération du Conseil Général du 30 avril 1879. La construction d’une Nouvelle Préfecture
Le décret du 22 mai 1881 autorise sa construction sur des terrains propriétés des Hospices Civils de Lyon, faisant partie du domaine de la Part-Dieu légué au Grand Hôpital de Notre-Dame de Pitié du Pont du Rhône, devenu Grand Hôtel-Dieu de Lyon, par Mme Catherine de Mazenod, Dame de la Part-Dieu, veuve de Messire Amédée de Servient AD Rhône
Ce choix marque l’Autorité du représentant de l’Etat face à la Presqu’île symbole de l’autorité municipale, incarnée à partir de 1881, par le nouveau maire Antoine Gailleton • Cet arrondissement s’inscrit dans la nouvelle urbanisation Haussmanienne dessinée par le préfet Vaïsse. • Le bâtiment occupe une position aisément défendable en cas de trouble de l’ordre public. • Le quartier de cavalerie de la Part-Dieu est proche. • La construction d’une caserne centrale de police, la caserne Molière, est débutée en 1891,
La construction en est confiée à Antoine-Georges Louvier. Architecte départemental
Les travaux débutent en 1883 Le chantier
Le bâtiment préfectoral et la cour d’honneur les bâtiments rue Pierre Corneille
Petit perron Salle des pas perdus
Les travaux, sont endeuillés par la chute mortelle, depuis un chevalet de bois, le 12 avril 1887, d’un ouvrier-charpentier suisse, employé par l’entreprise Debus.
La Nouvelle Préfecture est inaugurée le 18 août 1890 par le préfet Jules-Martin Cambon
La décoration et les aménagements se poursuivent jusqu’en 1892 Les Grands salons
Fresque « la Fête de la Fédération » Fresque « Les Lyonnais »
En haut : Salle du Conseil de Préfecture A droite : Salle du Conseil Général
La garde de la Préfecture • Un poste de police, un poste militaire et un poste de sapeurs pompiers sont implantés dans le bâtiment « Corneille », • avec en permanence des gardes municipaux à cheval, des agents de sûreté, des dragons ou des cuirassiers et des fantassins des casernes de la Part-Dieu.
Cuirassier, Gardiens de la paix à cheval et à pied, Sapeur-pompier
L’adaptation du bâtiment aux missions de l’Etat et aux hommes L’Hôtel du département et de la Préfecture s’est adapté aux réformes successives des services de l’Etat et aux Lois sur la Décentralisation. Architecturalement, c’est le bâtiment « Corneille » qui a subi les plus grandes transformations.
Le bâtiment « Corneille » Fin XIXe siècle 2010
Composé à l’origine de 4 corps de bâtiments abritant les postes de garde, les écuries, les bureaux du commissaire spécial de police, « Corneille » est réuni progressivement en un seul bâtiment et surélevé : • de 4 niveaux, en 1934, au dessus du garage et du service de la désinfection, destinés aux Ponts et chaussées, navigation, académie, architecture, soins aux enfants assistés, Office départemental des habitations à bon marché, service vicinal, Pupilles de la Nation,,. • D’un 5e et d’un 6e étage, en 1951 et 1970 • La réfection de la façade est réalisée en plusieurs étapes.
Le Secrétaire Général pour la Police et les services centraux sont, après la Libération, peu à peu délocalisés. Le Commissariat Central s’installe en 1982, dans l’Hôtel de Police. Les lois de décentralisation entrainent une partition des locaux entre le Conseil Général et l’Etat, Les services de la Réglementation sont délocalisés dans l’immeuble « Vauban », occupé par la police jusqu’en 1982, dans l’ex-caserne de police « Molière » qui, aujourd’hui, laisse la place à un nouvel édifice destiné aux services de l’Etat.
24 juin 1894, le Président de la République Sadi Carnot, tombe sous le poignard de l’anarchiste italien Caserio. Transporté à la Préfecture, il décède dans la nuit. Départ du cortège funèbre
Le Retour à la Légalité Républicaine • Le 2 septembre, Yves Farge prend possession de la Préfecture. Quelques minutes avant, Alban Vistel a investi les locaux quasiment vides. L’un des rares fonctionnaires présent, le Secrétaire Général Auguste Soulier lui a remis ses 2 revolvers. • Les escarmouches se poursuivent autour du bâtiment : des balles font voler les vitres en éclats et un obus de 88 explose au-dessus de la verrière. • Le 3 septembre, à 10 h, dans la cour d’honneur, le Commissaire Régional de la République, accompagné de Justin Godard fait lever les couleurs. • [Marcel Ruby, La Libération de Lyon]
11 septembre 1974 : Le président Valéry Giscard-d’Estaing tient le premier conseil des ministres "décentralisé" à la préfecture du Rhône. 4 Octobre 1986 Accueil de sa Sainteté le Pape Jean-Paul II Juin 1996 : Sommet du G7. Réception par le président Jacques Chirac, des parlementaires du Rhône/Entretiens bilatéraux avec les Chefs d’Etat et de Gouvernement.
Et plus simplement, une action de Prévention Routière dans la cour d’honneur Slhp
Archives départementales du Rhône (AD Rhône) • Bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu (BML) • Musée Gadagne • Société lyonnaise d’histoire de la police (Slhp) : Archives et articles • Alexandre Lacassagne, l’Assassinat du Président Carnot, (24 juin 1894), Lyon, Paris, Bibliothèque de Criminologie, 1894 • La Préfecture du Rhône, architecture Antoine-Georges Louvier : recueil de planches et héliogravures sur la Préfecture du Rhône, • Le Monde illustré du 30 juin 1894 « assassinat du Président Sadi Carnot » • Le Rhône, naissance d’un département • Marcel Ruby, La Libération de Lyon Réalisation : Société lyonnaise d’histoire de la police, droits réservés avec le soutien de la préfecture du Rhône