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Crise des prix alimentaires : Quelques expériences, implications et enseignements partagés pour l’Afrique . Dr. Edouard K.Tapsoba, Sous Directeur G é n é ral, Charg é du Bureau R é gional de la FAO pour l’Afrique. Réunion Inter-Agences pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre
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Crise des prix alimentaires : Quelques expériences, implications et enseignements partagés pour l’Afrique Dr. Edouard K.Tapsoba, Sous Directeur Général, Chargé du Bureau Régional de la FAO pour l’Afrique. Réunion Inter-Agences pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre 7 Octobre 2008, Hotel Meridien, Dakar, Sénégal
Plan d’intervention • 1- Introduction • 2- Situation de la crise des prix alimentaires • en afrique • 3- Quelles opportunités saisir et défis à relever ? • 4- Réponses et résultats préliminaires à la crise… • 5- Quelques enseignements à partager.
1.1 Introduction Rôles, importance stratégiques du secteur agricole en ASS Agriculture africaine demeure le secteur clé pour le devéloppement durable, la sécurité alimentaire et la reduction de la pauvrété en Afrique au sud du Sahara (ASS) Source de croissance majeure avec 17 % de GDP (40 % dans certains pays) 57 % emplois 11 % des revenus à l’export (40-50 % pr beaucoup)
1.2 Introduction Qelques enjeux pour le secteur agricole de ASS La croissance agricole à 6 % et+ de ce secteur n’est peut être pas tout…mais pourrait demeurer le fondement de tout en Afrique au sud du sahara (ASS). -Afrique Continentale : 1 milliard de pers. dont 75 % dependent de l’agriculture, 200 millions chroniquement malnouris; 33 millions enfants (- de 5ans) - l’Afrique Continentale a besoin de réduire de 31 millions de pers malnouris/an pour atteindre les OMD en 2015 - l’Afrique devra faire des efforts pr accelérer la croissance économique et réduire la pauvrété pour assurer croissance et devéloppement durable du secteur agricole.
1. Situation de la crise des prix alimentaires +12% entre 2005 et 2006 Multiplié par 2 entrre jan-avril 2007/2008 +83% in 2006/2007 Une augmentationsans précédent des prix 30 % à 40 % devenus prohibitifs pour des millions de pauvres ! Entre 2005 et 2008 Indice des prix alimentaires de la FAO Indice des prix des intrants agricoles de la FAO Prix marchés mondiaux de produits alimentaires Prix sur les marchés locaux des produits alimentr Se traduisant par flambées de prix diversement ressentis Prix sur les marchés urbains et marchés ruraux
2.2. Situation de la crise des prix alimentaires Cas de l’Afrique de l’ouest… Entre juin-juillet 2008: les prix des marchés ouest africains ont évolué à un pas plus accéléré: mil (+15%), sorgho (+12%), maïs (+30%) and riz importé (+11%). Le prix de 1 kilo de ces aliments a évolué: mil (+36%), sorgho (+46%), maïs (+80%) et riz importé (+36%) Entre Juillet-aout 2007 et Juillet-aout 2008:Les prix des aliments, des céréales surtout, sont restés à des niveaux élévés: Au Sénégal, mil souna (+8%), maïs importé (+25%), riz brissure importé (+64%). Au Niger: mil (+36%), riz importé (+36%), sorgho (+46%) et maïs (+80%). En Aout 2008, les prix alimentaires avaient bcp plus augmenté sur les marchés au détail que ceux observés bord champ augmentant l’écart de marge de prix et réduisant d’autant le pouvoir d’achat des populations pauvres. Une augmentation sans préecédent des prix à la consommation
2.3 Situation de la crise des prix alimentaires Cas de l’Afrique centrale… ▪ En afrique centrale, les prix des denrées de base ont augmenté pour la plupart de 5 à plus de 300 % dans tous les pays de cette sous region. L’impact a été durement ressentie du fait de la lourde dependence des pays de cette zone des importations de produits alimentaires. Le prix de l’huile végétale a augmenté de plus de 300 % dans certains pays. Pour d’autres,les prix ont atteint des niveaux prohibitifs pour des millions de pauvres: e.g. riz (+92%), lait en poudre (+50%), manioc sec (+50%), poissons (+25%) Une accélération sans précédent des niveaux de prix à la consommation
4 Situation de la crise des prix alimentaires Cas de l’Afrique de l’Est… Entre juillet 2007 et juillet 2008, les prix des denrées ont enregistré augmentations de l’ordre de 50 - 365% affectant durement les pouvoirs d’achat des couches les plus défavorisées dont la ration journalière dépend beaucoup des marchés: Uganda(+50%),Kenya(+80%),Djibouti(+88%), Ethiopie(+152%) et Somalie(+ 365%). Des chocs de prix sans précédent enregistrés au niveau de la consommation
2.5 Situation de la crise des prix alimentaires 3. Cas de l’Afrique australe Au cours de la période sous revue, l’augmentation des prix des produits céréaliers importés s’est traduit par des poussées de plus de 50% de la facture alimentaire dans certains pays (Namibie, Botswana, Swaziland, Mozambique, Afrique du Sud, Lesotho, Angola et Maurice).). Dans la même sous région, les prix des intrants augmentaient bcp plus vite que ceux des produits céréaliers. En Afrique du Sud, les prix des engrais et du carburant ont enregistré des hausses de près de 140% et 96% respectivement pour la même periode; Chocs de prix sans préecédent enregistrés sur les marchés au détail
2.6. Situation de la crise des prix alimentaires Aucun pays n’échappe à la transmission de plus en plus directe des prix des intrants et des denrées stratégiques comme le riz : situation intenable pour bcp de foyers pauvres et de gvts Cas de la Côte d’Ivoire: entre jan 2007 et juil 2008 • Doublement des prix des engrais:~100 % • Hausse des prix de carburant: 44% • Flambée des prix denrées de première nécessité: riz (“denikatia”) ~210-220F/kg à ~350F/kg;
3.1. Quelles opportunités saisir ? La flambée mondiale des prix offre des opportunités uniques de sensibilisation de ts les acteurs, de mobilisation d’importantes ressources financières, des partenariats visant à augmenter durablement la productivité, la production globale et la compétitivité, à diversifier davantage l’agriculture africaine. Plusieurs hypothèses/ paramètres fondamentaux à confirmer Les prix des produits et intrants essentiels resteront à des niveaux élevés pour encore qlq années (5,10 yrs). i.e. Le prix du riz: $780/t en sept.2008 par rapport à $300 en sept.2007). La demande des produits alimentaires en afrique pourrait atteindre en valeur US$ 100 millards en 2015 L’adoption rapide de paquets technologiques hautement productives devrait accélérer l’augmentation des rendements et productions agricoles à venir sous réserve de lever diverses contraintes et éviter cetaines erreurs du passé…
3.2. Des défis majeurs à relever… Plusieurs hypothèses/ paramètres fondamentaux à confirmer La flambée mondiale des prix offre des opportunités uniques de sensibilisation de ts les acteurs, de mobilisation d’importantes ressources financières, des partenariats techniques gagnants visant à augmenter durablement la productivité et la compétitivité, à diversifier l’agriculture africaine. D’importants changements climatiques en perspective Les demandes croissantes en bioénergie dans les pays du Nord Mobiliser plus rapidement les 10 % de budgetsnationaux pour moderniser et déveloper l’agriculture nationale (Declarat. Maputo) Accelérer la mise en oeuvre du CAADP (NEPAD) Accelérer la levée des obstacles au commerce intra-communaire pour favoriser la construction des marchés communs sous-régionaux de produits stratégiques (riz, viande, huiles, etc).
4. Les réponses à la flamblée des prix alimentaires ? 4.1. Mesures gouvernementales quelquefois non concertées…contraires aux divers engagements sous régionaux comme le TEC Les gouvernements n’on ptas attendu pour réagir par desmesures d’urgence + ou - appropriées, Solutions au niveau des pays Mesure relativement généralisée: baisse des droits de douane et autres taxes sur certains produits alimentaires sensibles; Subventions des prix à la consommation (ts les pays) Interdiction/taxation/reduction des (re) exportations de denrées: Mali, Guinée, Ghana, Cameroun Pratiques commerciales restrictives (contrôle de prix, monopole importation): Malawi, Gabon Contrats gouvernements d’achats anticipés de produits alimentaires sensibles (Riz pour RCI, Sénégal) Baisse considérable des prix des intrants par des subventions massives si ce n’est par distribution gratuite (engrais et semences notamment) Exoneration de TVA a tous les produits et intrants agricoles (Cameroun, RCA) Suppression/reduction temporaires des taxes à l’import sur les produits sensibles (RCI, Gabon, DRC), Augmentation de salaires des fonctionnaires (Cameroun, Tchad), Distribution gratuite d’intrants agricoles (Tchad, Sénégal), Subventions des prix consommateurs sur les denrées sensibles (presque ts les pays) Des mesures intenables pour lever les contraintes structurelles identifiées Résultats préliminaires
4. Les réponses à la crise des prix alimentaires ? • soutenir des actions globales d’urgence humanitaires ciblées • accompagner des partenariats • mobiliser davantage d’initiatives volontaristesfavorablesà l’agriculture africaine. • le CFA (Common Framework for Action) des Nations Unies (BM, FMI, WFP, FAO, etc) • Barosso facility de Euro 1 milliard et autres bailleurs de fonds multilatéraux, bilatéraux (BM, Japon, Pays européens, USA, etc) • Pays du golfe, Inde, Chine 4.2. Ce que pourrait faire la communauté internationale • Une reponse massive, immediate et multiforme pour soutenir des actions d’urgence humanitaires en cours dans les pays durement affectés
4. Les réponses à la crise des prix alimentaires ? 4.3. Ce que fait la FAO à court terme sur le terrain L’Initiative de la FAO contre la Flambée des Prix mettre des intrants à disposition pour augmenter rapidement la production agricole à court terme sous forme de distributions d’intrants: surtout engrais et semences, alimnts de bétail et autres petit outillage. ISFP Portefeuille = US$ 77.9 million de projets approvés (32.8 million par PCTs); US$ 66.8 million de projets pipeline; couvrant 78 pays mondialement dt 32 en afrique; • Besoins de financement • US$ 1.7 milliard pour lancer les opérations ISFP d’urgence • US$ 30 milliards/an globale pour investir massivement dans l’agriculture familiale • FAO a dejà engagé US17 million sur fonds propres pour initier les opérations d’urgence dans certains des pays pauvres les plus sinistrés au monde.
4. Les réponses à la crise des prix alimentaires ? Augmenter productivité, competitivité agricole 4.4. Que peut faire la FAO pour leMT et LT? durablement en Afrique au sud du Sahara SPFS, RPFS, CAADP, Pour atteindre les OMD 1 d’ici 2015 = Prendre des mesures/actions de transformation structurelle plus appropriées. A cette fin: • mobiliser les investissements agricoles à long T. pour augmenter la productivité et la competitivité • augmenter la production d’intrants stratégiques • appuyer la production de produits stratégiques • renforcer les capacités des OPA et producteurs • developper des chaines alimentaires performants • accélérer la création de marchés s/régionaux
5. conclusion. CT MT, LT ISFP Pour mieux lutter contre la flambée des prix mondiaux, il faut des actions ciblées mais durables PNSA Pays PRSA RECs UA, NEPAD, CAADP(PDDAA) Mobiliser des fonds pour investissements agricoles massifs Partenaires publics/privés Produire plus d’intrants agricoles (engrais, eau, semences);mais aussi crédit, information, formation;mise en place des infrast.de base; renforcement institutionnel par l’amélioration des ressources humaines; meilleure intégration des marchés sous-régionaux, etc; Appuis techniques de proximité pour mieux identifier les problèmes et apporter solutions adéquates
5. Conclusions/Priorités Harmoniser toutes les actions prioritaires en cours • Entend passer aux actions à moyen et long terme visant • à augmenter la productivité et la competitivité agricole au niveau des pays membres; • àsoutenir l’accelération de la mise en oeuvre effective du CAADP (NEPAD), la création des marchés communs sous régionaux; • à assister les pays les plus vulnérables à préparer et mettre en œuvre des programmes nationaux de sécurité alimentaire visant à aténuer, mieux, à supprimer les causes profondes des crises alimentaires. La FAO entreprend diverses activités pour placer la securité alimentaire et la lutte contre la faim au sommet des priorités de l’agenda du développement; appelle à une mobilisation plus effective des pouvoirs publics, des secteurs privés et des partenaires au devéloppement pouraugmenter les investissements au profit du secteur agricoleconformément aux engagements pris (FAO: 2 Sommets mondiaux et 1 Conf de haut niveau; Maputo, Gleneagles, Hokkaido, Monterey, etc). La FAO soutient des actions d’urgence de production à court terme mais aussi des stratégies et programmes à long pour une sécurité alimentaire durabble;