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Histoire de l ’ interprétation. Retour sur la semaine dernière. Les 3 écoles. L ’ école alexandrienne L ’ école antiochienne L ’ école occidentale (Pères latins). Les 2 méthodes. L ’ interprétation allégorique (développée par l ’ École alexandrienne)
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Histoire de l’interprétation • Retour sur la semaine dernière
Les 3 écoles • L’école alexandrienne • L’école antiochienne • L’école occidentale (Pères latins)
Les 2 méthodes • L’interprétation allégorique (développée par l’École alexandrienne) • L’interprétation littérale (développée par l’École antiochienne)
La méthode allégorique • Évaluation
La méthode allégorique • La méthode allégorique suppose une compréhension néo-platonicienne du monde.
La méthode allégorique • La méthode allégorique suppose une compréhension néo-platonicienne du monde. • L’École alexandrienne met l’accent sur la divinité du Christ, on pourrait dire au détriment de son humanité
La méthode allégorique • Cet accent, dans ses formes extrêmes, conduit à des hérésies, dont celle d’Apollinaire de Laodicée (m. en 390): • Christ n’a pris que la forme sensitive de l’âme (psyche) et non l’âme intellectuelle (noos) • Christ avait donc une âme divine
La méthode allégorique • L’accent inverse à Antioche, dans ses formes extrêmes, conduit aussi à des hérésies, dont celle de Nestorius (380-451): • Les deux natures du Christ (divine et humaine) sont séparées • Marie est donc «mère du Christ »(christotokos) mais non «mère de Dieu » (theotokos)
La méthode allégorique • Petite parenthèse concernant l’Incarnation • L’Incarnation du Christ est une analogie importante de la nature de la Bible, parole de Dieu incarnée dans en langue humaine (natures divine et humaine) • L’attitude adoptée par rapport à l’une a souvent eu des effets sur l’attitude adoptée par rapport à l’autre
La méthode allégorique • L’École occidentale (Pères latins) • Utilisation des deux méthodes, mais accent sur la méthode allégorique
La méthode allégorique • L’École occidentale (Pères latins) • Utilisation des deux méthodes, mais accent sur la méthode allégorique • Importance de la tradition
La méthode allégorique • L’École occidentale (Pères latins) • Importance de la tradition • Irénée de Lyon (v. 130-200) • La « règle de la foi » • 1 Co 15,1-4 ; Lc 1,1-2
La méthode allégorique • L’École occidentale (Pères latins) • Importance de la tradition • Interprétation de 2Tim1,12-14
La méthode allégorique • L’École occidentale (Pères latins) • Importance de la tradition • Irénée de Lyon (v. 130-200) • Tertullien (150/160-222 ?)
La méthode allégorique • L’École occidentale (Pères latins) • Importance de la tradition • Irénée de Lyon (v. 130-200) • Tertullien (150/160-222 ?) • Augustin (354-430)
La méthode allégorique • L’École occidentale (Pères latins) • Importance de la tradition • Cela soulève la question fondamentale du rôle de l’Église dans la réception et l’interprétation des textes bibliques
La méthode allégorique • L’École occidentale (Pères latins) • Importance de la tradition • Cela soulève la question fondamentale du rôle de l’Église dans la réception et l’interprétation des textes bibliques • Le cas donatiste (4e siècle)
La méthode allégorique • Conclusion concernant la méthode allégorique • Contributions (positives et négatives) de la méthode allégorique à l’interprétation de la Bible
Les deux méthodes • La méthode allégorique • La méthode « littérale »
La méthode « littérale » • La méthode
Survol (du 1er au 16e siècle) • L’ère patristique (env. 100-500 ap. J.-C.) • La Réforme
La Réforme • Réaction à la scolastique • La renaissance et l’humanisme encouragent la lecture des textes anciens dans leurs langues originelles
La Réforme • Réaction à la scolastique • La renaissance et l’humanisme encouragent la lecture des textes anciens dans leurs langues originelles • Cela favorise l’émergence de la critique textuelle (une nécessité : pour étudier la Bible dans les langues originales, cela prend un texte de base)
La Réforme • Figures importantes : • Érasme (1467-1536, hollandais)
La Réforme • Figures importantes : • Érasme (1467-1536, hollandais) • Johannes Reuchlin (1455-1522, allemand)
La Réforme • Exemples des remises en question causées par le retour aux sources : • Éph 5,31-32
La Réforme • Exemples des remises en question causées par le retour aux sources : • Éph 5,31-32 : Vulgate sacramentum (sacrement) traduisant le grec musterion (mystère)
La Réforme • Exemples des remises en question causées par le retour aux sources : • Éph 5,31-32 • Mt 4,17
La Réforme • Exemples des remises en question causées par le retour aux sources : • Éph 5,31-32 • Mt 4,17 : Vulgate : « faites pénitence » pour le grec metanoeite (« repentez-vous » ou « convertissez-vous »)
La Réforme • Exemples des remises en question causées par le retour aux sources : • Éph 5,31-32 • Mt 4,17 • Lc 1,28
La Réforme • Exemples des remises en question causées par le retour aux sources : • Éph 5,31-32 • Mt 4,17 • Lc 1,28 : Vulgate gratia plena (« pleine de grâce » pour le grec kecharitômene («favorisée » ou «qui a la faveur de Dieu »)
La Réforme • Figures importantes : • Érasme (1467-1536, hollandais) • Johannes Reuchlin (1455-1522, allemand) • Luther (1483-1546, allemand) et les réformateurs
La Réforme • Figures importantes : • Érasme (1467-1536, hollandais) • Johannes Reuchlin (1455-1522, allemand) • Luther (1483-1546, allemand) et les réformateurs • Contra scholasticam theologiam (Contre la théologie scholastique) publié en 1517, la même année que les fameuses 95 thèses ou Disputatio pro declaratione virtutis indulgentiarum (Disputation sur la puissance des indulgences)
La Réforme • Figures importantes : • Érasme (1467-1536, hollandais) • Johannes Reuchlin (1455-1522, allemand) • Luther (1483-1546, allemand) et les réformateurs • Jean Calvin (1509-1564)
La Réforme • Sola Scriptura, sola gratia, sola fides : L’Écriture seule, la grâce seule et la foi seule
La Réforme • Sola Scriptura, sola gratia, sola fides : L’Écriture seule, la grâce seule et la foi seule • Les deux derniers éléments, sur la doctrine de la justification, découlent d’une lecture de l’Écriture seule qui permet de remettre en question un certain concept de la justification critiqué par les Réformateurs parce que justement absent des Écritures (du moins selon les Réformateurs) et fondé sur certains développements théologiques médiévaux
La Réforme • Sola Scriptura, sola gratia, sola fides : L’Écriture seule, la grâce seule et la foi seule • Le principe fondamental de la Réforme, c’est donc le Sola Scriptura, excluant la tradition comme guide d’interprétation
La Réforme • Sola Scriptura, sola gratia, sola fides : L’Écriture seule, la grâce seule et la foi seule • Le principe fondamental de la Réforme, c’est donc le Sola Scriptura, excluant la tradition comme guide d’interprétation • Cela est à la fois causé par une lecture « historique » de la Bible et mène au développement de l’étude « grammatico-historique » de la Bible
La Réforme • Sola Scriptura, sola gratia, sola fides : L’Écriture seule, la grâce seule et la foi seule • Le principe fondamental de la Réforme, c’est donc le Sola Scriptura, excluant la tradition comme guide d’interprétation • Cela est à la fois causé par une lecture « historique » de la Bible et mène au développement de l’étude « grammatico-historique » de la Bible
La Réforme • Sola Scriptura, sola gratia, sola fides • L’étude grammatico-historique de l’Écriture des Réformateurs mène directement à l’émergence de l’historico-critique, qui n’est rien de plus que l’étude grammatico-historique du texte.
La Réforme • Sola Scriptura, sola gratia, sola fides • L’étude grammatico-historique, puis historico-critique : • Étude du sens historique : on situe le texte dans l’histoire (date, événements derrière le texte, étude de textes extra-bibliques, etc.)
La Réforme • Sola Scriptura, sola gratia, sola fides • L’étude grammatico-historique, puis historico-critique : • Étude du sens historique : on situe le texte dans l’histoire (date, événements derrière le texte, étude de textes extra-bibliques, etc.) • Étude philologique : maîtrise de la langue originale (grammaire, syntaxe, vocabulaire, etc.)
La Réforme • Sola Scriptura, sola gratia, sola fides • L’étude grammatico-historique, puis historico-critique • Conclusion