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MON HERBIER DE VACANCES. III - PAR PRES ET CHAMPS. Diaporama de Jacky Questel. Aujourd’hui, je vous invite à une promenade à la campagne. Promenade tranquille, bucolique, en admirant tous ces sourires de Dieu que sont les fleurs que nous foulons aux pieds sans même les voir, d’ordinaire.
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MON HERBIER DE VACANCES III - PAR PRES ET CHAMPS Diaporama de Jacky Questel
Aujourd’hui, je vous invite à une promenade à la campagne. Promenade tranquille, bucolique, en admirant tous ces sourires de Dieu que sont les fleurs que nous foulons aux pieds sans même les voir, d’ordinaire. Toutes ces petites plantes ont chacune leur beauté. Nos Anciens avaient compris qu’elles avaient chacune leur utilité… Sachons au moins les regarder et les remercier d’être là, uniquement pour le plaisir des yeux…
Cette petite plante d’aspect fragile est très répandue, et on la trouve jusqu’à 1800 m d’altitude. Malgré son nom, qui fait penser au mouron des oiseaux, le mouron rouge est très toxique pour les oiseaux et pour le lapin domestique. Autrefois, la plante était utilisée en médecine populaire contre la rage et l’épilepsie.
Une plante têtue, et qui a la vie dure ! Elle n’offre aucun intérêt particulier, en ornementa-tion ou alimentation. Elle paraît être toxique. Mais elle est toujours partout, la première à repousser sur les terres labourées ou piétinées. Peut-être que c’est en pensant à elle qu’a été créée l’expression "pousser comme une mauvaise herbe" ?
Son nom de genre, Sherar-dia, rend hommage aux frè-res James et William Shé-rard, botanistes anglais du XVII° siècle. On utilisait autrefois les racines colorées de la Shérardie pour teindre les tissus. Mais le rouge n’était pas aussi intense que celui de la garance, employée autrefois en France pour teindre notamment les pantalons des fantassins. Ainsi l’ennemi pouvait les voir de loin… Cette petite plante aime la chaleur, et se rencontre partout en abondance !
Les nombreux noms vernaculaires du Séneçon montrent à quel point il est répandu. C’est l’inévitable mauvaise herbe des jardins, surtout ceux des villes. Senecio vient du grec senex, qui veut dire vieillard "à cheveux bancs", comme ses akènes. Il était utilisé en médecine populaire pour ses vertus emménagogues, qui soulageaient les règles douloureuses, et pour ses propriétés émollientes et rafraîchissantes.
Comme toutes les autres espèces du même genre, elle se caractérise par les nœuds de ses tiges, d’où son nom de Renouée. Elle pousse à peu près partout, et jusque sur les plages. Utilisée autrefois pour la nourriture des porcs, elle est aussi appréciée des oiseaux, surtout moineaux et pinsons Médicinale depuis l’Antiqui-té (les Latins l’appelaient Sanguinaria) elle a été longtemps le remède miracle contre la tuberculose. On l’emploie encore de nos jours pour calmer la soif des diabétiques.
C’est en France que l’on a donné aux espèces du genre viola le nom de Pensée, en les considérant comme l’emblème du souvenir et de l’amour. A ce titre, elles ont été célébrées par bien des poètes, Shakespeare, entre autres. Plante médicinale, laxative et dépurative, la Pensée sauvage a été jadis un remède réputé contre les maladies de la peau.
Penchez-vous sur cette fleur ! Elle mérite que l’on admire ses fleurs de très près. Leur bleu intense est fréquent dans la famille des myosotis, Buglosse, son nom verna-culaire, lui vient du grec et signifie Langue de bœuf, en raison de la forme de ses feuilles et de leur aspect rêche. Mais je n’ai pas été vérifier ! Plusieurs espèces donnent une teinture de couleur rougeâtre, dont on colorait le bois pour en faire une imitation de palissandre. En France, les femmes employaient jadis comme fard la teinture obtenue à partir des racines de la Grande Buglosse.
On dit que la Sagine serait la première plante sur laquelle le Christ ait posé les pieds lorsqu’il est ressuscité. Pour avoir été bénie par Jésus, elle passe pour chasser les mauvais esprits en Ecosse. Une touffe de Sagine suspendue au linteau de la porte protège des fantômes, dit-on dans les Highlands. Enfin, elle aide à attirer le bien-aimé, et il est sûr que le fiancé d’une jeune fille lui reste à jamais fidèle si celle-ci réussit à l’embrasser avec un brin de Sagine aux lèvres. Mesdemoiselles, vite, vite ! De la Sagine !
C’est sans doute l’herbe la plus répandue dans toutes les régions fréquentées par l’homme. Il pousse spontanément dans n’importe quel sol (et dans n’importe quel jardin, hélas ) Plante annuelle, il continue à pousser pendant l’hiver et peut survivre plusieurs années. Une prairie ou le pâturin domine est toujours verte, car il se ressème toujours et émet des pousses. En effet, il fleurit tout au long de l’année et donne un grand nombre de graines.
C’est une plante délicate, qui pousse dans les terrains incultes ou sablonneux, et dans les prés secs. Ses jolies fleurs roses sont visitées par de nombreux insectes, mais, comme étamines et stigmates sont étroitement associés, elle s’autoféconde. En automne, surtout lorsque la plante pousse en endroit sec, les feuilles virent au rouge vif. Cette plante, bien connue des botanistes et médecins d’autrefois, soignaient les déchirures musculaires.
Est-ce parce que le nom ne me plaisait guère que je l’ai escamoté ? J’ai supprimé le E final… Enfin, c’est la Pi-cride fausse vipérine. On la reconnait assez facilement grâce aux renflements blancs des poils qui garnissent les feuilles. Elle a un aspect rugueux et un contact piquant. Commune dans le Midi, elle remonte jusqu’aux environs de Paris et apparaît sporadiquement plus au Nord.
Je suis sûre que vous connaissez cette belle plante sauvage aux fleurs d’un bleu lumineux. La floraison se prolonge sur plusieurs mois, car seuls quelques capitules s’ouvrent à la fois. Ils s’ouvrent au lever du soleil et se ferment en début d’après-midi, ou bien restent clos par temps couvert. Dès l’Antiquité cette plante était utilisée et même cultivée pour soigner les affections du foie, le scorbut et l’hystérie. Sa longue racine charnue, torréfiée, sert aussi de succédané au café.
Le Mélilot élevé est généralement pollenisé par des abeilles ou des bourdons, gros insectes sous le poids desquels les pétales inférieurs de la fleur s’abaissent jusqu’à dégager le stigmate, sur lequel ils déposent le pollen dont ils se sont chargés en visitant d’autres corolles. En séchant, cette plante dégage une agréable odeur de foin (Ah ! La bonne odeur des foins qui nous salue, à la belle saison, lorsque nous roulons dans la campagne !) Chez la plante, cette odeur est due à la présence, dans ses feuilles et tiges, de la coumarine, substance aromatique libérée lors de la dessiccation.
Les trois plantes les plus utilisées au Moyen-âge par les teinturiers étaient le Réséda pour le jaune, le Pastel (qui venait principa-lement de ma proche région, mon beau Midi, de Toulouse) pour le bleu, et la Garance, pour le rouge. Mais l’emploi du Réséda est bien plus ancien, puisqu’on a trouvé, en Suisse, des traces datant du Néolithique. Ecrasé puis trempé dans l’eau, le Réséda donne un liquide jaune pur et brillant qui colore rapidement les étoffes.
Pauvre verveine ! Combien de fois passe-t-on à côté d’elle sans la voir ! Pourtant, elle abonde souvent dans les friches, et sur les bords secs et ensoleillés des chemins. Elle a pourtant joué un grand rôle autrefois dans la médecine populaire et, dès l’Antiquité, a été élevée au rang de plante sacrée. Au Moyen-âge, elle était appelée "le poison du diable", et on s’en servait pour asperger l’eau bénite. Il est vrai que, selon la légende, la verveine qui poussait sur le Mont Golgotha aurait permis d’essuyer le sang du Christ durant la crucifixion.
Je suppose que les couleurs préférées de la nature sont le jaune et le rouge, si j’en juge par les fleurs ayant ces teintes ! En voici une autre, qui est du plus beau jaune… Le panais sauvage est assez proche du panais cultivé. Sa racine est fibreuse et dégage une odeur forte et pénétrante. Le panais est cultivé depuis l’Antiquité. La forme à racine épaisse a été sélectionnée petit à petit. Elle se consommait cuite de cent façons : frite, bouillie dans du lait ou de l’eau salée, sucrée, salée… Mesdames les cuisinières, vous avez le choix!
Combien de fois avez-vous fait mousser, dans l’eau de la fontaine ou du ruisseau, les fleurs ou feuilles de cette cu- rieuse plante ! Utilisée déjà par les Anciens, qui ne connaissaient pas le savon, elle a été pendant des siècles l’Herbe à savon des lavandières et des drapiers. On l’employait au Moyen-âge pour laver les étoffes délicates ou pour dessuinter les laines. En effet, ses feuilles, et surtout ses racines, broyées et frottées dans l’eau, la faisaient mousser et la rendaient détergente comme un savon. Elle est encore recommandée en shampoings pour cheveux fragiles.
Je sais ! Vous cherchiez justement un renseignement sur une plante vue pendant les vacances, et cette plante n’est pas dans mon diaporama… Que voulez-vous ! Le livre que j’utilise en répertorie plus de 500 ! Alors je ne puis tout mettre, évidemment ! Je vous l'ai dit lors de précédents diaporamas sur ce sujet : il s’agit du magnifique livre, super-documenté, de Sélection du Reader’s Digest, « Guide des plantes sauvages ». Et vous devriez toujours l’avoir dans votre voiture !!! Et, juste pour vous en donner l’envie, vous en aurez bientôt un autre diaporama.
Images et documentation tirées du livre suscité. Commentaires : Jacky Musique : Ernesto Coartazar – Around The Word Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/