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Formation Hydroélectrique. Pour Tous !. Partie I. Hydrologie Typologies des Chutes Hydroélectriques Parc Hydroélectrique France Métropolitaine Variabilité de la Production. 1-Hydrologie. Hydrologie = Pluviométrie mais … diminuée de : l’infiltration (perméabilité des sols)
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Formation Hydroélectrique Pour Tous !
Partie I • Hydrologie • Typologies des Chutes Hydroélectriques • ParcHydroélectrique France Métropolitaine • Variabilité de la Production
1-Hydrologie • Hydrologie = Pluviométrie mais … • diminuée de : • l’infiltration (perméabilité des sols) • de l’évapotranspiration des végétaux ( printemps >> l’automne) • régulée /retardée par des réserves • Nappes souterraines et karsts noyés • Lacs (Pyrénées) • Neige • Glace (et glacier) • Influencée par • orographie : la pluviosité ↑avec l’altitude (hypsométrie des bassins) • localisation : distance à la mer, effet d’obstacle, • aérologie : vent dominant débit spécifiques : 10l/s/km2 à 70 l/s/km2 • typologie des réseaux hydrographiques • convergence / divergence des débits • délais de concentration des crues • perméabilité des sol : • imperméable : réseau hydrologique dense pas ou peu de nappe d’accompagnement • perméable : réseau peu dense, souvent intermittent sauf sur alluvions • karst : réseau peu dense, drains puissants issus de source vauclusiennes, réserves souterraines
Deux régimes simples, des régimes intermédiaires • Nival ou Nivo-glaciaire (souvent distingués par les géographes) • Maximum unique de saison chaude (fin du Printemps - nival, début milieu d’été - glaciaire) • Etiage unique de saison froide (janvier-février) plus sévère en régime glaciaire qu’en régime nival exemples typiques : l’Isère Alpine, l’Arve, La Haute Romanche, Le Vénéon, la Haute Durance • Pluvial • un seul étiage de fin d’été (durée accrue en méditerranée) • un seul maximum de saison froide • exemple typique : La Saône, La Seine • Des régimes intermédiaires : pluvio-nival • L’Ain, le Drac, les Usses, La Bourne, Le Fier, Les cours d’eau du Massif Central,… • Avec deux maximums et deux étiages • Uneparticularité : le régime méditerranéen(“Oueds”) • Oragesviolents et productifs (Cévennes) • étiage long et sévère de saisonchaude
Nivo-Glaciaire Q + glaciaire Maximum + haut +nival Maximum - haut Module = débitmoyen +nival +haut QMMA en Fevrier (par exemple) J F M A M J J A S O N D
L’Arve à Arthaz-Pont-Notre-Dame 47 ans (1961-2007), Module :73,5 m2/s, Msp : 44,9 l/s (1660 km2) Etiage : VC35=10,0, QMNA = 40,50 m3/s
Pluvial Q Module = débitmoyen QMMA en septembre J F M A M J J A S O N D
La Sioule à Saint-Pourçain 42 ans (1967 -2008), QMNA = 7,86, VCN3 5=1,8m2/S M =26,5m3/s, Msp=10,4 (2458km2)
Nivo-Pluvial Q - 2 maximums - 2 étiages Module = débitmoyen QMMA en septembreou en janvier J F M A M J J A S O N D
L’Ain à Chazey-sur-Ain 49 ans (1959 -2007), QMNA = 46, VCN3 5= 10 m2/S M =123m3/s, Msp=33,8 (3630km2)
Le Drac à Fontaine 14 ans (1984-2007), QMNA = 66,20, VCN3 10=10,3m2/S M =99,3m3/s, Msp=28 l/s/km2 (3626km2)
La Drôme à Saillans 99 ans (1910-2008), QMNA = 4,140, VCN3 5=1,4 m2/S M =17,3 m3/s, Msp=15,6 l/s/km2 (1150km2)
Grandeurs hydrologiques caractéristiques • Crue : QJ, QI <temps de retour (ans)>, débit journalier, débit instantané • QJ 10 biens agricoles , QJ 100/200 (lieux habités) , QJ 1000/10.000 Barrages, digues insubmersibles • Références historiques (Rhône 1856 et 1840, Seine 1910, Garonne 1875, Isère 1859, Tech 1940, Gard 1958, Tarn 1930) • Module (M) ou débit moyen annuel • équivalent au volume moyen des écoulements annuels ( M =1m3/ s ≈ 31,5 Millions de m3/an) • dispersion statistique : exemple remplissage d’un réservoir 9 années sur 10 on prendra le volume moyen sec de temps de retour 10 ans • Etiages • étiage absolu est peu significatif (référence historique : automne 1921) • QMNA5 (débit mensuel minimal quinquennal sec : temps de retour 5 ans) • VC 10 (débit minimal de 10 jours consécutifs) • DCE 355 débit dépassé 10 jours par an • VC 3 5(débit minimal de 3 jours consécutifs quinquennal sec) • Dans le bassin de l’Isère M/10 est très inférieur au débit d’étiage quelle que soit la mesure considérée (le garde fous est peu performant ) • M/10 se rapproche de l’étiage dans le Sud (méditerranée) dans le Nord de l’Ain, dans des bassins du Sud Est (Aveyron, Viaur,…)
Courbe monotone des débitsclassés Q Débit mensuel dépassé « la moitié du temps » Module = débitmoyen étiage 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Variabilité des débits • Journalière • précipitation (orage,…) • variation de la fonte des neiges et des glaces en fonction de la température (en été, différence de débit entre matin et soir,…) • Annuelle • saison humide/sèche (“été et hiver hydrologique”) • rétention nivale et glaciaire • Interannuelle • Ecart type des modules de l’ordre de 30%
Hydrologie en France (vue de haut) • Alpes • Précipitations importantes (diminution du Nord au Sud: Méditerranéen) • Rétentions nivales et, ponctuellement, glaciaires (étiage saison froide) • Concentration des débits très forte et très en amont (Alpes du Nord, Haute Durance) • Pyrénées • Diminution des précipitations de l’Ouest à l’Est (méditerranéen) • Rétention nivale mais dominante pluviale en aval (fort débit de printemps, étiage ) • Concentration des débits faibles en aval en en plaine • présence de Lacs (témoignage d’un appareil Glaciaire ancien) • Massif Central : • Fortes pluviosité diminuant de l’Ouest à l’Est avec « effet Cévenol » au Sud et à l’Est • Vallées profondes, concentration des débits (Dordogne, Truyère, Agout,…) • rétention nivale faible (fort débit hivernaux, étiage de saison chaude) • Rhône étiage de saison froide en amont de Lyon et très régulier en aval, très forts débits
Quellescaractéristiqueshydrologiquesintéressentl’hydraulicien ? • un peu aux crues pour la sécurité des ouvrages : tenue du barrage, submersion de terrains et de l’usine, risqued’érosion de berges • La courbe des débitsmoyens pour estimer la production espérée par un équipementprojeté • Module, étiage,régularité des débits • la courbe des débitsclassés (au moins au pas de temps journalier) • Les variations interannuelles • La connaissance des débits au pas de temps horaireestsouvent indispensable pour obteniruneprédictionfiable de la production.
Courbe monotone des débitsclassés Q débitd’équipement Module = débitmoyen étiage débitréservé 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Courbe monotone des débitsclassés Q débitd’équipement Module = débitmoyen Débits turbinables étiage débitréservé 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Caractérisation Energétiqued’une chute, d’un parc • Ses puissances (GW : millions de KW) • Puissance maximale brute (PMB): • Hauteur de chute « hors tout » (m) × débit maximum dérivé (m3/s) ×9,81 m/s2 • Puissance maximale nette (PMN) • Hauteur de chute « utile » (m) × débit maximum dérivé (m3/s) ×9,81 m/s2 • Puissance installée (GW) PMN x η, η= rendement « hydro-électromécanique » (typiquement: 0,8) • La production d’une année (TWh: milliards de KWh) • 1GW installée disponible toute l’année (8760h) produit 8,760 TWh • « En 1990 ce parc de 1GW a produit 5 TWH » • La production annuelle moyenne ou productible • « En moyenne ce parc de 1GW installée produit 6,3 TWh chaque année » • Temps de fonctionnement équivalent à pleine puissance et facteur de charge • Tefpp =productible/puissance installée • Facteur de Charge = tefepp/8760 h AG FRAPNA Chambéon
Typologie juridique • Centrales Publiques : Concessions • Domaine public hydroélectrique • PMB > 4500 kW • 429 unités assurant 90 % de la production • Centrales Privées : • régime de autorisation (PMB < 4500 kW) • Fondées en titre (faible puissance, anciens moulins…) • 1800 unités assurant 10% de la production
Typologie technico-économique • La valeur de l’électricité produite dépend du moment où elle est produite. • On a intérêt à produire au moment où l’électricité est la plus chère. • L’électricité est d’autant plus chère que la consommation est forte
Consommationélectrique P J F M A M J J A S O N D
Typologie technico-économique • La valeur de l’électricité produite dépend du moment où elle est produite. • On a intérêt à produire au moment où l’électricité est la plus chère. • L’électricité est d’autant plus chère que la consommation est forte • La production hydroélectrique est naturellement liée au débits naturel
L’Arve à Arthaz-Pont-Notre-Dame 47 ans (1961-2007), Module :73,5 m2/s, Msp : 44,9 l/s (1660 km2) Etiage : VC35=10,0, QMNA = 40,50 m3/s
La Sioule à Saint-Pourçain 42 ans (1967 -2008), QMNA = 7,86, VCN3 5=1,8m2/S M =26,5m3/s, Msp=10,4 (2458km2)
Typologie technico-économique • La valeur de l’électricité produite dépend du moment où elle est produite. • On a intérêt à produire au moment où l’électricité est la plus chère. • La production hydroélectrique est « naturellement » liée aux « débits naturels » • S’abstraire des débits naturels en concentration les apports naturels dans des réservoirs pour les turbiner au moment où l’électricité produite a la valeur la plus haute; • Deux autres sources de valeur • La garantie face à des défaillance • La modulation, suivie de charge, souplesse,…
Focus sur le suivi de charge • Le nucléaire module comme le thermique • L’hydraulique assure seule de forts gradients de puissance • 100% de l’hydraulique de pointe remplace du thermique (↓CO2) • 30 à 50 % du « fil de l’eau » remplace du thermique, le reste du nucléaire AG FRAPNA Chambéon
Typologie technico-économique • Réservoir plein en : • moins de quelques heures (typiquement 2 h) : Fil de l’eau • quelques centaines d’heures (moins de 400h): Eclusée • quelques milliers d’heures : Lac (remplis naturellement « par gravité ») • STEP = lac remplis par pompage
Typologie des centraleshydrauliques Productible Réservoir et forte puissance (> 20 MW) Impossible H > 8760h Fil de l’eau « ancien » H> 5500 h Fil de l’eau « classique » 5500h> H >4500h Fil de l’eau suréquipé (3500h) Demi-Base (3000 h) Fil de l’eau Pointe (1500 h) Ultra Pointe 200h Puissance Installée
Typologie des centrales hydrauliques Productible Impossible H > 8760h Fil de l’eau Réservoir et forte puissance (> 20 MW) Minimum Puissance de Pointe Maximum Puissance “fil de l’eau” Obligation d’achat Puissance Installée 12 MW 10 MW 15/20 MW 330 MW
“Grande”, “Petite” hydrauliques4 critèrespossibles • Règlementaire (PMB) : 150kW, 500kW, 4500 kW • Autorisation : PMB < 4500kW (fil de l’eau en général) • Obligation d’achat : 12 MW puissance installée • Classement “Européens” puissance “installée” 100kW (Pico), 500kW(Micro), 10 MW(Petite) • Usines “Stratégiques”: usines de pointe ( CE R214-3et L214-18, DR> M/20) + usines sur cours d’eau de module > 80 m3/s
Typologie des centrales hydrauliques Productible Impossible H > 8760h Fil de l’eau Grande Hydraulique Réservoir et forte puissance (> 20 MW) Petite Hydraulique Puissance Installée 10MW 15/20 MW
Typologie des centrales hydrauliques Productible Impossible H > 8760h Stratégiques Fil de l’eau stratégiques Petite Hydraulique Grande Hydraulique Réservoir et plutôt forte puissance (> 20 MW) Puissance Installée 10MW 15/20 MW
3-Parc Métropolitain • Par statut public/privé (concession/autorisation) • Par type (fil de l’eau, éclusées, lacs, STEP) • Par zones géographiques • bassin hydrographiques • régions
concession/autorisation • 429 concessions 26441 MW de PMB (dont 64 « autorisables » pour 134 MW de PMB)http://www.senat.fr/questions/base/2013/qSEQ130807697.html • Sur le site du Ministère on trouve 399 concessions pour 25400 MW de Puissance Installée • 1870 exploitations « privés » : • autorisations + fondées en titres • Pour 2170 MW (PI ?) et 7 TWh de productible (source FHE) soit 10 % (1,2% de la production électrique, 0,1% de la consommation énergétique) http://www.france-hydro-electricite.fr/fichiers/adherents/Articles%20de%20presse/Publi%20%20UN%20Energie%20Environnemen%20HYDROELECTRICITE%2026%20nov%2017.pdf ) • 2248 (2000 fdle,141 éclusée,96 lac,11 step)source SER
Production du Parc Français • Productible 70 TWh, Puissance 25,4 GW • 12 % de la production électrique nationale (=exportations) • 2 % de la consommation énergétique nationale • 20 % de la puissance installée • (Parc Electrique Total : 128 GW, Pointe Max : 102 GW) • Concentrée dans le Sud Est • Rhône Français > 20 % du productible national • Rhin Français > 10 % du productible national • Rhône-Alpes 40 % (465 centrales, 10,7GW, 28 TWh) , Bassin Rhône Méditerranée : 60 % AG FRAPNA Chambéon
France Source : Ministère, 2010
Rhône-Alpes Source : « feu » le SRCAE Rhône-Alpes
4-Quid de la variabilité de la production ? • « La production annuelle hydraulique française moyenne est de 69,3 TWh, avec des variations liées aux précipitations. Ces variations sont relativement amples, avec une production annuelle parfois supérieure de 15 % à cette moyenne (en 2001 ou 1994 par exemple), parfois jusqu’à 30 % inférieure lors des années de très faible pluviométrie comme en 2005, par exemple. » • « La production hydraulique 2012 est ainsi plus élevée (63,8 TWh) de 27% que l’an passé (50,3 TWh) , tout en restant en dessous de la moyenne des 10 dernières années. » (source RTE) • « La valeur retenue pour cet exercice (bilan prévisionnel 2013, réalisé en 2012) a été calculée à partir des productions hydroélectriques des trente dernières années, ce qui amène à une production de l’ordre de 67,6 TWh en moyenne sur l’année (69,4 TWh dans le Bilan prévisionnel 2012)» (source RTE)
Vous avez dit changement Climatique ? AG FRAPNA Chambéon
Partie II • Inventaires et Potentiel • Concessions Hydroélectriques • Tendances • PPI
5- Le Potentiel Hydro-électrique métropolitain et sa réalisation • Typologie des inventaires • Potentiel “sauvage” (orographie et hydrologie): peu opérationnel, difficile d’éliminer l’existant • Potentiel de “projets”: caractère opérationnel “biaisé” réalisé en général « à dire d’expert » donc même la faisabilité technique est hypothèquée • Limites des inventaires • Autres types d’ inventaires : les stockages d’altitude • Volume (SIG), étanchéité, Volume des ouvrages à prévoir, L/H, possibilité de retenue complémentaire. • 1 tonne d’eau (1m3) sous 400 m de chute = 1kWh (1000X400X9) • Euros /MWh stockée • EDF dispose d’inventaires couvrant les stockages importants (supérieur à 10 GWh) et des possibilités de stockages complémentaires autour des ouvrages qu’elle gère. • Etudes en cours sur les stockages de taille plus modeste (STEP journalières) : ADEME entre autres
Principaux inventaires • A. Bergès (1889), S. Arrhènius (1915) (pour mémoire) : 4,5 – 7,5 GW, (39 à 65 TWh ?) • Grandes Forces Hydrauliques de 1905 à 1930 (environ) : potentiel sauvage • Commissariat au Plan : plusieurs cahiers entre 1945 et 1950 (projets) • L’inventaire EDF 1953 mis à jour jusqu’en 1992 • Projets identifiés de grande hydraulique, probablement classés par ordre de rentabilité en interne à EDF, projets parfois incompatibles, pas de prise en compte de la géologie, ni des contraintes sociales …et encore moins de l’environnement … évidemment)/ Classeurs numérotés : évalue à 100 TWh • Commission Pintat (1975 ) 266 TWh sauvage, 100 TWh techniquement équipables. • Le rapport Dambrine (2006 : Probablement issu de l’inventaire Précédent) : +28,6 TWh, prise en compte sommaire de l’environnement effectuée par sondage sur 3 bassins : +13,4TWh, PPI +7TWh (2-4 Twh de perte de DR) • Potentiel hydroélectrique dans les SDAGE (2009) Prise en compte réglementaire ancien et sommaire de l’environnement) • L’estimation du potentiel hydroélectrique par les CETE (Bassin Rmed) 2012 • potentiel sauvage, « patatoïdes d’enjeux » • Le potentiel estimé par l’UFE (gravitaire, Fil de l’eau, y compris petite hydraulique) 2012 : 9,6 (Neuf) + 1 (Classements liste 1 72%) • Potentiel de convergence (UFE + DGEC) : entérine l’inventaire précédent
InventaireDambrine Evaluation du potentiel technique de développement des installations hydroélectriques (Indépendamment des contraintes économiques et environnementales ainsi que de celles liées aux autres usages de l’eau)