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Les risques microbiologiques des locaux Leur hygiène et leur contrôle. INTRODUCTION.
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Les risques microbiologiques des locaux Leur hygiène et leur contrôle
INTRODUCTION Hygiène insuffisante des locaux (en milieu hospitalier, dans les industries alimentaires, cosmétiques, pharmaceutiques….) : possibilité d’une contamination des personnes, des produits manipulés ou confectionnés : • Par de possibles germes pathogènes • Par des germes d’altération. • 2
Conséquence de la contamination par de possibles germes pathogènes Risques sanitaires avec de possibles infections ou intoxinations
- Intoxination : troubles dus uniquement à la production d’une toxine (souvent protéique) produite par le microorganisme contaminant et non pas dus au microorganisme - Infection : troubles dus à la multiplication du microorganisme (virulence) avec éventuellement production de toxines
Conséquences de la contamination par des germes d’altération • Conséquences pour les produits fabriqués : • perte de valeur commerciale : altération des propriétés organoleptiques, perte de valeurs nutritionnelles • diminution de la durée de conservation
Sources de contamination des locaux Air Homme Sol Eau Surfaces et équipements D’où nécessité • que l’air ne soit pas trop riche en particules (supports de microorganismes) • que l’eau soit de bonne qualité microbiologique • que les surfaces, matériels soient nettoyés et désinfectés correctement, • que les personnes respectent une bonne hygiène corporelle et les règles de port de leur tenue.
Plan 1- Les diverses sources de contamination des locaux 2- Règles d’hygiène au niveau des locaux et leur mise en œuvre 3- Contrôle du respect des règles d’hygiène
Grands magasins(Paris) : 4 000 000 microorganismes/m3 d'air • Grands boulevards : 575 000 microorganismes/m3 d'air • Champs-Élysées : 88 000microorganismes/m3 d'air • Parc Montsouris (boisé) : 1 000 microorganismes/m3 d'air • Forêt de Fontainebleau : 50 microorganismes/m3 d'air Comment expliquer ces différences ?
Origine des microorganismes de l’air • Milieux naturels (sol, eau …) • Etres vivants (plantes, animaux, hommes). • Modalités de transport des microorganismes dans l’air • Particules atmosphériques et aérosols • Particules d’origine humaine ou animale.
a/ Transport par poussières atmosphériques et aérosols • Principe : les particules « collent » les microorganismes • Donc, à tout moment, les microorganismes suivent le sort de ces particules quand elles sont véhiculées par l’air. • Nature des particules • - Poussières industrielles lourdes (100 à 400 mm) • - Impuretés tombantes • - Cendres volantes (2 à 20mm) • - Impuretés invisibles en suspension (0,2 à 0,8 mm) • Remarque : Il existe environ 106 particules de diamètre supérieur à 5 mm par m3 d’air.
b/ Transport par des particules d’origine humaine ou animale • Les squames • Les gouttelettes d’expectoration
b/ Transport par des particules d’origine humaine ou animale Les squames - 3.107particules de peau disséminées par jour et par individu - Particules de peau toutes porteuses de microorganismes.
b/ Transport par des particules d’origine humaine ou animale Les gouttelettes d’expectoration - Gouttelettes de Flügge : particules émises lors de la parole, de la toux ou de l’éternuement de diamètre de 5 à 100 mm, sédimentant rapidement - Droplet nucléi : résidus secs issus des gouttelettes de Flügge, de 0,5 à 12 mm, sédimentant lentement et donc assurant une dissémination à grande distance des microorganismes
Importance de la présence humaine dans la contamination d’un lieu
1-1-2- Facteurs influençant la qualité microbiologique de l’air d’un local
- Taux d’occupation et activité des personnes présentes (80 %) - Type de local (15 %) - Structure et qualité des matériaux du local (5%)
Taux d’occupation et activité des personnes présentes • - Plus il y a de personnes dans un lieu, plus la contamination est importante • - Plus l’activité des personnes est grande et plus la contamination est importante Type de local - Est il ventilé ? - Nature de la ventilation ? - Présence de filtres HEPA ?
Structure et qualité des matériaux du local • Idéal : • - Matériaux non poreux, faciles à nettoyer, ne permettant pas l’adhérence des poussières • - Murs et plafonds complètement lisses • - Absence de canalisations apparentes, et de prises • - Absence d’éclairage « suspendu » • - Absence de joints apparents • - Absence d’angles droits
Facteurs pris en compte dans la classification des locaux tenant pour définir les classes d’empoussièrement : • taille des particules • concentration des particules
Norme ISO 14644-1 : norme des classes d’empoussièrement Norme internationale
Correspondance norme internationale /norme US
Dans les industries agroalimentaires, exigence de la qualité de l’air • En général ISO 6 (classe 1000) et ISO 7 (classe 10 000) • Dans certains cas, ISO 5 (classe 100) pour les zones ultra sensibles Exemple Salle de tranchage d’un jambon : ambiance ISO 7 (de classe 10 000) avec, au niveau de chaque machine, une zone à flux laminaire ISO 5 (de classe 100)
Dans les blocs opératoires Chirurgie orthopédique : ISO 5 (zone 4) Chirurgie digestive : ISO 7 (zone 3) Salle de soins après intervention : ISO 8 (zone 2)
Nature des microorganismes de l’air - Bactéries résistant bien à la dessication : bactéries sporulées, Micrococcus, Staphylococcus, peu de Gram - - Moisissures : Aspergillus, Penicillium - Plus rarement des levures
- Bactéries résistant bien à la dessiccation : bactéries sporulées, Micrococcus, Staphylococcus, peu de Gram -
air - Moisissures : Aspergillus Penicillium
Difficultés pour contrôler la présence des microorganismes en suspension dans l’air Nécessité • de travailler dans des lieux sans fenêtres ou fenêtres ne pouvant pas s’ouvrir, • de ne pas oublier de fermer les portes, • de contrôler les flux des matières, des produits et du personnel, • d’utiliser des salles blanches pour les domaines sensibles aux contaminations (filtration de l’air et dépression ou surpression)
Flore du sol toujours importante : bactéries dans un sol riche représentent jusqu'à 12 tonnes à l'hectare ! Un gramme de terre prélevé peut contenir de 1 à 3 milliards de bactéries… et 100 millions de moisissures et levures…
Genres présents extrêmement variables. Exemples de bactéries les plus représentées - les Actinomycètes, - Pseudomonas, - et bien sûr les sporulés comme Bacillus, Clostridium, etc….. Présence également de moisissures et de levures D’où port de chaussures dédiées aux activités de travail, voire de surchaussures à usage unique
Origine de la flore de l’homme, source de contamination fréquente : • - flore oro-pharyngée, • flore commensale du tube digestif, • flore cutanée
Floreoro-pharyngée : • Streptococcus, • Staphylococcus, etc., contaminante par - toux, éternuements, - goûtage d’aliments fabriqués, - mains sales (mouchages), Conséquence : nécessité - du port de masques, - d’un lavage des mains après mouchage. • - Environ 60% de la population porte Staphylococcus aureus au niveau de sa flore naso-pharyngée de façon transitoire • - Environ 20% de la population porte Staphylococcus aureus au niveau de sa flore naso-pharyngée de façon constante.
Flore commensale du tube digestif Flore riche en - anaérobies (sporulés comme Clostridium ou non sporulés), - Entérobactéries (Escherichia coli et autres coliformes, Salmonella, Shigella), - Enterococcus - Staphylococcus aureus….., etc… Flore contaminante essentiellement par les mains salessi pas de lavage à la sortie des toilettes : contamination fécale. Conséquence : nécessité d’un lavage des mains systématique à la sortie des toilettes.
Flore cutanée • Flore résidente - toujours présente sur la peau, - souvent organisée en micro-colonies en surface de la couche kératinisée, - impossible d'éliminer en totalité, - comprenant par exemple : Staphylococcus epidermidis et d'autres staphylocoques, Propionibacteriumacnes, des corynébactéries, etc. • Flore transitoire - non permanente, - issue des flores oro-pharyngées, commensales, etc. - pouvant être éliminée par des méthodes d'hygiène appropriées
Conséquence : Intérêt du lavage des mains pour éliminer la flore transitoire, mais Existence de limites du fait de la flore résidente, d’où la nécessité du port des gants pour certaines opérations.
1-4- Présence des bactéries dans l’environnement et biofilms
Définition d’un biofilm : • Communauté de microorganismes agrégés en microcolonies adhérant sur une surface, caractérisée par une sécrétion d’une matrice extra-cellulaire d’exopolymères(essentiellement polyosidiques) adhésive et protectrice.