E N D
1. L’ÉPAULE DU NAGEUR Pr Fabrice Duparc
Département de Chirurgie Orthopédique Traumatologique et Plastique
CHU de Rouen
2. Anatomie: calage et centrage
3. Pathologie de l’épaule du nageur Deux des quatre nages
sont principalement en cause:
Le Crawl et le papillon
4. Pathogénie de l’épaule douloureuse du nageur - Passage répété du bras au dessus de la tête
?Accrochage du supra épineux sous la voûte ostéofibreuse acromiocoracoïdienne = Conflit
? Lésions combinées du labrum et du long biceps = SLAP lésions
- Hyperlaxité constitutionnelle ou acquise
Conditions d’instabilité
- Hypersollicitation des muscles périscapulaires
? Lésions musculaires
5. Epidémiologie des douleurs d ’épaule chez le nageur. P Monnier et al. (JTS, 1991)
144 nageurs de compétition examinés:
69 (48%) s’étaient plaints ou se plaignaient d’une ou deux épaules.
Déclenchement par la pratique du Crawl, du papillon, plus rarement du dos crawlé.
6. Age moyen de survenue: 15 ans
Bilatéralité: 23/144
Atteinte unilatérale: côté dominant 74%
47% de tendinite du supra-épineux
16% de tendinite du long biceps Epidémiologie des douleurs d ’épaule chez le nageur.
7. Coiffe « sans étiquette »: 21,5%
Trapèze: 9%
Acromio-claviculaire: 6 %
Épaule douloureuse et instable: 0,5% Epidémiologie des douleurs d ’épaule chez le nageur.
8. Cotation fonctionnelle:
Stade 1: douleur brève, sans plainte.
Stade 2: douleur plus intense, plainte exprimée, modifications d’entraînement.
Stade 3: douleur très intense. Arrêt de l’entraînement. Baisse des résultats sportifs.
Stade 4: compétition impossible.
Stade 0: guérison. Épaule indolore. Epidémiologie des douleurs d ’épaule chez le nageur.
9. BRASSE Phase aquatique unique,
Absence de phase aérienne.
Abduction limitée à 90°.
Poussée en abduction décroissante et en rotation interne décroissante,
Travail important des abaisseurs.
10. CRAWL Phase aquatique: Poussée
Entrée de la main dans l’eau en abduction maximale et rotation externe
Fin de poussée: épaule en rotation interne et adduction, roulé maximum
Phase aérienne: Retour
Rotation externe, abduction croissante,
Roulé maximum inversé.
11. Phases douloureuses du crawl
12. PAPILLON Phase aquatique: Poussée
Abduction maximale puis décroissante, rotation externe décroissante
puis interne.
Absence de « roulé »
Phase aérienne: Retour
Abduction progressive maximale, rotation externe, absence de « roulé »
13. DOS CRAWLE Phase aquatique: Poussée
Entrée de la main dans l’eau:
Rotation externe et abduction
Roulé maximum et fin de poussée en rotation interne et adduction
Phase aérienne: Retour
Abduction et rotation externe croissantes jusqu’au maximum.
14. La douleur se manifeste:
- En fin de poussée (54%)
- À l’entrée de la main dans l’eau (37%)
- Lors du retour aérien (9%)
Et survient lors du crawl ou du papillon (91%) Epidémiologie des douleurs d ’épaule chez le nageur.
15. Épaule douloureuse chroniquedu nageur par conflit sub-acromial
16. Épaule douloureuse chroniquedu nageur par conflit sub-acromial
Bursite ou Tendinite de surutilisation
Ou
en rapport avec un défaut technique
17. Anatomopathologiedu conflit sub-acromial
18. Diagnostic du conflit sub-acromial
19. Diagnostic de tendinite
20. CONFLIT SUB-ACROMIAL Examens complémentaires:
Radiographies standard:
Face
Profil de coiffe
Profil axillaire
21. Épaule douloureuse chroniquedu nageur par conflit sub-acromial Tendinite ou bursite de surutilisation:
Repos sportif,
anti-inflammatoires,
Infiltration sub-acromiale,
Physiothérapie (décoaptation).
22. Épaule douloureuse chroniquedu nageur par conflit sub-acromial Dépistage et correction
d’un défaut technique:
Le retour « balistique » (défaut aérien)
23. Retour aérien du crawl
24. Dépistage et correction
d’un défaut technique:
Entrée de la main dans l’eau
avec le pouce en bas Épaule douloureuse chroniquedu nageur par conflit sub-acromial
25. Attaque « pouce en bas »
26. Dépistage et correction
d’un défaut technique:
La ligne médiane dépassée
(défaut aquatique)
La respiration unilatérale (?). Épaule douloureuse chroniquedu nageur par conflit sub-acromial
27. Indication chirurgicale exceptionnelle:
Acromioplastie
Bursectomie
Par voie endoscopique. Épaule douloureuse chroniquedu nageur par conflit sub-acromial
28. Temps arthroscopique
29. Tendinite du long biceps Rarement isolée,
Souvent intriquée dans une atteinte globale de la coiffe.
Douleurs dans le sillon intertuberculaire.
Intérêt de l’attaque de la main dans l’eau en position coude fléchi pour diminuer l’étirement du biceps.
30. Subluxation du tendondu long biceps
31. Ténotomie endoscopique
32. Lésions combinéesdu tendon du long biceps et du labrum SLAP lésions:
« Superior labrum
from anterior to posterior lesions »
Mécanismes d’étirement brutal,
ou de tractions répétées sur le labrum
par le tendon du chef long du biceps brachial.
33. SLAP lésions
34. SLAP lésions: mécanisme lié à l’instabilité inférieure
35. SLAP lésions: aggravation des conditions d’instabilité antéropostérieure.
36. SLAP lésions
37. SLAP lésions
Traitement par voie arthroscopique:
Réinsertion labrobicipitale
Ou résection.
38. L’épaule douloureuse instable
« swimmer’s shoulder »
39. L’épaule douloureuse instable
40. L’épaule douloureuse instable
41. L’épaule douloureuse instable
42. SULCUS TEST
43. SULCUS TEST
44. HYPERLAXITE GLOBALE
45. Lésions capsuloligamentaires:
instabilité et laxité.
Tiroir sagittal, test d’appréhension positif,
Sulcus test positif,
Subluxation voire luxation spontanée, antérieure ou postérieure.
= Instabilité multidirectionnelle. L’épaule douloureuse instable
46. Traitement spécifique: Laxité antéro-interne isolée: stabilisation
(Bankart, Butée coracoidienne)
Laxité antérieure et inférieure :
(hors hyperlaxité généralisée constitutionnelle):
Stabilisation et capsuloplastie inférieure.
47. Traitement spécifique Laxité postérieure ou postéroinférieure:
Capsuloplastie (capsular shift)
Mais résultats aléatoires ……..
Butée osseuse extracapsulaire postérieure,
Peu compatible avec la pratique sportive intensive
48. Traitement spécifique Instabilité d’origine osseuse:
Excès de rétroversion glénoidienne:
Ostéotomie glénoidienne.
Excès de rétrotorsion humérale: ostéotomie humérale de dérotation
49. L’épaule douloureusedans le « papillon » M Pink, FW Jobe, J Perry, A Browne,
ML Scovazzo, J Kerrigan.
(Biomechanics laboratory, Inglewood, California)
The painful shoulder during the butterfly stroke.
Clinical Orthopaedics and related research, 288, 1993.
50. L’épaule et le papillon
51. épaule douloureuse et papillon Comparaison de l’activité musculaire
développée par 12 muscles:
Deltoïde antérieur, moyen et postérieur
Serratus, faisceau supérieur du trapèze, rhomboïdes
Subscapulaire, supra-épineux, infra-épineux, petit rond, grand dorsal, grand pectoral (faisceau sternal)
52. Épaule douloureuse et papillon 14 nageurs de haut niveau douloureux,
25 nageurs indolores.
Groupe des épaules douloureuses:
70% : tests positifs d’instabilité et de conflit.
10% : tests positifs de conflit isolé.
Enregistrement EMG
couplé à l’enregistrement cinéma.
53. Le deltoïde dans le papillon:chefs antérieur et moyen
54. Le deltoïde dans le papillon:chef postérieur
55. Le supra-épineux dans le papillon
56. L’infra-épineux dans le papillon
57. Le petit rond dans le papillon
58. Le subscapulaire dans le papillon
59. Le couple stabilisateurtrapèze – serratus dans le papillon
60. L’épaule douloureusedans le papillon Par rapport à l’épaule indolore
d’un nageur de même niveau:
- Augmentation d’activité du deltoïde postérieur
- Diminution d’activité des rotateurs de la scapula (trapèze supérieur, serratus, rhomboïdes)
- Action comparable des muscles de la propulsion (grand dorsal et grand pectoral)
61. Phases douloureuses: en phase aquatique:
entrée de la main dans l’eau: humérus en rotation interne et paume en forte pronation: Conflit sub-acromial
Intérêt de la pénétration dans l’eau main à plat (wide hand entry)
défaut de stabilisation de la scapula (fatigue, déséquilibre musculaire?) défaut de coordination synergique?
le petit rond ne peut stabiliser seul la rotation humérale en phase de traction
- sortie de la main en arrière: abaissement et rotation externe L’épaule douloureusedans le papillon
62.
Phases douloureuses:
en phase aérienne de retour:
Sortie de la main de l’eau. L’épaule douloureusedans le papillon
63. TRAITEMENT Option « pessimiste »:
« once a swimmer shoulder is injured, the most common option is to cease doing the butterfly stroke »
In «Butterfly stroke risks impingement in young shoulder »
Orthopedics today, 1990.
64. TRAITEMENT Option « optimiste »:
W Hawkins:
« a preventive therapy program given by a good therapist working directly with the patient’s swim team may help to combat the problem »
In «Butterfly stroke risks impingement in young shoulder »
Orthopedics today, 1990.
65. REEDUCATION Objectifs d’indolence, de mobilité,
et de restauration
d’une balance musculaire harmonieuse
et du contrôle proprioceptif.
(La reprogrammation neuromotrice des épaules instables, M Pocolle et P Codine, Kinésithérapie scientifique, 1994)
66. Pathologie nerveusede l’épaule du sportif
67. Cas clinique: Sportif âgé de 37 ans, triathlète de haut-niveau,
Douleurs d’épaule gauche, lors de la phase
aérienne du crawl,
avec sensations de déboîtement imminent,
et de ressaut antérosupérieur.
Signes d’instabilité multidirectionnelle:
Tiroir antéropostérieur et sulcus sign bilatéraux.
68. Lésion d’Andrews
69. Cas clinique: Gardien de Water-Polo:
Nage, lancer, armé contrarié.
Épaule droite douloureuse en permanence,
Très inflammatoire.
Instabilité antérieure, en abduction et rotation externe, tiroir minime, test d’appréhension négatif, conflit subacromial.
70. Synovite diffuse et bursite SA.
71. Cas clinique: Jeune fille de 18 ans,
Compétitrice de niveau régional,
En brasse.
Douleurs chroniques d’épaule gauche,
Et découverte d’adénopathies douloureuses sus-claviculaires gauche.
Épisodes fébriles et asthénie.
72. Cas clinique: Examens bactériologiques sur biopsies synoviales en arthroscopies:
Arthrite chronique à Propionibacterium acnes
(présents aussi dans les lymphonoeuds).
6 mois plus tard, arthrite chronique du genou gauche; synovectomie endoscopique, bactériologie positive à P. acnes.
73. CONCLUSIONS
74. MERCI