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Exposé 2 La crise de l’économie mondiale

Exposé 2 La crise de l’économie mondiale. Amsterdam, IIRE 2013. 1. Analyser la crise actuelle (1). Paul Mattick, Crises et théories des crises, 1974

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Exposé 2 La crise de l’économie mondiale

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Presentation Transcript


  1. Exposé 2La crise de l’économie mondiale Amsterdam, IIRE 2013 1

  2. Analyser la crise actuelle (1) Paul Mattick, Crises et théories des crises, 1974 « Si la crise trouve sa raison dernière dans le capitalisme lui-même, chaque crise particulière se distingue de celle qui l'a précédée, précisément à cause des transformations permanentes qui affectent à l'échelle mondiale les relations de marché et la structure du capital…. On ne peut pas non plus ramener la crise à des facteurs « purement économiques », quoiqu'elle survienne bel et bien de façon « purement économique », c'est-à-dire prenne sa source dans des rapports sociaux de production travestis en formes économiques. La concurrence internationale, qui se mène également avec des moyens politiques et militaires, réagit sur le développement économique, de même que celui-ci stimule à son tour les diverses formes de concurrence. Aussi ne peut-on comprendre chaque crise concrète que dans le rapport qu'elle entretient avec le développement de la société globale. »

  3. Analyser la crise actuelle (2) Deux citations de Lénine • « Faire l’analyse concrète d’une situation concrète ». • « l'extrême complexité des phénomènes de la vie sociale permet toujours de trouver autant d'exemples ou de données isolées qu'on voudra à l'appui de n'importe quelle thèse »(préface à « L’impérialisme, stade suprême du capitalisme »).

  4. Des poteaux indicateurs pour l’analyse • La loi de la valeur • Le taux de profit • Les débouchés (réalisation de la valeur) • La théorie des crises • Les ondes longues • ….et la lutte des classes

  5. L’expansion des marchés financiers est une réalité Au cours des trente dernières années, le capitalisme a changé de visage : jamais dans son histoire le secteur financier n’a pris autant d’importance par rapport à l’ensemble de l’économie qu’à l’époque actuelle. Dans les années 1970, les produits financiers dérivés étaient encore quasiment inconnus. Aujourd’hui, d’après les estimations fournies par la Banque des Règlements Internationaux, la somme totale de ce seul outil financier arriverait à six cent mille milliards de dollars, c’est-à-dire environ 15 fois la somme de tous les produits intérieurs bruts. En 2011, le volume quotidien des transactions financières était de 4,7 milliers de milliards de dollars. Moins d’1% de cette somme provenait des transactions de marchandises. …..MAIS

  6. La loi de la valeur (1) « …. le marché ne crée pas la valeur ; en particulier, le marché financier ne crée pas de la valeur financière ; il crée la liquidité de la valeur ou la liquidité du capital financier et il forme une représentation de la valeur de ce capital comme s’il était possible que tous ses propriétaires le liquident instantanément et simultanément dans sa totalité ; comme la liquidité obtenue à un moment donné par tel ou tel capitaliste peut n’avoir rien à voir avec son capital productif immobilisé ni avec les bénéfices qu’il en retire, ni même avec les bénéfices probables à venir, elle doit être interprétée comme la liquidité de la captation de la valeur déjà créée ou de la captation de la valeur anticipée. Autrement dit, elle transpose dans le champ financier le rapport des forces entre capitalistes et salariés et celui entre capitalistes eux-mêmes. Quand l’action d’une firme multinationale monte de 10 % dans les minutes qui suivent l’annonce de milliers de suppressions d’emplois, les opérateurs financiers anticipent une amélioration du rapport de force en faveur des actionnaires face aux salariés et donc une captation (au sens de l’exploitation) supérieure de valeur…. ». « La valeur, ni en surplomb, ni hors-sol », Jean-Marie Harribey, Séminaire d’économie politique de l’AFEP, Paris, 24 octobre 2011

  7. Loi de la valeur (2) « Ce n’est pas parce que les manifestations de crises auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui prennent leurs origines dans la sphère financière que c’est là qu’il faut chercher les causes fondamentales et structurelles de ces crises. La confusion entre déclencheur et cause ne date pas d’aujourd’hui. En 1857, lors du premier grand krach mondial, de telles explications erronées avaient déjà été avancées. Un certain Karl Marx se moquait à l’époque : “Si, au bout d’une certaine période de commerce, la spéculation apparaît comme annonciatrice d’un effondrement, il ne faudrait pas oublier que cette spéculation est née auparavant dans cette même période de commerce et qu’elle représente donc un résultat, une apparence et non pas une cause ou une essence. Les représentants de l’économie politique qui tentent d’expliquer les soubresauts de l’industrie et du commerce en les attribuant à la spéculation ressemblent à l’école défunte des philosophes de la nature qui considéraient la fièvre comme la cause fondamentale de toutes les maladies.” (En allemand : Marx Engels Werke, tome 12, page 336). « Sur l’immense décharge du capital fictif : Les limites de l’ajournement de la crise par le capital financier et le délire des programmes d’austérité » , dimanche 19 août 2012, par Ernst Lohoff et Norbert Trenkle, Carré rouge.

  8. Le taux de profit • La production capitaliste est une production de marchandises • L’évolution du taux de profit constitue une variable essentielle de la marche de l’économie • Elle détermine les embauches, les choix d’investissement, les choix technologiques, etc… • … et donc est en relation directe avec les cycles économiques. « Par ailleurs, si le taux de mise en valeur du capital total, le taux de profit, est bien l'aiguillon de la production capitaliste (de même que la mise en valeur du capital est son unique fin), sa baisse ralentira la constitution de nouveaux capitaux autonomes et elle semble dès lors menacer le développement du procès de production capitaliste, elle favorise la surproduction, la spéculation, les crises, la constitution de capital excédentaire à côté d’une population en excédent. » Le Capital - Livre troisième - Tome I

  9. La réalisation de la valeur Mais la réalisation de la valeur suppose aussi la vente de la production « Dès que la quantité de surtravail qu'on peut tirer de l'ouvrier est matérialisée en marchandises, la plus-value est produite. Mais avec cette production de la plus-value, c'est seulement le premier acte du procès de production capitaliste, du procès de production immédiat qui s'est achevé. […] Alors s'ouvre le deuxième acte du procès. La masse totale des marchandises, le produit total, aussi bien la portion qui remplace le capital constant et le capital variable que celle qui représente de la plus-value, doivent être vendues. Si cette vente n'a pas lieu ou n'est que partielle, ou si elle a lieu seulement à des prix inférieurs aux prix de production, l'ouvrier certes est exploité, mais le capitaliste ne réalise pas son exploitation en tant que telle : cette exploitation peut s'allier pour le capitaliste à une réalisation seulement partielle de la plus-value extorquée ou à l'absence de toute réalisation et même aller de pair avec la perte d'une partie ou de la totalité de son capital. Les conditions de l'exploitation immédiate et celles de sa réalisation ne sont pas identiques. Elles ne diffèrent pas seulement par le temps et le lieu, théoriquement non plus elles ne sont pas liées. Les unes n’ont pour limite que la force productive de la société, les autres les proportions respectives des diverses branches de production et la capacité de consommation de la société. Or celle-ci n'est déterminée ni par la force productive absolue, ni par la capacité absolue de consommation, mais par la capacité de consommation sur la base de rapports de distribution antagoniques, qui réduit la consommation de la grande masse de la société à un minimum susceptible de varier seulement à l'intérieur de limites plus ou moins étroites.». Le Capital - Livre troisième - Tome I

  10. La théorie des crises (1) Trois point de fragilité du capitalisme : - Le taux de profit = (Pl / V) / [1 + (C/V)] • La réalisation de la valeur • La condition d’équilibre: la demande totale de biens de production créée par la production de biens de consommation doit être égale la demande totale de biens de consommation créée par la production de biens de production Et une caractéristique :la concurrence et les « capitaux nombreux »

  11. La théorie des crises (2) Les auteurs marxistes ont eu souvent tendance à privilégier ce qui les amènent à quatre lectures des crises : • la baisse du taux de plus-value (et donc du taux de profit) • la disproportionnalité entre secteur I et secteur II • la sous-consommation • la suraccumulation (pléthore de capital par rapport à la quantité de plus-value créée) En fait, dans les crises concrètes ces différents facteurs se combinent.

  12. A chacun son Marx ? Pas tout à fait • Une citation utilisée par Louis Gill « Les faux pas d’Alain Bihr, les dérives de Michel Husson » « C'est pure tautologie que de dire: les crises proviennent de ce que la consommation solvable ou les consommateurs capables de payer font défaut. Le système capitaliste ne connaît d'autres modes de consommation que payants, à l'exception de ceux de l'indigent ou du «filou». Dire que des marchandises sont invendables ne signifie rien d'autre que: il ne s'est pas trouvé pour elles d'acheteurs capables de payer, donc de consommateurs (que les marchandises soient achetées en dernière analyse pour la consommation productive ou individuelle). Mais si, pour donner une apparence de justification plus profonde à cette tautologie, on dit que la classe ouvrière reçoit une trop faible part de son propre produit et que cet inconvénient serait pallié dès qu'elle en recevrait une plus grande part, dès que s'accroîtrait en conséquence son salaire, il suffit de remarquer que les crises sont chaque fois préparées justement par une période de hausse générale des salaires, où la classe ouvrière obtient effectivement une plus grande part de la fraction du produit annuel destinée à la consommation. Du point de vue de ces chevaliers, qui rompent des lances en faveur du «simple» bon sens, cette période devrait au contraire éloigner la crise. Il semble donc que la production capitaliste implique des conditions qui n'ont rien à voir avec la bonne ou la mauvaise volonté, qui ne tolèrent cette prospérité relative de la classe ouvrière que passagèrement et toujours seulement comme signe annonciateur d'une crise. » Karl Marx, Le Capital, Paris Éditions sociales, 1969, Livre Deuxième, Tome II, • Une citation utilisée par Marcel Roelants, « Dynamique, contradictions et crises du capitalisme » « La raison ultime de toutes les crises réelles, c'est toujours la pauvreté et la consommation restreinte des masses, face à la tendance de l'économie capitaliste à développer les forces productives comme si elles n'avaient pour limite que le pouvoir de consommation absolu de la société ». Marx, Le Capital, Livre III, ch. XXX

  13. Retour sur les ondes longues (1) Quelle analyse de la période « post- Trente glorieuses » ? • La « Crise » retournement des années 70 : ouverture d’une période d’instabilité et de croissance ralentie dans laquelle s’inscrit la crise actuelle. 2. Une nouvelle onde longue et son retournement

  14. Retour sur les ondes longues (2)

  15. La « crise de notre temps » (Alec Callinicos)

  16. Un nouveau capitalisme ? En fait depuis la naissance du capitalisme moderne : • des invariants • des évolutions constantes : Marx (Le manifeste communiste ») « La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production, ce qui veut dire les rapports de production, c'est-à-dire l'ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l'ancien mode de production était, au contraire, pour toutes les classes industrielles antérieures, la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l'époque bourgeoise de toutes les précédentes.» • Capitalisme de libre-concurrence • Puis : • apparition des entreprises géantes • Internationalisation et impérialisme • Au XX° siècle : • la première guerre mondiale • la crise de 1929 • la deuxième guerre mondiale • Les « Trente glorieuses »

  17. Le capitalisme a connu différentes périodes • Capitalisme de libre-concurrence • Puis : • 2ème révolution industrielle • apparition des entreprises géantes • Internationalisation et impérialisme • Au XX° siècle : • La première guerre mondiale, la crise de 1929, la deuxième guerre mondiale • Les « Trente glorieuses » : les piliers de cette période particulière sont peu à peu ébranlés

  18. Recul du « taux de profit » dans les années 60 et 70

  19. La réaction des classes dominantes face à la baisse des profits : le néolibéralisme Le projet néolibéral : deux piliers Libéralisation de l’économie - Déréglementations - Privatisations - Libération des mouvements de capitaux Transformations de la gestion de la force de travail - Évolution des salaires < celle de la productivité - Régression de la protection sociale Marchandisation généralisée : ouvrir de nouveaux secteurs au capital

  20. Conséquences : Relèvement du taux de profit à partir des années 1980 Accélération de la financiarisation Augmentation des inégalités Chômage élevé et précarité croissante

  21. L’évolution du taux de profit : analyse empirique (1) • Il n’y a pas de correspondance immédiate entre les concepts marxistes et les catégories de la comptabilité nationale. • Taux de profit : Profits/ (capital constant + capital variable) • Le taux de profit peut être approximé de la façon suivante : • On rapporte le montant total des profits au capital fixe (et pas à l’ensemble du capital avancé). Le capital fixe est une partie du capital constant, celle qui transmet partiellement sa valeur au nouveau produit au cours d’un procès de production (machines, bâtiments) • Le ratio profits/VA évalue « grosso modo » comme le taux d’exploitation • Le ratio VA/capital fixe évolue « grosso modo » comme l’inverse de la composition organique du capital (quand ce ratio baisse, la composition organique du capital augmente) (emprunté pour l’essentiel à G. Lefranc)

  22. L’évolution du taux de profit : analyse empirique (2)Les composantes du taux de profit en France • Source des données : Insee (comptabilité nationale) • (emprunté à G. Lefranc) • Source des données : INSEE, comptes des sociétés non financières (profits = EBE brut ; VA = VA brute ; capital fixe = actifs fixes)

  23. L’investissement des entreprises ne suit plus leur profitFrance 1950-2008 (source : M. Husson)

  24. Les actionnaires se servent (source : Ph. Ashkenazy)

  25. Répartition de plus en plus inégalitaire :45% des revenus pour les 10% les plus riches Retour au début du XXe siècle 1/3 des revenus pour 5% 1/5 des revenus pour 1% Source : E. Saez, Striking It Richer ; données fiscales USA, Univ. of California

  26. Une instabilité accrue Avec le néolibéralisme : • Une croissance plus faible avec des cycles de croissance plus accentués • Des crises financières à répétition : krach boursier (1987), crise des caisses d’épargne américaines, crise mexicaine (1994), crise asiatique (1998), crise de la « nouvelle économie » (2001) • Un taux de profit qui, après avoir monté, commence à reculer

  27. La phase I de la crise • 2006 : Ralentissement du marché immobilier US ↓ • 2007 : Crise immobilière US ↓ • 2008 : Crise financière US. Faillite de la banque Lehman Brothers ↓ • 2008 : Crise financière mondiale ↓ • 2009 : Crise économique mondiale 27

  28. La récession de 2009 • La crise du crédit, le quasi blocage des crédits à l’économie, transforme la crise financière en crise économique généralisée, qui se propage aussi à tous les pays par la réduction du commerce international. • Ralentissement de la croissance mondiale, mais forte baisse pour l’Europe et les Etats-Unis. En France le PIB baisse de 2.6%, jamais vu depuis 60 ans. • Explosion du chômage : L’Organisation Internationale du Travail compte 212 millions de chômeurs dans le monde fin 2009. Un taux de chômage proche de 10% aux EU et en France, de 20% en Espagne ! 28

  29. Les Etats face à la crise économique • Sauver les banques et les banquiers : mesures massives de soutien aux banques sans contrepartie. • Soutien temporaire à un certain nombre d’activités et d’entreprises • Peu de mesures sociales Une spirale du type 1929 a été évitée. 29

  30. La phase II de la criseLa rechute Après un redémarrage limité de la croissance • crise de la dette en Europe à partir de 2010 • ralentissement de la croissance en Europe mais aussi aux USA. Incertitudes sur la Chine. • rebondissement de la crise bancaire en Europe en 2012 avec l’Espagne. 30

  31. Prévisions du FMI (juillet 2013) 31

  32. Comment les populations payent la crise« Rapport sur le travail dans le monde » (BIT) • Plus de 30 millions d’emplois manquent par rapport à l’avant-crise • La situation des jeunes est particulièrement critique. Le taux de chômage des jeunes dépasse 45% en Grèce et en Espagne (en Espagne, il est passé de 18% en 2007 à 45,8% aujourd’hui). • Le chômage de longue durée a progressé dans les pays développés. Dans certains de ces pays, on constate cependant une baisse mais c’est dû au fait que les chômeurs de longue durée sont découragés et ne cherchent plus d’emplois. • La qualité des emplois s’est détériorée. • La part des emplois à temps partiel et des CDD (de divers types, y compris l’intérim) a progressé entre 2007 et 2011. Les emplois des CDD et intérimaires ont été les premiers supprimés au début de la crise mais, depuis, les recrutements se font en plus forte proportion sous cette forme. • Tous ces emplois sont des emplois à revenus plus faibles que les emplois stables. • La proportion de travailleurs pauvres a progressé dans de nombreux pays et notamment en Allemagne. • Moins d’accès à la santé et à l’éducation • L’accès à la santé s’est détérioré. En Europe, le cas de la Grèce est le plus dramatique avec les coupes de 40% du montant du budget des hôpitaux publics. De nombreux Grecs se sont retournés vers les ONG pour accéder aux soins. Aux Etats-Unis, des ménages doivent supporter désormais des frais de santé ruineux après la perte de leur travail et de l’assurance-maladie qui lui est liée. • Il en est de même pour l’accès à l’éducation. Dans certains pays où il était déjà difficile, il s’est détérioré. • Des brèches dans le droit du travail • De nombreux pays ont connu des réformes du droit du travail. Ces réformes ont fréquemment assoupli les règles du licenciement. Dix-neuf des vingt-sept pays de l’Union européenne (UE) ont connu de telles réformes. La proportion de salariés couverts par des conventions collectives s’est affaiblie. En Grèce, Espagne et Portugal, des lois introduites depuis 2010 permettent de déroger aux accords de branche, réduisent les garanties individuelles et collectives en cas de licenciement., • Austérité budgétaire. 32

  33. Merci de votre attention ... Perspectives de la crise exposé 3

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