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AU LAOS AVEC MARIJO. 1 -. LE NORD, AU FIL DU MEKONG.
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AU LAOS AVEC MARIJO 1 -
LE NORD, AU FIL DU MEKONG
Le Laos est un pays de 236 800 km2 dont 80% sont montagneux. Le nord notamment, qui regroupe six provinces, est sans doute la région la plus mystérieuse du pays compte tenu de son environnement de montagnes rudes et difficiles de pénétration, imperméable au tourisme car les voies d’accès terrestres y sont peu développées et souvent dangereuses. A moins d’être un explorateur aventureux, ce n’est qu’en empruntant la voie fluviale du Mékong que l’on peut traverser cette partie du Laos… Seules exceptions : les provinces de LuangPrabang et de XienKhuang.
Il faut compter deux journées de navigation de six à sept heures pour effectuer le trajet entre Houei Say à la frontière de la Thaïlande près du Triangle d’Or et la ville de Louang Prabang.
Le bateau de tourisme et son poste de pilotage, avec à l’avant les pots fleuris toujours présents…
Dans cette région, l’une des sources de revenu est la culture du maïs. Les épis sont empilés dans des sacs, transportés sur la rive puis embarqués à bord des bateaux qui sont le seul moyen de transport .
Les villages sont toujours construits en hauteur à cause des crues de la mousson!
On est surpris de découvrir de nombreuses plages de sable fin, parfois très étendues, alternant avec les rochers…
Le nord du Laos est le lieu de résidence de plusieurs ethnies très différentes les unes des autres, que ce soit par leur langue, leurs croyances ou leurs coutumes… De souche tibéto-birmane, les Hmongs ou Méos, sont les plus nombreux. Anciens nomades sédentarisés, ils s’adonnent maintenant à la culture du riz de montagne sur brûlis et à celle du pavot…
Quelques occupations féminines : enfants, maïs et broderies!
A peu près à mi-chemin du trajet, une halte incontournable se fait à Pakbeng, bourgade Hmong à flanc de montagne. Commerces, habitations et hôtels se répartissent de chaque côté de la rue principale qui n’est qu’un chemin de terre. L’électricité y est coupée la nuit…
Peu avant l’arrivée à LuangPrabang, le bateau accoste au pied de l’escalier de pierre qui nous conduit à la découverte des grottes de Pak Ou. La première, celle de WatThamTing, est dite grotte des Stalactites. C’est un lieu de pèlerinage longtemps habité par des ermites. Au moment des fêtes du Nouvel An , on y apporte des statues ce qui explique leur grand nombre. Beaucoup plus haut se trouve la grotte de ThamPoum plus profonde que la précédente. Dans ses anfractuosités se trouvent des milliers de bouddhas de toutes tailles (plus de 6 000)!
Mignonne fillette nous exécutant un pas de danse puis toute confuse devant nos applaudissements!
Les bornes comme celles-ci, sont destinées à guider les bateaux en leur indiquant la présence des rochers quand le fleuve est en crue…
A mi-chemin entre les grottes et LuangPrabang, on accède au petit village de Ban Xanghaipar des escaliers rudimentaires taillés dans la falaise. Dans ce village, les femmes distillent l’alcool de riz, le lao-lao, boisson très populaire au Laos. Du riz gluant est mélangé à la levure et l’eau dans de grosses jarres. Après une semaine, l’amidon du riz est transformé en alcool sous l’influence de la levure, donnant une sorte de vin de riz sucré. Ce vin est distillé par les femmes en le faisant bouillir dans des récipients métalliques posés sur des braises. La vapeur de l’alcool se condense au contact de l’eau froide renouvelée sans cesse sur les couvercles.
Dans ce village, les femmes réalisent également du tissage qu’elles essaient de vendre aux touristes.
Face à LuangPrabang, une courte traversée en bateau permet d’accéder au district de Xieng Men. Outre la vie des villages, on peut découvrir encore des temples plus récents..Le dernier, le Wat Long Khoum, est un élégant petit temple entouré de bâtiments d’accueil très agréables. Les rois venaient y passer trois jours avant leur couronnement…
Beaucoup de cultures d’arachides! La montée assez abrupte permet de découvrir le travail réalisé pour la création de jardins dans un sol sablonneux, entre deux moussons!
Illusion de prospérité avec une belle rue sur quelques mètres seulement…
Dans le village, un carré de sable pour les enfants est délimité par des sacs de matériaux de construction…
Sur la colline, près du WatChompeth, des stupas. L’ensemble aurait besoin de restauration mais seule la toiture du petit temple en a bénéficié avec le support d’une organisation française…
Sur une dernière vue du Mékong, si varié d’aspect, se termine cette ballade dans le nord. Il est évident qu’elle ne permet pas d’appréhender tous ces peuples qui vivent à l’abri des hautes chaînes de montagnes, ceux que l’on n’atteint que par des pistes difficiles dans la jungle. C’est à la fois dommage et heureux puisqu’ils demeurent préservés de notre civilisation qui ne leur apporterait pas que le meilleur comme cela a été si souvent démontré…
Musique traditionnelle du Laos Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Mai 2009 marijo855@gmail.com