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Cours d'Hémato-cytologie DUT ABB. 6- physiopathologie des leucocytes. Auteur : Bruno Flamand, IUT de Dijon. PHYSIOPATHOLOGIE DES LEUCOCYTES 1- GRANULOCYTOPOÏESE cf cours généralités sur Hématopoïèse, et Immunologie cf TP morphologie Précurseurs
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Cours d'Hémato-cytologie DUT ABB 6- physiopathologie des leucocytes Auteur : Bruno Flamand, IUT de Dijon
PHYSIOPATHOLOGIE DES LEUCOCYTES • 1- GRANULOCYTOPOÏESE • cf cours généralités sur Hématopoïèse, et Immunologie • cf TP morphologie Précurseurs • Régulation: 1 myéloblaste 8 polynucléaires en 6/7 jours • Séjour sanguin: 10-20H, puis migration, séjour tissulaire 2-3j • Sang: secteur circulant + secteur marginé (« réserve »): granulocytes accolés à endothélium vaisseaux (remise en circulation: corticoïdes, stress, exercice physique…) • Facteurs de régulation: • IL 3, GM-CSF, et G-CSF agissent du stade cellule souche myéloïde au stade promyélocytaire, mais le G-CSF est plus spécifique à la lignée granulocytaire, en augmentant le nombre de progéniteurs et de PN • IL1, IL4, IL6 agissent sur progéniteurs myéloïdes (CFU-GEMM, CFU-G, CFU-M) • IL5 agit préférentiellement sur la différenciation des précurseurs des PE et sur la fonction des PE matures
2- MONOCYTOPOÏESE • Cf Hématopoïèse, et Immunologie • Monocytopoïèse rapide: 48H • Progéniteur commun CFU-GM à la lignée granulocytaire neutrophile • passage sanguin rapide, transformation en macrophage • différenciation selon les tissus (migroglie, cellule de Küpffer, m. alvéolaires, m. ganglionnaires…) • durée de vie tissulaire qq semaines à qq mois • Facteurs de régulation: identique à la lignée granulocytaire, mais M-CSF plus spécifique • 3- LYMPHOPOÏESE • Cf Immunologie
4- QUELQUES ANOMALIES CELLULAIRES • Granulocytes • Hyposegmentation: diminution du nb de lobes ou noyau peu à asegmenté (band cell), phénomène non pathologique observé lors d’une augmentation de l’activité granulocytopoïétique de la moelle (infections ou d’hémorragies) • Pelger-Huet: noyau en œil de chouette • Hypersegmentation: anémie mégaloblastique, carence martiale • Grosses granulations, associés à des vacuoles: syndromes infectieux sévères • Hypogranulation: syndromes myélodysplasiques • Corps de Döhle: inclusion bleutée, infections, médicaments • Corps d’Auer: blastes de LAM • Lymphocytes • Lymphocytes hyperbasophiles: syndromes mononucléosiques infections virales surtout: MNI-EBV, CMV,varicelle, rubéole, hépatite, VIH,…mais aussi Toxoplasma, Plasmodium
Anomalie de Pelger Huet Corps de Döhle Corps d’Auer
5- LEUCOPENIES • 5.1 Neutropénies: leucopénie la plus fréquente • (Rq: neutropénie ethnique isolée physiologique chez les Noirs) • Origine: insuffisance centrale de production, ou atteinte périphérique. • Centrales: -très rarement isolées d’origine congénitale, parfois d’origine acquise (toxique, immuno-allergique) • -en général neutropénie centrale par insuffisance médullaire, accompagnée de thrombopénie et d’anémie arégénérative • Périphériques • -auto-immunes • -infectieuses: septicémies bactériennes, infections virales ou parasitaires • -par séquestration hypersplénique • -Agranulocytose: neutropénie très sévère (< 0,3.103/mm3) due à un médicament très souvent • 5.2 Autres leucopénies: rares et peu évocatrices
6- HYPERLEUCOCYTOSES 6.1 Polynucléoses neutrophiles -primitives: elles accompagnent les Syndromes Myéloprolifératifs -réactionnelles: augmentation PN, PN peu segmentés, métamyélocytes -physiologiques: exercice physique, grossesse, menstruations -infections bactériennes localisées ou généralisées -syndromes inflammatoires, cancers, nécroses (infarctus), maladies métaboliques (diabète) -traitements médicamenteux (corticoïdes), intoxications -hémorragies, hyper-hémolyses -tabagisme (PN parfois > 20% norme, proport. Nb cigarette/j) 6.2 Hyperéosinophilies -infections parasitaires à vers Helminthes -allergies, dermatoses, MAI -médicaments (pénicilline), toxiques -hémopathies malignes: syndromes Myéloprolifératifs, LAM4var.éo
6.3 Basocytoses • -syndrômes myéloprolifératifs et parfois dans les hypothyroïdies • 6.4 Monocytoses • -fréquentes car svt réactionnelles: infections • -LA Myélomonocytaire • 6.5 Hyperlymphocytoses • à L d’aspect normal: infections virales et autres, post-infections • à L hyperbasophiles: syndromes mononucléosiques MNI, …. • 7- APLASIES MEDULLAIRES • Absence ou destruction du tissu hématopoïétique, se traduisant par une pancytopénie: anémie arégénérative normochrome normocytaire + neutropénie + thrombopénie • -50% d’origine toxique: radiations, benzène, anticancéreux, sulfamides • -origine infectieuse: hépatite, tuberculose,… • -origines génétiques: très rares • - sinon, origine idiopathique
8- HEMOPATHIES MALIGNES • Ensemble des proliférations tumorales des cellules (progéniteurs, précurseurs, cellules matures) d’une lignée à partir d’une cellule souche mutée: maladies clonales • Plusieurs Classifications • selon la capacité de différenciation et de maturation: • # Syndromes prolifératifs: prolifération et persistance de maturation • # Syndromes aigüs: prolifération et blocage de maturation • selon la lignée: • -Hémopathies myéloïdes: prolifération cellules d’une ou plusieurs lignées granulocytaires, monocytaires, érythrocytaires, thrombocytaires • -Hémopathies lymphoïdes: prolifération cellules lignée lymphoïde • selon la localisation primaire et principale de la prolifération: • ~leucémies: moelle et sang • ~myélomes: moelle • ~lymphomes: organes lymphoïdes secondaires
8.1 SYNDROMES MYELOPROLIFERATIFS (SMP) • Proliférations des ¢ myéloïdes: précurseurs des lignées Erythrocytaires, Granulo-Moncytaires, et Thrombocytaires • Anomalie de prolifération au moins d’une lignée : hyperplasie médullaire de la lignée • Le risque principal de ces maladies est la thrombose vasculaire, et souvent se développe une myélofibrose, et l’évolution fréquente des SMP se fait vers une transformation en Leucémie Aigüe (acutisation) • Les différents SMP: • -Leucémie Myéloïde Chronique LMC • -Polyglobulie primitive (maladie de Vaquez) • -Thrombocytémie essentielle • -Splénomégalie Myéloïde
8.1.1 Leucémie Myéloïde Chronique LMC • Hyperplasie médullaire avec prolifération prédominante de la lignée granulocytaire • Anomalie chromosomique acquise: Chromosome Philadelphie • Évolution en phases, toujours vers LA • Clinique: adulte jeune, H=F, 1/100 000 h, découverte fortuite, symptômes non spécifiques (asthénie, splénomégalie 85% des cas) • Hémato: • Hyperleucocytose importante (> 50 000/mm3) avec formule évocatrice: polynucléose, hyperéosinophilie, basocytose, Myélémie équilibrée Métamylocytes, Myélocytes, Promyélocytes, rarement Myéloblastes • Hyperthrombocytose avec anisocytose PLT • Anémie arégénérative normochrome normocytaire • Myélogramme: riche, hyperplasie lignée granulocytaire (90% des ¢) mais maturation équilibrée, lignée érythroblastique rare, hyperplasie mégacaryocytaire • Biopsie moelle: augmentation fibroblastique
Cytogénétique: Le Caryotype des ¢ médullaires proliférantes montre l’existence du Chromosome Philadelphie (Ph1) : Translocation réciproque t (9;22) (portions distales bras longs) et apparition chr 22 raccourci Technique FISH (Fluorescence In Situ Hybridation)
Translocation induit nouveau gène sur chr 22: gène fusion BCR-ABL, produisant une protéine 210kDa forte activité Tyrosine Kinase, à l’origine probablement de la dérégulation du cycle cellulaire Evolution: même après traitement (INFa) et obtention d’une ou plusieurs rémissions (10 à 20% des cas), conduit à phase de transformation en LA, hyperleucocytose et blastose sanguine (myéloblastes >10% et promyélo.) et médullaire (myéloblastes > 30%), amaigrissement, fièvre persistante, douleurs osseuses, fatale en qq mois surtout si chimiorésistance. Guérison (60% à 5 ans) si allogreffe. (Nouveau traitement Inhibiteur Tyrosine Kinase prometteur)
8.1.2 Polyglobulie primitive (Maladie de Vaquez) • Hyperplasie myéloïde, mais lignée érythroblastique prédominante • Indépendance des progéniteurs et des précurseurs érythroblastiques à Epo • Clinique: adulte > 60 ans, H>F, splénomégalie 70%, érythrose cutanée, bourdonnements d’oreilles, céphalées, points lumineux, sueurs nocturnes, prurit à l’eau • Hémato: augmentation Hb, Hte, GR, hyperleucocytose et hyperthrombocytose modérée • Examens de confirmation: • -mesure du volume globulaire total par dilution isotopique de GR marqués au Cr51, montrant en général une augmentation de 20% • -culture des érythroblastes in vitro, indépendants présence Epo • Evolution: le risque principal est la thrombose, maladie d’évolution lente, transformation en LA (15% des cas). Traitement par saignées, et radiothérapie myélosuppressive par injection de P32.
8.2 LES SYNDROMES LYMPHOPROLIFERATIFS et les lymphomes malins 8.2.1 Leucémie Lymphoïde Chronique LLC(25% de toutes les Leucémies) Prolifération de LB morphologiquement matures mais immunologiquement immatures. Clinique: Adulte>50 ans, souvent asymptomatique(>50%), adénopathies superficielles multiples, pneumopathie, splénomégalie modérée. Souvent diagnostiqué fortuitement. Hémato: Hyperleucocytose modérée à très importante (20 à 300 000/mm3), petits Lymphocytes (> 80% de la FL) le plus svt (parfois gds Lymphos, ou mixte), nombreuses cellules lysées sur les frottis. Souvent anémie hémolytique et thrombopénie auto-immunes associées. Myélogramme: Moelle riche, infiltrée de petits lymphocytes normaux, 30 à 40% du myélogramme. Cytométrie: LB CD19+, CD20+, CD5+, et à chaînes légères membranaires k ou l Bilan protéique: souvent hypogammaglobulinémie (< 10g/l), parfois gammaglobulinémie monoclonale. Evolution: lente, 2 à 10 ans. Plus de 50% des décès sont dus aux infections. Traitements symptomatiques utiles : transfusions GR, antibiotiques, corticoïdes.Traitement chimiothérapeutique et allogreffe uniquement si maladie symptomatique, (insuffisance médullaire, organomégalie).
8.2.2 Maladie (ou macroglobulinémie) de Waldenström Appelé aussi lymphome lymphoplasmocytaire Clinique: Adulte > 50 ans, H>F, parfois asymptomatique,adénopathies, vertiges, céphalées, splénomégalie, infections pulmonaires. Hémato:hyperleucocytose modérée due à Hyperlymphocytose polymorphe (lymphocytes normaux, cellules lympho-plasmocytaires, plasmocytes), lègère myélémie. Anémie arégénérative avec hématies en rouleaux, thrombopénie. Myélogramme: Infiltration lympho-plasmocytaire polymorphe, hypoplasie myéloïde, myélofibrose Bilan protéique: VS très augmentée (>100mm à 1ère Heure), car Hyper-Protéinémie > 80g/l, avec pic monoclonal à l'Immunoélectrophorèse sérique: IgM monoclonale > 5g/l. Immunoélectrophorèse des urines révèle une protéinurie de Bence-Jones Evolution: diminution acuité visuelle, céphalées, hémorragies cutanéo-muqueuses, insuffisance rénale, infections. Plasmaphérèse et antibiothérapie, chimiothérapie si insuffisance médullaire
8.2.3 Myélome (ou maladie de Kahler) Prolifération plasmocytaire à localisation osseuse prédominante Clinique: Adulte > 50ans, Infections, Douleurs osseuses insensibles aux antalgiques, fractures (bassin, rachis, côtes, fémur), insuffisance rénale Radiologie: signes d'ostéolyse (lacunes, géodes, fractures) Hémato: svt Leucopénie mais quelques plasmocytes circulants, anémie arégénérative avec hématies en rouleaux, thrombopénie Myélogramme: Prolifération plasmocytaire (> 15%), à plasmocytes souvent anormaux, plurinuclées, nucléolés, bourrés de vacuole et à cytoplasme « flammé » (cellules de Mott). Bilan protéique: VS très augmentée (>100mm à 1ère Heure), car Protéinémie > 100g/l, avec pic monoclonal à l'immunoélectrophorèse sérique : 65% de cas à IgG monoclonale, 35% de cas à IgA monoclonale. Immunoélectrophorèse des urines révèle une protéinurie de Bence-Jones. Bioch: Hypercalcémie et Hypercalciurie (résultant de l'ostéolyse) Evolution: les infections sont la première cause de mortalité (car pas d’immunité humorale efficace), hémorragies, insuffisance rénale (due à protéinurie et calculs rénaux calciques).Traitement symptomatique (antibiothérapie, transfusion, plasmaphérèse, diurétique) et chimiothérapie agressive. Autogreffe de cellules souches prometteuse.
8.2.4 Autres syndromes lymphoprolifératifs a-Leucémie à Tricholeucocytes: prolifération de LB de grande taille à cytoplasme possédant de fins et longs prolongements b-Leucémie à Prolymphocytes: grandes cellules (>50% de la FL), noyau volumineux, nucléole. Maladie fatale rapidement malgré traitement c-Syndrome de Sézary: infiltration lymphoïde de l’épiderme, caractérisé dans le sang par des LTCD4+ à morphologie proche du monocyte, en particulier le noyau parcouru des sillons blancs (cellules à noyau « cérébriforme ») Tricholeucocytes Cellules de Sézary
8.2.5 Lymphomes malins • Proliférations lymphocytaires, de maturité diverse, mais localisées préférentiellement dans organes lymphoïdes secondaires, ganglions lymphatique surtout. • Diagnostic d’alerte éventuellement en Hématologie, diagnostic de certitude après biopsie ganglionnaire par le laboratoire d’Anatomocytopathologie • a-Maladie de Hodgkin • Clinique: Adulte jeune 20-40 ans, H >> F, adénopathies superficielles ou profondes persistantes, fièvres-sueurs nocturnes sans causes infectieuses, amaigrissement, prurit, douleurs lombaires, diagnostic souvent fortuit. (maladie fréquente chez HIV stade terminal). • Hémogramme: normal ou profil d'une anémie inflammatoire avec polynucléose et thrombopénie, VS augmentée et protéines de l'inflammation élevées. • Diagnostic réalisée sur biopsie ganglionnaire: prolifération ganglionnaire lympho-monocytaire, avec cellules de Reed-Sternberg caractéristiques. Classification histologique en 4 types. • Evolution: spontanément mortelle, mais traitement chimiothérapeutique et radiothérapeutique donnant de bons résultats, Taux de survie à 10 ans 50 à 90%.
B-Lymphomes Malins Non Hodgkiniens -Lymphome de Burkitt: responsabilité de l’EBV -Lymphome leucémique T de l’adulte: responsabilité de HTLV
9- LES LEUCEMIES AIGÜES • Expansion clonale de précurseurs (et progéniteurs) myéloïdes ou lymphoïdes • Localisation: moelle, puis envahissement du sang, puis tous les organes • Prolifération avec blocage de maturation, donc faible degré de différenciation, et quasi-absence d’éléments matures dans le sang • Toujours mortelles sans traitement en qq mois • Maladies non rares: 5 cas / an / 100 000 h, 50% de toutes les Leucémies • Aucun facteur prédisposant dans 95% des cas • 2 types de LA: • - Leucémies Aigües Myéloblastiques LAM : 90% des cas > 20 ans 50% des cas > 60 ans • - Leucémies Aigües Lymphoblastiques LAL : 60% des cas < 20 ans
Clinique: parfois asymptomatique au début, -signes d’insuffisance médullaire: anémie, hémorragie ou CIVD, infections -signes d’infiltration tumorale: adénopathies, splénomégalie, hépatomégalie, douleurs osseuses, convulsions, paralysies, atteinte testiculaire Hémogramme: -anémie normochrome normocytaire arégénérative -thrombopénie -hyperleucocytose variable avec neutropéniemais présence de Blastes: gdes ¢ immatures, N/C 9/10, chromatine lâche, nucléolée, rosée, cytoplasme basophile sans ou avec qqs granulations azurophiles Myélogramme: Obligatoire au diagnostic Moelle riche, envahissement massif par blastes > 30% des ¢ médullaires, peu de maturation des différentes lignées. Parfois moelle pauvre due à myélofibrose, biopsie nécessaire
Corps d’Auer Blastes des Leucémies aiguës
La distinction entre LAL et LAM, et donc la classification des LA, est nécessaire pour le diagnostic, et le pronostic médical (efficacité-rechute traitement, chimiorésistance, guérison, réussite de greffe), elle repose sur des critères d’analyses: • -analyses cytologiques: état de maturation, présence de granulations cytoplasmiques, de vacuoles, taille, rapport N/C, morphologie du noyau (encoche, présence de nucléole)
-analyses cytochimiques: recherche d’activités enzymatiques cellulaires (avec substrats chromogènes) sur frottis médullaire pour différencier origine myéloïde ou lymphoïde, ou origine granulocytaire ou monocytaire -Recherche de la Myéloperoxydase,- MPO-: activité présente dans tous les granulations primaires des blastes myéloïdes (précurseurs granulo- ou moncytaires), négative dans blastes lymphoïdes -Recherche de la Naphtol ASD Estérase,- NASDA-: activité présente dans tous les blastes myéloïdes, mais pouvant être inhibée par NaF dans précurseurs monoblastiques
-analyses cytogénétiques: mise en évidence d’anomalies acquises du caryotype des cellules blastiques médullaires dans 80% des LAL et 70% des LAM . Ces anomalies sont reliées statistiquement: à une entité particulière de LA, au bon ou au mauvais pronostic, et à la décision thérapeutique -hyper (51-103 chr) ou hypo (30-45) diploïdie -Monosomie (chr 5, 7), Trisomie (chr 8), perte du chr Y -Délétion (chr 9, 6, 12, 11), Inversion (chr 16, 8) -Translocations (t 9;22, t 8;14, t 8;21, t 8;22; t 15;17, t 11;14) Translocations: fusions gènes t15;17: PML/RARa: gène récepteur nucléaire anormal à l’acide rétinoïque, inhibant la différenciation
-analyses cytogénétiques en FISH t 8;21 Trisomie 8 Inversion 16
-immunophénotypages: recherche de marqueurs les plus spécifiques de la lignée proliférante, d’expression membranaire, molécules CD, ou cytoplasmique, par cytométrie de flux Exemple: CD79a, CD19: LB CD3, CD7: LT CD13, CD33: lignée myéloïde sub-phénotypage CD14: monocyte CD36: précurseurs érythroblastiques CD41, CD42: précurseurs thrombocytaires CD34: myéloblaste et lymphoblaste très immatures CD115: myéloblastes très immatures chaîne µ cyto: LB matures Attention: pas de spécificité absolue des marqueurs (certains marqueurs Lympho sont positifs dans LAM), et pas de marqueurs à diagnostic absolu (certains marqueurs caractéristiques ne se retrouvent pas dans 100% des cas); Seule une COMBINAISON de Marqueurs (±40) permet le diagnostic
Classification des LAM (selon classification FAB) LAM 0 Leucémie myéloblastique très indifférenciée LAM 1 Leucémie myéloblastique peu différenciée LAM 2 Leucémie myéloblastique avec différenciation granuleuse LAM 3 Leucémie myéloblastique promyélocytaire LAM 4 Leucémie myélomonocytaire LAM 5 Leucémie monocytaire LAM 6 Erythroleucémie LAM 7 Leucémie mégacaryocytaire Classification des LAL (selon FAB) LAL type 1 LAL type 2 LAL type 3 Classification FAB: critères cytologiques et cytochimiques, autres techniques pour confirmer, mais obligatoires car FAB difficile
LAM 0: Blastes médullaires >90%, absence de maturation granuleuse, CD34, CD33, CD13, CD115, MPO négative LAM 1: Blastes médullaires >90%, parfois faiblement granuleux, CD34, CD33, CD13, CD115, MPO positive, translocation t9;22 parfois LAM 2: Blastes médullaires >30-90%, corps Auer, qq Promyélo-Myélo-Métamyélo, CD33,CD13,CD15, CD16,CD65, translocation t8;21 fréquente LAM 3: Blastes >30-100% tendance promyélocytaires , corps d’Auer en fagot, CD33, CD13, CD15, CD65, translocation t15;17 quasi constante
LAM 4: blastes >30-80% type LAM2 associés à monoblastes, promonocytes, monocytes, NASDA estérase positive, et inhibée par NaF, CD33, CD13, CD15, CD65, CD11, CD14, t 9;11, t11;19 LAM 4 Eo: LAM 4 avec en + maturation éosinophile, Inversion chromosome16 très fréquente LAM 5: blastes de type monocytaire et monocytes, NASDA estérase positive, et inhibée par NaF, CD33, CD13, CD15, CD65, CD11, CD14 LAM 6: blastes myéloïdes >30%,et précurseurs érythroblastiques > 50%, CD11, CD13,CD14,CD36, glycophorine A LAM 7: précurseurs mégacaryocytaires >30%, MPO positive, CD11, CD13 CD33+, CD41,CD42,CD61
LAL 1: blastes petite taille, N/C élevé, noyau régulier rond, nucléole peu visible, cytoplasme basophile LAL 2: blastes plus grands, mais souvent population mixte, N/C moyen, noyau irrégulier encoché, nucléoles volumineux, cytoplasme basophile LAL 3: blastes taille moyenne, noyau régulier arrondi ou ovale, nucléoles visibles, cytoplasme abondant et basophile intense, nombreuses vacuoles LAL 1 LAL2 LAL3
Sous-Classification LAL (EGIL) Différenciation LAL B et LAL T et classification de 1 à 4 en fonction de la maturité des LB ou LT, par immunophénotypage B1: CD79, CD19, CD22 B2: CD79, CD19, CD22, CD10 B3: CD79, CD19, CD22, CD10, chaîne µ cyto B4: CD79, CD19, CD22, CD10, chaîne µ cyto, Ig cyto T1: CD3,CD7 T2: CD3,CD7,CD2,CD5,CD8 T3: CD3,CD7,CD2,CD5,CD8,CD1a
Cytogénétique des LAL • Hyperploïdies fréquentes (>50 chr) • Translocations t(4;11), t(9;22), • t(12;21) LAL B CD10+ • t(8;14) LAL 3 , LAL B • t(11;14) LAL T
Fréquences LAM (Dijon) LAM 0+1+2 = 50% LAM 3 = 16% LAM 4 = 16% LAM 5 = 15% LAM 6 = 3% LAM 7 = <1% Fréquences LAL (Dijon) 83% LAL B (B2 plus fréquent) 17% LAL T (T3 plus fréquent) Existence LA biphénotypique: LAM et LAL Existence LA inclassables: ni LAM, ni LAL Survie à 5 ans dans hémopathies malignes(Dijon) LAL 50% LAM 12% Polyglobulie primitive 100% LMC 43% LLC 79% Myélome 31% Hodgkin 79% Waldenström 64%