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Fondements théoriques du développement durable

Fondements théoriques du développement durable. Michel Lafleur Cours 2. Questions. Sur quelles idées est basé notre avancement, notre amélioration de nos vies? Qu’est-ce que le développement? Donnez-moi votre définition. Quel est le rôle des entreprises pour le développement?.

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Fondements théoriques du développement durable

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  1. Fondements théoriques du développement durable Michel Lafleur Cours 2

  2. Questions • Sur quelles idées est basé notre avancement, notre amélioration de nos vies? • Qu’est-ce que le développement? Donnez-moi votre définition. • Quel est le rôle des entreprises pour le développement?

  3. Les idées derrière le développement… • « […] les idées, justes ou fausses, des philosophes de l’économie et de la politique ont plus d’importance qu’on ne le pense en général. À vrai dire le monde est presque exclusivement mené par elles. Les hommes d’action qui se croient parfaitement affranchis des influences doctrinales sont d’ordinaire les esclaves de quelque économiste passé. Les illuminés du pouvoir qui se prétendent inspirés par des voies célestes distillent en fait des utopies nées quelques années plus tôt dans le cerveau de quelque écrivailleur de Faculté. » • John Maynard Keynes, Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, chapitre 24, 1936

  4. Les idées derrière le développement et nos modèles de gestion… • Ce dont on a le plus besoin en management, c’est d’une pensée critique - Gareth Morgan (1989) • Le management est un domaine du savoir où domine l’idéologie et non la science - Omar Aktouf (1999)

  5. Le développement: avant les modernes(Wikipédia) • Selon Aristote, l'accumulation de la monnaie pour la monnaie est une activité contre nature et qui déshumanise ceux qui s'y livrent : suivant l’exemple de Platon, il condamne ainsi le goût du profit et l'accumulation de richesses. • Le commerce substitue l’argent aux biens ; l’usure crée de l’argent à partir de l’argent ; le marchand ne produit rien : tous sont condamnables d'un point de vue philosophique.

  6. Le développement: avant les modernes(Wikipédia) • Aristote garde toujours le souci d’agir conformément à la nature. Celle-ci fournit « la terre, la mer et le reste » : l’économique est ainsi l’art d’administrer, d’utiliser les ressources naturelles, totalement à l’opposé de l’art d’acquérir et de posséder. • Y est incluse l’idée d’un rapport de réciprocité : Aristote ne sépare pas l’économique du social, établissant l’échange comme un « retour sur équivalence » ; on comprend donc qu’il condamne la chrématistique, qui substitue l’objet à la relation sociale puis l’argent à l’objet. • Valeur d’usage: désigne l'utilité d'un bien évaluée selon l'usage qui en est fait par le consommateur final, soit comme moyen de subsistance, soit comme moyen de production. (Aristode)

  7. Le développement: avant les modernes(Wikipédia) • La Réforme protestante se développa donc dans ce climat de changement de mentalité, époque de la Renaissance 14-16ième siècle-: changement radical des mentalités et de vision du monde, dû à l'apparition de l‘imprimerie et aux grandes découvertes. Le nouveau monde offrit brusquement des perspectives sur le plan économique dans lequel le travail prenait davantage de valeur par rapport au commerce pur. • C’est la célèbre thèse de Max Weber (L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme, 1905). Il explique qu’avec la Réforme, le travail devint une nouvelle vertu : auparavant destiné à la seule survie, il devint l’origine de la richesse et de son accumulation qui, selon la logique protestante de la prédestination, serait un signe d’«élection divine». Le travail et la richesse qu’il produit concourent à la gloire de Dieu; le temps est précieux et l’épargne devient une vertu.

  8. Le développement: les mercantilistes(Wikipédia) • Le mercantilisme apparaît à une époque où les rois souhaitent obtenir un maximum d‘or, mais surtout dans un contexte intellectuel où l'homme, avec Copernic et Galilée, passe "du monde clos à l'univers infini", (selon l'expression d’Alexandre Koyré), soit le monde de la Renaissance où la créativité humaine se libère d'un ordre cosmique prédéterminé. • Les théories mercantilistes sous-tendent cet objectif et développent une problématique basée sur l'enrichissement en identifiant les activités ayant un rendement croissant, soit les produits manufacturés par opposition aux produits bruts. • Dans ce cadre, on peut considérer que l'émergence d'idées mercantilistes est l'expression de la montée en puissance d'États nations face à, d'un côté l'universalisme du pouvoir de l'Église, et, de l'autre, le localisme des structures du pouvoir féodal.

  9. Le développement: les mercantilistes(Baslé et al., Histoire des pensées économiques) • L’ère mercantiliste:(1450-1750): mesures favorisant les marchands pour obtenir un surplus commercial, donc entrée d ’or (exportations >importations), l’État +$ (fiscalité) = souverain et nation + fort. On étudie: la dynamique de l’industrie (pour conquérir des marchés extérieurs), le gain commercial (pour s’enrichir) et l'accumulation d’or (concentration de la richesse dans les mains du prince). • Développer les industries modernes; • Inciter les industries à exporter; • Favoriser les commerçant et la flotte commerciale; • Conserver les richesses minières et agricoles pour favoriser l ’industrie nationale • Politique de conquête coloniale et de développement du territoire nationale;

  10. Le développement: les mercantilistes(Wikipédia) Parmi les écoles mercantilistes: • le mercantilisme espagnol qui préconise l'accumulation de métaux précieux; • le mercantilisme français qui est tourné vers l‘industrialisation; • Le mercantilisme britannique qui voit dans le commerce extérieur la source de la richesse d'un pays.

  11. Le développement: les mercantilistes(Wikipédia) • La parution du Prince de Machiavel où ce dernier va jusqu'à expliquer que « dans un gouvernement bien organisé, l‘état doit être riche et les citoyens pauvres ». • Certains mercantilistes conçoivent le système économique comme un jeu à somme nulle, le gain réalisé par un agent se traduit par la perte d'un autre agent ou selon la célèbre maxime de Jean Bodin « il n’y a personne qui gagne qu’un autre n’y perde » (Les Six livres de la République).

  12. Le développement: les mercantilistes(Baslé et al., Histoire des pensées économiques) • Antoine de Montchrétien (1576-1621) • Mercantiliste : Favorise la concurrence, l’intérêt personnel, libertés «réduites» , l’état doit faire régner l’ordre, réglementer, favoriser le développement des manufactures, entretenir des moyens de communication favorisant les échanges, aide aux entreprises si cela peut enrichir le pays. • Économie: même dynamique pour les pays que les familles • But de l’économie politique: les moyens d’obtenir la richesse d’un pays. Le prince doit utiliser son pouvoir pour favoriser l’enrichissement du pays. • Agriculture-industrie-commerce. • C’est la recherche du profit qui détermine l’action des hommes.

  13. Le développement: les mercantilistes(Baslé et al., Histoire des pensées économiques) • Jean-Baptiste Colbert (1619-1683) • L’intérêt de l’État prime sur tout, objectif: renforcer le pouvoir royal. • Créer toutes les industries, établir un système protecteur dans les douanes, organiser les producteurs et commerçants en corporations, alléger les entraves fiscales à la population, développer des colonies, etc.. • Importance du commerce extérieur : nerf de la guerre économique qui est la source de la puissance du pays. (Aussi: protectionniste et frein à la sortie de l’or du pays) • Tentative de réglementer la production et l‘artisanat pour une meilleure qualité = résultats contraires.

  14. Le développement: les physiocrates (Wikipédia) • Les physiocrates considèrent que la richesse d’un pays consiste en la richesse de tous ses habitants et non seulement celle de l’état. • Cette richesse est formée de tous les biens qui satisfont un besoin et non de métaux précieux. • La richesse doit être produite par le travail.

  15. Le développement: les physiocrates (Wikipédia) • La seule activité réellement productive est l'agriculture. La terre multiplie les biens: une graine semée produit plusieurs graines. Au final, la terre laisse un produit net ou surplus. L'industrie et le commerce sont considérées comme des activités stériles car elles se contentent de transformer les matières premières produites par l'agriculture. • La Physiocratie distingue trois classes d‘agents économiques: • Celle des paysans, qui est la seule productive (producteurs terriens), • Celle des marchands et "industriels" qui est appelée stérile, • La troisième classe est celle des propriétaires.

  16. Le développement: les coopérateurs (Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Saint-Simon, un industrialiste • Saint-Simon est communément considéré, avec Proudhon et Fourier, comme appartenant au courant du socialisme utopique. • Dès les années 1820, Saint-Simon voit dans le début de l'industrialisation le moteur du progrès social. • Pragmatique, il prône un mode de gouvernement contrôlé par un conseil formé de savants, d’artistes, d’artisans et de chefs d’entreprise et dominé par l'économie qu'il convient de planifier pour créer des richesses et faire progresser le niveau de vie. Il appartient aux capitalistes d'œuvrer à l'élévation matérielle et morale du prolétariat.

  17. Le développement: les coopérateurs (Baslé et al., Histoire des pensées économiques) • Saint-Simon • Voici ce qui me semble les vérités les plus générales (…) • que la production des choses utiles est le seul but raisonnable et positif que les sociétés politiques puissent se proposer, et, conséquemment que le principe de respect à la production et aux producteurs est infiniment plus fécond que celui-ci: respect à la propriété et aux propriétaires… • Que le gouvernement nuit toujours à l’industrie quand il se mêle de ses affaires. • Que les producteurs de choses utiles étant les seules hommes utiles dans la société, ils sont les seules qui doivent concourir à régler sa marche, qu’étant les seules qui payent réellement de l’impôt, ils sont donc les seules qui aient droit de vote……

  18. Le développement: les coopérateurs (Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Robert Owen • La filature employait environ deux mille personnes dont cinq cents enfants issus pour la plupart dès cinq ou six ans des orphelinats d'Édimbourg et de Glasgow. Les enfants étaient exceptionnellement bien traités par Dale, mais les conditions de vie des ouvriers en général étaient déplorables. C'était une population misérable, qui ne pouvait se permettre de refuser les longues heures de travail et les corvées démoralisantes ; vol et alcoolisme étaient courants, l'éducation et l'hygiène négligés, nombre de familles vivant dans une seule pièce. Owen entreprit alors prudemment d'élever le niveau de vie de ses ouvriers. • Il améliora les habitations, et s'appliqua à inculquer des notions d'ordre, de propreté et de prévoyance. Il ouvrit un magasin ou l'on pouvait acheter des produits de bonne qualité à des prix à peine supérieurs aux prix coûtants. La vente d'alcool y était strictement réglementée. Cependant, il connut sa plus grande réussite dans l'éducation de la jeunesse, chose à laquelle il tenait particulièrement.

  19. Le développement: les coopérateurs (Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Robert Owen • La misère générale et le marasme économique dus aux guerres napoléoniennes monopolisaient l'attention de tout le pays. Après avoir décrit les causes guerrières qui avaient contribué à ce déplorable état de faits, Owen établit que la cause principale de la misère était à rechercher dans la rivalité entre le monde ouvrier et le système, et que la seule parade pour les hommes consistait à s'unir pour contrôler l'outil de travail. • Ses propositions pour combattre le paupérisme (la pauvreté) étaient basées sur ces principes. Il préconisait l'installation de communautés d'environ mille deux-cents personnes ; toutes bénéficiaires d'un emploi, vivant dans un seul immeuble avec cuisines et salles à manger communes ; chaque couple disposant d'un appartement privé et élevant ses enfants jusqu'à l'âge de trois ans ; âge auquel ceux-ci auraient été pris en charge par la communauté. La famille se serait néanmoins retrouvée au complet lors des repas et à d'autres moments privilégiés. • Il oppose la notion de coopération à l’exploitation capitaliste et à la compétition.

  20. Le développement: les coopérateurs (Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Pierre-Joseph Proudhon • La vérité est que ni la terre n’est productive, ni le travail n’est productif, ni les capitaux ne sont productifs; la production résulte de ces trois éléments également nécessaires, mais pris séparément également stériles. • Proudhon se veut l'apôtre d'une troisième voie (après le capitalisme et le socialisme), celle du socialisme scientifique, qui va prendre la forme de l’anarchie positive ou du fédéralisme autogestionnaire. Le fédéralisme autogestionnaire de Proudhon est fondé sur deux structures parallèles, l’une correspondant aux activités économiques, et l’autre au corps politique. Ces deux constructions doivent être distinctes mais coopérer.

  21. Le développement: les coopérateurs (Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Pierre-Joseph Proudhon • Sur le plan de la production, il s’agit d’une « démocratie économique mutualiste : les agriculteurs sont propriétaires d’une parcelle qu’ils exploitent, et ils s’associent avec d’autres au sein d’ensembles coopératifs, eux-mêmes inclus dans une fédération agricole. Le secteur industriel devrait, quant à lui, être composé de multiples propriétés collectives concurrentes entre elles mais associées en une même fédération industrielle. Des groupements d’unions de consommateurs formeraient un "syndicat de la production et de la consommation", chargé de la gestion du système, indépendamment de l’État. Proudhon ne s’arrête pas là : il imagine aussi une confédération qui regrouperait tous les marchés du monde. • Sur le plan politique, la « démocratie politique fédérative » serait fondée sur des régions qui s’auto-administreraient – pour la France, une douzaine – et seraient associées pour former une république fédérale.

  22. Le développement: les coopérateurs (Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Pierre-Joseph Proudhon • Proudhon a une conception propre de l'exploitation : il y a exploitation en ce que le patron paye des forces de travail individuelles à ses ouvriers et recueille une force de travail collective supérieure. • En conséquence de son opposition au profit, au travail salarié, à l'exploitation des travailleurs, ainsi qu'à la propriété publique, Proudhon rejette à la fois capitalisme et communisme. Il préconise l'association et adopte le terme de mutualisme pour son genre d’anarchisme, qui implique le contrôle des moyens de production par les travailleurs. Dans sa vision, des artisans indépendants, des paysans, et des coopératives échangeraient leurs produits sur un marché. Pour Proudhon, les usines et autres larges lieux de travail seraient dirigés par des syndicats fonctionnant par démocratie directe. L'État serait aboli ; à la place la société devrait être organisée par une fédération de « communes libres ». Proudhon se fait théoricien du fédéralisme.

  23. Le développement et l’économie(Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Adam Smith (1723-1790) • Ce qui donne toute sa valeur à l’œuvre de Smith n’est donc pas son originalité, mais la synthèse de la plupart des idées économiques pertinentes de son temps. • Pour Smith, la richesse de la nation, c’est l’ensemble des produits qui agrémentent la vie de la nation tout entière, c’est-à-dire de toutes les classes et de toutes leurs consommations. L’or et la monnaie ne constituent donc plus la richesse, elles n’ont en elles-mêmes aucune autre utilité que celle d’intermédiaire de l’échange

  24. Le développement et l’économie(Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Adam Smith (1723-1790) • Deux grandes forces chez l’humain: • Instincts égoïstes (jouissance individuelle et esprit de conquête) • Instincts altruismes: homme avec un sens moral inné qui permet sa vie en société, en coopération. • Théorie des sentiments moraux • Ses idées: • Égoïsmes partagés et, en même temps, besoin des autres; • La division du travail (spécialisation) comme modèle d’une meilleure efficacité; • Ce qui permet la division du travail, c’est l’échange. Les hommes se répartissent les taches pour survivre, puis s’échangent les fruits de leur travail. Plus les échanges s’accroissent, plus les hommes sont à même de se consacrer à une tâche particulière et d’espérer des autres la satisfaction de leurs autres besoins • Smith note que la division du travail peut avoir des effets désastreux sur l’intellect des ouvriers qui sont abrutis par la répétition de gestes d’une simplicité toujours plus grande. Il invite donc l’état à faire quelque chose pour qu’il en soit autrement, peut-être à mettre en place un système éducatif.

  25. Le développement et l’économie(Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Adam Smith (1723-1790) • Ses idées: • La main invisible de la concurrence assure une réponse saine aux besoins des gens. • Bonne utilisation des ressources; • Le marché a une fonction de régulation; équilibre des industries: pas de perte au total; • Cela conduit à la division du travail. • … les actions des individus sont coordonnées et rendues complémentaires par le marché et ce qu’il appelle la « main invisible. » Selon Smith, les «lois» du marché, associées au caractère égoïste des agents économiques, conduisent à un résultat inattendu : l’harmonie sociale. La confrontation des intérêts individuels mène naturellement à la concurrence, et cette dernière amène les individus à produire ce dont la société a besoin.

  26. Le développement et l’économie(Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Adam Smith (1723-1790) • Ses idées: • … fait la louange de l’épargne, qui n’est que la manifestation de la frugalité et du renoncement au bien-être immédiat afin que survive et prospère l’industrie, Smith voit dans l’accumulation du capital, c’est-à-dire l’investissement en machines, l’occasion de décupler la productivité et d’accroître la division du travail. • La thèse de Smith sur le commerce international se fonde sur une évidence a priori : il est prudent « de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui coûtera moins à acheter qu’à faire.

  27. Le développement et l’économie(Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Adam Smith (1723-1790) • Ses constats: • … les actions des individus sont coordonnées et rendues complémentaires par le marché et ce qu’il appelle la « main invisible. » Selon Smith, les «lois» du marché, associées au caractère égoïste des agents économiques, conduisent à un résultat inattendu : l’harmonie sociale. La confrontation des intérêts individuels mène naturellement à la concurrence, et cette dernière amène les individus à produire ce dont la société a besoin. • Adam Smith n’est pas pour autant l’apôtre d’un capitalisme sauvage. Le principe du marché tel qu’il le décrit s’applique à l’économie artisanale de son époque. Il en a conscience et dénonce les industriels qui par les ententes et les monopoles tentent de contourner la loi du marché à leur seul profit. Ce n’est donc pas l’État qui menace le plus l’économie de marché mais plutôt les industriels, et il revient à l’autorité souveraine de s’assurer du respect des règles du marché

  28. Le développement et l’économie(Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • Adam Smith (1723-1790) • Ses idées: • La valeur • Le prix de l’offre (réel) (= à la peine et l’embarras que l’acquéreur); • Le prix naturel = coût de production (salaire, rente des proprios, profit des capitalistes); • Dans le quotidien : un prix de marché nominal, en lien avec d’autres produits (et non le travail nécessaire) • L’épargne = source de croissance et d’accumulation. • Nécessité du progrès technologique et de l’organisation du travail (spécialisation) = productivité; • La spécialisation = meilleure production dans un domaine, surplus pour acquérir les autres biens; • Les avantages absolus : liés à la nature. • L’État: une place sobre; défense nationale, protection, développer les biens publics.

  29. Le développement et l’économie(Baslé et al., Histoire des pensées économiques et Wikipédia) • David Ricardo (1772-1823) • La valeur d'échange d'un produit n'est pas fonction de son utilité, la preuve en est que des produits très utiles comme l'eau n'ont aucune valeur d'échange. C'est davantage la rareté qui détermine cette dernière. Si quelques marchandises sont naturellement limitées, la plupart ont leur volume en fonction du travail que l'on accepte de consacrer à leur production. Ainsi c'est donc bien le travail qui fait la valeur des marchandises. • Ricardo avance aussi la théorie de « l'avantage comparatif » : à savoir que chaque nation a intérêt à se spécialiser dans la production où elle possède l'avantage le plus élevé ou le désavantage le moins prononcé vis-à-vis des autres nations. • Ex. Vin du Portugal et drap de l’Angleterre

  30. Le développement et l’économie(Baslé et al., Histoire des pensées économiques) • David Ricardo (1772-1823) • La valeur travail pour expliquer les prix • Oui à la valeur travail (direct et indirect) comme valeur d’usage (bien reproductible); • Mais il existe une valeur d’échange liée à la rareté d’un produit (bien non-reproductible); • Aussi, selon le capital financier (fixe et circulant); • À plus LT, c’est toujours le travail qui détermine le prix. • La croissance et l’accumulation du capital • La loi des rendements décroissants; • L’épargne en lien avec profit et investissement. • Le rôle du commerce international • Même rôle pour la spécialisation.

  31. Le développement et l’économie(Baslé et al., Histoire des pensées économiques) • John Stuart Mill (1806-1873) • Formule la loi de l’offre et la demande • Pour la valeur travail, on échange des produits contre des produits (et non de l’argent); • Rôle de l’épargne et du capital dans la détermination de la croissance; • Pour le commerce entre les nations. • Se penche sur la répartition de la croissance • Les salaires fonction de la concurrence et de la coutume; • Les profits récompensent l’abstinence des propriétaires; • Le montants des profits dépend de la production du travail et du partage de la valeur ajoutée. • Le social • La philanthropie sociale doit se pratiquer; • L’éducation = la clé des progrès économiques et sociaux; • Pas d’égalité totale entre les citoyens, mais oui à la liberté. • Une fiscalité = un sacrifice égal pour tous; • Prône l’égalité des sexes.

  32. Le développement: des définitions

  33. Définitions du développement • 1959, Higgins : Le développement est unaccroissement manifeste dans le revenu total et le revenu moyen par tête,diffusé largementparmi les groupes professionnels et sociauxqui dure au moins deux générations et devient cumulatif. • 1958, Kindleberger :Lacroissance économiquesignifie plus de production et le développement économique implique à lafoisplus de productionet deschangements dans les aménagements techniques et institutionnelsau moyen desquels ce supplément est obtenu.

  34. Définitions du développement • 1968, Hagen :le développement estl’accroissement de la productivité,c’est un processus continu qui peutcontinuer indéfinimentet qui résulte de facteurs très variés parmi lesquelsles facteurs sociologiquesont une place importante. • 1965, Burton :L’analyse du développement, c’est l’étude dontla croissance devient une caractéristique permanente de l’économie.Le problème du développement, c’est celui de parvenir à lacroissance automatique.Ce problème ne peut êtrerésolu à l’intérieur des frontières traditionnelles de l’économie.

  35. Donc... • Croissance = développement: • 1959:Un accroissement manifeste dans le revenu total et le revenu moyen par tête, diffusé largement parmi les groupes professionnels et sociaux qui dure au moins deux générations et devient cumulatif (NOUVEAU : DIFFUSSION DES ACCROISSEMENTS et L'IDÉE DE DURÉE ET CUMULATIVE) • 1968:Le développement c'est l'accroissement de la productivité • Important: de façon générale, on ajoute à l'idée de croissance cellesdes conditionsdans lesquelles la croissance peut être durablement obtenue et même à la croissance automatique. • et • Productivité : résulte de facteurs très variés.On étudie les facteurs plus variés que ceux de l'analyse traditionnelle de la croissance en découle (facteurs sociologiques).

  36. Définitions du développement • 1966, François Perroux : • La croissanceest définie comme un accroissement durable de la dimension d’une unité économique, simple ou complexe, réalisé dans des changements de structures et éventuellement de système et accompagné de progrès économiques variables. • Le développementest la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à accroître cumulativement et durablement son produit réel global.

  37. Définitions du développement • 1966, François Perroux : • Le développementest considéré comme les changements des structures mentales et des habitudes sociales qui permettent la croissance du produit réel global et qui transforment les progrès particuliers en un progrès du tout social. • Les progrès sont particuliers, partiels, éthiquement neutre; ainsi, les progrès techniques : accroissement de productivité dans une branche, apparition d’un produit nouveau. • Le progrès économique au contraire revêt une certaine finalité, il implique une amélioration véritable pour la société.

  38. Définitions du développement • Le progrès s’analyse en termes de liberté • Le progrès est un développement qui s’effectuedans le sens d’objectifs prédéterminés • Le développement est un mouvement qui bouleverse fondamentalement une société pourpermettre l’apparition, la poursuite et l’orientation de la croissance vers une signification humaine. • Le développement c’est nourrir les hommes, soigner les hommes, instruire les hommes. • Le développement c’est mieux nourrir les hommes, mieux soigner les hommes, mieux instruire les hommes. • Finalité, il implique une amélioration véritable pour la société.

  39. Donc ... • Développement est lacombinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à accroître cumulativement et durablement son produit réel global • Par cela, on mets les changements de structures et les modifications sociales avant la croissance • Le développement = les changements des structures mentales et des habitudes sociales qui permettent la croissance du produit réel global et quitransforme les progrès particuliers en un progrès social. • Les progrès et les progrès économiques • Amélioration et accroissement des capacités humaines:c'est l'évolution qui conduit de la satisfaction des besoins fondamentaux à l'accroissement de celui-ci à celui-là(page 51). Le développement économique est donc le processus par lequel les hommes en parvenant à satisfaire leurs besoins fondamentaux deviennent aptes à les satisfaire plus encore. • C'est la transformation de l'homme par l'homme

  40. Définitions du développement • Développement durable(rapport Brundtland) 1988: • Le développement soutenable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. • Notions de besoin • Limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation sociale p/r à l'environnement.

  41. Définitions du développementhttp://www.ladocumentationfrancaise.fr/revues-collections/problemes-economiques/theories/theoriesdevelop.shtml • Modèle de développement de Lewis : Selon Lewis, les pays de la périphérie sont constitués d'une "économie duale" composée d'un secteur capitaliste et d'un secteur traditionnel. • Théorie de la dépendance. Dans ce cadre théorique, l'économie mondiale est constituée de deux pôles, le centre capitaliste représentant les nations occidentales industrialisées, la périphérie constituée des pays du Tiers monde. • Théorie des effets d'entraînement. Elle part de l'existence d'effets d'entraînement de l'amont du processus productif vers l'aval, et de l'aval vers l'amont et de l'interdépendance à long terme des décisions en matière d'investissement. • Théorie des étapes de la croissance. Toute société passe par cinq phases : tradition, transition, décollage (take off), maturité et consommation intensive. • Théorie de la gouvernance. Cette théorie combine les approches de la science politique et de l'économie institutionnelle. Elle vise à démontrer que les États qui sont les plus aptes à favoriser le développement sont ceux qui exercent les fonctions régaliennes universelles et les seules politiques publiques que d'autres acteurs que l'État ne seraient pas en mesure d'élaborer à sa place avec la même efficacité. Ce sont également des États suffisamment désengagés de la société civile et du marché pour laisser les mécanismes d'autorégulation de ceux-ci produire tous leurs effets.

  42. L’histoire des développements

  43. Définitions du développement(Histoire des faits économiques: les trois âges de l’économie mondiale) • Économies de type principalement agraire, où les progrès économiques s’observaient sur de longues périodes (peu de progrès techniques= même productivité, pas de hausse du niveau de vie). • De 1500 à 1820, peu de croissance du revenu par habitant: +13,5 en Europe occidentale et par 17 dans les pays neufs. • «La hiérarchie des régions du monde n’a pas été modifié durant les 176 dernière années» (1997). • Économies mondes (ensemble géographique cohérent du point de vue culturel, les activités économiques sont autocentrées et reposent essentiellement sur l’auto-reproduction et l’auto-consommation) de Fernand Braudel. • Europe - le monde Chinois • Islam - la Mézo-Amériques (Axtèques et Mayas) • Le monde Indien - Monde des Incas • Des économies mondes repliées sur elles-mêmes.

  44. Définitions du développement(Histoire des faits économiques: les trois âges de l’économie mondiale) • 16ième au 18ième siècle: développement des rapports marchands entre économies-mondes, propulsé par des monarques avides de grandeurs et de richesses. (États voulant la suprématie, marchands et banquiers encouragés à s’enrichir). • Le capitalisme marchand: • Pillage des Amériques; • Esclavage; • Monopole des marchands; • Montée de l’Europe.

  45. Définitions du développement(Histoire des faits économiques: les trois âges de l’économie mondiale) • À partir du 18ième siècle : la proto-industrie • Ateliers d’artisans; • Ateliers dispersés mais reliés entre eux par un intermédiaire ou un maître d’œuvre. (marchand-entrepreneur ou domestic system); • La manufacture (les mercantilistes): travail concentré en un lieu, séparation du travail et du capital. • Mais a besoin de machine pour avoir une supériorité sur la phase précédente. • A besoin de mobilité (travail, matières premières et financier) et de transport, ce qui existe peu à l’époque. • Basé sur la croyance dans la prédominance des métaux précieux (pour accumuler de ces métaux, il faut vendre, avoir une balance commerciale positive)

  46. Définitions du développement(Histoire des faits économiques: les trois âges de l’économie mondiale) • De ces trois siècles (du 16ième au 18ième) de développement initiale du capitalisme, l’on retient: • L’importance de l’État (imposition de pacte commerciaux, développement de compagnies maritimes en assurant les monopoles, etc…); • La dimension nationale de la formation du capitalisme (pas de capitalisme sans bourgeoisie qui se développe dans le cadre des États-Nations). • Le cadre géographique d’activité du capitalisme est, dès le départ, mondiale.

  47. Définitions du développement(Histoire des faits économiques: les trois âges de l’économie mondiale) • Société de consommation de masse et du sous-développement (1870-1960) • Crises de surproduction (1873-1895, 1920-29) • Solutions proposées (gouvernants et les capitalistes) • Poursuite de l’impérialisme (1880-1940); • Solutions internes (dév. de marchés nationaux) • « …cause principale du développement du sous-développement et développement de la société de consommation de masse » • URSS: économie planifiée; • Montée des mouvements ouvriers; • Angleterre ne peut plus assurer tout (les EUA pas encore présent); • Chaque grandes puissances a son projet (Commonwealth, Angleterre, l’Empire pour la France, New Deal pour EUA, projet hitlérien pour l’Allemagne). • Ainsi,.. Le repli nationaliste des grandes puissances conjugué à l’ambition démesurée de l’Allemagne hitlérienne débouche sur la 2ième GM.

  48. La gestion : comme outil de développement Utopie : Le libre-marché, la concurrence et l’intérêt personnel = optimisation utilisation des ressources Entreprise Profitabilité

  49. La gestion : comme outil de développement Utopie : Le libre-marché, la concurrence et l’intérêt personnel = optimisation utilisation des ressources Environnement Pauvreté Entreprise Profitabilité

  50. Quelques caractéristiques des systèmes dynamiques complexes Non linéarité Rétroaction négative Rétroaction positive Propriétés émergentes Attracteur Effet de seuil Sensibilité aux petites perturbations (effet papillon)

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