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BONSOIR A TOUS. Pour bien commencer, mettons-nous en prière avec le vénérable patron de notre paroisse ; le père Louis-Marie Baudouin.
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BONSOIR A TOUS Pour bien commencer, mettons-nous en prière avec le vénérable patron de notre paroisse ; le père Louis-Marie Baudouin. Seigneur Jésus, le mystère de ton Incarnation a illuminé et embrasé le cœur de Louis-Marie Baudouin, et lui a donné l’audace de répondre aux urgences qu’il percevait dans l’Eglise et la société de son temps. Son amour et sa confiance en Marie, la méditation assidue de la Parole de Dieu, ont éclairé toutes ses démarches et fait de lui un conseiller spirituel d’une grande lucidité, un fondateur de séminaires et de Congrégations religieuses, proches des plus pauvres, avec le souci constant d’éduquer. Père Louis-Marie Baudouin (1765 – 1835) Accorde-nous par son intercession, la grâce de progresser dans la connaissance de Dieu et la célébration de ses saints mystères. Qu’il soit reconnu bienheureux par l’Eglise pour qu’à son exemple, ton Incarnation, ta vie donnée, soient Parole et chemin de vie dans le monde d’aujourd’hui. Amen.
Avant d’aborder, dans notre 5ème et dernière conférence-partage sur la liturgie de l’Eglise, les normes concrètes données dans le « code de la route » de la liturgie qu’est la Présentation Générale du Missel Romain, réédité en 2002 et disponible en français en 2008, rappelons brièvement le sens de ses normes et l’importance de les respecter. 22. Le gouvernement de la liturgie Le droit de régler l’organisation de la liturgie dépend uniquement de l’autorité de l’Église ; il appartient au Siège apostolique et, selon les règles du droit, à l’évêque. En vertu du pouvoir donné par le droit, l’organisation de la liturgie, appartient aussi, dans les limites fixées, aux diverses assemblées d’évêques légitimement constituées, compétentes sur un territoire donné. C’est pourquoi absolument personne d’autre, même prêtre, ne peut, de son propre chef, ajouter, enlever ou changer quoi que ce soit dans la liturgie. La véritable liturgie demande que Dieu réponde et montre de quelle façon nous pouvons l’adorer ; elle présuppose la présence concrète de l’Autre qui, en se révélant à nous, nous montre l’orientation de notre propre existence – en un mot la liturgie implique une forme d’institution. Le Christ a donc institué son Eglise construite sur la foi de Pierre et des Apôtres, et transmise par la succession apostolique aujourd’hui aux évêques en communion avec le Pape, pour faire connaître la manière dont nous devons l’adorer dans la liturgie. Dans ce rapport d’obéissance de l’Eglise au Christ, nous avons l’assurance dans la foi que la liturgie est bien encore aujourd’hui « l’œuvre du Christ prêtre et de son corps qui est l’Église » (SC n° 7). « Eh bien ! moi je te dis : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les Portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux » (Mt 16, 18-19).
Nous avions aussi détaillé la dernière fois le sens de la participation active des fidèles laïcs à la liturgie, et plus spécifiquement au « divin sacrifice de l’eucharistie », décrit comme « le mystère de la foi ». Sens résumé par le concile au n°48 : 48. Participation active des fidèles Aussi l’Église se soucie-t-elle d’obtenir que les fidèles n’assistent pas à ce mystère de la foi comme des spectateurs étrangers et muets, mais que, le comprenant bien dans ses rites et ses prières, ils participent de façon consciente, pieuse et active à l’action sacrée, soient formés par la Parole de Dieu, se restaurent à la table du Corps du Seigneur, rendent grâces à Dieu ; qu’offrant la victime sans tache, non seulement par les mains du prêtre, mais aussi en union avec lui, ils apprennent à s’offrir eux-mêmes et, de jour en jour, soient consommés, par la médiation du Christ, dans l’unité avec Dieu et entre eux pour que, finalement, Dieu soit tout en tous. Dans la liturgie, l’« action » à laquelle nous sommes tous conviés à participer est donc l’action de Dieu Lui-même ; Dieu inaugure la nouvelle Création, se rend accessible à nous et, à travers les choses de la terre, à travers nos dons, nous permet de communiquer avec Lui de façon personnelle.
Nous avions conclu en citant le troisième livre liturgique, Redemptionis sacramentum, qui fait autorité encore aujourd’hui « sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très sainte Eucharistie », publié en 2004. « L’Eglise elle-même n’a aucun pouvoir sur ce que le Christ a institué et qui constitue la partie immuable de la Liturgie. (…) Le Mystère de l’Eucharistie est trop grand pour que quelqu’un puisse se permettre de le traiter à sa guise, en ne respectant ni son caractère sacré, ni sa dimension universelle. (…) Tous les fidèles du Christ disposent du droit de bénéficier d’une véritable liturgie qui soit conforme à ce que l’Eglise a voulu et établi, c’est-à-dire telle qu’elle est prescrite dans les livres liturgiques et dans les autres lois et normes. » n° 10 à 12.
5ème conférence ; « Code de la route » pour l’Eucharistie La noble simplicité de la liturgie et la beauté de l’art sacré Ce que dit le Concile : 34. Harmonie des rites Les rites manifesteront une noble simplicité, seront d’une brièveté remarquable et éviteront les répétitions inutiles ; ils seront adaptés à la capacité de compréhension des fidèles et, en général, il n’y aura pas besoin de nombreuses explications pour les comprendre. CHAPITRE VII : L’art sacré et le matériel du culte 122. Dignité de l’art sacré Parmi les plus nobles activités de l’esprit humain, on compte à très bon droit les beaux-arts, mais surtout l’art religieux et ce qui en est le sommet, l’art sacré. Par nature, ils visent à exprimer de quelque façon dans les œuvres humaines la beauté infinie de Dieu, et ils se consacrent d’autant plus à accroître sa louange et sa gloire qu’ils n’ont pas d’autre propos que de contribuer le plus possible, par leurs œuvres, à tourner les âmes humaines vers Dieu. (…) L’Église a veillé avec un zèle particulier à ce que les objets sacrés contribuent de façon digne et belle à l’éclat du culte, tout en admettant, soit dans les matériaux, soit dans les formes, soit dans la décoration, les changements introduits au cours des âges par les progrès de la technique.
L’art sacré ; une noble beauté pour évangéliser 124. Les Ordinaires veilleront à ce que, en promouvant et favorisant un art véritablement sacré, ils aient en vue une noble beauté plutôt que la seule somptuosité. Ce que l’on doit entendre aussi des vêtements et des ornements sacrés. Les évêques veilleront aussi à ce que les œuvres artistiques qui sont inconciliables avec la foi et les mœurs ainsi qu’avec la piété chrétienne, qui blessent le sens vraiment religieux, ou par la dépravation des formes, ou par l’insuffisance, la médiocrité ou le mensonge de leur art, soient soigneusement écartées des maisons de Dieu et des autres lieux sacrés. 126. Les Ordinaires veilleront avec zèle à ce que le mobilier sacré ou les œuvres de prix, en tant qu’ornements de la maison de Dieu, ne soient pas aliénés ou détruits. Nous pouvons nous réjouir qu’en nos régions le vent de destruction qui a soufflé ici et là en France a épargné en grande partie le patrimoine artistique sacré. Ce qu’enseigne notre pape François dans son exhortation apostolique du 24 novembre 2013 : « La joie de l’Evangile » « L’évangélisation joyeuse se fait beauté dans la liturgie, dans l’exigence quotidienne de faire progresser le bien. L’Église évangélise et s’évangélise elle-même par la beauté de la liturgie, laquelle est aussi célébration de l’activité évangélisatrice et source d’une impulsion renouvelée à se donner. » n° 20 « Annoncer le Christ signifie montrer que croire en lui et le suivre n’est pas seulement quelque chose de vrai et de juste, mais aussi quelque chose de beau, capable de combler la vie d’une splendeur nouvelle et d’une joie profonde, même dans les épreuves. Dans cette perspective, toutes les expressions d’authentique beauté peuvent être reconnues comme un sentier qui aide à rencontrer le Seigneur Jésus. » n° 167
La noble beauté dans la liturgie ; une nécessité pour l’évangélisation des pauvres et la foi du peuple Exemple du saint curé d’Ars : un homme très pauvre, une liturgie très riche Jean-Marie-Baptiste Vianney Béatifié et déclaré « patron des prêtres de France » en 1905, proclamé « patron de tous les curés de l’univers » en 1929, Jean-Marie-Baptiste Vianney figure parmi les saints les plus populaires en France. Né le 8 mai 1786 à Dardilly dans le Rhône, Jean-Marie Vianney nait dans une famille paysanne et sera ordonné prêtre en 1815 par l´évêque de Grenoble. Après 3 ans de vicariat à Écully, il est nommé curé de la commune d´Ars-sur-Formans, considérée alors comme la Sibérie du diocèse. Un important pèlerinage se met en place avant même sa mort, pèlerinage qui va bouleverser Ars. Bannières de procession, orfèvrerie, ornements liturgiques... Aidé par la famille des Garets le curé d´Ars a pu acheter des ornements liturgiques, bannières, calices, ciboires, ostensoirs etc. dans les meilleures maisons de Lyon. Pour Jean-Marie-Baptiste Vianney qui a voulu l´extrême pauvreté, rien n´était trop beau pour la gloire de Dieu... Ostensoir du curé d’Ars
Le pauvre au sens biblique : un cœur obéissant à la Parole de Dieu En référence à ce qu’a transmis vraiment le Concile et à l’exemple des saints, nous devons garder unies noblesse et simplicité dans l’art sacré. Or un métal noble est un métal qui ne s’altère pas ; cela explique l’utilisation de l’or et de l’argent qui ne choque pas le petit peuple fidèle parce qu’elle exprime sa foi dans l’éternité, et le caractère sacré de l’action de Dieu dans la liturgie. Il faut bien se rappeler que la liturgie est une anticipation de la liturgie céleste et qu’elle doit nous faire passer de ce monde au Père. Et il faut encore moins confondre la pauvreté au sens biblique et évangélique avec la définition sociologique des temps modernes et l’utopie de l’abolition des classes pour un monde meilleur. Le pauvre au sens biblique (l’anawim) est celui dont le cœur est obéissant à la Parole de Dieu et à ses commandements, quoi qu’il lui en coûte. Les deux exemples bibliques les plus forts sont Abraham, notre père dans la foi, pourtant riche propriétaire de troupeaux, et la Vierge Marie, l’humble servante du Seigneur, recueilli à la mort de Jésus par un apôtre qui était certainement membre de la famille des Grands-Prêtres, les hauts dignitaires de l’époque. « Samuel dit au roi Saül : " Yahvé se plaît-il aux holocaustes et aux sacrifices comme dans l'obéissance à la parole de Yahvé ? Oui, l'obéissance vaut mieux que le sacrifice, la docilité, plus que la graisse des béliers. » (1 Sam 15, 22) Ce qu’enseigne le pape Benoît XVI « Puisque la liturgie eucharistique est essentiellement actio Dei dont nous sommes participants en Jésus par l'Esprit, son fondement n'est pas à la disposition de notre arbitraire et il ne peut subir la pression des modes du moment. » « La beauté de la liturgie est expression très haute de la gloire de Dieu et elle constitue, en un sens, le Ciel qui vient sur la terre. » (pas de différence de fond avec le pape François)
Application du code de la route de la liturgie 1ère partie : Les lieux sacrés dans la liturgie De la nef au sanctuaire : passage de ce monde au Père L’église a traditionnellement la forme d’un corps où le chœur de l’église représente le Christ-tête, et la nef représente son corps composé par l’assemblée des fidèles. La distinction chœur-nef peut aussi s’appuyer sur la distinction époux-épouse, selon Saint-Paul ; « l’époux est chef de sa femme, comme le Christ est chef de l’Eglise » (Eph 5, 23). Epoux Choeur Prêtre Nef Epouse Le prêtre qui célèbre la liturgie agit « in persona Christi » à la place du Christ tête pour l’assemblée. Mais du point de vue de la dignité de la personne il est membre du corps comme tout fidèle laïc par le baptême. Le prêtre officiant est du côté du Christ-tête Plan d’une basilique « (Cérémonial des évêques) C.E. 50. Il convient que le presbyterium (chœur), c’est-à-dire le lieu où l’évêque, les prêtres et les ministres exercent leur ministère, se distingue de la nef de l’Eglise par une certaine élévation, ou par une structure et un décor particuliers, de sorte qu’il montre, par sa seule disposition, le rôle hiérarchique des ministres. Tout ministre qui ne sera pas revêtu du vêtement liturgique n’entrera pas dans le chœur au cours des célébrations sacrées »
Les images saintes 318. Dans la liturgie terrestre, l’Eglise aun avant-goût de la liturgie céleste qui se célèbre dans la Cité sainte de Jérusalem vers laquelle tend son pèlerinage, là où le Christ siège à la droite de Dieu, et en vénérant la mémoire des saints, elle espère partager un jour leur compagnie. Le Chœur durant la liturgie est le lieu où est anticipé le Royaume de Cieux et les noces de l’Agneau. Passer de la nef au chœur revient à passer de la Terre au Ciel, des ténèbres à la lumière, des 7 jours de la Création au 8ème jour de la Résurrection. Cela doit se voir par la noblesse et la beauté du chœur et de ses ornements suivant les livres liturgiques ! C’est une priorité pastorale pour que nos liturgies donnent le goût de Dieu et de son Royaume.
Les images saintes 318. (suite)C’est pourquoi, (…), les images du Seigneur, de la bienheureuse Vierge Marie et des saints, sont proposés à la vénération des fidèles dans les édifices religieux ; elles y sont disposés de manière à conduire les fidèles vers les mystères de la foi qui y sont célébrés. (…) D’une façon générale, dans l’ornementation et l’aménagement de l’église en ce qui concerne les images, on aura en vue la piété de toute la communauté ainsi que la beauté et la dignité des images. De par la dignité attaché au chœur dans l’édifice sacré de l’église, et pour respecter l’injonction du concile concernant les œuvres artistiques (n° 124), il convient que des panneaux de mouvements ou de groupes d’enfants, caractérisé par « la médiocrité de leur art », ne soit pas exposés dans le choeur. S’ils sont apportés à l’offertoire, ils pourront être déposés au pied de l’autel mais sans être exposés sur un support. Ils pourront être exposés au fond de l’église ou sur un côté de la nef.
Distinction Chœur-Nef à respecter pour les animateurs de chants et les commentateurs 103. Parmi les fidèles, la schola ou la chorale exerce sa fonction propre. 104. Il convient d’avoir un chantre ou un maître de chœur pour guider et soutenir le chant du peuple. • 105. D’autres encore exercent une fonction liturgique : • Le sacristain… • Le commentateur, qui propose brièvement aux fidèles, si cela est opportun, des explications et des monitions pour les introduire dans la célébration et mieux les disposer à la comprendre. Il faut que les monitions du commentateur aient été préparées avec grand soin et soient claires dans leur sobriété. Pour accomplir sa fonction, le commentateur se tient dans un endroit approprié, face aux fidèles, mais jamais à l’ambon. La distinction entre le chœur et la nef s’applique aussi aux fonctions liturgiques. Les fonctions liturgiques propres aux fidèles sont à exercer dans la nef uniquement. Ainsi, il ne convient pas que l’animateur de l’assemblée soit dans le choeur, surtout lorsqu’il peut détourner, même involontairement, l’attention des fidèles du centre de la célébration qu’est l’autel. De même, s’il y a un commentateur (« si cela est opportun »), il doit être face aux fidèles mais jamais à l’ambon. Il ne convient donc pas que les commentaires soient fait depuis l’assemblée avec un micro sans fil. Le micro sans fil peut être utilisé, mais le commentateur doit être face aux fidèles. En fonction des dispositions des chœurs de nos églises, nous devrons donc réfléchir à la juste dispositions des animateurs de chants pour l’assemblée et des commentateurs. Il est préférable de ne pas avoir de commentaires, en soi non indispensables, plutôt qu’ils soient faits à un endroit inapproprié.
L’autel 296. L’autel, où le sacrifice de la Croix est rendu présent sous les signes sacramentels, est aussi la table du Seigneur à laquelle, dans la messe, le peuple de Dieu est invité à participer ; il est aussi le centre de l’action de grâce qui s’accomplit pleinement par l’Eucharistie. 297. Dans un lieu destiné au culte, la célébration de l’Eucharistie doit s’accomplir sur un autel ; en dehors d’un lieu sacré, elle peut s’accomplir même sur un table convenable, où l’on mettra toujours la nappe et le corporal, la croix et les chandeliers. La question se pose pour la chapelle Louis-Marie Baudouin à Chavagnes, destinée au culte. S’il n’est pas possible de construire un autre autel, la liturgie permet de célébrer sur le maître autel. 298. Il convient que dans toutes les églises il y ait un autel fixe, qui signifie, de manière claire permanente le Christ Jésus, Pierre vivante (1 P 2, 4 ; cf. Ep 2, 20), mais dans les autres lieux destinés aux célébrations sacrées, l’autel peut être mobile. Nous avons certainement des améliorations à faire pour certaines de nos églises. Mais de toute façon, il ne convient pas de déplacer l’autel, même pour un concert. 301. Selon une coutume et un symbolisme traditionnels dans l’Eglise, la table d’un autel fixe sera en pierre et même en pierre naturelle. Cependant, on pourra aussi employer, au jugement de la Conférence des évêques, un autre matériau digne, solide et bien travaillé. Dans certains cas, il est incrusté une pierre consacrée dans un autel en bois.
L’autel 302. Il est opportun de garder l’usage de déposer sous l’autel à dédicacer des reliques de saints, même non martyrs. On veillera cependant à vérifier l’authenticité de ces reliques. Le respect envers l’autel (C.E.) 72. Tous ceux qui pénètrent dans le presbyterium (chœur), qui en sortent ou qui passent devant l’autel saluent celui-ci d’une inclination profonde. Cela s’applique aux lecteurs qui montent à l’ambon en pénétrant dans le chœur pour les lectures et la prière universelle. Nous gagnerons ainsi beaucoup en dignité dans nos célébrations. 73. En outre, le célébrant et les concélébrants vénèrent l’autel au début de la messe par un baiser. Cela montre bien que dans la célébration liturgique de l’Eglise, l’autel représente le Christ, à la fois Grand-Prêtre, Victime offerte en sacrifice et Autel du sacrifice (en son corps). Dans le rite oriental, le corporal est un tissu sur lequel est peint la déposition du Christ de la Croix sur la pierre ; pierre vénérée au Saint Sépulcre à Jérusalem. Précision utile pour Les Brouzils, La Cop. et Chauché. 274. Si le tabernacle avec le Saint Sacrement est dans le sanctuaire, le prêtre et les autres ministres font la génuflexion quand ils arrivent à l’autel et s’en retirent, mais non pendant la célébration de la messe.
L’ambon 309. La dignité de la parole de Dieu requiert qu’il y ait dans l’église un lieu adapté à sa proclamation et vers lequel, pendant la liturgie de la Parole, se tourne spontanément l’attention des fidèles. Il convient en règle générale que ce lieu soit un ambon fixe et non un simple pupitre mobile. On aménagera l’ambon, en fonction des données architecturales de chaque église, de telle sorte que les fidèles voient et entendent bien les ministres ordonnés et les lecteurs. C’est uniquement de l’ambon que sont proclamés les lectures, le psaume responsorial et l’annonce de la Pâque. On peut aussi y prononcer l’homélie et les intentions de la Prière universelle. La dignité de l’ambon exige que seul le ministre de la Parole y monte. Il convient qu’un nouvel ambon soit béni avant d’être mis en service pour la liturgie, selon le rite prévu dans le Rituel Romain. Après la table eucharistique, qui est la plus haute en dignité car sur elle se réalise le sacrifice eucharistique, il y a la table de la Parole. Lieu d’où Dieu parle à son peuple par la proclamation de Sa parole. Car comme nous le verrons plus loin au n°29 ; Lorsqu’on lit dans l’Eglise la sainte Ecriture, c’est Dieu lui-même qui parle à son peuple et c’est le Christ, présent dans sa parole, qui annonce l’Evangile. L’ambon ne doit donc pas servir aux annonces de la paroisse, ni aux commentaires comme nous l’avons déjà vu. Pour cela, il faut utiliser le pupitre de l’animateur de chant. Quant aux prêtres, il est aussi nécessaire qu’il ait son propre pupitre pour ne pas faire de commentaires ou d’annonces depuis l’autel qui n’est pas le lieu approprié.
Ornementation de l’autel 117. L’autel sera couvert d’au moins une nappe de couleur blanche. Sur l’autel ou alentour, on mettra des chandeliers avec des cierges allumés : au moins deux pour toute célébration, ou même quatre, ou six, surtout s’il s’agit de la messe dominicale ou d’une fête de précepte ou encore sept si c’est l’évêque du diocèse qui célèbre. Il y aura aussi sur l’autel ou à proximité une croix avec l’effigie du Christ crucifié. Sur ce point, il y a sans aucun doute des améliorations à apporter pour respecter l’art de célébrer la Messe. Le pape François célébrant une messe normale de dimanche sur un autel orné avec noble simplicité. 305. Pour décorer l’autel on fera preuve de sobriété. Pendant l’Avent, l’autel sera décoré de fleurs avec la sobriété qui convient au caractère de ce temps et sans anticiper la joie complète de la Nativité du Seigneur. Pendant le Carême, les fleurs à l’autel sont interdites, à l’exception du 4ème dimanche (Laetare), des solennités et des fêtes. La décoration florale doit toujours être discrète et disposée autour de l’autel plutôt que sur la table. Il ne convient donc pas de mettre des bouquets sur l’autel, même petits. Le bouquet au pied de l’autel suffit pour faire preuve de sobriété, tout en veillant qu’il ne gêne pas pour faire le tour de l’autel. Quand on comprend que l’autel est le Christ, on comprend mieux cette norme. 308. De même, sur l’autel ou à proximité, il y aura une croix bien visible pour l’assemblée et portant l’effigie du Christ crucifié. Il convient que cette croix demeure près de l’autel même en dehors des célébrations liturgiques, pour rappeler aux fidèles la passion rédemptrice du Seigneur.
Chapitre VI – Ce qui est requis pour la célébration de la messe Les vases sacrés 327. Parmi les objets requis pour célébrer la messe, on honore tout spécialement les vases sacrés et, parmi eux, le calice et la patène dans lesquels le vin et le pain sont offerts, consacrés et consommés. 328. Les vases sacrés seront en métal noble. S’ils sont faits d’un métal susceptible de rouiller ou qui soit moins noble que l’or, ils seront normalement dorés à l’intérieur. 329. On donnera toujours la préférence au matière qui ne se brisent pas ni ne s’altèrent facilement. Cela vaut aussi pour tous les vases sacrés destinés à recevoir les hosties, comme la patène, le ciboire, la custode, l’ostensoir et autres du même genre. Sur ces points, il faut donc reconnaître que les coupoles en argile ou en gré pour distribuer la sainte communion ne sont pas des vases liturgiques. Nous veillerons donc à ne plus les utiliser au fur et à mesure qu’ils seront remplacés par des ciboires en métal, ou à défaut des coupoles en métal. Dans certaines sacristies, il y a déjà un nombre suffisant de ciboires qu’il faudra désormais utiliser à chaque messe suivant le nombre de points de communion. Nous ferons l’inventaire où cela manque pour veiller à acheter des coupoles en métal noble d’un prix raisonnable (laiton). 330. Les calices et les autres vases destinés à recevoir le Sang du Seigneur auront leur coupe en une matière non poreuse. Quant au pied, il pourra être fait d’autres matières, solides et dignes.
Autres objets liturgiques pour la messe • 118. On préparera aussi (pour la messe) • Près du siège du prêtre ; le Missel et, si cela est opportun, le livret de chants • À l’ambon ; le Lectionnaire • Sur la crédence : le calice, le corporal, le purificatoire et, si cela est opportun, la pale ; la patène et, si c’est nécessaire, des ciboires ; le pain destiné à la Communion (…) ; les burettes avec le vin et l’eau, sauf si tout cela est apporté en procession par les fidèles à l’offertoire ; le vase d’eau à bénir, si l’on fait l’aspersion ; le plateau pour la communion des fidèles ; enfin ce qu’il faut pour se laver les mains. Le Corporal est un carré, plié en 9, la croix étant à l’intérieur. Il est déplié par le prêtre à l’offertoire. La croix se trouve alors devant lui au centre de la largeur et au bas de la hauteur. Contenant les parcelles d’hosties qui ont pu s’y répandre, il est rincé avant d’être lavé en machine. La première eau doit être jetée en terre. La pale est un carré rigide qui sert à protéger le précieux sang de ce qui pourrait tomber dans le calice (mouches...). Elle est posée, broderies sur le dessus, la croix rouge dessous s’il y en a une. Le purificatoire est un rectangle dont la croix est au centre. Il est plié en 9 ou en 6, la croix à l’extérieur. Etant en contact direct avec le précieux sang, il est rincé une première fois avant d’être lavé en machine. Le manuterge qui sert au lavabo est plié de sorte que la croix se retrouve à l’extérieur, dans le coin inférieur. 118 (suite). Il est très souhaitable de recouvrir le calice d’un voile qui peut être de la couleur du jour ou de couleur blanche. 150. Un peu avant la consécration, un ministre, si cela est opportun, avertit les fidèles avec la clochette…
Les vêtements liturgiques 335. Dans l’Eglise, qui est le Corps du Christ, tous les membres n’exercent pas la même fonction. Cette diversité des ministères dans la célébration de l’Eucharistie se manifeste extérieurement par la diversité des vêtements liturgiques, qui doivent être le signe de la fonction propre à chaque ministère. Il faut cependant que ces vêtements contribuent aussi à la beauté de l’action liturgique. 336. Le vêtement liturgique commun aux ministres ordonnés et institués de tout degré est l’aube, serrée autour des reins par le cordon, à moins qu’elle ne soit confectionnée de telle manière qu’elle puisse s’ajuster sans cordon. On mettra un amict avant de revêtir l’aube si celle-ci ne recouvre pas parfaitement l’habit commun autour du cou. 337. Le vêtement propre au prêtre célébrant, pour la messe et les autres actions sacrées en lien direct avec la messe, est la chasuble, à moins que ne soit prévu un autre vêtement à porter par-dessus l’aube et l’étole. La chasuble vaut donc pour tous les prêtres qui célèbrent la messe et elle doit être portée par tous dans la mesure des chasubles disponibles en sacristie.
Les vêtements liturgiques Commentaire sur le prix des chasubles ; certains sur la paroisse ont remarqué les chasubles du nouveau curé et s’étonnent de leur beauté en pensant qu’elles coûtent cher. Il est bon de savoir que des chasubles peuvent être belles et pas chers ; allez voir sur le site internet « http://stores.ebay.fr/ARS-SACRUM?_trksid=p4340.l2563 » et vous verrez qu’il est possible d’acheter de belles chasubles à 26 € en promotion, et de très belles dorées ou roses à 125 €. C’est ainsi que je me fournis en chasubles. 26 € Il est bon de savoir aussi que la paroisse a été capable jusqu’à maintenant de payer plus de 2000 € par an uniquement pour les feuilles de messe jetées aussitôt après usage, avec les textes des lectures non indispensables pour suivre la messe. 125 € Avec l’économie de 1000 € désormais réalisée en imprimant des demi-feuilles, il ne semble pas dispendieux de consacrer 500 € par an pour l’achat de vêtements ou d’objet sacrés pour respecter les normes liturgiques et améliorer la beauté de nos liturgies. En expliquant cela, nous pouvons comprendre que la paroisse va faire des frais pour acheter 6 chasubles de concélébration (2 identiques en violet, blanc et vert ; 6 X 26 = 156 €) car il arrivera plus d’une fois où nous serons deux, voire trois ou plus à concélébrer la messe. Nous pourrons ainsi respecter la norme liturgique sans dépenser au-delà du raisonnable et du possible.
Les vêtements liturgiques 341. Le pluvial ou chape, est utilisé par le prêtre lors des processions et autres actions liturgiques, selon les rubriques propres à chaque rite. Cela est valable notamment pour les célébrations de funérailles, de baptêmes et de mariages sans messe. Là aussi, votre curé va s’appliquer à respecter la liturgie. Et en plus cela va dans le sens de la beauté qui favorise la dignité des sacrements ainsi célébrés. D’ailleurs nos sacristies ont des très beaux exemplaires de chapes qui ont été soigneusement conservées. Que celles et ceux qui ont travaillé à ce soin, sans vraiment savoir si cela resservirait un jour, en soit remercié. Le pape François bénissant avec la Chape
L’encens • 276. L’encensement exprime le respect et la prière comme l’indique la sainte Ecriture (cf. Ps 140, 2 ; Ap 8, 3). • On peut, à son gré, employer l’encens, quelle que soit la forme de la messe. • Pendant la procession d’entrée • Au début de la messe, pour encenser la croix et l’autel • Pour la procession d’Evangile et sa proclamation • Quand le pain et le calice ont été déposés sur l’autel, pour encenser les dons, la croix et l’autel ainsi que le prêtre et le peuple. • À l’élévation de l’hostie et du calice après la consécration. 75. Le prêtre peut encenser les dons placés sur l’autel, puis la croix et l’autel lui-même, pour signifier que l’oblation de l’Eglise et sa prière montent comme l’encens devant la face de Dieu. Puis, le diacre ou un autre ministre encense le prêtre, à cause de son ministère sacré, et le peuple, en raison de sa dignité baptismale. L’usage de l’encens contribue au respect de la célébration et à la qualité de la prière. Il exprime la foi en ce qui se célèbre. L’expérience montre que les plus pauvres et les jeunes y sont sensibles, car l’encens a une dimension pédagogique évidente sans besoin d’explication. De plus la messe dominicale est toujours une solennité. Nous redonnerons plus facilement le goût de la messe à ceux qui en sont éloignés en l’utilisant, sans pour autant ruiner la paroisse ou en faisant des économies ailleurs.
La structure de la messe 28. La messe comporte comme deux parties : la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique ; mais elles sont si étroitement liées qu’elles forment un seul acte de culte. En effet, la messe dresse la table aussi bien de la parole de Dieu que du Corps du Christ, où les fidèles sont instruits et restaurés. En outre certains rites ouvrent la célébration et la concluent. La lecture et les explications de la parole de Dieu 29. Lorsqu’on lit dans l’Eglise la sainte Ecriture, c’est Dieu lui-même qui parle à son peuple et c’est le Christ, présent dans sa parole, qui annonce l’Evangile. L’importance du chant 41. Le chant grégorien, en tant que chant propre de la liturgie romaine, doit, toutes choses égales par ailleurs, occuper la première place. Les autres genres de musique sacrée, et surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus, pourvu qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique et qu’ils favorisent la participation de tous les fidèles. Le silence 45. Le silence sacré fait partie de la célébration ; il doit aussi être observé en son temps…. Pendant l’acte pénitentiel et après l’invitation à prier, chacun se recueille ; après une lecture ou l’homélie… ; après la communion… Dès avant la célébration elle-même, il est bon de garder le silence dans l’église, à la sacristie et dans les lieux avoisinants, pour que tous se disposent à célébrer les saints mystères religieusement et selon le rite.
Les différentes parties de la messe A ) Rites initiaux 46. Les rites qui précèdent la liturgie de la Parole, c’est-à-dire le chant d’entrée (Introït), la salutation, l’acte pénitentiel, le Kyrie, le Gloria et la prière d’ouverture (Collecte), ont le caractère d’une ouverture, d’une introduction et d’une préparation. La salutation à l’autel et au peuple rassemblé 49. Lorsqu’ils sont arrivés au « sanctuaire », le prêtre, le diacre et les ministres saluent l’autel par une inclination profonde. 50. Lorsque le chant d’entrée est fini, le prêtre, debout à son siège, fait le signe de la croix avec toute l’assemblée, il lui signifie la présence du Seigneur. Cette salutation et la réponse du peuple manifestent le mystère de l’Eglise rassemblée. Après la salutation au peuple, le prêtre, ou le diacre, ou un ministre laïc, peut, par quelques mots très brefs, introduire les fidèles à la messe du jour. C’est Dieu qui convoque son peuple pour le nourrir par Sa parole et par Son pain, et c’est lui qui l’accueille. Il est donc nécessaire que ce soit le ministre ordonné, au nom du Christ-tête, qui introduise la célébration par le geste liturgique du signe de la croix et par les paroles d’introduction du missel ; « Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, … ». Comme le dit l’Ecriture sainte : « En ceci consiste l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés » (1 Jn 4, 10). Respecter cet ordre manifeste donc le mystère de l’Eglise rassemblée en laissant en premier la parole à l’époux (le Christ) qui s’adresse à son épouse (l’assemblée). S’il est opportun qu’un fidèle laïc dise « quelques mots très brefs », il le fera après cette salutation liturgique (comme par exemple pour annoncer une messe de souvenir) ; il ne le fera pas depuis l’ambon. De même pour les sépultures, l’introduction lu par un laïc se fera après le signe de croix.
Les différentes parties de la messe A) Rites initiaux Le Gloria in excelsis 53. Le Gloria est une hymne très ancienne et vénérable par laquelle l’Eglise, rassemblée dans l’Esprit Saint, glorifie Dieu le Père ainsi que l’Agneau qu’elle supplie. On ne peut jamais remplacer le texte de cette hymne par un autre. (…). Si on ne le chante pas, il doit être récité par tous, ensemble ou par deux chœurs qui alternent. La prière d’ouverture (collecte) 54. Puis, le prêtre invite le peuple à prier : et tous, avec le prêtre, font un instant de silence, pour prendre conscience qu’ils se tiennent en présence de Dieu, et pour mentionner intérieurement leurs intentions de prière.
Les différentes parties de la messe B) Liturgie de la Parole 55. La partie principale de la liturgie de la Parole est constituée par les lectures tirées de la sainte Ecriture, avec les chants qui s’y intercalent. En outre, l’homélie, la Profession de foi et la Prière universelle la développent et la concluent. (…) Le silence 56. La liturgie de la Parole doit se célébrer de manière à favoriser la méditation, c’est-à-dire en évitant toute forme de précipitation qui empêche le recueillement. (…) Les lectures bibliques 57. Dans les lectures, la table de la parole de Dieu est dressée pour les fidèles, et les trésors bibliques leur sont ouverts. (…) 59. (…) Après chaque lecture, le lecteur dit une acclamation à laquelle répond le peuple rassemblée, accordant ainsi honneur à la parole de Dieu accueillie dans la foi et dans un cœur reconnaissant. L’acclamation par le lecteur est la suivante: « Parole du Seigneur », et le peuple répond ; « Nous rendons grâce à Dieu ». S’en priver c’est priver l’assemblée d’une expression de la foi. 60. La proclamation de l’Evangile constitue le sommet de la liturgie de la Parole. (…) L’acclamation avant l’Evangile 62. L’acclamation est chantée par tous debout (…) ; le verset est chanté par la chorale ou le chantre (cela ne revient donc pas au prêtre de lire ce verset, il faudra veiller à ce que le lecteur de la 2ème lecture demeure à l’ambon à l’Alleluia pour lire ce verset puis se retirer aussitôt).
Les différentes parties de la messe B) Liturgie de la Parole La profession de foi 67. Le Symbole, ou Profession de foi, vise à ce que tout le peuple assemblé réponde à la parole de Dieu annoncée dans les lectures de la sainte Ecriture et expliquée dans l’homélie, et en professant la règle de foi dans une formule approuvée pour l’usage liturgique, se rappelle et professe les grands mystères de la foi avant que ne commence leur célébration dans l’Eucharistie. Ces formules approuvées sont au nombre de trois ; le Credo du Symbole de la foi (le plus court), le Credo de Nicée-Constantinople, la formule baptismale du Credo avec questions-réponses. Tout autre chant sur la foi ne peut donc pas être pris à la place du Credo. La prière universelle 69. Dans la prière universelle, ou prière des fidèles, le peuple répond en quelque sorte à la parole de Dieu reçue dans la foi et, exerçant la fonction de son sacerdoce baptismal, présente à Dieu des prières pour le salut de tous. (…) 71. C’est au prêtre célébrant de diriger la prière, de son siège. Il l’introduit par une brève monition qui invite les fidèles à prier. Il la conclut par une oraison. Il faut que les intentions soient sobres, composées avec une sage liberté et en peu de mots, et qu’elles expriment la supplication de toute la communauté. (…)
Les différentes parties de la messe C) Liturgie eucharistique 72. À la dernière Cène, le Christ a institué le sacrifice et le banquet pascal par lequel le sacrifice de la Croix est sans cesse rendu présent dans l’Eglise lorsque le prêtre, représentant le Christ Seigneur, accomplit cela même que le Seigneur lui-même a fait et qu’il a transmis à ses disciples pour qu’ils le fassent en mémoire de lui. Une assemblée dominicale en l’absence de prêtre n’a donc pas du tout la même valeur liturgique qu’une messe présidée par un prêtre, car le sacrifice de la Croix n’est pas rendu présent même si les fidèles reçoivent la communion. L’expérience montre que dans les endroits où ces A.D.A.P. ont eu lieu, les assemblées de fidèles finissent toujours plus ou moins vite par disparaître complètement. Pour la même raison, les messes suivies à la télévision n’ont pas la même valeur. 145. Après la prière In spiritu humilitatis (humbles et pauvres) ou après l’encensement, le prêtre, debout sur le côté de l’autel, se lave les mains, en disant à voix basse ; Lava me, Domine (Lave-moi de mes fautes) tandis que le ministre verse l’eau. 146. Revenu ensuite au milieu de l’autel, le prêtre, en se tournant vers le peuple et en étendant puis en joignant les mains, invite le peuple à la prière en disant : Orate fratres (Prions ensemble). Le peuple se lève et répond ; Suscipat Dominus (Pour la gloire de Dieu). Ensuite, le prêtre, les mains étendues, dit la prière sur les offrandes. À la fin, le peuple répond : Amen. Le fait de se lever à ce moment-là manifeste la dignité du sacerdoce commun des fidèles unis au sacerdoce ministériel du prêtre.
Les différentes parties de la messe C) Liturgie eucharistique • 365. Le choix entre les Prières eucharistiques qui se trouvent dans la liturgie de la messe est réglé à titre indicatif par les normes que voici: • La Prière eucharistique I, ou Canon romain, qui peut toujours être employée, est plus indiquée les jours auxquels sont assignés des Communicantes propres, (…) ; de même les dimanches, à moins que, pour des motifs pastoraux, on ne préfère la Prière eucharistique III. • La Prière eucharistique II, en raison de ses caractéristiques, est plus indiquée pour les jours de semaine ou dans des circonstances particulières. (…) • La Prière eucharistique III peut être dite avec n’importe quelle Préface. On l’emploiera de préférence les dimanches et jours de fête. (…) • La Prière eucharistique IV a une Préface immuable et offre un résumé plus complet de l’histoire du salut. On peut l’employer quand la messe n’a pas de préface propre et les dimanches du Temps ordinaire. (…) La Prière eucharistique I est donc indiquée comme celle qui convient généralement le mieux pour les dimanches. À raison, puisque elle est celle qui reprend le plus la dimension sacrificielle de l’eucharistie avec 5 fois la mention du mot « sacrifice ». La II ne mentionne jamais ce mot, la III 2 fois et la IV 2 fois. Retrouver l’usage de la Prière eucharistique I, avec les listes des saints, a donc une valeur pédagogique pour aider le peuple fidèle à entrer dans cette dimension sacrificielle si essentielle au mystère du Christ et de son Eglise.
Les différentes parties de la messe C) Liturgie eucharistique 151. Après la consécration, le prêtre dit : Mysterium fidei (Il est grand le mystère de la foi), et le peuple poursuit par l’acclamation correspondante, selon l’une des formules prescrites. L’organiste et l’animateur de la chorale doit être vigilant et attendre à ce que le prêtre introduise l’anamnèse. L’oraison dominicale 81. Dans l’oraison dominicale, on demande le pain quotidien qui, pour les chrétiens, évoque surtout le pain eucharistique, et on y implore la purification des péchés, pour que les choses saintes soient vraiment données aux saints. Le prêtre prononce l’invitation à la prière, tous les fidèles disent celle-ci avec le prêtre, et le prêtre seul ajoute l’embolisme que le peuple conclut par la doxologie. L’embolisme, qui développe la dernière demande de l’oraison dominicale, demande pour toute la communauté des fidèles la libération de l’emprise du mal. Lorsque le « Notre Père » est chanté, le chant devra impérativement s’arrêter avant la doxologie pour permettre au prêtre d’ajouter l’embolisme. Les chants 366. Il n’est pas permis de substituer d’autres chants aux chants placés dans la liturgie de la messe, comme par exemple l’Agnus Dei (Agneau de Dieu). Ce qui veut dire que les chants appelés chants de l’Ordinaire de la messe ne peuvent pas être changé. Notamment pour l’Agneau de Dieu, les variations de chants sur le thème de la paix n’ont pas leur place à ce moment-là, comme cela s’est entendu ici ou là, d’où l’insistance de ce rappel spécifique. Cela vaut aussi pour le chant du Sanctus (Saint, Saint, Saint).
Conclusion: La dimension pédagogique et pastorale de la liturgie Ecoutons le concile ; 33. Bien que la liturgie soit principalement le culte de la divine majesté, elle comporte aussi une grande valeur pédagogique pour le peuple fidèle. (…) Enfin, le Christ ou l’Église ont choisi les signes visibles employés par la liturgie pour signifier les réalités divines invisibles. Aussi, non seulement lorsqu’on lit « ce qui a été écrit pour notre instruction » (Rm 15, 4), (…). Par suite, en exécutant la restauration, on devra observer les normes qui suivent. Certains fidèles pourront être surpris de voir des chasubles variées, des chapes, plusieurs bougies et une croix sur l’autel, ou d’entendre les clochettes à la consécration, ou de voir et de sentir l’encens aux messes dominicales. Ils pourraient être tentés de penser qu’il s’agit d’un « retour en arrière ». Ce sentiment, même s’il est compréhensible en raison de l’absence générale de ces signes extérieures durant des décennies, ne correspond pas à la vérité objective. Car, non seulement ces signes extérieurs n’ont jamais été abolis de la liturgie, il est donc un devoir de les respecter, mais en plus, ils correspondent à un réel besoin pastoral de notre temps pour les plus jeunes générations. Les plus jeunes, ceux qui ont déserté la pratique régulière de nos assemblées dominicales, ont sans doute plus besoin que les anciens de signes visibles pour adhérer au mystère de Christ et de son Eglise célébrées spécialement durant « le divin sacrifice de l’eucharistie ». Le directeur du collège de Sainte Marie me faisait récemment cette remarque : « aujourd’hui, si vous n’êtes pas visible, vous n’existez pas. » Cela vaut aussi pour l’habit des prêtres dans la rue. Nous voulons que nos assemblées dominicales existent demain, il nous faut donc respecter aujourd’hui la liturgie dans toute sa « noble simplicité », cela y contribuera grandement.
Merci pour votre attention et votre participation au cours de ces conférences-partages sur la liturgie du Concile Vatican II JOYEUX NOËL ET SAINTE ANNEE 2014