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Midi du Normes, mod è les et morales familiales et sexuelles 4 févr ier 2014 12h45 – 14h LECL 9 3. Noëmi Willemen Aimer l es enfants comme personne d'autre
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Midi du Normes, modèles et morales familiales et sexuelles4février 201412h45 – 14hLECL 93 NoëmiWillemen Aimer les enfants comme personne d'autre Vers la fin de la "révolution sexuelle" en Occident, l'amour des enfants a été progressivement identifié par des factions pédophiles comme une catégorie de déviance nécessitant sa propre lutte pour une liberté sexuelle. Les groupuscules d'activistes pro-pédophiles partageaient trois objectifs : d’abord, offrir un système de soutien aux pédophiles isolés, ensuite, éduquer le public, et enfin, lancer une action politique pour la dépsychiatrisation, la décriminalisation et la déstigmatisation de la sexualité inter-générationelle. Ces groupes, tels le Kinderbefreiungsfront (Allemagne), le Paedofil Gruppe (Danmark), le Pedophile Information Exchange (Royaume Uni) et le Childhood Sensuality Circle (Etats Unis), formaient des alliances internationales, divulguaient des pamphlets et organisaient des conférences. Ces échanges peuvent être considérés comme les premier pas vers la construction d'une identité collective du pédophile. Cependant, les jours de gloire du mouvement pédophile se sont achevés quand, à partir des années 1980 (les temporalités diffèrent par région), une vague d'affaires d'abus sexuel fort médiatisées a basculé les sociétés d'Occident. Les mouvements propédophiles néerlandais, notamment la branche pédophile du Mouvement Néerlandais pour la Réforme Sexuelle (NVSH) et les groupes d'étude et de travail locaux, étaient les pionniers et les avocats les plus radicaux de cette tentative d'apologie de la pédophilie. Une analyse des discours de ces mouvements permet de cerner comment ces activistes construisaient l'adulte, l'enfant et le consentement dans leurs arguments visant à l’élimination de la notion de majorité sexuelle, dans une époque où les abus sexuel à l’encontre des enfants ne soulevaient pas encore une question majeure. Comment formulaient-ils leur contre-discours face aux étiquettes qui leurs étaient accolées par les experts et les médias, quand le thème de la pédophilie gagnait l'attention ? Enfin, comment se positionnaient-ils par rapport aux autres avocats de l'émancipation des sexualités non-hétéronormatives ?