1 / 33

Prise en charge d une localisation ano-p rin ale LAP de Crohn sa phase aigu Ghislain STAUMONT

Pas de conflit d'int

elisha
Download Presentation

Prise en charge d une localisation ano-p rin ale LAP de Crohn sa phase aigu Ghislain STAUMONT

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


    1. Prise en charge d’une localisation ano-périnéale (LAP) de Crohn à sa phase aiguë Ghislain STAUMONT Connaître la définition, l’épidémiologie et la physiopathologie Connaître les critères de gravité Connaitre les critères de choix entre les différentes options de la prise en charge médico-chirurgicale

    2. Pas de conflit d’intérêt Je n’ai pas de conflit d’intérêtJe n’ai pas de conflit d’intérêt

    3. Tout d’abord merci à la FMC pour cette tribune, à nous proctologues, spécialistes médico-chirurgicaux avec une expertise ano-rectale … @ qui étions un peu réservés sur les données factuelles de ces dernières années.Tout d’abord merci à la FMC pour cette tribune, à nous proctologues, spécialistes médico-chirurgicaux avec une expertise ano-rectale … @ qui étions un peu réservés sur les données factuelles de ces dernières années.

    4. Michael Kamm, Gastroentérologue du St Mark’s, a récemment abonder dans notre sens avec cet éditorial incisif : « un appel à l’action ». Il dit en substance que le traitement des LAP ne pouvait pas se résumer à attendre le tarissement des orifices externes sous traitement médical, mais qu ’il fallait changer de stratégieMichael Kamm, Gastroentérologue du St Mark’s, a récemment abonder dans notre sens avec cet éditorial incisif : « un appel à l’action ». Il dit en substance que le traitement des LAP ne pouvait pas se résumer à attendre le tarissement des orifices externes sous traitement médical, mais qu ’il fallait changer de stratégie

    5. Pour mieux comprendre, d’abord définir les LAP de Crohn. Voici une classification pragmatique en 4 catégories En (1) les lésions dîtes mineures, probablement les plus fréquentes. Elles sont marginales superficielles, modérément inflammatoires ou oedémateuses, à type de marisques, fissurations ou même de fissures. Peu symptomatiques, elles ne requièrent classiquement pas de traitement.Pour mieux comprendre, d’abord définir les LAP de Crohn. Voici une classification pragmatique en 4 catégories En (1) les lésions dîtes mineures, probablement les plus fréquentes. Elles sont marginales superficielles, modérément inflammatoires ou oedémateuses, à type de marisques, fissurations ou même de fissures. Peu symptomatiques, elles ne requièrent classiquement pas de traitement.

    6. Mais examinez bien vos patients : cette fissure d’allure banale cachait en fait de larges ulcérations canalairesMais examinez bien vos patients : cette fissure d’allure banale cachait en fait de larges ulcérations canalaires

    7. Et là nous passons à la deuxième catégorie, d’une tout autre nature, les ulcérations ano-rectales inflammatoires, volontiers térébrantes et multiples au niveau du canal anal et du bas rectum. Elles ont été bien décrites en pédiatrie sous le terme de « highly destructive perineal crohn disease » comme ici. Mais elles existent aussi chez l’adulte, jamais bien différenciées des fissures et sous évaluées. Elles représenteraient 20 à 30% des lésions.Et là nous passons à la deuxième catégorie, d’une tout autre nature, les ulcérations ano-rectales inflammatoires, volontiers térébrantes et multiples au niveau du canal anal et du bas rectum. Elles ont été bien décrites en pédiatrie sous le terme de « highly destructive perineal crohn disease » comme ici. Mais elles existent aussi chez l’adulte, jamais bien différenciées des fissures et sous évaluées. Elles représenteraient 20 à 30% des lésions.

    8. Puis en (3) les abcès et les fistule , seconde entité par ordre de fréquence. Elles surviennent quelquefois sans phénomène inflammatoire ano-rectal, @ mais sont le plus souvent associées comme ici à une atteinte ulcérée du canal anal ou du bas rectum, à l’origine présumée de ces suppurations.Puis en (3) les abcès et les fistule , seconde entité par ordre de fréquence. Elles surviennent quelquefois sans phénomène inflammatoire ano-rectal, @ mais sont le plus souvent associées comme ici à une atteinte ulcérée du canal anal ou du bas rectum, à l’origine présumée de ces suppurations.

    9. Enfin en (4) les périnées en échec, qui associent fistules complexes multi-ramifiées, sténose ano-rectale et dégâts sphinctériens, et qui sont volontiers des impasses thérapeutiques qu’il faut essayer de prévenirEnfin en (4) les périnées en échec, qui associent fistules complexes multi-ramifiées, sténose ano-rectale et dégâts sphinctériens, et qui sont volontiers des impasses thérapeutiques qu’il faut essayer de prévenir

    10. Une simplification simplifiée a été proposée proposée et validée pour la maladie de Crohn, et validée dans un objectif thérapeutique, en ne retenant que deux catégories. Les fistules simples, avec un trajet inférieur, unique, sans abcès (qui en soit n’est pas un élément de gravité), sans sténose, sans activité inflammatoire. Toutes les autres sont des fistules complexes, soit la grande majorité. C’est cette classification que nous utiliseronsUne simplification simplifiée a été proposée proposée et validée pour la maladie de Crohn, et validée dans un objectif thérapeutique, en ne retenant que deux catégories. Les fistules simples, avec un trajet inférieur, unique, sans abcès (qui en soit n’est pas un élément de gravité), sans sténose, sans activité inflammatoire. Toutes les autres sont des fistules complexes, soit la grande majorité. C’est cette classification que nous utiliserons

    11. Epidémiologie L’épidémiologie. Le risque de survenue d’une LAP au cours d’une maladie de Crohn est estimé à 50%, mais ce chiffre n’a jamais été bien évalué. Elle serait inaugurale dans un cas sur 3. @ Deux études de suivi en population sont disponibles pour les fistules ano-périnéales : elles sont inaugurales dans 46% des cas et précèdent quelquefois l’atteinte luminale de plusieurs mois, mais restent rarement la seule manifestation de la maladie de Crohn. Leur incidence cumulative sur 20 ans est de 26%, et cette incidence est d’autant plus fréquente que l’atteinte digestive associée est distale, avec un taux impressionnant de 91% lorsque le rectum est touché. Ce chiffre est à retenir.L’épidémiologie. Le risque de survenue d’une LAP au cours d’une maladie de Crohn est estimé à 50%, mais ce chiffre n’a jamais été bien évalué. Elle serait inaugurale dans un cas sur 3. @ Deux études de suivi en population sont disponibles pour les fistules ano-périnéales : elles sont inaugurales dans 46% des cas et précèdent quelquefois l’atteinte luminale de plusieurs mois, mais restent rarement la seule manifestation de la maladie de Crohn. Leur incidence cumulative sur 20 ans est de 26%, et cette incidence est d’autant plus fréquente que l’atteinte digestive associée est distale, avec un taux impressionnant de 91% lorsque le rectum est touché. Ce chiffre est à retenir.

    12. Physiopathologie des LAP de Crohn ? Que sait on de la physiopathologie ? Je vous dis LAP de Crohn, vous pensez fistules. @ N’oubliez pas les ulcérations sur le versant luminal liées à l’activité inflammatoire de la maladie, souvent considérées comme les lésions primaires qui sont souvent à l’origine @ de ces fistules, suppurations secondaires dont l’évolution est volontiers autonome, à distance de l’inflammation initialeQue sait on de la physiopathologie ? Je vous dis LAP de Crohn, vous pensez fistules. @ N’oubliez pas les ulcérations sur le versant luminal liées à l’activité inflammatoire de la maladie, souvent considérées comme les lésions primaires qui sont souvent à l’origine @ de ces fistules, suppurations secondaires dont l’évolution est volontiers autonome, à distance de l’inflammation initiale

    13. C’est la classification de Cardiff qui à introduit ces notions de primaires et secondaires, en classant les lésions observées en ulcérations, fistules, et sténoses. Le cœur du problème est probablement là avec les ulcères creusants du canal anal ou du bas rectum et une frontière clinique difficile entre fissure banale et ulcération, @ qui seraient à l’origine de la plupart des fistules et des sténoses. C’est la classification de Cardiff qui à introduit ces notions de primaires et secondaires, en classant les lésions observées en ulcérations, fistules, et sténoses. Le cœur du problème est probablement là avec les ulcères creusants du canal anal ou du bas rectum et une frontière clinique difficile entre fissure banale et ulcération, @ qui seraient à l’origine de la plupart des fistules et des sténoses.

    14. En voici une illustration, et c’est un enchaînement que l’on a envie de prévenirEn voici une illustration, et c’est un enchaînement que l’on a envie de prévenir

    15. Ceci peut nous permettre d’établir des critères de gravité immédiats, c’est à dire ceux qui exposent à des risques évolutifs défavorables à court terme. Ce sont les ulcérations creusantes ou une inflammation sévère du canal anal ou du bas rectum, ou une suppuration complexe non drainée. @ Ils seront déterminants pour les choix thérapeutiquesCeci peut nous permettre d’établir des critères de gravité immédiats, c’est à dire ceux qui exposent à des risques évolutifs défavorables à court terme. Ce sont les ulcérations creusantes ou une inflammation sévère du canal anal ou du bas rectum, ou une suppuration complexe non drainée. @ Ils seront déterminants pour les choix thérapeutiques

    16. Manifestations aigües d’une LAP… faire un diagnostic précis Douleurs, écoulements, faux besoins, ténesmes Suppuration… abcès Ano-rectite inflammatoire ou ulcérée Revenons à la pratique. Devant des manifestations aigües d’une LAP, il faut avant tout faire un diagnostic précis. La clinique va être douleurs, écoulements, faux besoins, ténesmes. Vous pensez suppurations-abcès. N’oubliez pas de rechercher l’ano-rectite inflammatoire ou ulcérée. @ Dans ce contexte difficile, les performances de l’examen clinique sont volontiers insuffisantes. La précision diagnostic d’un suppuration n’est cliniquement que de 60 %. @ Alors comment peut-on améliorer ce bilan initial. L’objectif dans les suppurations sera de préciser la complexité et l’extension des fistules, et vous n’avez que deux examens : l’IRM et échographie endo-anale.Revenons à la pratique. Devant des manifestations aigües d’une LAP, il faut avant tout faire un diagnostic précis. La clinique va être douleurs, écoulements, faux besoins, ténesmes. Vous pensez suppurations-abcès. N’oubliez pas de rechercher l’ano-rectite inflammatoire ou ulcérée. @ Dans ce contexte difficile, les performances de l’examen clinique sont volontiers insuffisantes. La précision diagnostic d’un suppuration n’est cliniquement que de 60 %. @ Alors comment peut-on améliorer ce bilan initial. L’objectif dans les suppurations sera de préciser la complexité et l’extension des fistules, et vous n’avez que deux examens : l’IRM et échographie endo-anale.

    17. Diagnostic clinique « Suppuration antéro-latérale droite » Voici l’exemple d’un patient dont le diagnostic clinique était une suppuration antéro-latérale droite @ L’IRM révèle une extension antérieure sous évaluée jusque l’os pubien et une extension postérieure initialement méconnue. En pratique, l’IRM est performante et reproductible, elle peut modifier l’approche dans 10 à 40% des cas des fistules complexes. Sa réalisation dans le bilan initial d’une fistule complexe est devenu une recommandation ECCO en 2010. Voici l’exemple d’un patient dont le diagnostic clinique était une suppuration antéro-latérale droite @ L’IRM révèle une extension antérieure sous évaluée jusque l’os pubien et une extension postérieure initialement méconnue. En pratique, l’IRM est performante et reproductible, elle peut modifier l’approche dans 10 à 40% des cas des fistules complexes. Sa réalisation dans le bilan initial d’une fistule complexe est devenu une recommandation ECCO en 2010.

    18. Echographie endo-anale : une alternative à l’IRM L’échographie est une alternative à l’IRM. Elle voit bien ici un orifice primaire, défini bien l’appareil sphinctérien, mais devient moins performante à distance du canal anal. Elle est opérateur dépendant, et de réalisation difficile en cas de sténose ou de douleurs. @ Ce « oui mais » est repris dans cette recommandation ECCO.L’échographie est une alternative à l’IRM. Elle voit bien ici un orifice primaire, défini bien l’appareil sphinctérien, mais devient moins performante à distance du canal anal. Elle est opérateur dépendant, et de réalisation difficile en cas de sténose ou de douleurs. @ Ce « oui mais » est repris dans cette recommandation ECCO.

    19. Il faut aussi statuer sur l’importance des lésions inflammatoires Il faut aussi statuer sur l’importance des lésions inflammatoires : ce sera l’examen proctologique soigneux lorsqu’il est possible, et l’endoscopie, car l’atteinte ano-rectale est un facteur de mauvais pronostic de la chirurgie. @ La recto-sigmoidoscopie dans ce bilan initial est devenue une recommandation ECCOIl faut aussi statuer sur l’importance des lésions inflammatoires : ce sera l’examen proctologique soigneux lorsqu’il est possible, et l’endoscopie, car l’atteinte ano-rectale est un facteur de mauvais pronostic de la chirurgie. @ La recto-sigmoidoscopie dans ce bilan initial est devenue une recommandation ECCO

    20. Et le plus souvent un examen sous anesthésie générale Et enfin le plus souvent un examen sous anesthésie générale. Il peut être éviter si vous avez la quasi-certitude de lésions ulcéro-inflammatoires isolées. @ Sinon, il doit être réalisé par un proctologue expérimenté, qui fera (1) la cartographie des ulcérations ou phénomènes inflammatoires (il peut oublier), (2) le bilan de la suppuration, c’est le gold standard mais sa fiabilité ne dépasse pas 90%, mais passe à 100% associé à une IRM ou une EEA, (3) Noubliez pas que c’est souvent le premier temps d’une chirurgie réglée : il intervient donc en dernier et il faut avertir le patient de la nature de la chirurgie probable @ Tout ces éléments sont repris dans une recommandation ECCO 2010. Et enfin le plus souvent un examen sous anesthésie générale. Il peut être éviter si vous avez la quasi-certitude de lésions ulcéro-inflammatoires isolées. @ Sinon, il doit être réalisé par un proctologue expérimenté, qui fera (1) la cartographie des ulcérations ou phénomènes inflammatoires (il peut oublier), (2) le bilan de la suppuration, c’est le gold standard mais sa fiabilité ne dépasse pas 90%, mais passe à 100% associé à une IRM ou une EEA, (3) Noubliez pas que c’est souvent le premier temps d’une chirurgie réglée : il intervient donc en dernier et il faut avertir le patient de la nature de la chirurgie probable @ Tout ces éléments sont repris dans une recommandation ECCO 2010.

    21. Les choix thérapeutiques Les choix thérapeutiques vont découler de ce bilan. Les options sont médicales et/ou chirurgicales, et nous essayerons de proposer des critères de décisions. @ D’emblée le consensus d’experts ECCO 2010 recommande d’associer à la chirurgie des fistules le traitement de toute inflammation ano-rectale présenteLes choix thérapeutiques vont découler de ce bilan. Les options sont médicales et/ou chirurgicales, et nous essayerons de proposer des critères de décisions. @ D’emblée le consensus d’experts ECCO 2010 recommande d’associer à la chirurgie des fistules le traitement de toute inflammation ano-rectale présente

    22. E.B.M. en 2010 : anti-TNFs sur fistules … Infliximab (Present, N Eng Med J, 1999 – Sands. N Eng Med J, 2004) ACCENT I : 62 % vs 26 % fistules taries à 3 mois vs placébo ACCENT II : 306 patients maladie de Crohn fistulisante 36 % vs 19 % fistules taries à un an (infliximab vs placébo) D’abord le médical. En exagérant à peine, je dirai que l’EBM en 2010 se résume toujours aux anti-TNFs sur les fistules. Ces deux études dédiés aux fistules avec l’infliximab sont les seules prospectives randomisées significatives sur les LAP. Globalement, deux tiers des patients répondent initialement, et seulement un tiers maintiennent ce résultat à un an. @ Pour l’adalimubab, l’étude n’est pas dédiée, mais les résultats sont comparables avec un nombre de patient significatif, résultat maintenu à deux ans. Aucune étude pour le certoluzimab. @ Le consensus ECCO valide presque en 2010 une équivalence entre infliximab et adalimubab dans cette indication, mais les anti-TNFs sont maintenus en traitement de seconde ligne.D’abord le médical. En exagérant à peine, je dirai que l’EBM en 2010 se résume toujours aux anti-TNFs sur les fistules. Ces deux études dédiés aux fistules avec l’infliximab sont les seules prospectives randomisées significatives sur les LAP. Globalement, deux tiers des patients répondent initialement, et seulement un tiers maintiennent ce résultat à un an. @ Pour l’adalimubab, l’étude n’est pas dédiée, mais les résultats sont comparables avec un nombre de patient significatif, résultat maintenu à deux ans. Aucune étude pour le certoluzimab. @ Le consensus ECCO valide presque en 2010 une équivalence entre infliximab et adalimubab dans cette indication, mais les anti-TNFs sont maintenus en traitement de seconde ligne.

    23. Pourquoi? Parce que le consensus ECCO propose les antibiotiques et les thiopurines en première ligne de traitement, associée à la chirurgie. @ Pour les thiopurines, tout repose sur la méta-analyse de Pearson de 1995, qui peine à regrouper 70 patients sur 9 études non dédiées, avec 54% d’amélioration vs 21% : le niveau de preuve est faible. Pas d’étude dédiée pour le méthotrexate. Alors peut être oui en l’absence de facteurs de gravité immédiat sur le pronostic périnéal. @ Pour les antibiotiques, il ont un effet suspensif transitoire, mais ils pourraient avoir aussi un effet starter. Deux petites études prospectives suggèrent une amélioration des résultats de plus de 50% avec l’azathioprine ou l’infliximab après 8 semaines de traitement combiné : c’est à ne pas négliger en début de traitement.Pourquoi? Parce que le consensus ECCO propose les antibiotiques et les thiopurines en première ligne de traitement, associée à la chirurgie. @ Pour les thiopurines, tout repose sur la méta-analyse de Pearson de 1995, qui peine à regrouper 70 patients sur 9 études non dédiées, avec 54% d’amélioration vs 21% : le niveau de preuve est faible. Pas d’étude dédiée pour le méthotrexate. Alors peut être oui en l’absence de facteurs de gravité immédiat sur le pronostic périnéal. @ Pour les antibiotiques, il ont un effet suspensif transitoire, mais ils pourraient avoir aussi un effet starter. Deux petites études prospectives suggèrent une amélioration des résultats de plus de 50% avec l’azathioprine ou l’infliximab après 8 semaines de traitement combiné : c’est à ne pas négliger en début de traitement.

    24. Et sur les ano-rectites ulcérées, qui devraient être la cible médicale dans les LAP ? Pas de données EBM. @ Mais une jolie étude française de 2009, certes rétrospective, qui a repris 10 ans de traitement des LAP de Crohn par infliximab et individualisé 94 patients avec des ulcères creusants anaux. Le pourcentage de réponse complète était à court terme de 42,5 % (entre 4 et 12 semaines), et à long terme de plus de 75 %. Trois autres études, toujours non prospectives, confortent ces bons résultats, dont un sous groupe de l’étude REACH en pédiatrie. Et sur les ano-rectites ulcérées, qui devraient être la cible médicale dans les LAP ? Pas de données EBM. @ Mais une jolie étude française de 2009, certes rétrospective, qui a repris 10 ans de traitement des LAP de Crohn par infliximab et individualisé 94 patients avec des ulcères creusants anaux. Le pourcentage de réponse complète était à court terme de 42,5 % (entre 4 et 12 semaines), et à long terme de plus de 75 %. Trois autres études, toujours non prospectives, confortent ces bons résultats, dont un sous groupe de l’étude REACH en pédiatrie.

    25. Accent 2, étude EBM de référence dans les LAP Fistules et infliximab : pourcentage de réponses complètes Ces 75% de réponses pourraient prudemment être comparées aux résultats d’ACCENT2, l’étude EBM de référence actuelle dans les LAP. Si cette dernière ne ne montre que 36% de réponses complètes à un an sous infliximab @ c’est peut être que la question est mal posée : on traite des fistules, pathologie plutôt chirurgicale, par un traitement médical seul. Ces 75% de réponses pourraient prudemment être comparées aux résultats d’ACCENT2, l’étude EBM de référence actuelle dans les LAP. Si cette dernière ne ne montre que 36% de réponses complètes à un an sous infliximab @ c’est peut être que la question est mal posée : on traite des fistules, pathologie plutôt chirurgicale, par un traitement médical seul.

    26. Ce fut à l’origine de la réaction de Michael Kamm qui suggérait de changer de stratégie thérapeutique, @ Et également celle de chirurgiens colo-rectaux, quelquefois un peu caricaturale comme dans cette mauvaise étude rétrospective sur plus de 200 patients. Ils ont probablement raison sur leurs taux de cicatrisation supérieurs à 50% car ce sont les chiffres de la littérature chirurgicale, mais ils ont tort sur l’absence d’intérêt des anti-TNFs. Ce fut à l’origine de la réaction de Michael Kamm qui suggérait de changer de stratégie thérapeutique, @ Et également celle de chirurgiens colo-rectaux, quelquefois un peu caricaturale comme dans cette mauvaise étude rétrospective sur plus de 200 patients. Ils ont probablement raison sur leurs taux de cicatrisation supérieurs à 50% car ce sont les chiffres de la littérature chirurgicale, mais ils ont tort sur l’absence d’intérêt des anti-TNFs.

    27. Chirurgie certes Car si la chirurgie draine les abcès et les fistules, @ il faut aussi contrôler l’activité inflammatoire de la maladie de Crohn, ce qui n’était pas le cas ici.Car si la chirurgie draine les abcès et les fistules, @ il faut aussi contrôler l’activité inflammatoire de la maladie de Crohn, ce qui n’était pas le cas ici.

    28. Indications de la chirurgie Alors quelles sont les indications de la chirurgie en phase aigüe d’une LAP. Elles sont de deux ordres. @ Il faut d’abord évacuer les abcès, premier temps urgent et incontournable. C’est depuis longtemps un consensus global. @ Il faut probablement aussi drainer systématiquement les fistules même en l’absence d’abcès. C’est depuis longtemps un consensus dans le milieu chirurgical. C’est devenu une recommandation ECCO en 2010 pour toute fistule complexe. L’objectif est de stabiliser la maladie suppurative pour optimiser le traitement médical. Un argumentaire plus détaillé est dans votre post U.Alors quelles sont les indications de la chirurgie en phase aigüe d’une LAP. Elles sont de deux ordres. @ Il faut d’abord évacuer les abcès, premier temps urgent et incontournable. C’est depuis longtemps un consensus global. @ Il faut probablement aussi drainer systématiquement les fistules même en l’absence d’abcès. C’est depuis longtemps un consensus dans le milieu chirurgical. C’est devenu une recommandation ECCO en 2010 pour toute fistule complexe. L’objectif est de stabiliser la maladie suppurative pour optimiser le traitement médical. Un argumentaire plus détaillé est dans votre post U.

    29. Critères de décision du traitement médico-chirurgical « Consensus d’experts » La chirurgie, lorsqu’elle est indiquée, doit intervenir en premier Toujours évacuer les abcès Drainer toute fistule complexe, avec ou sans abcès Le traitement médical peut débuter sans attendre, et doit être proportionnel à l’atteinte inflammatoire ano-rectale : Les anti-TNFs Toute suppuration drainée, associée à une atteinte inflammatoire ano-rectale Une ano-rectite sévère ou ulcérée, même sans fistule associée En synthèse, voici quelles pourraient être les critères de décision du traitement médico-chirurgicalEn synthèse, voici quelles pourraient être les critères de décision du traitement médico-chirurgical

    30. Proposition thérapeutique ? Illustration pratique. Quelle serait votre proposition thérapeutique pour cette enfant? @ Les arguments médicaux sont l’anite ulcérée sévère. @ Les arguments chirurgicaux sont la fistule latérale droite et l’abcès antéro-latéral gauche.Illustration pratique. Quelle serait votre proposition thérapeutique pour cette enfant? @ Les arguments médicaux sont l’anite ulcérée sévère. @ Les arguments chirurgicaux sont la fistule latérale droite et l’abcès antéro-latéral gauche.

    31. Drainage abcès et fistules Anti-TNF Elle a effectivement été drainée de son abcès et de ses fistules, puis mise sous infliximab. @ Voici le résultat à 6 semaines.Elle a effectivement été drainée de son abcès et de ses fistules, puis mise sous infliximab. @ Voici le résultat à 6 semaines.

    32. Pour conclure, vous aurez deux questions à vous posez pour définir votre stratégie devant une LAP en phase aigüe : (1) existe t-il une ano-rectite inflammatoire, qui est l’indication d’un traitement médical, et (2) existe t-il un abcès ou une maladie fistulisante, qui est l’indication d’une chirurgie de drainage, l’évolution de la première pouvant entraîner la seconde. @ Dans le premier cas, une atteinte sévère, en particulier canalaire, est clairement l’indication des anti-TNFs. Il existe probablement une place pour les thiopurines ou le méthotrexate dans les atteintes modérées. @ Pour la chirurgie, il est probablement des cas ou l’absence d’atteinte inflammatoire et une bonne évolution de la cicatrisation ne nécessite pas d’anti-TNFs. @ Ce contrôle de l’inflammation et de la maladie suppurative est le préalable incontournable à toute étape ultérieure.Pour conclure, vous aurez deux questions à vous posez pour définir votre stratégie devant une LAP en phase aigüe : (1) existe t-il une ano-rectite inflammatoire, qui est l’indication d’un traitement médical, et (2) existe t-il un abcès ou une maladie fistulisante, qui est l’indication d’une chirurgie de drainage, l’évolution de la première pouvant entraîner la seconde. @ Dans le premier cas, une atteinte sévère, en particulier canalaire, est clairement l’indication des anti-TNFs. Il existe probablement une place pour les thiopurines ou le méthotrexate dans les atteintes modérées. @ Pour la chirurgie, il est probablement des cas ou l’absence d’atteinte inflammatoire et une bonne évolution de la cicatrisation ne nécessite pas d’anti-TNFs. @ Ce contrôle de l’inflammation et de la maladie suppurative est le préalable incontournable à toute étape ultérieure.

    33. A méditer. Je vous remercie pour votre attention. A méditer. Je vous remercie pour votre attention.

    34. Les 5 points forts des LAP en phase aigue Les 5 points forts des LAP en phase aigüe sont les suivants.Les 5 points forts des LAP en phase aigüe sont les suivants.

More Related