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I - DES ?CHANGES A LA DIMENSION DU MONDE (12h)Th?me 2. - LES ?CHANGES DE MARCHANDISES (?tude de cas permettant de comprendre le ph?nom?ne g?ographique de la mondialisation : ses enjeux, ses acteurs, ses cons?quences g?ographiques, ?conomiques et sociales)Th?me 4. - LES ENTREPRISES TRANSNATIONALES
E N D
1. Nouveaux programmes de 4e Géographie : Approches de la mondialisation
catherine.turcan@ac-montpellier.fr
2. I - DES ÉCHANGES A LA DIMENSION DU MONDE (12h)
Thème 2. - LES ÉCHANGES DE MARCHANDISES (étude de cas permettant de comprendre le phénomène géographique de la mondialisation : ses enjeux, ses acteurs, ses conséquences géographiques, économiques et sociales)
Thème 4. - LES ENTREPRISES TRANSNATIONALES (vues comme acteurs de la mondialisation dans le cadre de l’étude de cas choisie au thème 2) Proposition de séquence
3. Sources utilisées Laurent Carroué, « La mondialisation en débat », La documentation photographique n°8037, 2004.
TDC n° 954 du 15 avril 2008 «Le commerce maritime».
Dossier CCFD Terre solidaire, «Le sens du développement».
Manuels de Terminale et de Troisième
4. CONNAISSANCES
Les transports maritimes
Les échanges mondiaux et régionaux de marchandises se déroulent, majoritairement par voie
maritime, entre les espaces de production et d’échange précédemment étudiés. Canaux et détroits
sont des points de passage stratégiques.
DÉMARCHES
Une étude de cas au choix :
Les différentes étapes du transport d’un produit de consommation (agro alimentaire ou industriel) de son lieu de production à son lieu de consommation.
Les activités et le réseau d’une grande compagnie de transport maritime. Le développement des
échanges et la rationalisation du transport maritime sont mis en évidence. Une attention particulière est portée aux acteurs de ces échanges.
L’étude de cas est mise en perspective dans la croissance des échanges mondiaux et sur un
planisphère des pôles et des flux majeurs du commerce mondial.
CAPACITÉS
Décrire le trajet :
du produit étudié de sa zone de production à sa zone de consommation
d’un navire appartenant à une grande compagnie de transport maritime.
Réaliser un croquis à l’échelle mondiale des pôles et des flux majeurs des échanges mondiaux.
Localiser et situer quelques grands points de passage stratégiques (canaux et détroits)
5. Étude de cas : le tour du monde d’un jean Support documentaire :
Texte « Du champ de coton au magasin, l’histoire d’un jean. » D’après Fran Abrams et James Asill, The Guardian -Londres. Extrait de « 100% coton, 100% global. Le tour du monde d’un jean », in Courrier international, 2 août 2001.
Objectifs :
Décrire les étapes du transport du jean de son lieu de production à son lieu de consommation
Reporter ces étapes sur un schéma et les relier selon leur moyen de transport
Réaliser un croquis :
Placer sur un planisphère les États concernés par ces étapes selon le code de couleur des éléments relevés dans le texte.
Placer les chiffres de fabrication des accessoires et les lettres de fabrication de la toile, le pays de fabrication, le lieu de vente.
6. Du champ de coton au magasin, l’histoire d’un jeanD’après Fran Abrams et James Asill, The Guardian-LondresExtrait de « 100% coton, 100% global. Le tour du monde d’un jean », in Courrier international, 2 août 2001. Dans le centre commercial d’Ipswich, au Royaume-Uni, une pancarte vante des
« Grandes marques de jean à un prix très réduit ». Juste un jean, se nichant au milieu
des dizaines d’autres identiques. Un Lee Cooper, modèle LC10. Du 100% coton. Mais
aucune mention de l’origine, ce qui est sans doute tout aussi bien, sinon que mettre si on
la connaissait vraiment ? Car cette boutique est le terminus d’un voyage dont les étapes,
mises bout à bout, feraient une fois et demie le tour du monde.
Ce jean vient de Tunisie, plus précisément d’une petite ville de 3000 âmes, qui ne
compte pas moins de 3 usines fabriquent des vêtements Lee Cooper. Ici 500 femmes
travaillent à un rythme effréné. Chacune a sa spécialité : fermeture Éclairs, poches,
coutures latérales, ourlets.
La toile rigide, arrive à Ras Jebel par les voies terrestre et maritime. Elle est en
provenance de l’usine Italdenim en Italie, à près de 1000 km de là, où elle a été filée,
tissée et teinte. La teinture est de l’indigo synthétique, fabriquée à environ 500km plus au nord, en
Allemagne.
A Ras Jebel, on le coupe, le coud, le transforme de nouveau, cette fois en tissus doux et
agréable à porter, dans de gigantesques machines à laver industrielles, en utilisant de la
pierre ponce extraite d’un volcan éteint de Turquie.
7. Et qu ’en est-il du coton qui sert à fabriquer la toile? Italdenim compte plusieurs sources
d’approvisionnement, la principale étant le Bénin, un des pays cultivateurs en Afrique de
l’Ouest. En raison de la corruption et de la mauvaise gestion, les cultivateurs sont pour la
plupart restés aussi pauvres qu’il y a cent ans, lorsque les Français ont introduit cette
culture dans la région.
En Tunisie, le coton béninois n’est pas le seul qui entre dans la fabrication de nos jeans.
Il y a aussi les fils à coudre produits en Hongrie, puis teints en Espagne. L’entreprise
hongroise achète la fibre polyester, qui donne au fil sa solidité, au Japon, où on la
fabrique avec du pétrole importé d’Arabie Saoudite.
La fermeture Éclair provient du Japon et la bande de polyester sur laquelle la fermeture
Éclair est cousue est produite en France.
Les rivets et une partie des boutons sont en laiton. Ils sont fournis par une entreprise en
Allemagne qui produit son propre laiton avec du zinc et du cuivre importé d’Australie et
de Namibie.
8. Compléter avec les étapes de transport du produit et de ses composantsRelier les étapes par des flèches indiquant le moyen de transport
10. Mise en perspective : A l’échelle mondiale des pôles et des flux Supports documentaires :
Planisphère des pôles et des flux du commerce mondial
Texte « La révolution des conteneurs » d’après A. Frémont, « Les réseaux maritimes conteneurisés : épine dorsale de la mondialisation », FIG de Saint Dié, 2005
Photos d’un porte-conteneurs, transport multimodaux, ports de conteneurs
Planisphère des flux de produits manufacturés entre les ports de conteneurs
Texte « Canaux et détroits : un enjeu stratégique majeur »
Planisphère des points névralgiques des routes maritimes mondiales
Objectifs :
Réaliser un croquis :
Reporter sur le croquis les 3 pôles principaux, les relier par des flèches représentant les flux majeurs. Ajouter des flèches de flux secondaires reliant l’Amérique latine, l’Afrique et le Moyen-orient à ces pôles.
Reporter le canal de Panama, le canal de Suez et le détroit de Malacca
Comprendre l’importance de la rationalisation du transport dans le développement des échanges.
- Comprendre l’importance des canaux et des détroits dans les routes maritimes mondiales
14. « La révolution des conteneurs », d’après A. Frémont, « les réseaux maritimes conteneurisés : épine dorsale de la mondialisation », FIG de Saint-Dié, 2005 « Plus personne ne s’étonne aujourd’hui qu’il soit possible de transporter de telles quantités de marchandises et que ces dernières soient délivrées à une date précise. Une organisation : lourde est à l’origine d’une telle performance : le transport maritime conteneurisé. Son idée consiste à acheminer les marchandises dans des conteneurs. Des portiques à conteneurs transfèrent les boîtes du bord à quai ou inversement. Le conteneur permet l’acheminement de la marchandise par au moins deux modes de transport successifs. Le conteneur est adaptable à une remorque routière, à un wagon de chemin de fer ou transférable sur une barge fluviale.
Cette performance ramenée à l’unité de marchandise transportée, la paire de chaussures ou le pull, ne coûte que quelques centimes d’euros pour le seul trajet maritime »
15. Transport multimodal des conteneurs : par voie fluviale, par rail, par navire feeder et par route.
16. Flux de produits manufacturés entre les ports de conteneurs
17. Détroits et canaux, un enjeu stratégique majeurD’arès R. Lacoste, chargé de recherche à l’ISEMAR, TDC N° 954, 15 Avril 2008 Les détroits et les canaux représentent des espaces bien particuliers au sein de l’immensité maritime où se concentrent navires et cargaisons. En nombre limité, essentiel à la fluidité des échanges, ils sont chargés d’un potentiel géostratégique considérable. Entre engorgement et problèmes de sécurité, les détroits et les canaux, points de passage obligés du commerce mondial, constituent des lieux à hauts risques.
La mise en service d’un nombre toujours plus grand de navires et l’augmentation rapide de la taille des porte-conteneurs ne vont pas sans poser des interrogations.
Le canal de Panama est, depuis 1914, un trait d’union entre deux océans. Ils sert aux vraquiers, cargos et porte-conteneurs.
Le canal de Suez, ouvert en 1869, est une des artères vitale du transport international.
Malacca, détroit entre Sumatra et la péninsule malaise, est l’une des voies maritimes les plus fréquentées de la planète avec plus de 65000 navires par an. En revanche le risque d’attaque par les pirates est très important pour les petits cargos.
18. Les points névralgiques des routes maritimes mondiales
20. Les acteurs des échanges : l’importance des firmes Supports documentaires :
Document : Le prix d’un jean
Texte : « Qu’est-ce qu’une maquila ?»
Texte « Le poids des firmes multinationales dans les échanges »
Planisphère : Les firmes dans le commerce mondial
Objectifs :
Comprendre ce qu’est une firme, acteur majeur de la mondialisation et quel est leur rôle à l’échelle mondiale.
Étudier la répartition des coûts d’un jean fabriqué dans une maquila au Nicaragua.
Aborder les débats que peut susciter la mondialisation
21. Le prix d’un jean
22. Le poids des firmes multinationales dans les échangesD’après M. Crozet et P. Koening, Les Cahiers français, mars-avril 2005 « L ’essor du commerce international est parallèle à l’explosion de firmes multinationales. Longtemps, celles-ci se sont cantonnées à la recherche d’un accès aux matières premières, de faibles coûts de main d’œuvre, puis d’une proximité avec la demande locale. Désormais, de plus en plus d’entreprises organisent leur production à l’échelle mondiale et génèrent de ce fait une part grandissante du commerce via les échanges entre leurs filiales. Il existe à l’heure actuelle 65 000 entreprises multinationales qui comptent quelques 850 000 filiales étrangères dans divers pays.
Une firme est dite multinationale lorsqu ’elle réalise un investissement direct à l’étranger, c’est-à-dire une prise de participation significative dans le capital d’une entreprise étrangère, lui donnant un certain contrôle sur les décisions de la firme (les conventions internationales retiennent le seuil de 10% du capital) »
23. Les firmes multinationales dans le commerce mondial