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Survol historique de la sémantique. Dans : TAMBA Irène, La sémantique , Collection Que sais-je ?, PUF, Paris, 2005. Premier fait problématique . on a toujours défini la sémantique par rapport à son objet d’étude. Premier fait problématique .
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Survol historique de la sémantique • Dans : TAMBA Irène, La sémantique, Collection Que sais-je ?, PUF, Paris, 2005.
Premier fait problématique • on a toujours défini la sémantique par rapport à son objet d’étude
Premier fait problématique • a. Lyons : 1978 : La sémantique est l’étude du sens • b. Guiraud : 1955 : La sémantique est l’étude du sens des mots • c. Lerat : 1983 : La sémantique est l’étude du sens des mots, des phrases et des énoncés
Premier fait problématique a. Chez Lyons l’objet d’analyse est trop vaste, on ne peut vraiment pas délimiter les disciplines qui y interviendraient : sémantico-pragmatique ; philosophico-logique ; psycho-sociologique.
Premier fait problématique • b. Chez Guiraud paradoxalement l’objet d’analyse est trop restreint : une sémantique lexicale = analyse des mots simples (équivalences)
Premier fait problématique • c. La pragma-sémantique inclut un niveau de structuration lexicale ; un niveau de structuration grammaticale et un niveau pragmatique
Premier fait problématique • Les sémanticiens sont d’accord sur le fait que la sémantique est l’étude du sens ; le problème c’est qu’ils n’ont pas réussi à délimiter la notion de sens
Les quatre grandes périodes de la sémantique : • 1. 1883 et + : sémantique lexicale historique période évolutionniste • 2. 1931 et + : sémantique lexicale synchronique période structurale • 3.1963 et + : sémantique phrastique grammaires formelles • 4. 1978 et + : sémantique cognitive sciences de la cognition
1. 1883 et + : sémantique lexicale historique • Bréal (1887) : La sémantique : science des significations : du verbe semainein : « L’étude où nous invitons le lecteur à nous suivre est d’espèce si nouvelle qu’elle n’a même pas reçu de nom »
1. 1883 et + : sémantique lexicale historique • A cette époque c’est sur la forme et sur le corps des mots que les linguistes ont exercé leur sagacité : « les lois qui président à la transformation des sens, au choix des expressions nouvelles, à la naissance et à la mort des locutions ont été laissées dans l’ombre »
1. 1883 et + : sémantique lexicale historique • On voit dans cette définition de manière nette l’influence des travaux de Spencer et de • Darwin sur l’évolution des espèces (1857-59)
1. 1883 et + : sémantique lexicale historique • 1. La sémantique a pour objet d’étude l’évolution des significations dans les langues • 2. Cette évolution est commandée par des lois générales • 3. Ces lois doivent être dégagées à partir des observation empiriques
1. 1883 et + : sémantique lexicale historique • En résumé, il s’agit de découvrir les lois de l’évolution et on est donc à la recherche du sens originel des unités lexicales + l’étude des transformations sémantiques des mots • Cette sémantique historique recourt à des faits d’évolution distants et en conséquence les résultats sont contestables et douteux.
1. 1883 et + : sémantique lexicale historique • Darmesteter : la sémantique est l’étude scientifique des changements de signification des mots • Alors on peut situer cette sémantique du côté : • -des sciences naturelles • -des sciences historiques • -du darwinisme
1. 1883 et + : sémantique lexicale historique • Meillet constate la coexistence de trois sortes de changements dans la signification des mots • -changements linguistiques • -changements historiques • -changements sociaux
1. 1883 et + : sémantique lexicale historique • Alors, pour Meillet il faut créer un système complet et fermé de causes qui s’unissent, agissent et reagissent pour transformer le sens des mots. Ce système doit être décrit par la sémantique (sémantique descriptive)
1. 1883 et + : sémantique lexicale historique • La sémantique historique a détaché cette science de la philosophie, de la logique ou de la psychologie, mais lui a donné un objet d’analyse qu’elle ne contrôlait pas, alors elle a dû faire appel à la biologie et à l’histoire : étude scientifique de l’évolution du sens des mots
2. la sémantique structurale (1931) : sémantique lexicale synchronique • 1916 : Cours de Linguistique Générale : dichotomie langue – parole : le seul objet d’étude peut-être la langue en tant que système qui dicte ses propres règles : la parole est exclue des analyses Saussuriennes.
2. la sémantique structurale (1931) : sémantique lexicale synchronique • Les mots ne sont plus de simples dénominations, les étiquettes des objets-pré-existants mais ce sont les termes d’un système de rélations lexicales d’où ils tirent leur signification différentielle ou valeur • On change l’analyse historique par une analyse synchronique sans pour autant invalider les principes de la sémantique historique.
2. la sémantique structurale (1931) : sémantique lexicale synchronique • Il y a deux apports importants : • -l’analyse des champs sémantiques et • -l’analyse sémique.
Les champs sémantiques • Les champs réunissent les lexèmes (mots) à partir d’une structuration du lexique en modules différents. L’analyse sémique structure le lexique à partir des unités mininmales de sens. • -Quel principe sémantique rélie « chien » et « aboyer » ?
Analyse en champs sémantiques • Analyse en champs sémantiques : • Le vocabulaire d’une langue se compose de sous-ensembles structurés, ou champs, délimitant des aires notionnelles pavées par un nombre infini de vocables. • On articule un champ conceptuel à un champ lexical
L’analyse sémique • Hjemslev : L’analyse sémique : On peut décomposer le sens des unités lexicales en un nombre fini de composantes sémantiques élémentaires (figures, sèmes, traits.) • Il propose un principe d’isomorphisme entre le plan de la forme de l’expression et le plan de la forme du contenu
L’analyse sémique • L’objectif de l’analyse sémique était d’élaborer une énumération des primitifs sémantiques (sèmes du contenu) et d’en fixer les règles de combinaison.
L’analyse sémique • L’analyse sémique a permis la description par traits distinctifs basée sur une opposition binaire (absence-présence). Ainsi Pottier décrit l’ensemble de lexèmes constituans le champ de sièges.
Conclusion : • la sémantique structurale européenne conserve le lexique comme domaine d’étude, mais l’aborde sous un nouvel angle systématique : Il s’agit de dégager l’organisation synchronique du lexique en faisant appel à un ensemble fini d’éléments sémiques.
3. La période des grammaires formelles, à partir de 1963 : la sémantique phrastique. • Le domaine de la sémantique se transfère des unités lexicales (lexique – mot - vocabulaire) aux phrases hors contexte : la phrase comprise comme un système autonome qui produit la signification en elle-même (hors contexte)
3. La période des grammaires formelles, à partir de 1963 : la sémantique phrastique. • La base théorique est la GU (Grammaire Universelle) et l’idée d’un compétence grammaticale innée. • GU : ensemble minimal de principes structurels universels : la grammaire de toutes les grammaires • CGI : Dispositif de calcul mental interne que l’être humain possède pour produire une infinité de phrases
L’école béhavioriste • L’école béhavioriste pensait que l’homme était plutôt une boîte vide remplie petit à petit par action réaction : on ne produit pas de phrases, mais on répète des phrases : cela présuppose un problème théorique : l’être humain ne serait pas capable de créer de nouvelles phrases.