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La Fécondation (fin) la formation des pronuclei. J. Mandelbaum Service d ’Histologie, Biologie de la Reproduction et Cytogénétique Hôpital Tenon (75020). La formation des pronucléi (PN). Formation du pronucléus mâle Perte de l ’enveloppe nucléaire du spz
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La Fécondation (fin) la formation des pronuclei J. Mandelbaum Service d ’Histologie, Biologie de la Reproduction et Cytogénétique Hôpital Tenon (75020)
La formation des pronucléi (PN) Formation du pronucléus mâle • Perte de l ’enveloppe nucléaire du spz • Décondensation de la chromatine par rupture des ponts disulfures des protamines liées à l ’ADN ( rôle du glutathion réduit ovocytaire) • Remplacement des protamines par des histones ovocytaires
Gonflement du noyau (500 fois) qui s ’entoure d ’une enveloppe nucléaire et forme le PN mâle • Sous la dépendance de facteurs cytoplasmiques ovocytaires acquis durant les phases finales de la maturation( male pronucleus growth factors : MPGF) Ch: chromatine non encore décondensée
Formation du pronucleus femelle • Les 23 chromatides restées dans l ’ovocyte après l ’expulsion du GP2 s ’éloignent du cortex, se décondensent, s ’entourent d ’une membrane nucléaire • Le pronucléus femelle ainsi formé est en général plus petit que le PN mâle, y compris chez l ’humain (22 versus 24 microns) .
L ’œuf fécondé ou zygote est maintenant au stade des pronuclei
Centriole du spermatozoïde • Le spz, sauf chez la souris, apporte son centriole proximal à l ’ovocyte • Il fonctionne comme un centrosome ou centre organisateur des microtubules ( contiennent normalement 2 centrioles disposés perpendiculairement) • Dans le spz, le centriole distal a dégénéré après avoir organisé le flagelle
Le spermatozoïde et le spermaster • Un spermaster ( aster de microtubules) se forme, à partir du centriole, dès la pénétration du spz dans l ’ovocyte (demi fuseau mitotique), attire le PN femelle puis s ’étend et entraîne les 2 PN au centre de l ’œuf; disparaît en quelques heures • Le spermatozoïdeest ainsi à l ’origine des centrioles du nouvel individu (car le fuseau méiotique de l ’ovocyte est dépourvu de centrioles). Toute anomalie du spermaster ou son absence (microinjection de têtes spermatiques isolées) aboutit à de graves perturbations des mitoses futures et donc de la segmentation de l ’oeuf
Le zygote • Les PN migrent, ainsi, l ’un vers l ’autre et vers le centre de la cellule. Ils deviennent adjacents • Leurs nucléoles se polarisent et s ’alignent le long de la zone d ’apposition
La réplication de l ’ADN (phase S) a lieu dans chaque PN indépendamment, quelques heures après leur formation
Le devenir des organelles • les mitochondries paternelles sont dégradées par le cytoplasme ovocytaire comme toutes les structures non nucléaires du spz. • les mitochondries du nouvel individu sont donc héritées de la mère ( maladies mitochondriales ). Elles participent activement à la fécondation en apportant , par leur regroupement, l ’énergie nécessaire au bon endroit ( autour des PN lors de leur formation et de la réplication de leur ADN par exemple)
Quand les PN se rapprochent, le centriole se place entre eux et se duplique • Il n ’y a pas fusion des PN • Les membranes nucléaires disparaissent ; les chromosomes paternels et maternels se condensent . • les centrioles vont occuper les 2 pôles du premier fuseau mitotique
La syngamie • Les chromosomes paternels et maternels se placent sur le fuseau de première division de segmentation (syngamie) • La fécondation est achevée, le développement embryonnaire commence
Anomalies de la fécondation Zygotes à 1 PN • résultent d ’une activation parthénogénétique de l ’ovocyte • majoritairement haploïdes (23 chromosomes) • ne contiennent qu ’un génome maternel et pas de centrioles • n ’atteignent pas le stade blastocyste
Anomalies de la fécondation Zygotes à 3 PN • Résultent le plus souvent d ’un défaut de blocage de la polyspermie avec fécondation par 2 spz et constitution d ’un PN femelle et de 2 PN mâles : triploïdie androgénétique (69 chromosomes). Ils dépassent rarement la période post-implantatoire . On les retrouve dans les FCS du premier trimestre. • Peuvent aussi résulter d ’un échec d ’achèvement de la méiose et d ’expulsion du GP2 avec formation d ’un PN mâle et de 2 PN femelles: triploïdie gynogénétique
La Fécondation in vitro ( FIV) • C ’est grâce à l ’essor de la FIV qu ’ont pu être précisés , dans l ’espèce humaine, l ’aspect et l ’évolution de l ’embryon au cours de la première semaine de développement : embryon préimplantatoire • Initialement traitement des stérilités tubaires :1978 naissance de Louise Brown ( Bob Edwards ; P. Steptoe). • Extension des indications: stérilités masculines, idiopathiques, insuffisances ovariennes ( don d ’ovocytes) • Près de 50 000 ponctions annuelles en France; 18 à 20 % de naissances / ponction
La Fécondation assistée par microinjection d ’un spz dans le cytoplasme de l ’ovocyte (IntraCytoplasmicSpermInjection ICSI) • Premières naissances en 1992 • L ’ICSI révolutionne le traitements des stérilités masculines et peut se pratiquer avec des spz éjaculés ou prélevés dans l ’épididyme ( azoospermie excrétoire ) ou les testicules (azoospermie sécrétoire) • Taux de fécondation identiques à ceux obtenus avec sperme normal