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Pour que nous puissions dire à nos patients : “Vous êtes en de bonnes mains…”. Prévention des infections associées aux soins et maîtrise de la résistance par la promotion de l’hygiène des mains Campagne nationale belge 2013 Hôpitaux aïgus et chroniques.
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Pour que nous puissions dire à nos patients : “Vous êtes en de bonnes mains…” Prévention des infections associées aux soins et maîtrise de la résistance par la promotion de l’hygiène des mains Campagne nationale belge 2013 Hôpitaux aïgus et chroniques Conformément aux directives de l’OMS et du CSS
Sommaire Partie 1: Définition, impact et conséquences des infections associées aux soins (IAS) Partie 2: Principaux modes de transmission des micro-organismes (MO) au cours des soins et par les mains en particulier Partie 3: Hygiène des mains et prévention des IAS Partie 4: Recommandations du CSS pour l’hygiène des mains au cours des soins, conformément aux recommandations de l’OMS Partie 5: Pourquoi, Comment et Quand pratiquer l’hygiène des mains au cours des soins Partie 6: Rétro-information des résultats d’observance
Partie 1 Définition, impact et conséquences des IAS
Définition Infection associée aux soins (IAS) Aussi connue sous les dénominations suivantes: « infection nosocomiale » ou « infection hospitalière » « Infection acquise par un patient au cours des soins délivrés à l’hôpital ou dans tout autre établissement de soins et : qui n’est ni présente, ni en incubation à l’admission ou au moment de délivrer les soins, qui comprend l’infection contractée dans un établissement de soins mais qui ne se manifeste qu’après la sortie,
Fréquence des IAS dans le monde • Les IAS touchent des centaines de millions de personnes dans le monde et représentent un problème majeur pour la sécurité des patients • Dans les établissements de soins modernes des pays développés, 5 à 10% des patients contractent une ou plusieurs IAS • Dans les pays en développement, le risque d’IAS est 2 à 20 fois supérieur à celui dans les pays développés; la proportion de patients affectés par ces IAS peut dépasser 25% • Dans les unités de soins intensifs, les IAS touchent environ 30% des patients et la mortalité associée peut atteindre 44%
Chiffres récents concernant les infections liées aux soins en Belgique
Incidence des IAS en Belgique – WIV- surveillance (NSIH) “blootstellingsdagen”: Kathetersepticemieën: katheterdagen Ventilatorgeassocieerde pneumonieën: intubatiedagen
Conséquences des IAS Les IAS peuvent provoquer : • Un prolongement de la durée de séjour en établissement de soins • Une invalidité à long terme • Une mortalité excessive : tuent plus que les accidents de la route en Belgique • Une charge financière supplémentaire • Une augmentation des coûts pour les patients et leur famille
Les IAS les plus fréquentes et leurs facteurs de risque (étude KCE 2007!!!!)ECDC INFECTION URINAIRE Cathéter urinaire Procédure urologique invasive Age avancé Maladie sous-jacente grave Lithiase urinaire Grossesse Diabète 18% 26% INFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES INFERIEURES Ventilation mécanique - Aspiration Sonde naso-gastrique Dépresseurs du système nerveux central Antibiotiques et antiacides Séjour prolongé en établissement de soins Etat nutritionnel insuffisant Age avancé Chirurgie Immunodéficience Hygiène des mains déficiente Les IAS les plus fréquentes et facteurs de risque à leur survenue INFECTION DU SITE CHIRURGICAL Prophylaxie antibiotique inadaptée Préparation cutanée inappropriée Soins des plaies inappropriés Durée de l’intervention chirurgicale Type de plaie Asepsie chirurgicale insuffisante Diabète Etat nutritionnel insuffisant Immunodéficience Formation et supervision insuffisantes INFECTION DU SANG Cathéter vasculaire Age : néonatal Soins aigus et réanimationMaladie sous-jacente grave Neutropénie Immunodéficience Nouvelles techniques invasives Formation et supervision insuffisantes 16% 13%
Partie 2 Principaux modes de transmission des micro-organismes au cours des soins et par les mains en particulier
Principaux modes de transmission des micro-organismes au cours des soins (1)
Principaux modes de transmission des micro-organismes au cours des soins (2)
Principaux modes de transmission des micro-organismes au cours des soins (3)
Transmission par les mains • Les mains constituent le moyen le plus important de transmission des germes au cours des soins • La transmission des germes d’un patient à l’autre au cours des soins par les mains du personnel soignant se déroule en 5 phases successives
Les 5 phases de la transmission par les mains 1 2 4 5 3 Les MO survivent sur les mains du personnel soignant Des MO sont présents sur la peau du patient et sur les surfaces situées dans son environnement immédiat Les MO dont le patient est porteur contaminent par contact direct ou indirect les mains du personnel soignant Les mains restent contaminées lorsque l’hygiène des mains est déficiente Les mains contaminées sont à l’originede la transmission des MO d’un patient à l’autre
Transmission par les mains : phase 1 Des MO sont présents sur la peau du patient et sur les surfaces situées dans son environnement immédiat • MO (S. aureus, P. mirabilis, Klebsiella spp. et Acinetobacter spp.) présents sur la peau intacte de certains patients : 100 à 1 million d’unités formant colonies (UFC)/cm² • Près de 1 million de squames contenant des MO se détachent de la surface de la peau chaque jour • L’environnement immédiat du patient (literie, mobilier, autres objets) est contaminé par ces MO (staphylocoques et entérocoques en particulier) dont le patient est porteur Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 2 Les germes dont le patient est porteur contaminent, par contact direct ou indirect, les mains du personnel soignant • Les mains des infirmiers peuvent être contaminées par 100 à 1000 UFC de Klebsiella spp. au cours d’un soin supposé « propre » (mobilisation du patient, mesure des pulsations, de la tension ou de la température buccale) • 15% des infirmiers travaillant en soins intensifs sont porteurs de 10 000 UFC de S. aureus sur leurs mains • Dans un hôpital général, 29% des infirmiers sont porteurs de S. aureus (en moyenne: 3’800 UFC) et 17-30% sont porteurs de bacilles Gram-négatif (en moyenne: 3’400-38’000 UFC) sur leurs mains Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 3 Les MO survivent sur les mains du personnel soignant • Après un contact avec le patient et/ou son environnement immédiat, les germes peuvent survivre sur les mains des professionnels durant 2 à 60 minutes • En l’absence d’hygiène des mains, plus la durée du soin est longue, plus le degré de contamination des mains est élevé Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 4 Les mains restent contaminées lorsque l’hygiène des mains est déficiente • L’utilisation d’une quantité insuffisante de produit et/ou la durée insuffisante de la procédure d’hygiène des mains ne permettent pas la désinfection satisfaisante des mains • La flore transitoire persiste après un lavage des mains à l’eau et au savon; l’usage d’un produit hydro-alcoolique pour la friction des mains est significativement plus efficace Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 5 Les mains contaminées sont à l’origine de la transmission des MO d’un patient à l’autre Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 5 La manipulation des dispositifs médicaux invasifs avec des mains contaminées est à l’origine d’infection par les micro-organismes dont le patient est porteur Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Partie 3 Hygiène des mains et prévention des IAS
Prévention des IAS • Il est démontré que des stratégies de prévention validées et standardisées permettent de réduire les IAS • Au moins 30% des IAS peuvent être évitées • La plupart des mesures de prévention sont simples et peu coûteuses
Stratégies de contrôle des infections • Précautions générales: • Surveillance • Précautions générales • Précautions additionnelles basées sur le mode de transmission • Contrôle de l’usage des antibiotiques • Stratégies préventives ciblées sur les : • Infections urinaires • Infections du site chirurgical • Infections respiratoires • Bactériémies
Précautions générales et additionnelles basées sur le mode de transmission (CDC, 2007) (1)
Précautions générales et additionnelles basées sur le mode de transmission (CDC, 2007) (2)
Précautions générales et additionnelles basées sur le mode de transmission (CDC, 2007) (3)
Simpleévidence… L’hygiène des mains est la plus simple et la plus efficace des mesures pour prévenir la transmission des germes et réduire les IAS
Contrainte de temps = Obstacle majeur à l’hygiène des mains Durée recommandée du lavage des mains au savon et à l’eau : 40-60 secondes Durée moyenne effective consacrée par le personnel soignant : <10 secondes
Friction hydro-alcoolique : la solution aux obstacles à l’hygiène des mains Le lavage des mains au savon et à l’eau est recommandé lorsque les mains sont visiblement sales ou exposées directement à des liquides biologiques La friction hydro-alcoolique est le gold standard dans toutes les autres situations de soins
Contrainte de temps = Obstacle majeur à l’hygiène des mains Lavage : 40-60 secondes Friction : 30 secondes La plupart des produits sur le marché passent la norme EN 1500 en 30 secondes. Cette durée est spécifiée par le fabricant.
Partie 4 Recommandations du CSS pour l’Hygiène des Mains au cours des Soins, conformément aux recommandations de l’OMS
Mai 2009 Janvier 2009
Partie 5 Quand, Comment ,Pourquoi pratiquer l’hygiène des mains au cours des soins
5 règles fondamentales et individuelles de l’hygiène des mains (Règles d’or) L’hygiène des mains est réalisée sur le lieu même où je dispense des soins aux patients (lieu de soins) Au cours des activités de soins, jepratique l’hygiène des mains selon l’approche des « 5 indications » Pour la désinfection des mains, je préfère la friction avec un produit hydro-alcoolique. Pourquoi? Parce que le produit est accessible sur le lieu de soins, parce que la friction hydro-alcoolique est plus rapide, plus efficace et mieux tolérée Lorsque mes mains sont visiblement souillées, je me lave les mains à l’eau et au savon Je respecte la technique et la durée recommandées pour la friction hydro-alcoolique ou pour le lavage à l’eau et au savon
Représentation géographiquedu risque de transmission Site critique présentant un risque d’exposition à un liquide biologique ENVIRONNEMENT DE SOINS ZONE PATIENT Site critique présentant un risque infectieux pour le patient
Définitions :Environnement de soins et zone patient (1) • Du point de vue de chaque patient, le milieu dans lequel il reçoit des soins se compose de deux zones géographiques virtuelles : la zone patient et l’environnement de soins • Zone patient : espace limité qui comprend le patient lui-même et des surfaces et objets qui lui sont temporairement et exclusivement dédiés, tels que les surfaces inertes touchées par le patient ou en contact direct avec le patient (par exemple: literie, barrières de lit, chaise, table de nuit, tubulure de perfusion, moniteur de surveillance, bouton sur un appareil médical, et tout autre équipement médical) ENVIRONNEMENT DE SOINS
Définitions :Environnement de soins et zone patient (2) • Environnement de soins : correspond à l’ensemble d’un établissement de soins, en dehors de la zone d’un patient donné, qui comprend toutes les surfaces et tous les autres patients et leurs zones respectives. L’environnement de soins est caractérisé par la présence de nombreuses espèces microbiennes différentes, y compris les germes multi-résistants ENVIRONNEMENT DE SOINS
Universitaires, Genève, Comment les mains se déplacent et touchent le patient, les objets, les surfaces de la zone patient H Sax, Hôpitaux universitaires de Genève 2006
L’HYGIENE DES MAINS OPTIMALE EST REALISEE SUR LE LIEU DE SOINS (“point of care”)
Lieu de soins : définition (1) • Lieu de convergence de trois éléments – le patient, le professionnel en contact avec le patient et le soin ou traitement délivré au patient (dans la zone patient) • La notion de « lieu de soins » intègre la nécessité de pratiquer l’hygiène des mains au moment opportun sur le lieu même où les soins sont dispensés • Cela implique qu’un produit hydro-alcoolique est situé au plus près du soin ou à portée de maindu soignant, là où il dispense les traitements et les soins. Le produit mis à disposition sur le lieu de soins doit être accessible sans que le soignant ne quitte la zone patient
Lieu de soins : définition (2) • Le produit hydro-alcoolique sur le lieu de soins permet au personnel soignant de satisfaire aux 5 indications de l’hygiène des mains • Le produit hydro-alcoolique sur le lieu de soins est mis à disposition sous forme de flacons de poche individuels, de distributeurs muraux, de distributeurs fixés sur les lits ou sur les tables de nuit des patients, ou sur les chariots et autres plateaux emmenés sur le lieu de soins