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Coopération Sénégalo-Allemande Programme Appui à la Décentralisation et au Développement Local (PRODDEL). MESURE DE PERFORMANCES DES COLLECTIVITES LOCALES EXPERIENCE DU PRODDEL/GTZ DANS LE BASSIN ARACHIDIER CAS DE LA REGION DE FATICK
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Coopération Sénégalo-AllemandeProgramme Appui à la Décentralisation et au Développement Local(PRODDEL) MESURE DE PERFORMANCES DES COLLECTIVITES LOCALES EXPERIENCE DU PRODDEL/GTZ DANS LE BASSIN ARACHIDIER CAS DE LA REGION DE FATICK Forum DecNet sur « l’évaluation de la performance des collectivités territoriales , Douala – Cameroun du 25 au 28 janvier 2010. Biram NDAO CT GTZ/PRODDEL
SOMMAIRE • Contexte • Justification • Historique de l’expérience • Rappels du processus de révision de la mesure de performance • Objectifs • Méthodologie et procédure • Présentation des résultats du test dans la région de Fatick • Leçons apprises • Recommandations
Contexte • En 1996, l’adoption et la mise en œuvre de deux grandes réformes : loi 96 –O6 portant Code des Collectivités locales et loi 96 – 07 portant transfert de compétences aux CL. • Pour des raisons multiples: • Insuffisance des ressources financières et humaines, • Faiblesses des capacités techniques et managériales, • Déficit de communication avec les populations et OSC, • les CL éprouvent encore des difficultés à remplir leur mission de service public. • L’avènement du DSRP 2 avec comme As N° 4 "Bonne gouvernance et le développement décentralisé participatif ». • Décentralisation du BCI dans les secteurs de l’éducation , de la santé .
Justification • Faillite de l’Etat –providence. • Deux alternatives : la décentralisation et le marché. • Crise économique et rareté des ressources. • Questionnements sur l’efficacité de l’APD. • Déclaration de Paris/ 05 principes de l’APD. • Les partenaires au développement mais surtout les populations sous l’égide des OSC exigent des états une gestion efficace et transparente des ressources publiques. • Apparition outils de MP : GAR , CDMT, CSDMT, MP des CL.
Historique de la mesure des performances • Démarche • A l’origine en 2001, initiative du PRoCR qui en relation avec l’APCR détermine les critères de performance. • Choix de 5 paquets de critères : Finances, Fonctionnement du Conseil rural, Bonne gouvernance, Planification et Collaboration avec l’Administration. • Plusieurs étapes : élaboration des TDR, choix des consultants, enquêtes, et analyse des résultats obtenus. • Résultats • Situation de référence des CR en 2000. • Sélection des 10 premières CR partenaires du PROCR. • Suivi de l’évolution des indicateurs de performance 2001 -2007. • Limites du premier format : Faible implication des CR , déficit de lisibilité de certains domaines de critères, faible utilisation des résultats , non prise en compte des communes urbaines.
Rappel du processus de construction de la mesure des performances Face aux contraintes et limites des études menées depuis 2001, le PRODDEL a développé depuis février 2OO7 un processus de révision articulé autour des étapes suivantes: • Consultation interne au programme avec la revue des différentes expériences en la matière. • 02 Ateliers régionaux de partage en mai et juin 2007, où les différents acteurs PNDL,DCL, ARD , Elus locaux, autorités administratives, services techniques ont participé à la construction d’une première proposition de mesure de performance. • Test en grandeur nature sur la quasi-totalité des collectivités locales des régions de Kaolack et Fatick au cours des mois de mars, avril et mai 2008. • Ateliers régionaux de restitution des résultats de la mesure à Fatick, Kaolack et Kaffrine en juin 2008. • Atelier National de partage de la MPP des CL les 29 et 30 juillet à l’hôtel Ngor Diarama de Dakar 06.06.2014
Objectifs Objectif global: Les collectivités locales améliorent l’efficacité du service public dans leurs domaines de compétences. Objectifs spécifiques: • Les CL appliquent les principes de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion les affaires locales. • Les CL renforcent leurs capacités d’investissement, de financement et managériales pour améliorer les conditions de développement. • Les CL disposent d’outils de pilotage adaptés.
Méthodologie et procédure Domaines et Indicateurs de performances 1. Bonne Gouvernance : 50 points • Organisation et fonctionnement des organes • Administration et gestion • Transparence • Participation et dialogue social 2. Finances : 20 points 3. Planification 15 points 4. Partenariat 10 points 5. Relationsavec l’Administration 05 points total : 100 points Les indicateurs au nombre d’une trentaine sont présentés dans des grilles de performances ( commune et CR ) qui comprennent en outre des éléments de notation et une colonne observations.
Méthodologie et procédure Procédure de collecte • Evaluation externe par des équipes d’experts issus de l’ ARD , SRP , SRCADL , SRAT et PRODDEL • Administration de grille de performance dans une démarche participative en présence des acteurs de la CL sous forme de focus groupes ( élus ,ASCOM,SG, CG, GPF, ASC ) • Consigner toutes les réponses et commentaires dans la colonne observations de la grille et vérifier leur cohérence avec les notes attribuées • Faire une triangulation des données issues de différentes sources ( CL , AA, Trésor, focus groupe ) pour en assurer la fiabilité • Vérification des pièces justificatives ( PV , Budgets, Protocoles…) sur place • Visites de terrain des infrastructures communautaires
Présentation des résultats du test 2008 dans la région de Fatick Aperçu sur la région de Fatick • Créée par la loi 84-22 du 22 février 1984 divisant l’ex-région du Sine-Saloum en deux entités distinctes, la région de Fatick couvre une superficie de 7535 km2 et abrite une population de 613000 habitants selon le RGPH de 2002 • Elle compte 41 CL dont : 01 région, 07 communes et 33 CR • Au-delà de son secteur agro-pastoral qui est confronté à des aléas climatiques, la région présente un potentiel économique relativement important : pêche dans l’océan atlantique et l’estuaire du Sine-Saloum, tourisme dans la zone côtière et dans les îles du Saloum; extraction de sel dans le bras de mer • La pauvreté touche de larges segments de la population , elle a progressé de 13 points entre 2001 ( 46,3% selon ESAM II) et 2006 ( 59,3% selon EPS )
Identification des groupes de performance • CL de très bonne performance ( 85 – 100 points ) Néant • CL de Bonne performance ( 70 – 84 points ) • Communes de Dioffior , Gossas, Guinguénéo, Sokone • CR de Ndiéné Lagane, Bassoul, Mbadakhoune, Djirnda soit un total de 08 CL ou 20 % du groupe cible • C. CL d’assez bonne performance ( 60 à 69 points ) • Communes de Foundiougne • CR de Niakhar , Ndiop, Diouroup, Loul Sessène, Mbar, Colobane, Ouadiour, Ndiago, Ngathie Naoudé, Dionewar, Keur Samba Gueye et Patar Lia soit un total de 13 CL ou 33% du groupe cible
Identification des groupes de performance (suite) D.CL de Moyenne performance ( 50 – 59 points ) Commune de Passy CR de Gagnick, Ourour, Djilor, Diossong, Nioro A. Tall, Keur Saloum Diané, , Ngayokhème, Diaoulé, Palmarin, Fimela, Djilasse, Mbellacadiao soit un total de 13 CL ou 33 % du groupe cible C. CL de faible performance ( 30 à 49 points ) CR de Toubacouta, Diakhao, Tattaguine, Patar Sine, Diarrère soit 05 CL ou 13% du groupe cible
Analyse des résultats • Constats généraux • le niveau de performance général des CL dans la région présente deux situations un peu différentes: • Un niveau assez satisfaisant dans les départements de Gossas et Foundiougne avec une moyenne de performance de 65 points • Un niveau moyen dans le département de Fatick avec une moyennes de 55 points • Ce niveau général de performance a été tiré vers le bas par les faibles notes obtenues dans le domaine des finances : 56% des CL ont des performances financières médiocres voire nulles ( elles varient entre 0 et 7 points sur un maximum de 20 points requis)
Analyse des résultats • Constats généraux • L’écrasante majorité des CL ne parviennent à recouvrer 50% de leur recettes ordinaires , par exemple moins de 25% des CR de la région ont pu recouvrer 50% ou plus de leur taxe rurale. • Le domaine de la planification présente de bonnes performance, plus de 80% des CL ont de plans de développement , cependant il reste encore des efforts à faire pour réactualiser ces outils de pilotage. • Les performances en matière de bonne gouvernance sont relativement satisfaisantes: prés de 90% des CL ont entre 25 et 48 points sur les 50 requis , en effet même si certains organes tardent à fonctionner ( commissions , ARD, ANCR ), des efforts sont faits en matière de transparence et de participation.
Analyse des résultats • Constats généraux • L’autre domaine de satisfaction est le partenariat: 70% des CL ont plus ou moins développé un partenariat satisfaisant avec des programmes ou ONG. • Les relations entre CL et Administration présentent deux faces distinctes : • Les autorités administratives à tous les niveaux apportent un appui conseil de proximité aux CL. • Les services techniques déconcentrés sont faiblement utilisés par les CL du fait l’in-opérationnalité de l’outil « convention – type », sur 39 CL , 17 ont signé des CT dont 07 seulement ont été suivies de réalisations.
Analyse des résultats • Constats spécifiques 1.Bonne Gouvernance • Tendances au respect des principes de transparence et de participation. • Les commissions en général ne fonctionnement pas , celles qui se réunissent ne tiennent pas de PV. • Les femmes sont encore faiblement représentées dans les conseils et commissions. • Fonctionnement de l’état civil relativement correct • Non production de comptes administratifs. • Faible participation des CL aux budgets de l’ARD et ANCR.
Analyse des résultats • Constats spécifiques 2. Finances • Faible taux de recouvrement des recettes ordinaires. • Les CL ne tire de ressources des activités économiques en cours dans leurs localités ( marchés hebdomadaires, tourisme, pêche, extraction de sel). • Faible taux de recouvrement de la taxe rurale. • Non reversement des produits additionnels au trésor. • Lacunes dans la tenue de la comptabilité administrative et financière des CL. 06.06.2014
Analyse des résultats • Constats spécifiques 3. Planification et Partenariat • Beaucoup de plans locaux de développement sont arrivés à terme. • Les CL ne prennent pas d’initiative pour réactualiser leurs plans , elles attendent toujours un partenaire. • Absence ou in-opérationnalité du dispositif de suivi des PLD/PIC . • Absence d’agressivité dans la recherche de financement des projets et programmes inscrits dans les plans. • Faible mise à profit des opportunités de coopération décentralisée ( ex : Emigrés de Fass dans la CR de Ourour ) • Partenariat avec les projets et ONG relativement faible dans le département de Gossas. 06.06.2014
Analyse des résultats • Graphique 1: Performance générale des CL 06.06.2014
Analyse des résultats • Graphique 2 : Performance des CL en matière de bonne gouvernance 06.06.2014
Analyse des résultats • Graphique 3 : Performance en matière de finances 06.06.2014
Analyse des résultats • Graphique 4: Performance en matière de planification 06.06.2014
Analyse des résultats • Bonnes pratiques relevées • Recouvrement de la taxe rurale à 80% et plus : Ndiago ( 89%) Colobane ( 113%) ,Bassoul (83%) Ouadiour ( 80%) • Budget participatif dans la commune de Dioffior • Bonne implication des femmes dans les activités du conseil rural dans les CR de Djirnda • Application des conventions –types dans les communes et dans la CR de Djirnda • Equipement en matériels informatiques notamment dans les communes • Contribution de certaines ASUFOR à la mobilisation de la contre -partie du financement • Cofinancement entre partenaires pour faciliter la mobilisation de la contre partie • Mettre à profit la prière du vendredi pour l’information ( Bassoul) 06.06.2014
Contraintes et difficultés • Approche exigeante en termes de ressources humaines , logistiques et en monitoring. • Ecarts importants entre le niveau de performance fixé à certains indicateurs notamment dans le domaine des finances et les réalisations effectives des CL. • Difficultés d’accès aux archives et documents de gestion. • La personnalisation des archives dans certaines collectivités locales. • Les exigences de la MP en termes de ressources et de processus ne militent pas pour une périodicité annuelle. • Les informations financières sont encore tributaires des services du trésor pour la plupart des CL. • La qualité des flux d’informations entre le trésor et les CL constitue une limite à la production de comptes administratifs dans certains cas.
Recommandations • Renforcer les capacités des élus , ASCOM et secrétaires municipaux en : • Fiscalité locale, • Comptabilité administrative et tenue des comptes de gestion, • Archivage et conservation des documents, • Techniques de plaidoyer, d’information et de communication, • Technologie de l’information et de la communication, • Former les membres des comités de gestion sur : • Gestion , entretien et maintenance des infrastructures, • Maîtrise d’ouvrage, • Développer des stratégies de mobilisation des ressources : • Campagne de sensibilisation pour le recouvrement de la taxe rurale, • Mise en contribution des ressortissants et des émigrés, • Identification et taxation des niches de recettes fiscales, ( loumas, tourisme, pêche, extraction du sel. • Favoriser la concertation entre les CL et les services financiers déconcentrés ( trésor, impôts, cadastre).
Recommandations (suite) • Promouvoir les principes de bonne gouvernance dans les CL : • Instaurer des allocations de performance dans l’appui aux CL • Organiser des sessions de formation sur les thèmes liés à la bonne gouvernance • Encourager les CL à développer et à diversifier leur réseau de partenariat par : • Des actions de « marketing territorial » ( Table ronde des partenaires , Expositions et portes ouvertes , sites internet …) • Des signatures de conventions et protocoles • Des visites d’échanges et des missions • Réformer le dispositif des « conventions –types » pour optimiser son utilisation
Leçons apprises Le test de la MP a été très riche d’enseignements: • La MP est un outil puissant d’aide à la prise de décision en matière de renforcement des capacités et d’allocation des ressources. • La MP permet d’identifier les insuffisances et faiblesses de la gouvernance locale mais aussi les dysfonctionnements dans la mise en œuvre de la décentralisation. • Elle instaure une saine émulation entre les CL et permet de diffuser les bonnes pratiques. • Elle offre un cadre de dialogue aux différents acteurs de la décentralisation . • Les restitutions personnalisées des résultats de la MP dans chaque CL permettent aux élus de s’approprier des résultats et aux populations d’exercer un contrôle citoyen.
Pour une montée à l’échelle • En juillet 2009 ,l’expérience a été capitalisée et partagée au cours d’un atelier national regroupant les différents acteurs de la politique de décentralisation. • Deux points de convergence : • La MPP un outil multidimensionnel au service de la politique de décentralisation. • Nécessité de prendre des mesures pour sa diffusion et sa pérennisation à l’échelle nationale. • Trois recommandations fortes • Garantir le portage politique de la diffusion/pérennisation. • Développer une stratégie d’appropriation de l’outil. • Créer un comité technique national chargé d’organiser la validation et la diffusion de la MPP des CL.