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Santé et environnement. Pollutions chimiques : état des lieux des connaissances sur les effets sanitaires. La santé - environnementale.
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Santé et environnement Pollutions chimiques : état des lieux des connaissances sur les effets sanitaires
La santé - environnementale « la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures » OMS, 1994
Les produits chimiques dans notre société… L’utilisation des produits chimiques est aujourd’hui un facteur essentiel du développement de notre société et contribue à la prospérité économique que connait l’Europe. Depuis les années 1930 : production mondiale de substances chimiques × 400
Les expositions • Les nombreux usages des substances chimiques et les activités humaines associées sont responsables des expositions de la population via : • Les aliments • L’eau • L’air • Le contact cutané
Etude de l’impact sanitaire : les outils • On tente d’étudier • Quel est l’impact sanitaire des expositions à certaines substances/ pollutions chimiques • Quel sont les facteurs de risque des pathologies dont l’incidence / prévalence semblent s’accroître • Outil épidémiologique • Etudes cas témoins, études de cohortes, études écologiques • Outil d’évaluation des risques sanitaires • à partir de scénarios, de modélisations ainsi que des données toxicologiques
Les données épidémiologiques • Connaissances liées aux cas d’intoxications aiguës chez l’homme, mais ne concerne pas les pollutions chimiques diffuses ou les usages normaux de produits… difficultés d’extrapoler ; • Connaissances liées aux études épidémiologiques réalisées en milieu professionnel (expositions souvent plus importantes qu’en population générale) • Cohortes rétrospectives ou prospectives, suivi des travailleurs • mise en évidence de certaines pathologies associées à l’exposition à des substances chimiques • cancers de la moelle osseuse chez des travailleurs exposés au benzène • atteintes rénales chez les travailleurs exposés au plomb • cancers du foie provoqués par des solvants organiques (chlorure de vinyle par ex) • altérations des spermatozoïdes provoqués par le chlordécone… • Connaissances en population générale + complexe et différent du professionnel (extrapolation difficile, effets parfois différents aux faibles doses) • multitude de pollutions chimiques présentes • faibles doses • outils scientifiques moins adaptés aux problématiques actuelles dans l’environnement général : difficultés de conclure sur des relations causales car puissance des études trop faible (effectifs réduits, expositions faibles…)
L’évaluation des risques sanitaires (1) • Dans un contexte d’incertitude estimation d’un risque • à partir de modélisation des expositions (on définit des « scénarios ») • À partir des données sanitaires (« de toxicité ») extrapolées le plus souvent des données animales • Pour aider les gestionnaire à envisager des actions correctives • Limites • Evaluation des substances de manière individuelle • Extrapolation de données animales et utilisation de scénarios incertitudes
L’évaluation des risques sanitaires (2) • Ne permet pas de répondre à la question des impacts sanitaires car beaucoup d’incertitude • Permet d’orienter les recherches épidémiologiques si mise en évidence d’un risque particulier • Permet d’argumenter les recherches épidémiologiques avec des données toxicologiques souvent mieux étayées (mais chez l’animal…) • Permet aussi l’évaluation d’une situation environnementale dégradée à un moment donné, ou la proposition de moyens de gestion (valeurs limites, valeurs guides, normes) et même la mise en œuvre du principe de précaution.
Le constat actuel • Pollutions chimiques • Pollutions à large échelle liées aux activités humaines / industrielles (émissions polluantes) ou pollutions locales liées à la proximité d’installations polluantes fixes ou à des sources mobiles • Evolution des modes de vie: usage + de produits, consommation de masse, évolution des comportements • Constat sanitaire : Augmentation des maladies chroniques sans facteurs de risques bien identifiés • 35% incidence cancers 1978 – 2000, méconnaissance des facteurs de risques pour certains cancers • 20 – 25% de la population française concernée par les maladies allergiques • du nb de spermatozoïdes dans pays industrialisés
Les thématiques de recherche actuelles • Motivées par les constats sanitaires initiaux • Exemples • Cancers et environnement • Reproduction et développement • Allergies, asthme et hypersensibilisation
Cancers et environnement • France, 2000 : 280 000 nouveaux cas de cancers • Augmentation incidence cancers de 35% en 30 ans en prenant en compte le vieillissement de la population • Nombreuses études • Facteurs de risque connus : amiante, tabac, alcool, benzène • Facteurs de risque soupçonnés, recherches en cours : dioxines, incinérateurs, certains pesticides pas de consensus sur l’existence d’un risque de cancer en lien avec ces expositions • Limites et difficultés car le cancer est une maladie multifactorielle, les effets ne sont pas spécifiques, l’exposition difficile à estimer.
Reproduction et développement • Diminution du nombre de spermatozoïde : quel impact sur la fertilité humaine? • Thématique importante car effets possible sur la descendance • Notion de perturbateurs endocriniens inquiétudes fortes • Facteurs de risques soupçonnés et recherche en cours : pesticides, solvants organiques dans les produits de consommation et issues de grossesse, perturbateurs endocriniens et fertilité • Limites, difficultés : résultats équivoques (données positives ou négatives ne permettant pas d’avoir un faisceau d’arguments convaincant poursuivre les recherches)
Allergies, asthme et sensibilisation • Recrudescence des pathologies allergiques et respiratoires chez les enfants lien possible avec la pollution atmosphérique • Effets des expositions aux allergènes potentialisés par l’exposition concomitante aux substances chimiques • Pollution atmosphérique à l’extérieur (urbaine), mais aussi à l’intérieur (composés organiques volatils) recherches en cours
Les thématiques de recherche actuelles • Motivées par les constats sanitaires initiaux • Cancers et environnement • Reproduction et développement • Allergies, asthme et hypersensibilisation • Troubles neurologiques • Peu de certitudes mais amélioration des connaissances progressive grâce aux efforts de recherche
Les limites scientifiques (1) • Les expositions ne sont pas souvent quantifiées de manière précise : • Parce qu’elles sont passées et les individus interrogés peuvent ne pas se souvenir, • Parce qu’elles sont calculées à partir de modèles de dispersion dont les paramètres correspondent à des moyennes générales (pas toujours adaptés à un contexte) • Parce qu’elles sont la plupart du temps uniquement qualitative (utilisation d’un produit : oui / non)
Les limites scientifiques (2) • la mise en évidence d’une relation de cause à effet entre exposition à une substance et effets observés dépend de nombreux critères • Force et spécificité de l’association • Existence d’une relation dose-réponse, temporalité • Reproductibilité des résultats • Plausibilité et cohérence biologique… • pas de conclusion possible avec une seule étude il faut un faisceau d’arguments • or souvent : études positives et études négatives… • Faibles doses/ faibles risques • Effectifs souvent restreints : manque de puissance • comment conclure avec certitude?
Conséquences des recherches sur les effets sanitaires • La mise en évidence d’associations positives entre expositions aux pollutions/ substances chimiques et certains types de pathologies appelle à la prudence, même si pas de lien de causalité sûr et prouvé • Approfondir les recherches où de nombreuses associations sont retrouvées (c’est le cas sur les thématiques pré-citées)
Conclusions (1) • Favoriser les comportements de « moindre risque » par une sensibilisation • Pour la population • dans l’habitat : utilisation raisonnée de produits chimiques, meilleure aération… • en milieu professionnel : substitution autant que de besoin, surveillance renforcée pour les substances dangereuses… • en agriculture : utilisation raisonnée des phytosanitaires…
Conclusions (2) • Pour l’Etat : concevoir des actions incitatives/ réglementaires (PNSE) • Prévenir les décès liés aux intoxications aiguës ( 30% la mortalité par intoxications au CO en 2008) • Améliorer la qualité des milieux • Réduire les émissions de particules diesel • Améliorer la qualité de l’eau potable • Protéger la population de la pollution à l’intérieur des locaux • Mieux connaître les déterminants de la qualité de l’air intérieur, et renforcer les réglementations • Mieux maîtriser les risques liés aux substances chimiques • Renforcer les capacités d’évaluation des risques sanitaires des substances chimiques • Réduire les expositions professionnelles aux agents ‘’CMR’’
Conclusions (3) • Au niveau européen : concevoir des réglementations les plus adaptées possibles pour : • Le retrait du marché des substances chimiques les plus toxiques ; • Une meilleure connaissance pour les nouvelles substances