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Commerce et Economie verte: quelles relations et quels impacts sur l’Afrique. Dr Cheikh Tidiane DIEYE Coordonnateur de Programmes Commerce, Intégration et Développement Enda Tiers Monde/Syspro cdieye@enda.sn.
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Commerce et Economie verte: quelles relations et quels impacts sur l’Afrique Dr Cheikh Tidiane DIEYE Coordonnateur de Programmes Commerce, Intégration et Développement Enda Tiers Monde/Syspro cdieye@enda.sn
A. Economie verte: renforcer la convergence pour le développement durable. Une opportunité pour l’Afrique? Trois pilier du développement durable Un changement majeur de paradigme « Améliorer le bien-être humain et réduire les inégalités à long terme, tout en préservant les générations futures de risques environnementaux et de pénuries écologiques majeurs » « L’économie verte…une économie à faible émission de carbone, peu gourmande en ressources, qui facilite l'intégration sociale et protège, tout en les renforçant, la biodiversité et les services fournis par les écosystèmes. »
Afrique: le temps des choix Le développement est un Droit! Mais faut-il se développer comme tous les autres? Ou Se développer différemment? • Développement ou développement durable? • Economie ou économie verte? Pourquoi l’Afrique doit-elle sauver la planète si elle la détruit le moins? Parce qu’elle est plus vulnérable aux changements climatiques et possède moins d’atouts pour s’adapter aux problèmes causés par les autres.
Un engagement politique africain pour l’économie verte • 2009: troisième conférence ministérielle africaine sur le financement du développement; • 2010: Treizième session de la conférence ministérielle africaine sur l’environnement; • 2010: Première conférence panafricaine sur la biodiversité; • 2010: Septième forum pour le développement de l’Afrique • Etc.
B. L’économie verte: Défi ou opportunité pour le commerce en Afrique? 1. Des avantages à moyen et long termes: • Les investissements dans les techniques de production à faible émission de carbone peuvent ouvrir de nouvelles opportunités commerciales ( agriculture biologique; écotourisme, etc.) • Exemple: Ouganda (1er pays africain en culture bio.): 22.8 Millions USD de recettes d’exportation de produits biologiques en 2007/2008. Les prix au départ de la ferme des ananas, du gingembre et de la vanille biologiques étaient respectivement supérieurs de 300%, 185% et 150% à ceux des produits conventionnels. ( Pnue, 2010) • L’Afrique peut assumer le saut de l’étape des technologies « sales » et recourir à des procédés propres qui valorisent des connaissances et savoir-faire locaux;
Un potentiel significatif pour les agro-carburants: à condition qu’elle ne concurrence pas les productions alimentaires (sur la terre et l’eau) et qu’elle soit destinée prioritairement aux marchés locaux et régionaux, la culture des biocarburants peut offrir des opportunités nouvelles au commerce africain. • La gestion et l’exploitation durable des ressources forestières: Un système de gestion des forêts par les communautés peut renforcer la création d’emplois et préserver des ressources nécessaires aux générations futures; • La pêche durable au service des communautés: Secteur essentiel à l’économie de nombreux pays africain. Mais qui souffre de la surexploitation occasionnée par la manque de capacité de contrôle, les subventions et d’autres distorsions économiques.
2. Défis nombreux qui peuvent entraver la transition vers l’EV 2.1: Régulation mondiale de l’environnement et commerce: bref aperçu sur les discussions à l’OMC qui portent sur: • la clarification de l’articulation entre les règles de l’OMC et les mesures commerciales contenues dans les accords multilatéraux environnementaux • les échanges de renseignements entre les secrétariats des accords multilatéraux environnementaux et l’OMC ainsi que leur accès au statut d’observateur à l’OMC ; • la réduction ou l’élimination des obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce des biens et services environnementaux
L’Afrique et les accords multilatéraux sur l’environnement (AME). Tous les pays africains sont signataires d’au moins 3 des 14 AEM identifiés dans le comité du commerce et de l’environnement à l’OMC: - La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction; - La Convention sur la Diversité Biologique . - La Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.
2. 2. Le problème de la gestions des risques sanitaires et écologiques • l’éco-certification et les standards internationaux: • L’Afrique en dehors de l’élaboration des normes environnementales; Coûts élevés de la mise en conformité des produits d’exportation africains; • Du fait des faibles capacités des administrations, certains standards sont considérés comme des obstacles au commerce. • Biosécurité OGM : Principe de précaution en débat - Sécurité alimentaire – environnement - protection de la santé; - Quel choix pour l’Afrique: avant-gardisme (USA) ou précaution maximale ( UE)?
2.3. Problème de l’accès aux marchés internationaux • Produits agricoles: • Soutiens internes: elles introduisent des déséquilibres et des distorsions dommageables aux pays africains; • Les subventions à l’exportation: entretiennent des produits artificiellement compétitifs et favorisent le détournement des échanges, le recul de l’activité agricole et augmente la dépendance alimentaire; • Ces subventions prédominent dans les filières du lait, de la viande, des céréales, de la tomate, etc. • La gestion des terres agricoles: investissement ou accaparement? une donnée nouvelle.
Le problème des barrières techniques et SPS: • Un niveau de perfectionnement inaccessible aux produits africains; • Les exportations de poissons, viande, fruits et légumes frais ou transformés pénalisés par les barrières techniques ou SPS. • Evocations de présence de contaminants microbiologiques ou « d’impureté » dans les produits,
Questions africaines? • Trouver des réponses aux questions africaines: • Comment passer d’une logique de croissance tirée par les exportations de produits de base à une croissance verte? • Comment s’assurer que la transition vers l’EV ne compromette pas la croissance africaine du fait du protectionnisme vert et d’autres pratiques des pays développés;? • Quels engagements de la communauté internationale pour le financement d’un développement vert? • Le passage à l’économie verte aura des coûts que l’Afrique ne peut supporter seule: quel partenariat Nord-Sud et Sud-Sud pour le financement des infrastructures de production, de la recherche, etc.? • Comment s’assurer d’une transfert effectif de technologies et de connaissances ( propriété intellectuelle) dans les domaines liés à l’économie verte: Ex: L’accès aux technologies pour l’énergie solaire. Biocarburants?