Anca Boboc et Jérémie Rosanvallon – FT/OLNC/OLPS/UCE/SENSE

1. Quelques enseignements sur les usages de Plazza- Atelier de l’Observatoire des Réseaux Sociaux d’Entreprise -- 28 février 2013 - Anca Boboc et Jérémie Rosanvallon – FT/OLNC/OLPS/UCE/SENSE avec la contribution de Fabienne Gire – FT/OLNC/OLPS/UCE/SENSE

2. Un dispositif d’études pour mieux comprendre les usages de Plazza Une analyse quantitative des traces d’usages de Plazza (profil des utilisateurs, nombre de contacts, adhésion à des communautés, production de contenu…) Deux enquêtes qualitatives (une vingtaine d'entretiens semi-directifs chacune) : une enquête sur les logiques individuelles d’usage de Plazza une enquête sur le fonctionnement des communautés Plazza Une enquête en ligne auprès d’un échantillon d’inscrits permettant de quantifier la fréquence et les logiques d’usage

3. L'appropriation d'un réseau social est un processus complexe Différents éléments rendent compte de cette complexité le temps d‘appropriation peut être long le processus d’appropriation peut être non uniforme, se dérouler par à-coups des usages professionnels et non professionnels peuvent cohabiter ou se succéder les usages sont le fruit d’une rencontre entre un individu, ses motivations, son métier, l’usage qu’il a des outils aussi bien dans la sphère privée que professionnelle, sa perception du public et du privé, les usages d’autres utilisateurs, l’ergonomie de l’outil et ses fonctionnalités… Comprendre les usages individuels implique de se pencher sur les différentes facettes de Plazza le profil déclaré de la personne (+ humeur, photo etc.) les contacts l'activité dans des communautés ou sur les murs des profils

4. Comme sur toutes les plateformes sociales, seule une minorité d’utilisateurs est fortement et visiblement active sur Plazza… mais cette activité est déjà génératrice de transversalité • L’activité sur les communautés est tirée par un petit groupe d’utilisateurs (peu d’inscrits laissent beaucoup de « traces »)…mais l’on peut être actif sans laisser beaucoup de traces • Une transversalité nourrie aussi bien par les réseaux de contacts que par les communautés • Des réseaux de contacts plus utilisés, qui font preuve de transversalité • Les communautés les plus hétérogènes sont, en revanche, les plus actives et les plus nombreuses

5. Deux principales familles de logiques d'usages individuels Des logiques non exclusives qui se chevauchent • Pour de nombreux inscrits, l’utilisation de Plazza ne dépasse pas le niveau des tâtonnements et de la curiosité… mais reste ouverte : appropriation, construction d’une logique d’usage, intensification

6. … mais aussi des logiques d’usages collectifs • Des communautés qui se différencient par les objectifs qu’elles visent • Ces catégories se chevauchent souvent (ex. vitrine et collaboratif)

7. Conclusion : dynamiques d’usages Deux constats en termes de traces d’usages : une minorité d’utilisateurs très actifs : classique pour l’usage des réseaux sociaux les utilisateurs les plus anciens sont les plus actifs Il faut toujours du temps pour que les utilisateurs s’approprient les outils L’évolution des usages n’est jamais linéaire : certains utilisateurs ne s’investissent dans le réseau que de façon fluctuante … d’autres initialement peu actifs, voient progressivement leurs usages s’intensifier

8. Conclusion : évaluation des usages et apports de Plazza L’évaluation des usages : ne se résume pas aux traces laissées par les utilisateurs s'inscrit dans un temps long une compréhension globale d'usages pluriels et évolutifs Des apports de Plazza qui commencent à être visibles : de la transversalité des logiques individuelles génératrices de valeur : logique de valorisation professionnelle logique d'échange ou de recherche d'information de nombreux inscrits sont peu actifs, mais peuvent potentiellement investir davantage Plazza au niveau des communautés, les enjeux sontsouvent bien identifiés… mais les apports concrets sont encore difficiles à évaluer, car les dynamiques collectives mettent du temps à se mettre en place