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Tentative de synthèse saison 2009-2010. Que dire en synthèse des différents thèmes abordés cette année : Jalousie, souffrance, espérance, désir, jugement, orgueil, raison, complexité, ego ? . Après Incertitude en 2005; Dualité en 2006; Valeur(s) et Vérité en 2007;
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Tentative de synthèse saison 2009-2010 Que dire en synthèse des différents thèmes abordés cette année : Jalousie, souffrance, espérance, désir, jugement, orgueil, raison, complexité, ego ?
Après Incertitude en 2005; Dualité en 2006; Valeur(s) et Vérité en 2007; Amour en 2008; Générosité en 2009 c’est sur le thème du Désir que la synthèse pourrait s’articuler cette année.
Jalousie: Le désir manque et le besoin de possession qui va avec ne sont-il pas l’essence même de la jalousie ? Souffrance: Qu’il s’agisse de l’éviter, de la surmonter ou de l’accepter, la souffrance n’est-elle pas au cœur de la problématique du bonheur, du désir d’être heureux ? Espérance: Espérer n’est-ce pas désirer sans jouir ? Jugement: Si juger est de l’ordre des valeurs . Comme le dit Spinoza, toute valeur n’est-elle pas l’objet au moins possible d’un désir? Orgueil: N’est-ce pas de l’amour propre : ce désir d’être aimé, approuvé, admiré ? Ego: L’égoïsme n’est-elle pas sa tendance constitutive naturelle et la peur de manquer sa cause ? Or, à en croire Platon, le manque n’est-il pas la cause de tout désir ? Raison: N’est-ce pas le désir de raison, c'est-à-dire de cohérence, de lucidité, d’efficacité qui commande nos actes plutôt que la raison elle-même ? Complexité: La pensée complexe n’est-elle pas animée par une tension permanente entre le désir d’accéder à un savoir non parcellaire, non cloisonné, non réducteur, et la reconnaissance de l'inachèvement et de l'incomplétude de toute connaissance ?
Rien ne vaut que par la joie qu’on y trouve ou qu’on y met; c’est sur l’éthique d’amour que nous avions conclu en 2008 : « La vie ne vaut que pour qui l’aime. L’amour ne vaut que pour qui l’aime. Ces deux amours vont ensemble. C’est l’amour qui fait vivre, puisque c’est lui qui rend la vie aimable. C’est l’amour qui sauve, et c’est donc lui qu’il faut sauver. » Dit André Comte-Sponville Mais comment pourrait-on aimer si nous ne le désirions pas ? Non, malgré Platon, le désir n’est pas que manque ou signe d’impuissance; il est surtout le signe de notre puissance, celle qui nous rend capable d’agir et d’aimer ! Le désir est notre être même dans « sa puissance d’agir ou sa force d’exister » dit Spinoza. Tout comme de l’amour, comment pourrions-nous nous passer du désir pour être heureux ?
