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La personne et non l'
E N D
2. La personne et non l’étiquette
3. L’activité vocationnelle:(travail, études, bénévolat…)
4. Bien choisir son activité vocationnelle Intérêts de la personne
Capacités
Fonctionnement antérieur (pré-morbide)
Gravité des symptômes
Réponse aux traitements
Réaction affective à la maladie (déni, deuil…)
Présence de comorbidité (toxicomanie, trouble de la personnalité)
Réseau social (soutien social)
D’où le suivi personnalisé qui permettra de soutenir, guider, la personne dans un processus de rétablissement afin qu’elle puisse prendre un rôle actif dans la société.
Maintenant chacun des parcours est différents…. Nous avons choisi de vous en illustrer 3. D’où le suivi personnalisé qui permettra de soutenir, guider, la personne dans un processus de rétablissement afin qu’elle puisse prendre un rôle actif dans la société.
Maintenant chacun des parcours est différents…. Nous avons choisi de vous en illustrer 3.
5. La réadaptation fonctionnelle
6. Parcours 1: Sara Intégration dans une mesure de développement de l’employabilité
7. Situation initiale de Sara Principales plaintes: Désorganisation de la pensée, mémoire et attention diminuées.
Habitudes de vie: Consommation active de cannabis. Observante aux traitements (rendez-vous, médication).
Occupations: Musique, activités familiales.
Objectif verbalisé: Aucun. Demande implicite de « prise en charge » par l’équipe traitante et sa famille.
Environnement: Réseau familial désemparé.
8. Évaluation en ergothérapie
Ses symptômes psychotiques actifs et ses difficultés au niveau des habiletés opératoires sont exacerbés par sa consommation et l’empêchent d’effectuer une tâche de façon efficiente et indépendante et d’entrer en relation adéquatement.
9. Évolution de la situation de Sara Améliorer les capacités et la gestion des symptômes
S’implique dans des groupes thérapeutiques (entraînement d’habiletés, psychoéducation).
Suivi individuel (enseignement, soutien).
Augmentation graduelle des exigences de sa routine occupationnelle (type d’activité, fréquence, durée, demande cognitive, affective et/ou sociale)
Après 1 an de suivi :
Habiletés opératoires améliorées, symptômes davantage stabilisés, consommation cessée, horaire occupationnel plus équilibré.
10. Évolution de la situation de Sara Identifier et actualiser son projet de vie
Explore ses intérêts et s’informe sur les ressources communautaires existantes (groupe et individuel).
Verbalise un premier projet de vie après 18 mois de suivi (avoir un emploi dans une ressource qu’elle a visitée).
Bénévole/programme Interagir/travail adapté 25 hrs/sem. dans cette ressource.
Un peu plus de 3 ans après le début du suivi, elle est bien intégrée dans le milieu et a élargi son réseau social.
11. Parcours 2: Marc Intégration scolaire et professionnelle avec accommodations
12. Situation initiale de Marc Principales plaintes: Manque de concentration, de mémoire et d’énergie.
Occupations: Télévision, ordinateur. Dort 16 heures/jour.
Rôles: Difficulté à réussir son sec. III. Pas d’expérience significative à l’emploi.
Objectif verbalisé: Étudier à temps plein dans un programme régulier d’études professionnelles d’ici 4 mois afin d’obtenir un emploi payant.
Environnement: Réseau familial qui valorise la réussite scolaire et professionnelle et qui est plus supportant, qu’exigeant.
13. Évaluation en ergothérapie Présente des difficultés au plan cognitif et opératoire, qui nuisent à sa performance dans une tâche.
Est très motivé à s’activer, mais se fixe un objectif plutôt irréaliste compte tenu de ses capacités et du délai qu’il s’alloue.
L’organisation et la structure de ses occupations ne favorisent pas l’utilisation optimale de ses capacités.
Le réseau familial est adéquat.
14. Objectifs généraux et interventions Améliorer les habiletés déficitaires
Maintenir sa motivation
Développer son autocritique (convenir d’un projet de vie plus réaliste en termes d’exigences et de délai)
Structurer son horaire occupationnel
Atelier thérapeutique, groupe IPT, exercices cognitifs à domicile
Modalités en lien avec ses intérêts, faire le lien entre ses intérêts et son projet de vie, graduer les étapes et favoriser le succès
Passer à l’action, valoriser les efforts et les progrès tout en rappelant les habiletés à parfaire
Partenariat client/famille/intervenants
Référence aux ressources communautaires, modifier les heures d’éveil/sommeil
15. Évolution de la situation de Marc Maintient sa motivation et son intérêt par rapport à son projet initial.
L’autocritique demeure partielle, mais il apprend à faire confiance à l’équipe.
? et varie graduellement ses occupations.
? son endurance mentale et sa concentration à l’atelier.
Fait un essai de travail.
Reprend le suivi en ergothérapie.
Réalise davantage que ses difficultés ont un impact sur son fonctionnement.
Accepte de participer au programme IPT.
Cesse IPT pour débuter un DEP (électricité).
Réintègre le programme IPT après un second échec.
Termine le programme 1 an après le début du suivi.
Rencontre bilan (ajout de l’orientation).
Poursuite du suivi individuel pour améliorer la capacité de résolution de problèmes et favoriser l’autocritique.
16. Marc à mi-chemin… Améliorations:
Endurance mentale, énergie, autocritique, équilibre
de l’horaire occupationnel, alliance avec l’équipe.
Difficultés persistantes:
Attention, impulsivité, jugement.
17. La réadaptation fonctionnelle et vocationnelle: un continuum
18. Personne
1.counseling, négociation d’un projet vocationnel réaliste
Évaluation des intérêts / aptitudes en lien avec le projet scolaire
Informations données quant aux personnes/ ressources/mesures d’accommodements
Développement d’habiletés spécifiques en lien avec les études: organisation, gestion de l’horaire…
2. inscription hâtive et sans consultation à un DEP (menuiserie)
exigences trop élevées, rythme trop rapide > stress (vulnérabilité)
3. pressions importantes / retards trop grands à combler/arrêt de la formation Environnement
1. refus catégorique de Marc que l’on intervienne dans son futur environnement scolaire
2. situation d’échec. Référé au conseiller pédagogique de l’école qui nous téléphone
partenariat collaboration
difficultés observées /déficits évalués (fonctionnels) ? diagnostic
Accommodations
consignes courtes, données par écrit lorsque possible
compréhension vérifiée/corrigée
règles de sécurité rappelées par tous les intervenants et mécanismes d’auto-vérification mis en place
jumelage avec un pair Scolaire: il aurait abandonné à cause d’un manque de clarté du projet vocationnelScolaire: il aurait abandonné à cause d’un manque de clarté du projet vocationnel
19. Parcours 2 (suite) Personne
1. Révision des objectifs Choix d’un nouveau programme d’études moins exigeant 3ième DEP (structure des matériaux)
2. Recherche de travail et actualisation des stratégies cognitives et sociales
3. Révision des attentes (salaire versus bien-être et réussite en emploi)
Intervention axée sur les forces, l’estime de soi afin d’éviter la démobilisation
4. Soutien continu et adapté aux besoins Environnement
1. Intégration dans un nouveau milieu et reconduction des mesures d’accommodements
Réussite du programme scolaire
2. Travail comme apprenti sur 2 chantiers de construction exigences trop élevées (mesures d’accommodements impossibles)
3. Orientation dans un milieu régulier, moins compétitif, offrant davantage d’encadrement et où les tâches sont mieux définies.
4. Satisfait et engagé dans son nouvel emploi
20. Qu’est ce qu’une mesure d’accommodement ? « Une mesure d’accommodement doit être adoptée dans le seul but de pallier une limite qui interfère dans le rendement de la personne au travail ou aux études. Elle n’est pas un privilège, ni un passe droit. Un gestionnaire n’a pas, par exemple, à procéder à un réaménagement des tâches parce que la personne n’apprécie pas celles qui lui sont confiées » Surmonter les problèmes de santé mentale au travail. Guide a l’intention des gestionnaires. MSSS 2000
La mise en place d’accommodations permet de négocier des assouplissements, des mesures de soutien qui tiennent compte tant des capacités de la personne que des possibilités du milieu.
* En psychiatrie les mesures d’accommodements sont souvent temporaires, faciles à appliquer, peu coûteuses, peu demandées (5%) et pourtant, rarement accessibles !
21. SE: Déficits ciblés et mesures d’accommodation Mc Donald-Wilson et al. 2002 Interaction agir avec les autres 93% (interpréter le langage implicite)
Apprentissage de la tâche 86% (mémoire, concentration…)
Gestion ses symptômes 37% tolérance au stress)
Supervision plus étroite, 37% + soutien
Changement dans l’attitude 30% (ex: accepter la critique)
Respect d’un horaire régulier 26%
(assiduité/ponctualité) Soutien donné en dehors 23% du milieu de travail
Horaire flexible 21%
Adaptation aux changements 14%
Changements dans le 8% temps de formation
Modification des tâches 6%
Adaptation face au suivi 5%
22. Lorsque accommodationrime avec stigmatisation ! De plus en plus de programmes de soutien en emploi ou aux études incitent les patients à dévoiler leur condition psychiatrique > 82% (Banks 2007). Par contre, une majorité des patients (75 %) se disent très réticents à le faire à cause des préjugés/étiquettes et des craintes de stigmatisation et discrimination: (Link et coll.)
confinés à des emplois précaires
peu ou pas de possibilités d’avancements
refusés dans certains types d’emplois exigeant plus de responsabilités…
La stigmatisation en milieu scolaire ou de travail est-elle évitable? L’étiquette est-elle révocable?
Oui:
si on sensibilise les jeunes, les enseignants, les travailleurs, les employés à la problématique de la maladie mentale (prévention primaire)
si on « s’insurge » face aux stéréotypes encore très présents
si on accepte des mesures d’accommodements au même titre que pour les autres types de pathologies occasionnant des déficits
si on respecte la confidentialité et qu’on traite cette information avec la même discrétion, le même respect que si c’était notre histoire ou celle d’un proche.
23. Demande d’Olivier:
peu motivé à retourner à son ancien emploi, questionnement face à un retour aux études
Plaintes formulées: déficits cognitifs légers: attention, organisation/planification craintes face aux pertes (maladie) / peur d’une rechute
Attitude face au suivi: observant au traitement / au suivi
Histoire scolaire et professionnel:
sec. V complété/formation collégiale en administration amorcée en emploi depuis l’âge de 16 ans (apprenti-électricien)
Intérêts: peu d’écarts entre les différentes échelles d’intérêts préférences: travail manuel/routinier et les activités intellectuelles
Aptitudes: excellentes capacités d’apprentissage
Traits de personnalité: attentes de réussite très élevées
sensible aux besoins et à l’approbation des autres
réseau social très limité (famille)
Scolaire: il aurait abandonné à cause d’un manque de clarté du projet vocationnelScolaire: il aurait abandonné à cause d’un manque de clarté du projet vocationnel
24. Counseling (personne)
deuil, pertes en lien avec la maladie (thérapie cognitive)
développement identitaire: connaissance / estime de soi
amélioration des habiletés et stratégies de coping/soutien
Interventions dans le milieu
non justifiées (choix respecté)
Options retenues:
retour à son emploi (temporaire)
développement d’attentes plus réalistes en lien avec son travail
mise en action rapide (éviter la perte des habiletés)
Inscription à un DEP (électricité) à temps partiel
avoir plus de défis / polyvalence/responsabilités au plan professionnel
développer des habiletés de gestion DEC Administration Intégration directe en emploi/étudesÉvolution/Interventions
25. Les parcours 4,5, 6… et la conclusion Les parcours vocationnels sont variés et comportent différents degrés de difficultés en fonction des niveaux de fonctionnement (individualisés)
L’intervention précoce favorise la reprise des rôles sociaux
Les parcours ne sont pas linéaires (essais)
La présence de symptômes n’empêche pas l’intégration au travail ou aux études
L’intégration en milieu régulier compétitif est souhaitable mais 20% y arrivent (OMS 2000)
D’autres y arrivent avec aide (accommodations, programmes adaptés, entreprise sociale…)
La finalité d’un parcours est avant tout l’engagement dans une activité significative, le sentiment de réussite et de réalisation de soi
27. Critères d’inclusion Tous les sujets admis à la clinique JAP d’octobre 2002 à juillet 2006 et rencontrant les critères de la clinique JAP:
Être âgé entre 18 et 30 ans à l ’admission
Maladie psychotique affective ou non affective
Non traité ou traité depuis moins d’un an pour psychose
Aucune comorbidité n’est un critère d’exclusion (ex.: dépendance aux substances, trouble de la personnalité)
28. Définitions Travail temps plein: > 30h/sem et unique source de revenu permettant de subvenir aux besoins
Travail temps partiel: <30h/sem
Étude temps plein: selon la définition des organismes gouvernementaux ou scolaires
4 cours à l’université (12 crédits)
études secondaires pour adultes (4 à 4,5 jours/sem)
Pour aider a suivre la presentationPour aider a suivre la presentation
29. Définitions Travail régulier = emploi compétitif
Programme de réinsertion en santé mentale (problème de santé mentale = critère d ’admission au programme)
Programme réinsertion non santé mentale (ouvert à toutes les personnes qui ont de la difficulté à intégrer le marché du travail)
Sur le marché du travail regulierSur le marché du travail regulier
30. Schizophrénie et tr. Apparentés = SCZ + SCZ-affectif
Psychoses affectives = MAB et Dép psychotique ou autres psychoses de type affectif non spécifiéesSchizophrénie et tr. Apparentés = SCZ + SCZ-affectif
Psychoses affectives = MAB et Dép psychotique ou autres psychoses de type affectif non spécifiées
31. Résultats Âge à l’admission: 23,5 ans
Sexe 78.3% masculin
34. Délai Délai du 1er retour au travail-études
< 3 mois (pour 61.6% des patients – médiane)
< 6.2 mois (moyenne)
35. Amélioration ou détérioration? 75,3% des sujets ont maintenu ou amélioré leur statut occupationnel au cours du suivi
15 % ont été sans emploi depuis début
9 % ont vu leur statut occupationnel se détériorer au cours du suivi par rapport à l’admission (suivi jusqu’à 5 ans)
36. Au début du retour plus de temps partiel (3mois),
puis à 6 mois environ 50%,
par la suite surtout temps plein,
ce qui correspond à ce que Caroline expliquait dans notre philosophie de retour au travail.Au début du retour plus de temps partiel (3mois),
puis à 6 mois environ 50%,
par la suite surtout temps plein,
ce qui correspond à ce que Caroline expliquait dans notre philosophie de retour au travail.
40. Niveau de scolarité chez les 20-34 ans à Montréal (Statcan 2001) vs Clinique JAP
41. Discussion Facteurs influençant possiblement le haut taux d’occupation à l’admission:
Détection précoce et intervention rapide et intensive pourrait permettre de ‘sauver’ des emplois ou abandons d’étude avant début traitement
42. Discussion Facteurs influençant possiblement le haut taux d’occupation au cours du suivi:
Peu d’incitatifs à ne pas travailler
Besoins de base à combler (logement...)
Encourageons famille à rendre patient autonome $
Pas de certificat d’invalidité prolongée (jusqu’à ce que celle-ci soit vraiment démontrée, plutôt que l’inverse)
Support spécifique pour réinsertion au travail- études
Nombre et variété des ressources de réinsertion pour les jeunes
Normalité de leur profil occupationel à leur âge malgré arrêt temporaire
43. Les composantes efficaces du ‘Support à l’emploi’pour les gens atteints de troubles mentaux Services axés sur les emplois compétitifs et peu de prévocationnel
Intégrer l ’équipe vocationnelle avec l ’équipe de traitement
Support continu et individualisé même en cours d’emploi
Recherche d ’emploi rapide
Éligibilité basée sur les préférences du client
(Bond, 2004 ; Kish, Cockburn & Gewurt, 2005)
44. À retenir
Taux d’emploi se rapproche énormément de la population générale mais scolarisation moindre
La grande majorité des patients peuvent réussir à travailler rapidement en emploi régulier, peu importe le dx, si on leur donne la chance
Notre vision de clinicien est biaisée par patients qui nous demandent le plus et vont moins bien
Les préjugés de la société sont influencés par les médias qui mettent de l’avant les aspects plus négatifs de la maladie sans offir un tableau nuancé de la situation et par les tabous entourant la maladie mentale qui incitent les gens atteints de psychose à ‘cacher’ leur maladie
45. Facteur majeur associé au succès Bravo à tous les cliniciens de l’équipe JAP
Claude Potvin, TS
Annie Lefebvre, ergo
Julie Brault, TS
Dominique Boudreau, infirmière
Audrey Lemelin, ergo
Cynthia Delfosse, ergo
Nathalie Desjardins, infirmière
Dr Béatrice Granger
Dr Laurence Artaud
Dr Amal Abdel-Baki
Caroline Morin, Esther Joannis, Elizabeth Lavoie, ergo
Chantale Hébert, infirmière