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LA NUTRITION DU SUJET AGE. Dr PROYE, le 21 octobre 2008. Introduction. L’ état nutritionnel conditionne le vieillissement de nos personnes âgées. Bien vieillir, passe par une alimentation adaptée
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LA NUTRITION DU SUJET AGE Dr PROYE, le 21 octobre 2008
Introduction • L’ état nutritionnel conditionne le vieillissement de nos personnes âgées. • Bien vieillir, passe par une alimentation adaptée • Or les personnes âgées ont des besoins nutritionnels spécifiques, qui ont conduit à l’élaboration de recommandations propres (PNNS 2001)
Les besoins nutritionnels • Apports énergétiques: 25 à 30 kcal/kg/j, si hypercatabolisme 30 à 40 kcal/kg/j • Apports protidiques: 1.2 à 1.5g/ kg/j, si hypercatabolisme 1.5 à 2 g/kg/j
Définition • Etat pathologique provoqué par l’inadéquation persistante entre les besoins métaboliques de l’organisme et la bio-disponibilité en énergie et/ou protéines et/ou micro-nutriments. • Elle peut être liée à une réduction des apports nutritionnels quel qu’en soit le mécanisme, et/ou à une augmentation des besoins métaboliques. • Elle induit des changements mesurables des fonctions corporelles physiologiques responsable d’une aggravation du pronostic des maladies.
Causes de la dénutrition Réduction des apports nutritionnels et/ou Augmentation des besoins métaboliques
Causes de la dénutrition • Carence d’apport liée à -des problèmes sociaux -des pathologies aiguës ou chroniques -des problèmes bucco-dentaires • Augmentation des besoins -lors d ’agressions aigues ou subaigues ( cancers, infections, escarre…)
Méthodes de dépistage (1) • Surveillance du poids régulière: tous les mois , avec la même balance et dans les même conditions • Feuille de surveillance du poids • Taille à l’entrée : méthode de mesure talon/genou
Méthodes de dépistage(2) • Perte de poids 5% en 1 mois ou 2kg • Perte de poids 10% en 6 mois ou 4kg • Calcul de IMC dénutrition si IMC < 21 kg/m² (pour les sujets de plus de 75 ans)
Méthodes de dépistage(3) • Dosage albumine et pré-albumine -Albumine < 35 g/l -Pré-albumine < 0.2 g/l • Feuille de dépistage de la dénutrition à l’entrée du patient en institution (avec le poids, la taille, albumine…)
Méthodes de dépistage(4) • Fiche de surveillance alimentaire (simple, facile et rapide à remplir.) et si possible enquête alimentaire (réaliser par diététicien) • MNA dépistage (6 items) -durée 2 à 3 minutes -normal si > 11 • Si < 11 réaliser le MNA complet -durée 10 minutes -intérêt dépistage du risque nutritionnel et dépistage d’une dénutrition constituée
Spécificités liées à la MA • La perte de poids représente l’une des manifestations principales de la MA • Affecte 30 à 40 % des patients atteints de formes légères à modérément sévères de MA, indépendamment de leur lieu de vie.
Conséquences de la dénutrition • Facteur pronostic augmentant le risque d’infection (surtout nosocomiales), avec une évolution souvent plus défavorable. • Dénutrition = fragilité du sujet âgé et d’une moindre résistance à une pathologie ultérieure chez un patient alzheimer.
Conséquences de la dénutrition • Dénutrition entraîne AEG : anorexie, asthénie, apathie et amaigrissement • Déficit immunitaire aggravé par la dénutrition
Conséquences de la dénutrition • Troubles du comportement alimentaire apparaissent tôt et augmentent tout au long de l’évolution de la maladie la prise en charge alimentaire doit être précoce, efficace et adaptée sans cesse en fonction des troubles et de leur évolution. • Alimentation inadaptée va accélérer l’évolution de la MA.
Mesures préventives • Une alimentation suffisante, variée et équilibrée peut retarder l’évolution de la MA et permettre une meilleure qualité de vie pour le patient et l’aidant. • Chaque famille d’aliments doit être présent chaque jour : protéines, légumes/fruits, féculents, matières grasses, boissons
Mesures préventives • Impliquer le patients dans le choix du menu, les courses, la réalisation de plats… pour stimuler ses fonctions cognitives (activité cuisine ) • Définir les goûts et aversion du patient à l’entrée avec lui ou son entourage.
Mesures préventives • La PA oriente ses préférences vers des texture souples et savoureuses, sucrée . • Pas d’interdit ou de limite sur certains mets, pas de régime strict, il faut adapter la thérapeutique pour permettre au patient de manger ce qu’il veut sans restriction, car l’objet ultime de l’alimentation est le plaisir.
Mesures préventives • Si prises alimentaires difficiles fractionner les repas et proposer régulièrement des encas dans la journée. • Si refus encourager le patient sans trop insister, calmement, et réessayer plus tard • Patient déambulant prévoir des mets qui se mange debout sans utilisation de couverts ( pizza, sandwiches, crêpe, fromage, yaourt à boire…)
Mesures préventives • Installation pour le repas • Environnement sensoriel au moment du repas • État bucco-dentaire • Accepter la lenteur du patient à s’alimenter et privilégier au maximum « l’auto-alimentation ».
Rôle de chacun dans la prise en charge nutritionnel du patient âgé : • Infirmier et/ou aide soignant ou de l’aidant: pesée systématique, goût du patient, surveillance de la prise alimentaire, aide au repas adaptée aux besoins • Diététicien: dépistage du risque, fiche diététique et conseils, enrichissement de la nourriture • médecin: dépistage dénutrition, évaluation et suivi des prescriptions, travail de synthèse pluridisciplinaire pour le patient.
conclusion • Nécessité d’une prise en charge précoce, multidisciplinaire • Conditionne le vieillissement et l’évolution dans la maladie d’Alzheimer • La nutrition = un soin