280 likes | 642 Views
PROGRAMME HISTOIRE 1 ère. CHAPITRE 1 : Croissance économique et mondialisation depuis 1850 (s) CHAPITRE 2 : La mutation des sociétés depuis 1850 CHAPITRE 3 : Genèse et affirmation des régimes totalitaires (s) CHAPITRE 4 : La fin des totalitarismes
E N D
PROGRAMME HISTOIRE 1ère CHAPITRE 1 : Croissance économique et mondialisation depuis 1850 (s) CHAPITRE 2 : La mutation des sociétés depuis 1850 CHAPITRE 3 : Genèse et affirmation des régimes totalitaires (s) CHAPITRE 4 : La fin des totalitarismes CHAPITRE 5 : Les guerres mondiales au XXe siècle (s) CHAPITRE 6 : La Guerre froide (1947 – 1991) (s) CHAPITRE 7 : De nouveaux conflits depuis 1991 CHAPITRE 8 : Le temps des dominations coloniales (s) CHAPITRE 9 : La décolonisation CHAPITRE 10 : La République, trois républiques (s) CHAPITRE 11 : La République et la société française (s)
CHAPITRE 1 Croissance et mondialisation depuis 1850
Introduction : Dès le milieu du XVIIIe siècle, l’Europe connaît une période d’industrialisation. A mesure que le monde s’ouvre aux échanges et aux progrès techniques, ce modèle économique se diffuse au reste du monde . Problématiques : -Quelles sont les caractéristiques de la croissance mondiale depuis 1850? -Quelles aires de puissance dominent successivement l’économie mondiale depuis 1850?
I) LA REVOLUTION TECHNOLOGIQUE La période qui s’écoule des années 1850 jusqu’à nos jours est marquée, pour l’essentiel par trois révolutions technologiques : 1) la vapeur et du charbon entre la fin du XVIIIe siècle et la première moitié du XIXe. 2) l’électricité et du moteur à explosion dans les années 1880-1900. 3) l’informatique qui prend son essor à partir des années 1960 et s’accélère des années 1980 à nos jours. 1) Vapeur et charbon La 1ère révolution industrielle, qui débute en Angleterre vers 1760 – l’ingénieur écossais James Watt fait breveter la machine à vapeur–fut celle de la vapeur et du charbon. Cette invention est utilisée dans l’industrie textile (notamment dans l’industrie cotonnière), la métallurgie (fabriquant la fonte et l’acier dont l’industrie a besoin), les mines.
2) Apparition de l’électricité et de l’automobile A la fin du XIXe siècle, l’électricité révolutionne la vie quotidienne des villes occidentales. Plus pratique et moins dangereuse que le gaz, elle permet d’éclairer les boulevards et les rues mais aussi l’intérieur des immeubles. Elle est utilisée dans les transports urbains, avec les premiers tramways électriques dans les années 1870 et surtout à la construction du métro : Londres 1890, Paris 1900 L’électricité permet la création de la TSF. Avec ses chansons, ses émissions d’information ou éducatives, le monde extérieur entre dans l’espace privépour la première fois (en attendant la télévision, à partir des années 1950 puis l’ordinateur personnel à partir de la fin des années 1970 L’ascenseur électrique contribue àrévolutionner l’architecture des centres-villes en rendant possible la construction de gratte-ciel. C’est l’école d’architecture de Chicago, et en particulier l’architecte américain William Le Baron Jenney, qui popularise ce type de construction, d’abord à Chicago puis surtout à New York.
Après la mise eu point du moteur à explosion naît l’industrie automobile vers 1890. Des pionniers de génie –René Panhard et Émile Levassor, Armand Peugeot ou encore Louis Renault en France, Gottfried Daimler en Allemagne, Henry Ford aux États-Unis – se lancent dans cette nouvelle activité industrielle qui connaît un développement extrêmement rapide. C’est aux États-Unis qu’Henry Ford a l’idée de développer la première automobile pour les classes populaires, c’est la fameuse Ford T .
Pour abaisser les coûts de fabrication, il met en place, dès les années 1910, un nouveau mode de production appelé le fordisme Il s’agit de découper le travail en des tâches simples et répétitives de façon à limiter la perte de temps et par conséquent augmenter la productivité : le fordisme est aussi appelée «le travail à la chaîne » Ford augmente les salaires des ouvriers et favorise le crédit pour acheter une automobile.
L’automobile poursuit son essor après la 2nde Guerre mondiale, notamment en Europe, où les grands constructeurs se mettent à leur tour à produire des voitures populaires comme la 4 CV en France. L’automobile devient un produit phare de la société de consommation. 3) La révolution informatique Les technologies de l’information et de la télécommunication (TIC) débutent leur essor, d’abord aux États-Unis, dans les années 1950 et elles sont souvent liées aux activités militaires du Pentagone. Dès le début des années 1980, l’informatique envahit tous les domaines de l’économie : la bureautique (activités de bureau), la gestion d’entreprise, les activités financières…
A partir des années 1980, l’informatique envahit également l’espace privéavec la vogue du PC. D’abord réservéà une élite sociale, celui-ci se démocratise au cours des années 1990. Le Web accélère encore cette révolution -il y aurait aujourd’hui 2 milliard d’internautes. à travers l’ordinateur ou la téléphonie mobile. L’informatique occupe désormais une place centrale dans la vie quotidienne de la plupart des Occidentaux. II) CROISSANCE ET CRISES DEPUIS 1850 Depuis sa naissance, l’économie capitaliste alterne phases de croissance et de dépression. Dès les années 1860, l’économiste français Clément Juglar mit en lumière l’existence de cycles économiques de 8 à 10 ans alternant périodes de croissance et périodes de dépression ou de stagnation. Ceci correspond à ce qu’on appelle le cycle de Juglar. En 1926, l’économiste russe Nicolaï Kondratieff mit en évidence l’existence de cycles longs (cycle de Kondratieff), de 40 à 60 ans, alternant une phase de croissance, appelée phase A, et une phase de dépression, appelée phases B. phase A phase B phase B
1) La crise de 1929 L’année 1929 est celle de la crise économique la plus grave de l’histoire du capitalisme en raison de ses conséquences sociales et politiques. La crise éclate le 24 octobre 1929 avec le krach de Wall Street, c’est le fameux « Jeudi noir » où la bourse perd 10 % en une seule journée(.) Dans les jours qui suivent le cours des valeurs continue à chuter et la crise financière se transmet à l’ensemble de l’économie.
Au début des années trente, plus20 % de la population active américaine est alors au chômage. Cette situation sociale dramatique contribue à la victoire électorale du candidat démocrate, F. D Roosevelt, en 1932. Celui-ci propose au peuple américain une nouvelle politique économique, le New Deal (la Nouvelle Donne) qui fait de l’Etat un acteur majeur de l’économie. Roosevelt crée des mesures comme la création de la CWA (Civil Work Administration) qui emploie 4M de chômeurs, pour la construction de 80 000 km de routes secondaires et de la TVA (Tennessee Valley Authority),, consistant à construire une série de barrages hydroélectriques dans la vallée du Tennessee. Cette politique, en partie inspirée des idées de l’économiste britannique J.M Keynes met provisoirement fin à l’ère du capitalisme libéral où le rôle de l’Etat dans l’économie se limitait à garantir la paix sociale et à fixer les droits de douane.
En matière industrielle, le National Industrial Recovery Act (« loi de redressement industriel national ») contribua également à créer des emplois afin de lutter contre le chômage. Cette dépression a des conséquences sociales mais également politiques en Europe: elle est en partie responsable de l’arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne. La France se replie sur son empire colonial et le Front populaire tente une relance par la consommation. L’Italie fasciste adopte des mesures protectionnistes.
2) Les Trente Glorieuses 1945-1973 L’expression de« Trente Glorieuses » a été inventée par l’économiste français Jean Fourastié (dans un livre de 1979 Les Trente Glorieuses ou la révolution invisible de 1946 à 1975) et par extension, cela a fini par désigner la période de croissance économique la plus forte que le monde occidental ait connu au cours de son histoire, les pays d’Europe de l’Ouest, en particulier la France, et le Japon ont une croissance économique variant entre 3 et 6 % par an en moyenne.
Cette période est marquée par une hausse rapide du niveau de vie et par l’entrée dans la société de consommation de masse en raison de la disparition quasi totale du chômage, de la hausse générale des salaires et de la généralisation en France, en Allemagne, mais aussi en Grande-Bretagne de l’État-Providence : la sécurité sociale en France est créée par l’ordonnance du 4 octobre 1945. le National Health Service (accès totalement gratuit à la santé pour les Britanniques)
3) Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 et la fin des Trente Glorieuses Le 1er choc pétrolier de 1973, conséquence indirecte de la guerre du Kippour opposant Israël aux états arabes du Proche-Orient provoque une brusque envolée des prix du pétrole et met brutalement fin à la croissance. A cause de l’augmentation du prix de l’énergie, les faillites se multiplient dans les pays occidentaux, le chômage devient à nouveau une constante de la vie économique. En 1979, la révolution iranienne faisant craindre une pénurie pétrolière provoque le 2nd choc pétrolier, renchérissant encore le coût de l’énergie. Le nombre de chômeurs augmente de 29 % en RFA, de 65 % au Royaume-Uni. En 1980, on compte plus d’1,5 millions de chômeurs en France, soit 7,3 % de la population active, l’inflation s’envole et la croissance économique s’écroule.
4) La dérégulation généralisée de l’économie mondiale et « globalisation » Les années 1980-2000 sont marquées par la dérégulation de l’économie mondiale. C’est le secteur de la finance qui fait l’objet de la déréglementation la plus totale puisque les états abandonnent aux marchés boursiers le contrôle de l’activité financière. Aux quatre coins de la planète, dans les années 1980, les flux financiers explosent donc en même temps que les profits des investisseurs, c’est ce qu’on appelle la mondialisation financière ou « globalisation ». La spéculation boursière se poursuit à un rythme effréné jusqu’à nos jours en dépit de crises ponctuelles et de krachs boursiers comme celui de 1987, la crise asiatique de 1997 ou encore l’éclatement de la bulle Internet en 2000 qui se traduit par l’écroulement de l’indice NASDAQ (c’est-à-dire l’indice des valeurs de haute technologie à la bourse de New York).
III) ACCELERATION DES ECHANGES ET ECONOMIE-MONDE 1) L’Angleterre au XIXe : 1ère économie-monde L’Angleterre est au XIXe siècle, « la manufacture du monde ». En un siècle, l’industrialisation a transformé les paysages et l’économie britanniques. Londres est depuis le XVIIIe siècle, le principal port et la principale place financière européenne. Au niveau intérieur, la machine à vapeur révolutionne les transports en permettant l’apparition du chemin de fer. Les chemins de fer s’étendent rapidement au Royaume-Uni d’abord, puis en Belgique et en France, puis en Prusse dans les années 1840-1860 amenant une véritable révolution des transports. Les temps de transport diminuent rapidement, entraînant la baisse du coût de transport des marchandises et ouvrant ainsi à l’industrie naissante de nouveaux marchés. L’arrivée du chemin de fer dans les campagnes, dans le dernier tiers du XIXe siècle contribue à ouvrir ces milieux sur le monde extérieur. A l’origine, le rail a été inventé pour transporter le charbon des mines, c’est dans ce but que Stephenson invente la 1ère locomotive à vapeur en 1817.
La révolution de la vapeur permet également une révolution des transports maritimes. Ce développement des modes de transport permet de réduire les distances (canal de Suez 1869, canal de Panama 1914) et favorise le libre-échange. Cette 1ère mondialisation de l’économie est très largement dominée par la Grande-Bretagne, la première puissance économique, financière, maritime et coloniale du XIXe siècle. Les banques britanniques sont alors les plus importantes de la planète (la City), la £ monnaie d’échange, la Lloyd’s, première compagnie d’assurance du monde assure des milliers de navire qui transportent les produits industriels fabriqués notamment dans les usines de Manchester ou de Liverpool.
De ses colonies et des « pays neufs », il importe des matières premières (coton, céréales, tabac, thé, etc.) et exporte des produits industriels à forte valeur ajoutée dans le monde entier. Au total, le RU contrôle 60% du trafic mondial de marchandises vers 1900. Le pays entretient des liens privilégiés avec le monde anglo-saxon: les Etats-Unis, les colonies (Inde et colonies d’Afrique) et les dominions britanniques (Canada, Australie, Afrique du Sud et Nouvelle-Zélande). Cependant, à la fin XIXe siècle, l’Angleterre est concurrencée par l’Allemagne et la 1ère Guerre mondiale marque la fin de la domination financière mondiale. La 1ère Guerre mondiale puis l’entre-deux-guerres sont marqués par une relative stagnation du commerce international. Cette tendance à la fermeture des économies sur leur espace national ou colonial, particulièrement visible dans le cas de l’économie française, est encore renforcée par la crise de 1929.
2) Les Etats-Unis, puissance économique globale au XXe siècle Au terme de la 1ère Guerre mondiale, les Etats-Unis deviennent la 1ère puissance économique mondiale. Ils entrent les 1er dans la société de consommation de masse puisque dès les années 1920 les produits de l’économie américaine (automobile, radio…) deviennent accessibles. Après la crise de 1929, le pays plonge dans la récession. En 1947 sont signés les accords du GATT (General Agreements on Tariffs and Trade, qui donne naissance à l’OMC – Organisation mondiale du commerce – en 1995). Qui prévoient la suppression progressive des droits de douane et à la généralisation du libre-échange à la planète. Dans le contexte économique des Trente Glorieuses, les échanges de marchandises explosent. Les FTN étatsuniennes (Coca, …) s’implantent dans le monde entier tandis que l’American way of life se diffuse.
L’Europe de l’Ouest, protégée par les Américains pendant la guerre froide (1947-1991), représente le premier débouché pour les produits made in USA et pour les productions hollywoodiennes. Enfin, à partir des années 1960, les Etats-Unis bénéficient de la main d’œuvre des NPI d’Asie (Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong, Singapour) dans le cadre de la DIT. La superpuissance américaine est également fondée sur l’innovation: l’avance technologique est symbolisée par la conquête de l’espace (en 1969, Neil Armstrong est le premier homme à marcher sur la lune, Apollo XI) et par la révolution informatique qui débute dans la Silicon Valley (Californie) à partir des années 1970 (la firme Microsoft est fondée en 1975 par Bill Gates et Paul Allen) et se poursuit avec la révolution des NTIC
Les années 1960 marquent à la fois l’apogée du modèle américain, et ses limites. Le modèle de l’American way of life ne dissimule pas les problèmes de la société américaine : la pauvreté concerne des dizaines de millions d’Américains, en particulier la minorité noire et les nouveaux arrivants d’origine hispaniques. Les Etats-Unis subissent la concurrence économique de la CEE (puis de l’Union européenne), du Japon, puis des NPI d’Asie. Leur part relative dans le commerce mondial diminue, quoi qu’ils demeurent la 1ère puissance économique mondiale. La contestation de la puissance américaine est également idéologique. La critique ou le rejet de la mondialisation américaine porte sur la domination géopolitique et culturelle des Etats-Unis, jugée « hégémonique » par ses détracteurs. L’antiaméricanisme, déjà existant pendant la guerre froide, se développe à travers l’altermondialisme en Occident et le rejet du modèle américain dans les régions arabo-musulmanes. Sous sa forme la plus violente, il se manifeste par des attentats terroristes (le 11 septembre 2001).
3) Mondialisation et émergence d’un monde multipolaire Le concept de mondialisation, forgé dans les universités américaines à partir des années 1960 se répand dans les médias à partir des années 1990 pour désigner cette explosion des échanges matériels et immatériels (par exemple les flux d’informations, de capitaux…), des flux touristiques ou migratoires et des économies mondiales de plus en plus interdépendantes les unes par rapport aux autres… Les États-Unis demeurent le centre de l’actuelle mondialisation, au travers du poids de leurs activités financières, Wall Street, à New York, reste de très loin la première bourse du monde du monde, et de leur avance dans le domaine des hautes technologies en général et des TIC en particulier. Cependant, la crise de l’immobilier américain, dite des subprimes en 2007, qui s’est transformée en crise financière globalisée en 2008 à fragiliser le pays.
L’environnement économique et les révolutions techniques expliquent la mondialisation. La révolution des transports, les innovations dans l’informatique et les telecoms ont réduit l’espace temps. La NDIT a intégré de nouvelles régions dans l’économie-monde, rendant les espaces de la planète de plus en plus interdépendants et les FTN sont devenues des acteurs majeurs de cette nouvelle mondialisation. Elle se caractérise en particulier par un développement des échanges dans tous les domaines: flux de marchandises (matières premières et produits manufacturés) et de services, flux d’informations et financiers, flux humains,…
Outre l’effacement relatif des USA, les années 1990-2000 ont été néanmoins marquées par l’émergence d’un monde de plus en plus multipolaire avec l’essor de puissances économiques émergentes, les BRICS mais aussi la formidable croissance économique de la Chine qui fait désormais de ce pays le 1er concurrent de la puissance américaine. Le poids économique des BRICS ne cesse de croître, puisque leur PIB représente en 2009 près 1/4 du PIB mondial. La Chine, en particulier, qui connaît une très forte croissance depuis une décennie (plus de 10% par an), est devenue la 1ère puissance commerciale et la 2ème puissance économique mondiale. D’autres puissances, comme le Brésil ou l’Inde, on su profiter des transferts de technologie et développer des activités (industrielles ou de services) capables de concurrencer les économies occidentales. Ces Etats, comme la Chine, sont aujourd’hui membres du G20 et revendiquent une participation accrue au sein des grands organismes internationaux (ONU, FMI, Banque mondiale, etc.).