130 likes | 305 Views
Histoire. Réunion préparée avec Christiane Bazille. 1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts : Connaissance et devenir historiques 3. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question. 4. En guise de conclusion Choix des sujets du 1er trimestre 2011.
E N D
Histoire Réunion préparée avec Christiane Bazille 1. Étymologie / Définitions2. Notions / Concepts : Connaissance et devenir historiques3. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question.4. En guise de conclusion Choix des sujets du 1er trimestre 2011
Étymologie et définitions • Étymologie : Du latin historia, récitet du grec historia, enquête, de histor, témoin. • Définitions : Le Robert : • Connaissance et récit des évènements du passé jugés dignes de mémoire. • Connaissance mettant en jeu la mémoire (non la raison (sciences), ou l’imagination). • Récit d’actions, d’évènements réels ou imaginaires (fables, contes…) La philosophie de A à Z : Contrairement à la langue allemande qui distingue Geschichte et Historie, le français utilise un seul mot qui recouvre deux significations bien distinctes : • l’Histoire, le devenir historique, l’ensemble des évènements (Geschichte) • et l’histoire (Historie) d’après le grec historia (enquête), la connaissance que l’historien essaie de constituer.
Notions /conceptsPrise de vue • La connaissance historique / L’histoire : science ou littérature ? • L’historien raconte-il une histoire ? • Dans cette hypothèse, l’histoire ne relève-t-elle du récit et des disciplines littéraires (Voltaire, Michelet … furent de grands écrivains). Mais limitée à cela, le but de l’histoire ne serait-il pas qu’esthétique (pour séduire) ou moral (pour éduquer) ? • Le bon historien ne doit-il pas être objectif et dire la vérité ? • Dans cette hypothèse, l’histoire ne relève-t-elle pas plutôt des sciences ? Mais peut-on parler d’objectivité en histoire ? Fénelon ne dit-il pas que le bon historien n’est d’aucun lieu ni d’aucun temps… ! (La révolution française, par exemple aurait elle suscité autant de recherches si elle ne continuait pas d’être perçue comme fondatrice des valeurs et des idéaux de notre société ?) L’histoire : récit objectif ou herméneutique (science de l’interprétation) ? • Le devenir historique : • Les hommes sont-ils auteurs ou acteurs de l’histoire ? Une histoire évènementielle aura tendance à mettre en évidence l’influence de l’action des grands hommes en tant qu’auteurs. Une histoire plus attentive aux structures et à la longue durée, repérera des causes objectives de l’évolution historique mettant les hommes en situation d’acteurs plus que d’auteurs. • Y’a-t-il une raison ou un sens à l’histoire ? L’histoire est-elle déraisonnable au sens où elle ne serait que le fruit de la liberté humaine et/ou le résultat de passions enchevêtrées et contrariées ? Ou au contraire, n’y a-t-il pas une nécessité, un ordre derrière le désordre et l’irrationalité des actions humaines ? (par exemple : le savoir absolu chez Hegel ou le communisme chez Marx) L’histoire a-t-elle un sens ou nous appartient-il de lui en donner un ?
QUESTIONS • L’histoire n’est-elle qu’un conte ? • Avons-nous besoin de l’histoire ? • L’histoire a-t-elle un sens ?
L’histoire n’est-elle qu’un conte ? Peut-on atteindre la vérité ? L’historien peut-il être absolument objectif ? L’histoire dit-elle la vérité ? N’y a-t-il pas différents types d’histoires ? L’histoire est-elle une fiction, un conte, un récit ou un roman ?
1. L’histoire n’est-elle qu’un conte ? • Peut-on atteindre la vérité? • La vérité, c’est ce qui est vrai ou le fait de l’être. • « La vérité est une abstraction : il n’y a que des faits ou des énoncés vrais » dit ACS • « La vérité est norme d’elle-même et du faux » disait Spinoza. • La vérité est donc une abstraction nécessaire puisque sans elle, il n’y aurait aucun moyen de se tromper, ni de ne se tromper pas, aucun moyen de mentir ni de ne mentir pas..! • Mais qui pourrait prétendre détenir la vérité, dès lors que nous ne connaissons le monde qu’au travers des représentations (des constructions) issues de notre sensibilité et notre entendement (en histoire, le négationnisme n’illustre-t-il pas cela jusqu’à la caricature ?) Si la vérité est une abstraction nécessaire qui nous permet seule de penser, nos connaissances ne sont-elles pas toujours empruntes, peu ou prou, de subjectivité ? L’objectivité absolue ne serait-elle pas qu’un idéal ? • Histoire et vérité ? • Pour éviter l’écueil de la subjectivité, les historiens de la fin du XIX e siècle ont conçu l’histoire sur un modèle positiviste : ne dire que les faits dans leur exacte chronologie, dépouillée de toute interprétation. Mais ce type d’histoire n’est-il pas que l’écume de la réalité au détriment d’autres phénomènes plus souterrains et profonds comme l’économie, la démographie, les mentalités… ? • Dans les années 1930 la nouvelle histoire (Marc Bloch..), en réaction critique à l’histoire positiviste, met en évidence l’existence de différents niveaux de la réalité historique, celle des évolutions structurelles, où l’on peut découvrir plus de régularité que dans les évènements. Mais ne s’éloigne-t-on pas trop ainsi de l’objectivité ? Si l’histoire positiviste parait tendre plus aisément à la vérité des faits, ne passe-t-elle pas à côté de l’essentiel qui consiste à en expliquer les causes ? Comment l’histoire pourrait-elle être un conte ou une fiction dès lors qu’en son principe même, c’est la vérité des faits rapportés qu’elle revendique ? En fin de compte, ne pourrait-on pas dire que l’histoire est un roman vrai ?
Avons-nous besoin de l’histoire ? Animation Christiane Bazille L’histoire n’est-elle pas la mémoire des valeurs dominantes ? Juger le passé, n’est-ce pas indispensable pour construire l’avenir ? Sommes-nous acteurs ou auteurs de l’histoire ? L’histoire engage-t-elle notre responsabilité ?
2. Avons-nous besoin de l’histoire ? • Histoire / mémoire des valeurs dominantes ? • Hegel disait que « l’Histoire n’est qu’une répétition d’histoires semblables ». • Ainsi, le souvenir du passé, l’histoire peut-elle donner les moyens d’éviter dans le futur les erreurs ou écueils du passé ? • Faire l’histoire ne consiste-t-il pas à juger le passé à partir de valeurs en vue de construire un avenir meilleur par rapport aux dites valeurs ? • Le devoir de mémoire n’est-il pas à cet égard ce que du passé nous ne voulons à l’avenir jamais plus ? Même si le jugement de l’historien dépend des valeurs (des idéologies) propres à son époque, ce qui va à l’encontre d’une certaine objectivité à l’égard du passé; en vue d’un avenir meilleur, un tel jugement n’est-il pas nécessaire ? • Auteur ou acteur de l’histoire ? • Les Hommes sont-ils auteurs à part entière de leur histoire ou n’en sont-ils que les acteurs plus ou moins subissants ? Sommes nous responsables de l’histoire ? • Sous l’angle événementiel, la responsabilité humaine apparait évidente : ne sont-ce pas toujours des hommes qui commettent les faits ? • Mais une histoire plus attentive aux structures et à la longue durée, notamment parce qu’elle recherche des causes objectives à l’évolution historique, ne tend-elle pas à mettre les hommes en situation d’acteurs plus que d’auteurs et ainsi à diluer leur responsabilité ? Comment pourrions-nous être contraints de subir ? Comment notre responsabilité ne serait-elle pas engagée par l’histoire en devenir ? Si nous ne sommes pas coupables de l’histoire lorsque nous la subissons, n’en sommes-nous pas néanmoins responsables ? Si l'histoire en devenir engage notre responsabilité, qui pourrait douter de l’utilité des enseignements de l’histoire passée (voire de la nécessité de se souvenir/devoir de mémoire) pour guider nos pas vers un avenir en phase avec les valeurs auxquelles nous aspirons ?
L’histoire a-t-elle un sens ? Qu’est-ce qu’avoir un sens ? Qu’est-ce qui en donne ? Qui peut en avoir ?
3. L’histoire a-t-elle un sens ? • Avoir un sens ? • Le mot sens en ce sens peut avoir deux sens ! : • Une signification (par ex le sens d’une phrase) • Et/ou une direction (par ex le but d’une action) Même si souvent ces 2 sens sont liés : le but d’une action c’est ce qu’elle signifie et la signification d’une phrase c’est le but poursuivi par celui qui l’énonce. • Le sens suppose une extériorité, une altérité, une relation à autre chose : un signe par ex n’a de sens que dans la mesure où il renvoie à autre chose qu’à ce signe. « Sous toutes les acceptions du mot sens, nous retrouvons la même notion fondamentale d’un être orienté ou polarisé vers ce qu’il n’est pas » dit Merleau-Ponty. N’y aurait-il de sens que pour un sujet, que pour un être capable de désirer et de vouloir ? • L’histoire peut-elle avoir un sens ? • Que signifie la dernière guerre mondiale ? Quel but visait-elle ? Aucun bien sûr puisque les individus qui la firent poursuivaient des buts différents qui donnaient à leur existence, bien souvent, des significations opposées. • Quel sens pourrait bien avoir l’histoire, dès lors qu’elle n’est pas sujet et qu’ainsi, elle ne veut rien et ne désire rien par et pour elle-même ? • Quel sens pourrait bien avoir l’histoire qui lui soit extérieur, dès lors qu’elle les contient tous ? « Le sens du monde doit se trouver hors du monde » disait Wittgenstein. Pareillement, le sens de l’histoire ne pourrait-il exister qu’en dehors d’elle ? « Si tout sens est dans l’histoire, comment l’histoire pourrait-elle en avoir un ? » dit ACS. Cela ne nous empêche pas d’y poursuivre des buts, ni même parfois de les atteindre. Mais le sens qui s’en dégage n’est-il pas alors le sens de notre action et non celui de l’histoire?
En guise de conclusion De même que la vie n’a que le sens que l’on veut bien lui donner, n’est-ce pas parce que l’histoire n’a pas de sens en soi, qu’il nous incombe de lui en donner un ?
Objectivité (34) Orgueil (51) Paix (57) Pardon (11) Passion (8) Peur (18) Plaisir (35) Pouvoir (31) Raison (52) Révolte (42) Sagesse (1) Sentiment (38) Solidarité (43) Souffrance (47) Temps (4) Tolérance (30) Valeur(s) (33) Vérité (5) Vieillesse (29) Eternité (55) Féminin-Masculin (14) Fête (22) Fidélité (44) Générosité (39) Hasard (28) Histoire (56) Humour (13) Intelligence (41) Imagination (19) Jalousie (46) Jeu (24) Jugement (50) Liberté (9) Lucidité 25 Matéria-Idéal (37) Moi (16) Morale (23) Mort (20) Esprit (3)* Méditation (11)(8) Sciences(11)(14) Devoir (11)(7) Différence(15) Philosophie (6) Action (9) Autorité (7) Démocratie (14) Respect(17) Volonté (5) * Résultat du vote Choix des sujets janv, fév, mars, avr 2011 Agressivité (15) Amitié (45) Amour (21) Authenticité (26) Bonheur (12) Chaos (10) Civilisation(s) (32) Complexité (53) Conscience (6) Courage (27) Création (7) Culpabilité (40) Désir (49) Destin (2) Dialogue (17) Egalité (36) Ego (54) Energie (3) Espérance (48) Thèmes abordés () n° d’ordre
Prochaines réunions • « Paix »Mardi 14 décembre de 18h30 à 20h à la Maison des Savoirs • « La mort : dernier ou grand voyage ? » Mercredi 23 février MAM Béziers Toutes les informations et documents sont disponibles sur : http://www.cafe-philo.eu/