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L’interaction entre préservation du patrimoine culturel et développement en Mauritanie: stratégie gouvernementale et appui futur de l’UE Atelier « Patrimoine Culturel et Développement Economique et Social » EPA , Porto Novo, 7 - 10 février 2011. PARTIE I : Le Patrimoine culturel en Mauritanie
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L’interaction entre préservation du patrimoine culturel et développement en Mauritanie: stratégie gouvernementale et appui futur de l’UE Atelier « Patrimoine Culturel et Développement Economique et Social » EPA, Porto Novo, 7 - 10 février 2011
PARTIE I : Le Patrimoine culturel en Mauritanie Abdoul Dicko, Directeur adjoint du Patrimoine culturel
Le patrimoine culturel de la Mauritanie se compose de: 1.Tangible exprimé dans les richesses archéologiques et architecturales et les milliers de manuscrits, … etc. 2. Immatériel enraciné à travers des milliers de proverbes, poèmes, légendes et d’un nombre impressionnant de techniques de vie et de savoir-faire ancestral
La Mauritanie a connu plusieurs cultures qui ont laissé leurs empreintes: • Pendant la Préhistoire Plusieurs sites ont livré différents artefacts : Acheuléen de l’Adrar
Gravures de bovidés avec des inscriptions en Tifinagh Outils métalliques de la région d’Akjoujt Monument funéraire protohistorique
Au début de l’ère chrétienne le territoire mauritanien a connu plusieurs Empires: • L’Empire du Ghana dont la capitale Kumbi Saleh a été conquise par les almoravides au 11ème siècle • Le mouvement Almoravide, dont la première capitale Azougui se trouve en Adrar Mosquée de Kumbi Saleh
Plusieurs cités médiévales de Mauritanie sont inscrites sur la liste du patrimoine mondialChinguitti, Ouadane,Tichitt et Oualata Porte de Oualata Minaret de Tichitt
Minaret de Chinguitti Minaret de Ouadane
Plusieurs dizaines de milliers de manuscrits sont conservées dans les villes anciennes et dans des bibliothèques familiales de Mauritanie
PARTIE II : Patrimoine et développement : l’action gouvernementale
Un processus : • Une stratégie concertée • Un arsenal juridique • Un cadre institutionnel • Une politique de formation • Des actions concrètes et progressives
1. Une stratégie concertée Dont les objectifs: • mettre en place un vaste programme national de sensibilisation et de vulgarisation; - préserver, protéger, sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel ; • protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles ; - intensifier l’action culturelle par tous les moyens permettant d’assurer une large diffusion de la culture, y compris les technologies de l’information et de la communication ; • assurer l’accès et la participation des populations à la vie culturelle ; - soutenir la création et les créateurs ; - promouvoir la décentralisation de l’action culturelle; - entretenir, développer et renforcer la coopération culturelle.
2. Un arsenal juridique • Au niveau national la loi n° 2005-046 du 25 juillet 2005, relative à la Protection du Patrimoine culturel tangible. Selon cette loi, la notion du Patrimoine tangible englobe toute œuvre de l’homme ou tout produit de l’action de l’homme et de la nature qui présente un intérêt archéologique, historique, scientifique, artistique ou esthétique justifiant sa préservation et sa transmission aux générations futures.
Etablit un inventaire général du patrimoine culturel tangible • Assure la protection, la sauvegarde et la promotion du patrimoine culturel tangible. • Garantit la transmission aux générations futures • Veille à l’intégration harmonieuse l’impératif de protection dans les politiques de développement. • Jouit d’un droit de préemption sur tous les biens culturels protégés ou classés. • Etablit la propriété des objets patrimoniaux du domaine public au profit de l’Etat, qui se réserve le droit d’imposer des servitudes sur ceux existant sur des domaines privés. • Fixe les conditions de fouilles archéologiques (autorisation, conduite, exploitation scientifique) • Définit les procédures et les effets de classement • Arrête les mesures pénales encourues par les contrevenants
Au niveau internationalLa Mauritanie adhère au dispositif juridique mis en place par l’Unesco notamment : - La convention relative aux mesures à prendre pour interdire et empêcher le trafic illicite des biens culturels, adoptée par la conférence générale en 1970 ; - La convention relative à la protection du patrimoine mondial culturel et naturel 1972 ; - La convention de protection du patrimoine culturel immatériel de 2003.
3. Un cadre institutionnel • La Direction du patrimoine culturel est l’outil institutionnel central responsable de la protection et de la mise en valeur des différentes composantes du patrimoine culturel. Elle établit: • Les lois; • L’inventaire général; • Les stratégies de recherche • la protection et la mise en valeur des biens culturels. Des établissements publics renforcent le dispositif institutionnel du patrimoine: - L’institut mauritanien de recherche scientifique (IMRS), responsable de la recherche en patrimoine - L’office national des musées (ONM), responsable des institutions muséales à l’échelle nationale - La fondation nationale pour la sauvegarde des villes anciennes (FNSVA), responsable de la conservation des villes mauritaniennes classées sur la liste du patrimoine mondial
4. Une politique de formation • Mise en place d’un programme de formation ambitieux visant tous les opérateurs actifs œuvrant dans le domaine culturel (personnel de l’administration culturelle, des formateurs, des éducateurs, des créateurs et autres acteurs culturels); • La formation artistique et culturelle spécialisée sera assurée dans les écoles spécialisées, les conservatoires, les universités, les centres de formation aux métiers de la culture, les ateliers, les écoles d’arts à l’échelle nationale et dans le cadre des accords bilatéraux et multilatéraux; • La formation professionnelle des artistes et des créateurs estrenforcée et adaptée aux méthodes modernes, sans que soit rompu le lien avec les sources traditionnelles de l’art mauritanien.
5. Des actions concrètes et progressives • Révision de l’arsenal juridique; • Inventaire national du patrimoine culturel; • Formation sur les métiers du patrimoine; • Opérations de restauration et d’aménagement des sites et aires culturelles; • Mise en place de festivals et d’activités de mise en valeur du patrimoine immatériel; • Encadrement et soutien aux petites entreprises culturelles.
6. Deux résultats majeurs attendus • Identification et préservation des différentes composantes du patrimoine culturel national; • Développement d’activités créatrices de revenus et d’emplois par le développement de produits culturels et l’aménagement des aires culturelles
Un exemple:Le tourisme culturel dans l’Adrar mauritanien Cette région est devenue un pôle de développement grâce au tourisme culturel: l’action gouvernementale en direction des sites archéologiques, les cités anciennes et les bibliothèques traditionnelles a crée de véritables noyaux de développement. Ceci a encouragé réellement les différents secteurs de: • L’hôtellerie • L’artisanat, etc…
Ce qui a entraîné: • Une réduction du chômage dans les milieux ruraux et semi ruraux • Un véritable retour au terroir • Par exemple, La population de Chinguetti a quadruplé depuis le développement du tourisme en Adrar - des hôpitaux et des écoles sont développés dans ces confins.
PARTIE III : Stratégie de l’Union européenne en Mauritanie Audrey MAILLOT, Délégation de l’Union européenne en RIM
Appui futur de l’UE • partie intégrante du CSLP III et du PIN 10e FED • un premier appui à travers le PASOC II • des besoins prioritaires : • renforcer le relais institutionnel; • développer des actions de renforcement durable des capacités des acteurs culturels; • renforcer le dialogue sectoriel et de plaidoyer auprès des autorités compétentes; • promouvoir le caractère pluriculturel et pluriethnique qui fait la richesse du pays.
Appui futur de l’UE • Résultats attendus: • Les acteurs culturels et leurs structures publiques d’accompagnement ont renforcé leurs compétences et capacités et ont amélioré leur accès aux financements; • La concertation et la structuration sont mises en place entre les acteurs culturels, les autorités centrales et locales concernées et les PTF.