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REVUE ET ANALYSE DES ENGAGEMENTS DU SENEGAL POUR UNE AFRIQUE DIGNE DES ENFANTS 2001 - 2011. Rappel des objectifs. L’objectif général de la mission est de préparer le rapport national du Sénégal sur le progrès de la mise en œuvre de la Position commune « Une Afrique digne des enfants ».
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REVUE ET ANALYSE DES ENGAGEMENTS DU SENEGAL POUR UNE AFRIQUE DIGNE DES ENFANTS 2001 - 2011
Rappel des objectifs L’objectif général de la mission est de préparer le rapport national du Sénégal sur le progrès de la mise en œuvre de la Position commune « Une Afrique digne des enfants ».
Rappel des objectifs (suite) Objectifs spécifiques • Identifier les principaux acteurs nationaux qui œuvrent pour le respect des engagements pris dans le cadre de la Position commune « Une Afrique digne des enfants ».
Rappel des objectifs (suite) Mettre en œuvre et évaluer l’efficacité des efforts en faveur de la réalisation des engagements pris dans le cadre de la Position commune « Une Afrique digne des enfants » au Sénégal.
Rappel des objectifs (suite) • Préparer un rapport national d’analyse avec des recommandations réalistes sur la manière dont le Sénégal peut maintenir les progrès accomplis relativement au respect des engagements pris en vue de l’établissement d’un cadre institutionnel indispensable à la réussite de la Position commune « Une Afrique digne des enfants ».
Rappel des objectifs (suite) Identifier des thèmes et points d’entrée pour le plaidoyer de la société civile en faveur d’une action accélérée en vue du respect des engagements pris dans le cadre de la Position commune « Une Afrique digne des enfants » au Sénégal.
Méthodologie • Partage de l’orientation méthodologique; • Revue de la littérature; • Conception d’outils; • Collecte des informations complémentaire; • Rédaction du rapport • Partage du rapport et consolidation; • Stabilisation et finalisation du rapport.
Domaines • Evolution du cadre institutionnel et légal; • Evolution dans le secteur de l’éducation; • Evolutions dans le secteur de la santé; • Evolutions dans le secteur de la protection; • Réalisation du principe de la participation; • Contribution des partenaires.
Rappel du contexte Pays : Sénégal Superficie : 196 722 km2 Population : • 11,7 millions d’habitant (UEMOA, avril 2010); • 14.526.000 habitant(e) en 2011 (projections révisées de la Division Population des Nations Unies (2008)
Rappel du contexte (suite) Cette population se caractérise par deux grands phénomènes: • la croissance rapide de près de 2,8% par an ; • le fort taux de sa jeunesse. Plus de 55 % de la population ont moins de 18 ans et les moins de 20 ans représentent 56% de cette population
Aussi, au regard des contingences économiques, 33,4% de cette population du Sénégal vivrait en dessous du seuil national de pauvreté. Le niveau de pauvreté est plus élevé dans les zones rurales (65,2%) qu’à Dakar (33,3%) et dans les autres zones urbaines (43,3%). La prévalence d’extrême pauvreté atteint 20,2% de la population rurale et même presque 30% dans les régions de Tambacounda et Kaolack (Doc. DSRP, 2006 – 2010). Cette situation justifie tous les maux dont souffrent les enfants et jeunes : délinquance, mendicité, violence faite aux enfants, travail des enfants, la prostitution…
1.1. CADRE LEGAL De 2001 à nos jours, plusieurs dispositions ont été adoptées pour améliorer, compléter ou renforcer la législation existante. Par exemple: • la loi n° 2003 – 30 du 02 septembre 2003 autorisant le Président de la République à ratifier le protocole facultatif se rapportant à la CDE concernant l’implication des enfants dans les conflits armés, adopté à New York le 25 mai 2000 ;
la loi n° 2003 – 31 du 02 septembre 2003 autorisant le Président de la République à ratifier le protocole facultatif se rapportant à la CDE concernant la vente d’enfant, la prostitution des enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, adopté à New York le 25 mai 2000 ;
loi n° 2003-17 du 18 juillet 2003 autorisant le Président de la République à ratifier le protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, adopté à New York, le 15 novembre 2000 ;
la loi n° 2004-37, modifiant la loi 91-92 et instaurant la scolarisation obligatoire de tous les enfants de 06 à 16 ans. • la loi 2005 – 06 du 10 mai 2005 relative à la traite des personnes et pratiques assimilées et à la protection des victimes ;
l’arrêté ministériel n° 3748/MFPTEOP/DTSS du 06 juin 2003 relatif au travail des enfants ; • l’arrêté ministériel n° 3749/MFPTEOP/DTSS du 06 juin 2003 fixant et interdisant les pires formes de travail des enfants ; • l’arrêté ministériel n° 3750/MFPTEOP/DTSS du 06 juin 2003 fixant la nature des travaux dangereux interdits aux enfants et jeunes gens ;
l’arrêté ministériel n° 3751/MFPTEOP/DTSS du 06 juin 2003 fixant les catégories d’entreprises et travaux dangereux interdits aux enfants et jeunes gens ainsi que l’âge limite, auquel s’applique l’interdiction ; • la lettre circulaire n°004379 / ME / SG / DEMSG / DAJLD en date du 11 octobre 2007, remplaçant la lettre circulaire N°003564 MEN / SG / DMSG du 24 avril 1986, excluant les filles enceintes des établissements scolaires etc.
Cependant, il faut noter quelques défis majeurs relatifs à : • la non application rigoureuse de certaines dispositions légales existantes pour lutter par exemple contre l’exploitation économique, les violences sur les enfants (mendicité, abus sexuels, châtiments corporels…); • l’harmonisation de l’âge de l’enfant à travers les différents codes (code pénal, code de procédure pénal, code de la famille, code du travail) ; • l’adoption du code de l’enfant.
1.2. CADRE INSTITUTIONNEL • Création de la Cellule d’Appui à la Protection de l’Enfance (CAPE)(arrêté présidentiel n° 02131 du 03 mars 2008); • Renforcement des missions de la Directionde l’Education Surveillée et de la Protection Socialeau regard des dispositions du décret n°2007-554 du 30 avril 2007 ; • Création de la Direction de la Protection des Droits de l’Enfant (DPDE) en 2002;
Création du Centre Guinddi en 2003; • Processus de création d’une institution indépendante de défense des droits de l’enfant; • Processus d’adoption d’une stratégie nationale intégrée en matière de protection de l’enfant; • Création d’une Cellule de Coordination du plan d’action national de lutte contre la traite de personne, notamment des enfant et des femmes; • Création de la Direction des Droits Humains.
Malgré cette évolution et les efforts consentis par les pouvoirs publics Sénégalais pour renforcer le dispositif institutionnel, la question de la Coordination et l’harmonisation des interventions reste un sujet préoccupant
2.1. Innovations majeures Réforme curriculaire : • généralisation progressive du curriculum de l’enseignement élémentaire et le développement d’un système d’évaluation des apprentissages selon l’APC ; • mise en œuvre du curriculum amélioré de l’enseignement moyen ;
développement de 11 programmes de formation professionnelle et technique selon l’APC ; • généralisation progressive du système LMD dans les universités ; • la réactualisation de la Politique de l’éducation non formelle
Réforme de l’organisation, du pilotage et de la gestion du système: • mise en place et redynamisation des organes de gestion du PDEF pour renforcer la déconcentration et la décentralisation de la gestion du secteur; • consolidation de la gestion décentralisée à travers le BCI pour les collectivités locales et contractualisation avec les Agences Régionales de Développement (ARD).
2.2. Résultats des réformes • Taux Brut de pré scolarisation: • 2,3% en 2000 • 10,7% en 2011 • Taux Brut de scolarisation: • 67,2% en 2000 ; • 93,9% en 2011, soit une hausse de 26,7 points Pour les filles, ce taux est passé de 62,3% en 2000 à 98,6% en 2011 et pour les garçons, de 71,9% en 2000 à 89,5% en 2011
Depuis 2006, la parité est atteinte et la tendance s’est inversée en faveur des filles à partir de 2007. En 2011, dans toutes les régions, la parité est en faveur des filles sauf à Kédougou (0,92), Kolda (0,97) et Sédhiou (0,89). Des mesures idoines doivent être prises afin d’éviter, à la longue, la sous scolarisation des garçons.
Le taux d’achèvement du primaire: le Sénégal se fixe comme objectif à l’horizon 2015, l’atteinte d’un taux d’achèvement de 90%. Le taux d’achèvement à l’école primaire est passé de 36,6% en 2000 à 66,5% en 2011 (pour les filles ce taux a évolué de 31,2 % à 70, 8 % et chez les garçons, de 45,8% à 62,6%).
Taux Brut de Scolarisation au moyen: ilest passé de 19,6% en 2000 à 27,2% en 2004, en soit un taux d’accroissement moyen annuel de 8,5%. • Taux Brut de Scolarisation au secondaire: entre 2000 et 2011, le TBS a augmenté de manière régulière tout au long de la période sauf entre 2001 et 2003. Le TBS global a évolué de 9,3% à 21,7%, soit une augmentation de 12,4 points. Le TBS des filles a été multiplié presque par trois passant ainsi de 6,7% à 18,9%. Celui des garçons a doublé en onze ans allant de 12,1% à 24,3%.
Effectif enrôlé dans l’Education Non Formelle : alphabétisation: Le nombre d’apprenants effectivement enrôlés jusqu’en 2011 est de 274 868. Toutefois, la cible annuelle (92 893) a été atteinte en 2010, avec un effectif enrôlé de 115 525, pour 2009, la réalisation est de 77 988.
Taux de redoublement à l'élémentaire En 2010, le résultat était de 3% pour une cible de 6,8 % soit un gain positif de 3,8 points. Il faut remarquer une baisse des redoublements durant la phase avec 6,4% en 2009 et 3% en 2010. Au niveau des filles le résultat de 2010 (3,0%) est en deçà de la cible (6,8 %) et il a connu une baisse durant la phase 6,4% en 2009 et 3% en 2010. Concernant les garçons, le résultat en 2010 (3,1%) est en deçà de la cible (6,8%) et durant toute la phase les redoublements ont connu une baisse : 6,4 en 2009 et 3,1% en 2010.
Taux d'abandon à l'élémentaire Ce taux en 2010 a atteint 8,9% pour un objectif fixé à 6,9%, soit un gap de 2%. Ce taux est cependant en baisse sur la phase : 10,3% en 2009 et 8,9 en 2010. Concernant les filles le résultat atteint en 2010 est 9,0% pour une cible de 7,4%, soit un gap de 1,6%. Toutefois durant la phase l’indicateur est en baisse : 10,3 % en 2009 et 9,0% en 2010. Au niveau des garçons le résultat de 2010 (8,9%) est en deçà de la cible de 6,5%, soit un gap de 2,4%.Cependant, ce taux a connu une baisse depuis 2009 avec 10,4% en 2009 et 8,9% en 2010.
Taux de réussite au BFEM: Les résultats du BFEM, malgré des pics en 2003 (54,9%) et 2004 (55,4%), connaissent globalement une baisse sur la période 2000-2011. Cependant la tendance à la hausse enclenchée depuis 2009 se poursuit. En effet entre 2009 et 2010, un bond de plus de 12 points a été réalisé et entre 2010 et 2011, ce bond est de 5,7 points.
Le taux de réussite des filles a atteint 57,1% en 2011 pour une cible de 54%, soit un gain de 3,7%. Ce taux est en hausse régulière sur toute la phase : 31,1% en 2009, 47,3% en 2010 et 57,1% en 2011. Le taux de réussite des garçons a atteint 49,1% en 2011, soit un gap de 4,9% par rapport à la cible. L’indicateur a fait des progrès sur la phase en passant de 39,2% en 2009, pour remonter à 51% en 2010 avant de baisser légèrement à 49,1% en 2011.
Taux de redoublement au moyen Le résultat de 2011 n’est pas disponible. Il est de 16,9% en 2010, soit un gap de 7,5% par rapport à un objectif ciblé à 9,4%. Durant la phase III, l’indicateur est passé de 17,1% en 2009 à 16,9% en 2010. Au niveau des filles le taux de redoublement a atteint 17,1% en 2010 pour une cible de 9,5%, soit un gap de 7,6%.En 2009 ce taux était de 17,5%, soit une baisse de 0,4%.
Le taux de redoublement des garçons a atteint 16,6% en 2010 pour une cible de 9,4%, soit un gap de 7,2%. Ce taux a connu une légère stagnation entre 2009 (16,8%) et 2010.
Taux d'abandon au moyen Ce taux a atteint un résultat de 7,9% pour une cible de 6,9 % en 2010, marquant un gap de 1 %. Dans les deux premières années de cette phase, ce taux n’a pas évolué mais est en baisse par rapport à 2007. Le taux d’abandon des filles a atteint 8,1% .Ce taux était de 7,7% en 2010, ce qui traduit une légère augmentation des redoublements chez les filles. Le taux d’abandon des garçons a atteint 7,7% en 2010 pour une cible de 7,1%, soit un gap de 0,6%.Ce taux a chuté de 0,3% par rapport au résultat (8%) de 2009.
Taux de redoublement au secondaire: Ce taux a atteint 18% en 2010. L’indicateur a baissé de 2009 à 2010, passant de 19,8% à 18%, soit un gain de 1,8%. Au niveau des filles le résultat de 2010 était de 18,3% pour une cible de 12%, soit un gap 6,3%. L’indicateur a fait un bond de 2,1% par rapport à 2009 (20,4%). Concernant les garçons, le résultat obtenu en 2010 était de 17,8%. L’indicateur a cependant fait un bond de 1,6% relativement au résultat de 2009.
Petite Enfance: la formation et l’encadrement sont inférieurs aux attentes, ce qui a impacté négativement sur les processus ; • L’élémentaire: la formation continue diplomante, l’encadrement, le ratio manuels /élève et le quantum horaire n’ont pas atteint les résultats escomptés et ceci a rejailli sur la qualité des processus.
Le moyen et Secondaire Général: la formation continue diplômante et le ratio manuels / élève sont les principaux indicateurs au niveau des processus. Les résultats engrangés n’ont pas permis d’atteindre le niveau de qualité souhaité dans ce sous secteur. • La formation professionnelle et technique: l’indicateur (nombre de programmes écrits ou révisés selon l'APC implantés) n’a pas atteint la cible mais déjà 20 programmes des 51 réécrits ou révisés selon l’APC sont implantés.
L’éducation non formelle: l’indicateur (Nombre d’enseignants formés à l’APC au Non Formel) n’a pas atteint la cible. L’écart important se justifie entre autres par la non ouverture d’ECB durant la phase ; • Etc;
Outre les aspects relatifs : • au taux de qualification du personnel enseignant; • au taux de qualification du personnel administratif ; • à la Rationalisation de la gestion des personnels; • à la Gestion des ressources matérielles; • à la gestion des ressources organisationnelles; La part de l’Education dans les dépenses de fonctionnement de l’Etat hors dette et dépenses communes (voté) a connu un taux d’accroissement moyen annuel de 3,5% en passant de 30,9% en 2000 à 43,7% en 2010