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Les Conférences Restauratives en Groupe (CRG). Une façon constructive de reponsabilisation des parents Paris 21 janvier 2008. 1. L’impuissance de certains parents. 1.1. Impuissance ‘objective’, basée sur des conditions matérielles et sociales défavorables - Pauvreté - Logement précaire
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Les Conférences Restauratives en Groupe (CRG) Une façon constructive de reponsabilisation des parents Paris 21 janvier 2008
1. L’impuissance de certains parents 1.1. Impuissance ‘objective’, basée sur des conditions matérielles et sociales défavorables - Pauvreté - Logement précaire - Discriminations scolaires - Perspectives négatives sur le marché du travail - Discriminations par police et justice - Sous-culture défaitiste (mais réaliste) et de revanchisme - Groupe des pairs C’est pour les parents presqu’une mission impossible de vaincre ces conditions très défavorables et de ‘rivaliser’ avec la sous-culture défaitiste dans les groupes de pairs
1.2. L’impuissance ‘subjective’ • (Capacités mentales et sociales?) • Conscience qu’il y a des problèmes • Manque de perspectives de changement (voir supra) et découragement • Résistance à l’assistance offerte, parce que L’offre se fait parfois sous menace judiciaire Un clivage entre les problèmes tels qu’ils sont ressentis et la problématique telle qu’elle est formulée par les professionnels Une méfiance (parfois justifiée) envers les institutions sociales
2. Les CRG • Situées dans la perspective restaurative, mais considérées ici surtout dans leur fonction envers les parents • Agissent sur la dimension subjective et peuvent renforcer la croyance des parents en leurs capacités de reprendre l’éducation de leurs enfants en main
2.1. C’est quoi, une CRG? • Origines Néo-Zélandaises (Family Group Conference,1989) • Une rencontre entre la victime et ses intimes, le délinquant et ses personnes de confiance, et la police, animée par un modérateur professionnel. Les avocats peuvent assister. • Obligatoire avant tout jugement • Résultats très positifs en NZ, dissémination dans le monde dans différentes versions • S’applique aussi dans des cas de welfare et de protection
2.2. Un Projet-pilote en Flandres Premier projet de ce genre au continent Européen Dans 5 arrondissements Suivi scientifique intensif entre novembre 2001- octobre 2003 (+ période 2004/2005) Sur base d’observations, d’enquêtes et d’entrevues, et d’analyse des dossiers Orienté par 5 questions
1° Faisable dans le contexte judiciaire Belge? • 151 renvois par 9 juges • 92 conférences pour 109 jeunes • Moyenne 16 ans, tous mâle, délits sérieux • Victimes présentes dans 58 rencontres, représentées dans 12. • Toutes aboutissent en une déclaration d’intentions, toutes confirmées par le tribunal • Professionels expriment leur contentement Depuis: • Encore de conférences, un suivi moins intensif • Insérée dans la nouvelle loi de 2006
2° Droits respectés? • Déclaration d’intention doit être confirmée par le tribunal, ce qui s’est fait dans 100% des cas • Les avocats expriment leur satisfaction • Les participants ne se plaignent pas
3° Satisfaction des participants? • Oui p.e. - Plus de 80% re-participerait certainement - Plus de 90% trouvent que une telle conférence devrait être proposée toujours • Voir aussi “procedural justice” (Tyler)
4° Récidive? • Problèmes méthodologiques • Mais 22% vs. 58 % • Certainement pas pire • Probablement une récidive plus faible
5° Diminuer les placements en institutions fermées? • Selon le type de cas traités, selon les opinions de juges et selon le personnel des institutions fermées, oui • Voir aussi les expériences Néo-Zélandaises
3. Et les parents? 3.1. Dans les conférences, les parents ont trois positions possibles (Prichard) • Co-accusés (ils ont failli, ils sont incapables ou de mauvaise volonté); la position principale dans l’approche traditionnelle des parents. • Co-victimes • Partenaires dans la solution; très différent de l’approche traditionnelle
3.2. Les parents jouent un rôle crucial dans la génèse des accords. • Rejettent l’action • Ne rejettent pas leur enfant, lui permettant de prendre une position plus vulnérable • Font le lien avec les victimes • Acceptent une partie du contrôle
3.3. Ils • se sentent respectés dans leur rôle parental • Sentent que leur avis est important • Plus capables et motivés pour coopérer Goedseels: soutient des parents est le facteur crucial pour éviter la récidive
4. Conclusion 1. Les parents ont une responsabilité essentielle dans l’insertion sociale de leurs enfants. Il faut les amener à assumer ce rôle. 2. Mais pour cela, il faut • Assurer aux parents les conditions sociales et matérielles opérationnelles pour pouvoir motiver leurs enfants (des perspectives sociales promettantes et réalistes) • Respecter les parents et les soutenir, plus que de les reprocher leurs faillances et de les menacer - Tyler: procedural justice • Ward & Maruna: “What helps” au lieu de “what works” 3. Les CRG sont un moyen d’impliquer les parents d’une façon constructive et motivante dans la réponse sociale à la délinquance de leurs enfants.