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Grammaire. Des capacités des élèves. Apprendre la grammaire: possibilités et difficultés. Observation de ce que les élèves apprennent en grammaire Question de l’utilité: autre question, très controversée empiriquement Globalement: les recherches montrent des résultats encourageants.
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Grammaire Des capacités des élèves
Apprendre la grammaire: possibilités et difficultés • Observation de ce que les élèves apprennent en grammaire • Question de l’utilité: autre question, très controversée empiriquement • Globalement: les recherches montrent des résultats encourageants
Des exercices grammaticaux prématurés, délivrez-nous! • Lafontaine (1988) • Capacités métalinguistiques précoces (qu’est-ce qu’un mot, distinction signe-réalité) • Jugement d’acceptabilité - jugements de correction formelle: une recherche
« Peut-on trouver ces phrases écrites dans un livre et pourquoi? »
Pas de véritable jugement d’acceptabilité à 8 ans • Evolution à 12 ans, mais privilège au domaine lexical par rapport au domaine grammatical. • Consigne problématique: autre recherche
Relative indifférenciation des jugements: voir peu de différences entre phrases agrammaticales et vulgaire et non légitime. • Limitation des activités grammaticales dans les premières années. • Mais…
La notion de sujet de la 2ème à la 6eme • Besson & Bronckart (1978) • « Tu nous montres si tu peux trouver, en le soulignant, le sujet d’une phrase »- expliquer pourquoi • Elèves de 2P à 6P dans des classes traditionnelles et classes modernes • Phrases variées: types et formes, ordre des syntagmes, types de verbes, GN simple ou expansé, caractéristiques sémantiques du nom-sujet (humain, animé, concret). 66 phrases
Quelques résultats • Dès la 3e année, tous les élèves repèrent correctement le sujet dans des phrases du type GN+GV ou GN+GV+Gprép • Plus de peine (54% - 90% traditionnelles; 30% - 88% modernes) pour des phrases avec Gprép au début (« Sur le chemin ne résonnaient plus les pas des chevaux ») ou quand il a un complément intercalé (« Le brigand, en s’échappant, a blessé plusieurs personnes »
Si le GN est doté d’une expansion, supériorité des modernes (« Nos plantes d’appartement ne poussent plus ») (65% dès la 2e et 3e; 100% dès la 4e) • Lorsque le sujet n’est pas un GN en surface, mais un infinitif, un pronom ou une phrase: supériorité des modernes (Voyager seul, quand on n’en a pas l’habitude présente certains risques. Que tu parviennes à dresser ce chien m’étonnerait.) • Le sujet grammaticale de la phrase passive est mieux analysé par les modernes; idem pour les interrogatives avec redoublement du sujet: supériorité moderne
Lors de la demande d’explication, critères syntaxiques (de nécessité, de position, de pronominalisation) sont donnés dans les modernes très tôt 2e); des critères sémantiques (la personne qui fait l’action) dans les traditionnels à partir de la 3e
Conclusion • La méthode traditionnelle: correspond à pensée spontanée de l’enfant au début; de là supériorité au début; mais limitée à la définition sémantique • Méthode moderne plus pertinente pour aborder passive, interrogative, sujet infinitif ou phrase. Démarche plus ouverte. Nécessité de manipulation.
Reconnaître le nom • Kilcher, Othenin-Girard, de Weck (1987) • Deux épreuves (voir photocopie) dans deux écoles (A: rénové; B: traditionnel) de 2P à 6P • Ensemble-Nom: monocatégoriels (1-22), transcatégoriels (23-32), parasites (33-41) - par ailleurs: concrets, abstraits, animés inanimé, humain, non humain, commun propre
Résultats • Noms concrets monocatégoriels: le plus facile; totale réussite dès le début • Noms concrets transcatégoriels: nettement moins bonne (méchant, curieux) • Noms abstraits: méchanceté, curiosité - supériorité école A • Noms propres: B proche du maximum par rapport à A - à cause de critère sémantique • Parasites: bien reconnus
Interprétation générale “Les représentations grammaticales des élèves ne sont jamais le reflet fidèle des informations reçues, mais plutôt le résultat d’un processus d’assimilation et de réélaboration. ... [se demandent] si les connaissances grammaticales des élèves ne présentent pas un ensemble de propriétés communes, malgré un enseignement différent, étant donné les simplifications qu’ils sont forcément amenés à faire, face aux caractéristiques complexes et à la nature abstraite de cet objet de connaissance qu’est la grammaire.” (p. 34)
Savoir grammatical des élèves de 8e année: désenchassement • Martin & Gervaix 1992 • Exercices divers de grammaire, dont le désenchâssement Population: 27 classes de prégymnasial, 396 élèves - 18,7% de la population; 33 classes de supérieur, 408 élèves, 18,5%
Epreuve- 13 items. Exemple et consigne: Dans les phrases suivants, on peut trouver deux PHRASES P. Exemple: Le roman policier que j’ai lu hier soir était passionnant. Le romain policier était passionnant J’ai lu ce romain policier hier soir
Les phrases • Ces gens qui sont en retard méritent peu de respect. • L’homme qui suivait les touristes dans la rue était menaçant. • La note de mathématique qu’Elisabeth a reçue est bonne. • Le dossier dont Albert s’est occupé est clos. • Le match dont les téléspectateurs ont vu des reflets semblait passionnant. • Les déménageurs prendront le piano qui est dans le salon. • Steve a retrouvé le livre que Sandrine lui avait prêté. • L’arbitre avait prédit qu’il pleuvrait pendant le match. • La comédienne a souffert que les journalistes l’aient critiquée. • Pierre a choisi d’aller en bateau sur le lac. • Eric a pensé à emmener un appareil photo.
Commentaire • Maîtrise peu affirmée en 8e (contrairement à enchâssement) - pourtant exercice important • Plus difficile quand la relative est à la fin de la phrase matrice • Plus difficile pour les subordonnées complément de verbe • Question: le désenchâssement est-il utile?
Plus généralement… • Des notions complexes qui se construisent lentement • L’enseignement a un effet • A nouveau: logique de l’utile ou de la systématicité des notions • Quand enseigner la grammaire? • La question de la transformation du rapport à la langue comme enjeu de l’enseignement de la grammaire
Références bibliographiques • Lafontaine, D. (1988). Des exercices grammaticaux prématurés, délivrez-nous. Enjeux, 15, 7-28. • Besson, M.-J. et Bronckart, J.-P. (1978). Quelques aspects de l’acquisition de la notion de sujet. Cahiers de la Section des Sciences de l’Education, 5, 31-45. • Janin, M., Luis, E., Sangsue, G., Barblan, L. et Sinclair, H. (1976). L’acquisition de la notion de sujet. Recherches psycholinguistiques et pédagogie de la langue maternelle. Université de Genève, FPSE. • Kilcher-Hagedorn, H., Othenin-Girard, Ch. et de Weck, G. (1987). Le savoir grammatical des élèves. Berne: Lang. • Martin, D., et Gervaix, Ph. (1992). Savoirs et savoir-faire grammaticaux chez les élèves de 8e année. Lausanne: Centre vaudois de recherches pédagogiques.