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VOLLEY-BALL HANDISPORT ET VOLLEY-BALL ADAPTE. TISSERAND Marine VERMUNT Emilie. SOMMAIRE. Introduction Le volley-ball Handisport Règlement Classification Différences avec le volley-ball valide Le volley-ball adapté Volley-ball assis Volley-ball debout Conclusion. INTRODUCTION.
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VOLLEY-BALL HANDISPORT ET VOLLEY-BALL ADAPTE TISSERAND Marine VERMUNT Emilie
SOMMAIRE • Introduction • Le volley-ball Handisport • Règlement • Classification • Différences avec le volley-ball valide • Le volley-ball adapté • Volley-ball assis • Volley-ball debout • Conclusion
INTRODUCTION • Le volley-ball handisport est peu connu de nos jours. Et les récentes lois concernant l’intégration des jeunes handicapés dans le cursus scolaire ordinaire nous prêtent à penser qu’une connaissance de cette activité serait un bel outil pour favoriser sa pratique en EPS. • De même dans le secteur médico-social où nous serons amenées à enseigner des APA, le volley-ball adapté pourrait constituer l’une des pratiques réalisables avec les jeunes. Nous nous sommes donc demandé comment sensibiliser les jeunes au volley-ball Handisport. • Nous verrons dans un premier temps ce qu’il en est en terme de volley-ball handisport (concurrents, classification, règlements, volley-ball assis et debout…) puis nous verrons comment nous pourrions adapter l’activité volley-ball aux personnes auxquelles nous seront amenées à enseigner, que ce soit dans le milieu scolaire ordinaire ou bien dans le milieu médico-social.
Le volley-ball assis a été introduit comme sport paralympique aux Jeux paralympiques d’Arnhem en 1980, avec la participation de sept équipes. • Depuis 1993, des championnats masculins et féminins de volley-ball assis ont été organisés. Jusqu’aux Jeux paralympiques de Sydney en 2000, le sport se divisait en deux disciplines : le volley-ball debout et le volley-ball assis. • À l’heure actuelle, suite à une décision du CIP (Comité International Paralympique) motivée par le fait que le volley-ball debout ne satisfait pas aux critères régissant les compétitions paralympiques, seules les épreuves masculines et féminines de volley-ball assis sont inscrites au programme des compétitions des Jeux paralympiques. Nous ne traiterons donc que du volley-ball assis.
Description de l’activité • Le volley-ball est régi par la World Organization Volleyball for Disabled (WOVD). Elle a adapté les règlements du volley-ball en position debout de la FIVB (Fédération Internationale de Volley-Ball). • Le but de chaque équipe constituée de 6 joueurs est d’envoyer le ballon au-dessus du filet et entre les mires de façon à ce qu’il touche le sol du camp opposé. Chaque équipe a droit à un maximum de trois touches de balle avant de la renvoyer vers l’équipe adverse. Le contre ne constitue pas une touche comptabilisée.
1. Règlement • Le terrain : il mesure 10 x 6 m et se divise en deux côtés de 5 m de profondeur pour 6 m de large. La hauteur du filet s'élève à 1,15 m chez les hommes et 1,05 m chez les femmes. Sa longueur varie entre 6,5 et 7 mètres, et sa largeur est de 80 centimètres. • La ligne d’attaquese situe à deux mètres de la ligne médiane. • Équipement : les joueurs sont autorisés à porter un pantalon. En outre, ils ne sont pas autorisés à s’asseoir sur du matérielépais.
Déroulement d’un match : la victoire s’obtient après 3 sets gagnés de 25 points. En cas d’égalité à 24-24, la manche se poursuit jusqu’à ce qu’un écart de deux points soit atteint par l’une des deux équipes pour remporter la manche. Le cinquième set se joue en quinze points, en conservant toujours deux points d’écart entre les scores des deux équipes. • L’équipe : elle peut comporter jusqu’à douze joueurs, dont uncapitaine et un libéro. Le nombre de personnes dont la classification de handicap est la moins importante (A) est limité à un sur le terrain, et deux au total. Au moins un joueur de catégorie C doit se trouver sur le terrain. L’équipe peut posséder un coach, un coach assistant, un entraîneur ainsi qu’un médecin.
Placement : l’emplacement des fesses du joueur sur le sol permet de déterminer et de contrôler sa position pendant le jeu et pour le service. Le joueur doit rester en contact permanent avec le sol lorsqu’il est en possession du ballon. Il est interdit de se mettre debout, de se relever ou de faire des pas. Une courte perte de contact avec le sol est néanmoins autorisée en cas de jeu défensif pour sauver un ballon. La balle doit être frappée.
2. Classification • Le volley-ball assis est ouvert à tous les athlètes qui ont un handicap physique conforme aux normes minimum sur les handicaps au volley-ball. Le handicap des athlètes doit être permanent (évolutif ou non). Ils peuvent être atteints d’infirmité motrice cérébrale, de paralysie des membres, d’ankylose des articulations ou d’une maladie évolutive telle que la dystrophie musculaire, la sclérose en plaques, ou être amputés d’un membre en partie ou totalement. Un système de classification de « capacité fonctionnelle » est ouvert à tous les athlètes en fonction de leurs aptitudes à exécuter des mouvements. Un athlète perd des points pour chaque mouvement qu’il est incapable d’exécuter à cause de son handicap.
« L’objectif de tout système de classification est de regrouper ces athlètes qui ont un potentiel de mouvement qui est approximativement égal. » (Manuel ISMWSF) • La classification au volley-ball est basée sur le système utilisé par l’ISOD (International Sport Organization for Disabled). En général, la classification est conduite en utilisant une ou plusieurs des mesures suivantes : • Niveau d’amputation • Force des muscles • Portée de mouvement des joints • Différence de la longueur de membre • Classifications selon le système CPISRA (Paralysie cérébrale) ou ISMWSF (chaise roulante) sont aussi considérés.
Le processus de classification dure entre 5 et 45 minutes, dépendant de la complexité, et cela implique 4 étapes : • Collecte d’informations • Évaluation physique • Évaluation fonctionnelle • Observation sur le terrain • Un athlète ayant un handicap évolutif doit être reclassé régulièrement. • Chaque joueur possède alors un « passeport de classification » indiquant son identité et précisant sa classe.
Au volley-ball, les joueurs sont placés dans les classes A, B ou C ; C pour les joueurs les plus invalides physiquement et A pour ceux qui le sont moins. • Exemples de joueurs de la classe « C » : amputés au-dessus de l’épaule ou sous le genou, dommages neurologiques qui résultent en faiblesse musculaire sévère. • Exemples de joueurs de la classe « B » : amputation au-dessus de l’épaule ou sous le genou, niveau modéré de dommage neurologique résultant en niveau modéré de faiblesse musculaire. • Exemples de joueurs de la classe « A » : amputations complètes de la main ou du pied, blessure physique ou neurologique résultant dans un niveau peu élevé de faiblesse.
La plupart des équipes tenteront habituellement d’aligner le mélange suivant de joueurs sur le terrain en tout temps : • « A » 1 • « B » 4 • « C » 1 • Une équipe peut choisir d’avoir seulement des joueurs de classe « C », ou un mélange de joueurs de classe « C » et « B », sans aucun joueur de classe « A » sur le terrain. • Habituellement, l’entraîneur utilise un équilibre de classes (exemple : le total d’invalidité locomotrice), de type d’invalidité (exemple : amputation au bras ou à la jambe), et de techniques spécialisées des joueurs, afin de permettre l’habileté fonctionnelle maximum sur le terrain.
3. Différences avec le volley-ball valide • Le terrain de volley-ball valide mesure 18m sur 9m ; pour le volley assis, il est de 10m sur 6m. Le filet fait de 6,50m à 7m de long en handisport, 9,50m à 10m en pratique valide. Il mesure enfin 80 cm de large contre 1 mètre en valide. • Tenue particulière: les joueurs du volley assis sont autorisés à porter un pantalon. • Nombre de joueurs: il est le même pour les deux types de volley-ball : 12 joueurs au maximum sont inscrits sur la feuille de match. • Le joueur handisport doit conserver une partie du corps située entre les épaules et les fesses en contact avec le sol quand il joue le ballon. • La ligne d’attaque se situe à 2m de la ligne médiane alors qu’elle se trouve à 3m pour le volley-ball pour valide.
Les pénétrations en handisport sont acceptées avec les jambes et pieds tant qu’ils ne gênent pas l’adversaire. La partie du corps en question doit être immédiatement retirée du camp adverse. Concernant les mains, le règlement de la pénétration est le même que pour les valides s’appliquant aux pieds. • Position sur le terrain: pour l’handisport, les positions sont déterminées par l’emplacement des fesses alors que pour le volley ordinaire, celui des pieds est déterminant. • Le contre du service adverse est interdit en volley-ball pour valides, mais il est autorisé pour le volley handisport. • Température: pour le volley-ball valide en haut-niveau, elle doit être comprise entre 16° et 25°. Elle est différente en handisport, pas de données mais on suggère une température minimale plus élevée.
1. Le volley-ball assis • Pour équilibrer les difficultés rencontrées par les élèves, handicapés ou non. Offre la possibilité de mixer les équipes et permet l’intégration. • Prévoir des tapis type torball pour l’assise quand le contact avec le sol est trop rude. Les déplacements limités nécessiteront du matériel amplificateur de temps tels que des ballons plus gros et plus légers, ou soft touch. • Nous privilégierons des situations d’apprentissage avec un nombre restreint de joueurs, sur des petites surfaces. La maîtrise du ballon constituera un objectif principal.
Nous réaliserons donc de nombreux exercices de manipulation de balle afin de faire acquérir aux élèves un maximum de précision dans leurs actions. • La constitution de repères se fera par du jeu au filet combiné avec du jeu en fond de terrain ; prise de conscience des limites et dimensions de la zone de jeu. • Pour se rapprocher au plus des dimensions du terrain de volley-ball assis, nous jouerons sur un terrain de badminton dans toute sa largeur et sans le couloir du fond. Le filet sera attaché à environ 1,10 mètre du sol grâce aux poteaux de badminton qui pourront être percés à la hauteur voulue.
Enfin seront abordés les déplacements minimes qui sont permis par cette position assise : les fesses devant rester au sol, les bras aideront aux pivots et glissades possibles. Le temps nécessaire à ces déplacements nécessite une anticipation précoce permise par une bonne lecture de trajectoire. • De même, la communication au sein de l’équipe sera abordée très tôt pour une répartition des zones et priorités en défense notamment. • Ainsi, le jeu collectif sera possible dans des situations type match, en collaboration puis opposition. • Au fur et à mesure des acquisitions, les adaptations du ballon seront supprimées afin de se rapprocher du jeu assis officiel.
2. Le volley-ball debout • Si nous souhaitons faire jouer les élèves debout, nous pourrons rencontrer des difficultés très hétérogènes qui seront fonction de leur handicap et de leur niveau. Il est cependant important pour les jeunes de jouer ainsi : cela permet de correspondre à leurs attentes et représentations de l’activité. • Nous essaierons de nous rapprocher du volley dans les limites et dimensions du terrain, tout comme dans les adaptations que l’on pourra minimiser au fur et à mesure des apprentissages. • Des ballons plus gros et légers peuvent être utilisés en tant qu’amplificateurs de temps. Le terrain peut être rétréci et l’effectif réduit pour les situations d’apprentissage.
Pour sensibiliser les jeunes, nous pourrions les faire jouer en simulant un handicap physique (pas ses répercussions psychologiques !!) : leur demander de plier un bras ou une jambe. Si besoin, lier ce membre avec un foulard. Il est également possible de leur demander de jouer poing fermé. • Cela nécessite de développer une bonne appréciation des trajectoires de balle, afin de compenser les déplacements peu rapides et aléatoires. En outre, le manque de précision lors des contacts avec le ballon pourra laisser apparaître de nouvelles techniques de jeu : passe à une main, réception sur les avant-bras repliés devant le buste… • Pour cette même raison du manque de précision des touches de balle et des déplacements limités, nous réaliserons beaucoup d’exercices de manipulation du ballon en petit groupe avant d’envisager le jeu collectif.
Au fur et à mesure des acquisitions, nous pourrons donc jouer dans des situations type match, en collaboration puis opposition. Des tactiques collectives pourront alors être mises en place, ainsi que l’attribution de rôles au sein de l’équipe en fonction des habiletés de chaque joueur. • En dehors de la compassion ou de l’héroïsme, des enfants handicapés pourront donc être intégrés au sein du groupe de sportifs, reconnus alors comme tels. Les différences seront gommées par une façon de jouer commune à tous.
CONCLUSION • La connaissance de la pratique handisport nous permet ainsi de proposer le volley-ball dans le cadre de notre profession. • Le volley-ball assis ou debout est un sport qui peut permettre une meilleure intégration des personnes en situation de handicap au sein des établissements scolaires. • Ce type d’adaptation est possible grâce au matériel mais aussi à la position adoptée pour pratiquer: debout quand les possibilités motrices le permettent ou assis pour faciliter l’accès au jeu au plus grand nombre. • C’est une activité physique adaptée qui peut être proposée dans le secteur médico-social car elle permet une amélioration, en partie, des qualités physiques (amélioration de la condition physique, dissociation des ceintures pelviennes et scapulaires) mais aussi une possibilité d’insertion et d’intégration dans un groupe.
BIBLIOGRAPHIE Sites internet: www.volleyball.ca Livres: SELINGER A., Power volleyball, 1999, édition Vigot.