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GESTION COMMUNAUTAIRE DES RESSOURCES NATURELLES ET SYSTEMES DE PRODUCTION AGRICOLE DURABLE AU MALI. Etude de cas: SIWAA. Abou Berthé / IER. CONTEXTE. Agriculture pluviale constitue le mode d’existence principal des populations au Sahel
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GESTION COMMUNAUTAIRE DES RESSOURCES NATURELLES ET SYSTEMES DE PRODUCTION AGRICOLE DURABLE AU MALI Etude de cas: SIWAA Abou Berthé / IER
CONTEXTE • Agriculture pluviale constitue le mode d’existence principal des populations au Sahel • Production agricole caractérisée par la baisse du capital productif • Cercle vicieux “Pauvreté - Dégradation ressource/environnement - Diminution productivité agricole”
CONTEXTE (suite) • Nécessite de repenser la dégradation des ressources naturelles • Augmentation de la population non corollaire de dégradation des ressources naturelles et de baisse de productivité • Nécessité de mieux valoriser les réussites et succès a partir des études de cas
HYPOTHESES DE GRN • Les actions de prévention sont non seulement meilleures mais aussi plus économique que les actions de réhabilitation • La nécéssité de prendre en compte les interactions entre les différents échelles (Parcelle, exploitation, village, commune, etc.)
ETUDE DE CAS SIWAA CMDT-KOUTIALA
Situation initiale • Zone agro climatique soudanienne • Pluviométrie 800 a 1000 mm • Terres agricoles: 50% des terroirs villageois • Forte croissance sur les ressources naturelles (réduction de la durée de la jachère de 4 a 2 ans) • Mise en culture des terres marginales • Forte pression pastorale: augmentation effectif cheptel sédentaire, flux de troupeaux migrants de la ville et des transhumants
Conséquences • Dégradation des terres et du couvert végétal a un seuil perceptible par les paysans ( baisse des rendements et du revenu, érosion des sols dans les parcelles) • Demande d’intervention des villages a la CMDT pour trouver des solutions • En termes d’agriculture, de pâturages et de forets, seul le village de M’Péresso, parmi les villages de la zone test Siwaa fait l’objet de pression moins intense sur ces ressources renouvelables (c’est-à-dire le sol et la végétation) parce que son terroir est plus large et la population moins nombreuse
Conséquences (suite) • La législation foncière existante caractérisée par un mélange de dispositions modernes et coutumières • Selon la loi moderne, toutes les terres non exploitées (y compris les terres occupées par les paysans) appartiennent a l’Etat. La loi moderne reconnaît néanmoins les droits individuels et communautaires d’utilisation. L’exploitation des ressources forestières est régit par le Code Forestier • Selon la loi coutumière, les terres de parcours sont ouverts a tous autochtones et non autochtones. L’exploitation des ressources forestières selon le droit coutumier sans entrave, sauf pour les bois sacres et certains arbres fruitiers. Il n’existait pas de code pastoral pour l’exploitation des terres de pâturages, les points d’eau et/ou le passage des animaux.
Contraintes • Menace et dégradation des ressources forestières en rapport avec l’exploitation commerciale des charretiers étrangers pour la ville de Koutiala; • Pression intense sur l’espace des troupeaux provenant de Koutiala et des troupeaux sédentaires d’autres zones • Autres problèmes non moins importants (feux de brousse, exploitation abusive de la couverture ligneuse par les femmes exacerbant le risque de dégradation entre les villages Siwaa
Processus de changement • Approche terrain centre sur 3 objectifs: • Sensibilisation des populations au problème et formation • Délimitation du terroir appartenant aux six villages • Toute obstacle a la gestion communautaire des ressources naturelles a l’intérieur de la zone Siwaa doit être identifie et faire l’objet d’intervention
Processus de changement (suite) • Le programme vise les changements suivants: • La mise en place d’un cadre consultatif fonctionnel entre les diverses institutions et a travers un comite inter villageois créer pour ce but impliquant les services techniques et les communautés locales; • Une évaluation globale de la situation de la zone test Siwaa; • La création et la mise en oeuvre d’un plan pour l’utilisation efficiente et durable des ressources naturelles de la région (agriculture, forets et terres de pâturages);
Processus de changement (suite) • Apres l’evaluation globale de base, l’enlevement des tabous mortels lies aux limites entre les villages (initialement, une portion de chaque terroir villageois totalisant une superficie de 12 605 hectares etait inclue dans la zone test). Toutefois, la prise en compte de telles limites est essentielle a une bonne gestion des ressources naturelles, et un changement consequent dans les attitudes entraina l’inclusion de toutes les terres des villages concernes (environ 16,605 ha); • Les autorites administratives et politiques devraient etre contactes pour une autorisation d’accorder une legislation d’exception qui permettrait de tester de methodes de gestion des ressources naturelles – methodes qui ne sont pas toujours conformes aux lois existantes (au demarrage du test), mais qui etaient utiles et meme indispensables pour une gestion des communautes dans la gestion de leurs propres ressources. Le but principal etait de garantir les conditions pour ameliorer et modifier les lois existantes qui n’etaient plus adaptees a la situation nouvelle.
Processus de changement (suite) • Une convention locale (respectant le nouveau code forestier) fut élaboré avec la participation de la populations locale concernant une utilisation raisonnée des ressources agricoles, pastorales et forestières local et approuve par l’Etat; • La population locale fut responsabilisée pour l’application de la convention locale; • Les exploitants étrangers aux terroirs villageois concernes devraient respecter la convention locale si ce n’est pas le cas.
LES RESULTATS • Léger ralentissement dans la dégradation des ressources naturelles (notamment la coupe abusive et l’érosion des terres de culture); • Collaboration effective entre les institutions et entre institutions et population locale qui est une condition essentielle pour l’élaboration et la mise en oeuvre de programmes conjoints; • La coordination intra-village et inter-village sur le concept gestion durable et communautaire des ressources naturelles est devenue une realite dans la zone Siwaa ( presence de 6 comites villageois et d’un comite intervillageois incluant les femmes)
LES RESULTATS (suite) • L’approche a été progressive, parce que le progrès dépend essentiellement des moyens qui sont disponibles au niveau de la population (appui financier extérieur minimal) et du cadre institutionnel et législatif existant pour les responsabiliser dans la gestion de leurs ressources • L’Etat a élaboré et mis en oeuvre un nouveau code forestier prenant en compte certaines réalités socio-économiques et agro-écologiques de divers projets de gestion communautaire des ressources naturelles y compris le PLAE;
LES RESULTATS (suite) • La convention locale qui prend en compte le nouveau code forestier a ete elabore, amende et adopte par la population locale et les divers services concernes, signee par les autorites administraives et politiques. Elle prit effect le 16 Mai 1997. • Cette convention locale sera mise en oeuvre par les population svillageoises avec l’appui des services techniques.
LES RESULTATS (suite) • Apparition spontanée de programmes embryonique GRN dans les zones avoisinantes tels que la zone test "U sigignon", comprenant 11 villages localises dans la zone nord du Siwaa et la zone test "SIGIYAA", gérée par la zone de Molobala comprenant 11 villages dans la partie sud de la zone Siwaa (témoignage de la réplicabilite du modèle en zone Mali Sud)
LESSONS ACQUISES Si les populations villageoises n’étaient pas responsabilisées dans la gestion de leurs propres ressources, a travers des reformes institutionnelles et législatives qui leur permettent de réglementer l’utilisation des ressources naturelles pour leurs besoins, il était presque impossible de faire face a la dégradation de ces ressources
LESSONS ACQUISES (suite) • Les populations villageoises s’accommodent difficilement souvent de la vitesse a laquelle les ressources naturelles se dégradent. Cela peut sérieusement entraver les efforts pour promouvoir la gestion communautaire des ressources naturelles
LESSONS ACQUISES (suite) • Les comites de gestion (représentant aussi bien les villages individuels et les groupes de villages) constituent un lien entre les villageois et les partenaires extérieurs (aussi bien pour les utilisateurs extérieurs des ressources) qui est essentiel a la mise en oeuvre effective de tout programme visant a promouvoir la gestion communautaire des ressources naturelles • Les services techniques doivent faire preuve de patience dans l’appui technique nécessaire a promouvoir la gestion communautaire des ressources naturelles. De tels programmes nécessite plus de temps, d’effort (et très souvent des dépenses minimales) de leur part. Le test Siwaa était a sa 8ème année, et beaucoup restait encore a faire
LESSONS ACQUISES (suite) • La gestion communautaire des ressources naturelles nécessitant un engagement aussi bien communautaire que individuel exige un minimum de cohésion sociale indispensable a son succès (prolifération d’AV avec des objectifs différents pourrait endommager les efforts de promotion de la gestion communautaire des ressources naturelles) • Le processus de décentralisation en cours au Mali peut servir comme un modèle pour améliorer la gestion communautaire des ressources naturelles a l’intérieur de groupes de villages comme ceux de la zone Siwaa. Mais le succès du processus de la décentralisation dépendra largement de ceux responsables pour sa mise en oeuvre. Si la décentralisation devient, au niveau village pas plus que la dévolution du processus de prise de décision, la cible sera alors ratée.
LESSONS ACQUISES (suite) • Tout plan de développement et de gestion d’une zone faisant l’objet de gestion des ressources naturelles par les communautés locales devrait être maîtrisée par ceux responsables pour sa mise en oeuvre. Si ce n’est pas le cas, alors le programme deviendra inutile et un échec. • La communication et la consultation entre les groupes varies concernes devront être la base de toute intervention ayant l’ambition de promouvoir une gestion communautaire des RN Ces groupes incluent les services techniques, administratifs et politiques aussi que les utilisateurs internes et externes des ressources naturelles. Sans un tel processus, de telles interventions échoueront sûrement.
LESSONS ACQUISES (suite) • Des resultats rapides peuvent etre acquises a travers la mise en oeuvre de la gestion communautaire des ressources naturelles a travers le financement de projet. Une fois, les financements termines, la survie de tels projets ne peut etre garantie. Il est necessaire d’appuyer la formation de groupes de liaison au niveau villages et intervillages de sorte que les populations villageoises elles-memes soient capables de gerer, planifier et evaluer les divers programmes de tels projets. • La necessite de fournir un support financier sous forme de prets aux activites generatrices de revenus, peut fournir des stimulants pour la gestion communautaire des ressources naturelles. Si cela existe, les projets bona fide pourraient elabores et finances par les populations concernees.
LESSONS ACQUISES (suite) • Dans les zones difficiles (par exemple, les zones désertiques du Mali), il n’y aucune garantie que la gestion communautaire des ressources naturelles réussira sans des ressources humaines, matérielles et financières nécessaires pour redonner la vie pour le retour des populations migrantes. • La charte pastorale disponible permettra une meilleure réglementation des ressources pastorales.