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Société de Gérontologie de l’Est Journée de perfectionnement « La marche de la personne âgée » 3 avril 2008, Saint-Apollinaire. Marche, double-tâche et prédiction de la chute « Stops walking when talking », 10 ans après ?. Véronique Dubost 1 , François Herrmann 2 , Olivier Beauchet 3.
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Société de Gérontologie de l’Est Journée de perfectionnement « La marche de la personne âgée » 3 avril 2008, Saint-Apollinaire Marche, double-tâche et prédiction de la chute « Stops walking when talking », 10 ans après ? Véronique Dubost 1, François Herrmann 2, Olivier Beauchet 3 1 Gérontopôle, CHU Dijon et Groupe Korian, Paris 2 Hôpital de Gériatrie, Hôpitaux Universitaires de Genève 3 Service de Gérontologie Clinique, CHU Angers
Contexte • La détection du risque de chute du sujet âgé de • manière simple et efficace reste un objectif majeur • en médecine gériatrique • En 1997, Lundin-Olsson et al. « stops walking when • talking test »marque le début d’une nouvelle approche • Principe de la double-tâche : réalisation simultanée • d’une tâche attentionnelle et de la marche. Partage de • la capacité de traitement limitée performance de l’une • ou des 2 tâches perturbée si la demande attentionnelle • totale excède la capacité centrale de traitement • disponible.
Etude de Lundin-Olsson et al. 1997 • N = 58, sujets en institution, 80.1 ± 6.1 ans • Co-morbidités : démence (n = 26), dépression (n=25), antécédents d’AVC (n= 20) • Résultat : 12 sujets se sont arrêtés de marcher lorsqu’ils ont commencé leur conversation, et 10 d’entre eux sont tombés dans les 6 mois suivants. 21 chutes au total • Bonne VPP = 83% • Bonne VPN = 76% • Bonne spécificité = 95 % • Mais faible sensibilité = 48 %
Question • 10 ans après le travail de Lundin-Olsson et al. (1997), • qu’en est-il de la relation entre les modifications de • la marche sous double-tâche et le risque de chute ? • Les résultats apparaissent contradictoires …. • Objectif • Revue systématique des articles examinant la valeur • prédictive des modifications de la marche sous double • tâche pour la chute, chez des sujets âgés ≥ 60 ans
Méthodologie de recherche • Moteur de recherche : Medline • Langue de publication : anglais • Dates de publication : entre 1997 et 2007 • Mots-clés : combinaison du mot MeSH ‘accidental • fall’ avec ‘dual-task’, ‘dual-tasking’, ‘walking’, ‘gait’ • et ‘fallprediction’. • Design : études de cohortes prospectives • Age des sujets : ≥ 60 ans
Résultat : 11 articles Communauté Communauté + institution Institution Park / AVC
Validité intrinsèque des 11 articles • Sensibilité : probabilité que le test soit positif si la chute est présente [Sen = A / (A+C)] • Spécificité : probabilité que le test soit négatif si la chute n’est pas présente [Spé = D / (B+D)] • Valeur prédictive positive (VPP) : probabilité que la chute soit présente lorsque le test est positif [VPP = A / (A+B)] • Valeur prédictive négative (VPN) : probabilité que la chute ne soit pas présente lorsque le test est négatif [VPN = D / (C+D)]
Résultat : 11 articles Communauté + institution Communauté Institution Park / AVC
Synthèse • 4 études montrent que les modifications de la marche sous double-tâche peuvent prédire la chute, avec une bonne spécificité (de 89.7 à 95.7%) mais avec une faible sensibilité (< 54%). • Les VPP et VPN sont acceptables, au dessus des 68 % pour toutes études chez les sujets âgés. • Une seule étude montre que les modifications de la marche sous double-tâche peuvent prédire la chute avec une sensibilité, spécificité, VPP et VPN > 85%.
Synthèse • Attention, des différences à tous les niveaux : • Taille de l’échantillon (N = de 38 à 380) • Type de tâche de marche (ligne droite, ½ tour, TUG…) • Type de tâche attentionnelle (calcul, récitation alphabet, décompte, conversation, tâche d’habileté manuelle…) • Type de sujets (âge, pathologies, état de fragilité, lieux de vie, …) • Outcomes chute (1ère chute, 2 chutes, > 2 chutes) • Durée du suivi (6, 9 ou 12 mois) et modalités du suivi
Discussion • Aucune étude ne rapporte le nombre de sujets requis pour prédire la chute. Manque de puissance ? • Variation de la durée de la période de suivi. Sous- estimation du taux de chutes ? • Différentes populations : sujets déments et déprimés, Parkinsoniens, post-AVC…. Certaines plus sensibles que d’autres à la double-tâche ?
Discussion Absence d’homogénéité du paradigme de double-tâche • Tâche attentionnellenon standardisée (ex: conversation) • Absence d’instructions précises données aux sujets, i.e. priorisation d’une tâche ou de l’autre • Différences qualitatives et quantitatives des tâches attentionnelles (manuelle ≠ verbale) • Tâches de marche différentes (parcours incluant ½ tour ≠ marche en ligne droite) • Choix du paramètre mesuré (temps du parcours, nombre de pas, …, variabilité du pas +++)
Perspectives ? • Analyse de la tâche attentionnelle, et non uniquement des modifications de la marche sous double-tâche. Beauchet et al. 2007 : sous double-tâche, les sujets qui amélioraient leur performance de décompte avaient un risque de chute accru (adjusted OR = 53.3 [19.5-145.4]; p<.001) comparé à ceux qui présentaient une performance réduite. • Analyse de la variabilité de la marche, grâce au coefficient de variation ([SD/mean] * 100), marqueur de l’instabilité de la marche, facile à obtenir avec les nouveaux systèmes d’analyse de la marche.
Conclusion • L’élaboration d’un test clinique fiable permettant de prédire la chute des sujets âgés, dans l’objectif de la prévenir reste encore un objectif à atteindre. • Nécessité d’études de cohorte prospectives sur des échantillons importants, avec une meilleure identification des facteurs de confusion (tels que l’âge ou l’état de santé), une standardisation de la méthodologie à tous niveaux, et surement une meilleure analyse de la tâche attentionnelle.