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L INFORMATION , LE SAVOIR FAIRE LES CAHIERS DE LABORATOIRE

22 06 2007 INPI LILLE. Jacques WARCOIN. 2. La notion d'Information. L' "Information" (donne, connaissance, renseignement par ex) a une valeur conomiqueElle peut tre de nature scientifique, technique, industrielle commerciale, organisationnelle Elle peut circuler (diffrente du tour de m

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L INFORMATION , LE SAVOIR FAIRE LES CAHIERS DE LABORATOIRE

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    1. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 1 L’INFORMATION , LE SAVOIR FAIRE & LES CAHIERS DE LABORATOIRE Jacques WARCOIN Conseil en propriété industrielle Cabinet Regimbeau warcoin@regimbeau.fr

    2. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 2 La notion d’Information L’ ”Information” (donnée, connaissance, renseignement par ex) a une valeur économique Elle peut être de nature scientifique, technique, industrielle commerciale, organisationnelle … Elle peut circuler (différente du tour de main) Elle a un coût d’acquisition Celui qui ne l’a pas est prêt à payer pour l’obtenir Celui qui la possède est prêt à en négocier l’accès sous réserve que l’ ”Information” soit non immédiatement accessible au public

    3. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 3 LES OBJETS DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE La R&D peut donner lieu à de nombreuses formes d’informations et donc de nombreux types de protection : Les brevets Le software - brevet et droit d’auteur Les bases de données (liste de résultats,séquences d’ADN) - loi 98/536 Les certificats d’obtention végétale Les produits semi-conducteurs Le savoir-faire – secret ( cahier de laboratoire) Les échantillons (prélèvements, cellules) Les autres éléments : marques, modèles - droits spécifiques mais aussi LES CONTRATS

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    5. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 5 LE MONOPOLE OU DROIT EXCLUSIF D’EXPLOITATION (un droit passif) L’étendue de la protection est déterminée par les revendications. Droit d’interdire, en particulier (Art. L.613.3 CPI): La fabrication, l’offre, la mise dans le commerce, l’importation ou la détention du produit breveté, les actes équivalents pour un procédé breveté, ou un produit obtenu directement par un procédé breveté, ainsi que la fourniture des moyens pour la mise en œuvre de l’invention (amorces de PCR par ex). Ce n’est pas un droit de faire !

    6. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 6 LE MONOPOLE OU DROIT EXCLUSIF D’EXPLOITATION Pour un temps déterminé : 20 ans à compter du dépôt, en France, en Europe et aux U.S.A., 17 ans à compter de l’accord aux U.S.A.(pour les anciens brevets pré-GATT). Pour un Territoire Déterminé : Le territoire où le gouvernement en cause est compétent : brevet français en France. NB.: Le brevet Européen n’est pas directement utilisable en Europe, de même que les demandes PCT ne sont pas directement utilisables dans les pays désignés.

    7. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 7 LES INVENTIONS BREVETABLES Sont brevetables les inventions: Qui ne sont pas exclues de la BREVETABILITE Et qui : Sont nouvelles Impliquent une activité inventive et sont susceptibles d’application industrielle. En outre, l’invention doit être suffisamment décrite.

    8. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 8 Savoir faire et cahiers de laboratoires La gestion des informations non brevetées

    9. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 9 La hiérarchie des informations Les informations (secrètes ou non) Les informations secrètes Le savoir faire (informations secrètes, substantielles et identifiées elles peuvent être brevetables ou non) Les informations brevetées (remplissent en outre les conditions de brevetabilité )

    10. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 10 L’ INFORMATION ET LE SAVOIR FAIRE Ces informations sont une partie de la valeur industrielle du laboratoire ou de la société et peuvent être, comme telle, négociées seules au même titre qu’un brevet ou en complément de celui-ci : Le contrat de transfert de savoir faire (Know How) Définition du savoir faire: « Un ensemble d’informations techniques qui sont secrètes, substantielles et qui sont identifiées de toutes manières appropriées ». (art 10 du règlement Européen n° 240/96) et non brevetées (notion de partition )

    11. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 11 LES ELEMENTS DE DEFINITION DU SAVOIR FAIRE Technique : conception (algorithme ) fabrication (températures de procédés..) utilisation (origine des produits de départ d’un procédé) gestion (franchises) différent du tour de main Identifiées : elles ont un support et une date (cahiers de laboratoire par ex) Secrètes : non immédiatement accessibles au public Substantielles : présentent un intérêt (également connaissances des erreurs à ne pas commettre)

    12. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 12 Le savoir faire et sa protection Il n’existe pas de protection juridique directe du savoir faire (pas de droit privatif) La protection première est le secret ! Ce qui peut parfois être en contradiction avec les principes de publication scientifique (c’est une des raisons de la création des brevets) la protection des renseignements non divulgués figure a l’article 39 des ADPIC Les tribunaux ont retenu le vol (art. 379 CP) mais il s’agit en général de la responsabilité contractuelle

    13. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 13 Un cas particulier : le secret de fabrique (art L 621-1) « Tout procédé de fabrication, offrant un intérêt pratique ou commercial, mis en oeuvre par un industriel et gardé secret à l’égard de ses concurrents » Action pénale révélation d’un secret par un membre de la société, ou ex, intentionnelle Prison et amende

    14. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 14 SAVOIR FAIRE ET SECRET Le secret est une contrainte forte Etudier préalablement si le secret est possible pour l'information en cause, (produit procédé) Prévoir des dispositions sur le site : . les informations doivent être matériellement protégées les compositions doivent être codées les transfert protégés (MTA,TTA) . les accès doivent être restreints . les personnes appelées à les connaître doivent être astreintes au secret, par contrat de travail ou par contrat spécifique (CDD, thésard, stagiaire par ex )

    15. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 15 Un secret relatif Depuis l’arrêt rendu par la Chambre Commerciale du 13 Juillet 1966 jugeant « qu’en révélant à un établissement industriel des procédés ou tours de main encore ignorés de celui-ci et que ce dernier n’aurait pu découvrir lui-même qu’au prix de longues recherches ou tâtonnements coûteux, le concédant fournit à son cocontractant un savoir faire constituant un avantage appréciable justifiant le paiement de redevances », la Commerciale dans une décision du 13 Juillet 1966 retient « le choix des matières premières, des températures optimales, des meilleures conditions de fabrication d’un marché ou d’un réseau de fournisseurs comme un ensemble d’éléments, fruits d’une expérience et constituant une avance technologique ou commerciale ».

    16. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 16 LE SECRET Prévoir pour les relations extérieures : . accord de confidentialité ( NDA ) et de non utilisation avec des tiers, en particulier les éventuels licenciés, les consultants, les organismes officiels, les visiteurs, les stagiaires. commissions d’évaluation (type CNRS) Prévoir également les problèmes de « sourcing » et les circulations intra groupe. Prévoir le cas d'un brevet tiers . l'innovation doit pouvoir être datée chez vous : . cahiers de laboratoire (type US) . dépôt d'Enveloppe Soleau . dépôt de pli cacheté

    17. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 17 Les accords de confidentialité La raison de ces contrats : communication d’informations et de savoir faire C’est aussi un accord de non usage Etre signés par une personne habilitée à engager sa société Qui est tenue à la confidentialité (Problème des filiales) ? Identifier clairement les éléments confidentiels, si possible par écrit Prévoir une durée dans le temps (3 à 5 ans maximum) pour la confidentialité Durée de l’accord Prévoir la sortie Attention un NDA peut être un piège Surtout pour celui qui reçoit les informations ! Pensez à la gestion de ces accords

    18. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 18 Les "Material Transfert Agreements" Ce sont des contrats autorisant l’utilisation d’une technique pour la recherche (TTA) ou communiquant un matériel souvent biologique(MTA). Ne pas se laisser abuser par sa brièveté C’est un contrat, il faut le conserver ! Signé par une personne habilitée Les utilisations sont en général limitées à la recherche Attention à la clause de non usage commercial (Crelox) vous travaillez peut être sans le savoir pour le fournisseur du MTA ou TTA Voir le site du NIH (sur nih.gov)

    19. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 19 Les "Material Transfert Agreements" Accord de transfert de matériel biologique (MTA) : Finalité de la remise du matériel biologique Identifier le matériel – vérifier son origine Identifier le signataire Gérer la circulation du matériel biologique (filiale, laboratoires / tutelle) prévoir la rétrocession ou la destruction du matériel Gérer la fin de contrat (restitution, droits d’utilisation des résultats, propriété industrielle)

    20. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 20 LE SECRET et l’intelligence économique L’intelligence économique . les risques en aval sont en général pris en compte . les risques en amont et l’intelligence économique (internet) sont souvent méconnus . savez-vous combien de publications ont été commandées sur le sujet confidentiel en cause ? . savez-vous quelle quantité du produit "X" a été commandée pour cette manipulation "top secret" ? . Attention à votre portable, à vos conversations dans les transports, (piratage en séance ) Attention à internet et aux banques de données ! Le recours au secret est souvent TRES CHER ! Sachez comment vous êtes visible sur internet

    21. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 21 L’élément clef du savoir faire: son identification Le savoir faire doit être sécurisé, dépôt dans un coffre, ou autre lieu Le savoir faire sécurisé doit être contrôlé par un tiers,en particulier sa reproductibilité Il ne doit pas être dans la tête d’une seule personne Prévoir des clauses spécifiques pour les hommes clef D’ou la nécessité d’un support : le cahier de laboratoire

    22. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 22 Les cahiers de laboratoire Pourquoi ? Comment ?

    23. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 23 Le cahier de Laboratoire Ses fonctions Pratiquement : c’est un élément d’excellence et de professionnalisme sur le plan de la recherche scientifique internationale. - la mémoire du laboratoire Juridiquement: c’est un élément clé d’une politique de valorisation et de protection de la recherche. - un moyen de preuve La plupart des organismes publics utilisent des cahiers de laboratoire (Depuis 2000, l’INRA a utilisé plus de 20 000 cahiers)

    24. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 24 Le Cahier de Laboratoire C’est un cahier broché ou relié sans feuilles mobiles. ? les pages sont numérotées et quadrillées (type cahier de comptabilité). ? Il est numéroté, et en général personnel. ? Il comporte le nom de l’utilisateur en première page ainsi que ses coordonnées; il comporte la mention du propriétaire: université, organisme, société. Chaque page comporte en bas une partie destinée à dater et signer, deux signatures sont nécessaires: - l’utilisateur et un tiers (témoin), si possible un tiers non inventeur

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    26. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 26 Les signatures

    27. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 27 COMMENT LE TENIR ? Il doit comporter toutes les notes, hypothèses, compte rendu et résultats que vous pouvez prendre dans le cadre du laboratoire (pas de feuilles volantes) ; « le cahier doit permettre de ne rien perdre » Il faut écrire à l’encre et directement sur le cahier (pas de retranscription). Le principe : « dire ce que l’on fait, faire ce que l’on dit et prouver ce que l’on fait » Les expériences doivent pouvoir être reproduites par un tiers. - Ne pas effacer mais rayer ce qui est incorrect; - Ne pas laisser de blanc, les rayer; - Ne pas arracher de pages.

    28. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 28 LES FORMALITES IMPORTANTES POUR ETABLIR VOTRE ANTERIORITE - Dater et signer chaque jour, si possible, par l’utilisateur. - Dater et signer régulièrement par un tiers qui pourra attester qu’il a lu et compris: « Read an understood by me » aux USA Ce tiers est un témoin essentiel, aux Etats-Unis, notamment dans la procédure d’interférence. « notebook pages which have not been witnessed are almost as bad as unsigned and undated pages » (Darby & Darby ) - Prévoir une procédure de gestion : attribution et stockage des cahiers de laboratoire. Notion de « cahier maître » Pour la France une datation périodique par un notaire ou huissier est intéressante

    29. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 29 L’importance du témoin Stern vs Trustee of Columbia university « Regardless of the contents of the notebook , unwitnessed laboratory notebook on their own are insufficient to support his claim of co-inventorship… » (US 4599353)

    30. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 30 LES MODALITES SPECIFIQUES En cas de documents à annexer: - les dater, les signer et les référencer dans le cahier. - les placer à la fin du cahier ou les coller dans le cahier. (certains éléments doivent être stockés, souches, gels par exemple) Les documents informatiques: - Prévoir des tirages papiers, c’est plus sûr. - Prévoir des gravures sur CD qui sont archivées avec une date certaine. ? Attention: dans ce cas le témoignage est difficile à accepter aux Etats-Unis On peut prévoir plusieurs cahiers: réflexion et expérimentation par exemple. Le cahier de laboratoire peut être photocopié.

    31. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 31 LES CAHIERS DE LABORATOIRE INFORMATIQUES Il existe des programmes de cahiers de laboratoire informatiques. - Leur valeur est pour l’instant discutable, en particulier, sur le plan juridique aux USA. «  In modern laboratories it is often the habit of engineers and scientists to maintain records of their work in computer files. We do not believe that computer files can provide sufficient evidence of invention. » Peu de sociétés l’utilisent vraiment comme cahier de labo, c’est plutôt des « tracking records »,. Il est intéressant de prévoir un tirage papier ou des CD ROM. Il existe également des systèmes particuliers permettant l’impression sécurisée de pages par des imprimantes d’ordinateurs, là encore il y a des risques (mais ceux-ci peuvent être intéressants dans certains cas.)

    32. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 32 Le cahier de laboratoire national

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    35. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 35 Le cahier de laboratoire : un outil ayant des implications juridiques majeures

    36. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 36 LES CAHIERS DE LABORATOIRE, OUTILS D’EXCELLENCE ET OUTILS DE PROTECTION Permet d’avoir un état de la recherche du laboratoire, ou de la société: « Savoir faire » Permet d’établir une date de conception pour les Etats-Unis «interférence», afin de définir le premier inventeur et les droits sur un brevet. Permet d’établir la connaissance de la société ou du laboratoire à une date déterminée en vue de la signature d’un contrat; - informations confidentielles et non confidentielles; - répartition des connaissances avant et durant l’exécution du contrat. Etablissement d’un possession personnelle antérieure (Article L.613-7) en France.

    37. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 37 LE CAHIER DE LABORATOIRE: UN ELEMENT D’EXCELLENCE Le cahier de laboratoire permet à la fois: - de garantir la traçabilité des expériences du laboratoire; - de transmettre les connaissances du laboratoire en interne ou à des tiers; (contrat de transfert de savoir faire) - il évite les déperditions liées: * aux feuilles volantes et autres éléments manuscrits; * aux départs des chercheurs. Il permet de consigner les expériences négatives qui peuvent se révéler essentielles par la suite, mais qui sont bien souvent omises par les expérimentateurs. (ce que l’on appel «le chant des ténèbres» (Michel Butor). L’absence de cahiers de laboratoire est un indice de mauvaise gestion Il sera de plus en plus utile dans les cas de mise en cause de l’   « intégrité scientifique »

    38. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 38 LE CAHIER DE LABORATOIRE, LE BREVET ET LA NOTION D’INVENTEUR Certaines des expériences des cahiers de laboratoire peuvent éventuellement constituer une invention et faire l’objet de dépôt d’une demande de brevet. Cette invention doit pour cela remplir un certain nombre de conditions que nous allons rappeler brièvement ci-après. MAIS il faudra déterminer les inventeurs et leurs ayants droit. En outre, aux Etats-Unis, l’invention appartenant au premier inventeur,en cas de dépôt par deux entités différentes, il convient au cours d’une procédure relativement longue de déterminer qui est ce premier inventeur: c’est l’interférence. Le cahier de laboratoire constitue un élément clé des analyses précédentes, n’oubliez pas l’intéressement des chercheurs.

    39. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 39 INVENTEUR AUX USA « the fuel of interest to the fire of genius ! »(Lincoln) Cette notion figure dans la Constitution US signée par George Washington Section 8 : « to promote the progress of science and usefull art, by securing for limited times to authors and inventors the exclusive rights to their respective writing and discovery » Conception is « the touchstone of inventorship » An idea is sufficiently « definite and permanent » when only ordinary skill would be neccessary to reduce the invention to practice , without extensive research or experimentation. La détermination de l’inventeur est donc essentielle pour les USA

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    41. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 41 LE DROIT AU BREVET En cas de dépôt d’une même invention par deux déposants differents EN EUROPE, il appartient au premier déposant. (FIRST TO FILE) ? sauf fraude AUX ETATS-UNIS, il appartient au premier inventeur (FIRST TO INVENT) ? Interference ? importance des cahiers de laboratoires.

    42. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 42 le cahier de laboratoire A qui appartient l’invention ? Art L 611-6 CPI : le droit appartient à l’inventeur ou à son ayant cause . 85% des inventions sont réalisées par des salariés du public ou du privé Or l’ayant cause d’un salarié est en général son employeur . Règles d’attribution du droit au brevet art L-611-7 et R 611-11

    43. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 43 Le Titulaire : les règles de droit salarié ayant ou non une mission inventive Deux cas possibles : 1- si l’inventeur a une mission inventive L’ayant cause de l’ inventeur salarié est son employeur ou l’organisme s'il est fonctionnaire Il a alors droit à une rémunération supplémentaire *** 2 -Si l’inventeur n’a pas de mission inventive Toutes les autres inventions appartiennent au salarié En cas de litiges la CNIS ou les tribunaux sont compétents

    44. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 44 La rémunération supplémentaire (mission inventive) Non fonctionnaires déterminée par les conventions collectives, en général : devrait être un pourcentage de salaires tenant compte de différents paramètres Contra : arrêt Roussel Uclaf En cas de contestation la CNIS est compétente Fonctionnaires 50% du produit HT des redevances perçues après déduction des frais Plafond: 2e chevron hors échelle D, au-delà 25%

    45. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 45 Quid des inventeurs non salariés? En l’absence de dispositions contractuelles particulières le droit appartient à l’inventeur Cas particulier : les mandataires sociaux ou les actionnaires ne sont pas des salariés Les bénévoles ne sont pas salariés MAIS SURTOUT, LES ETUDIANTS NE SONT, LA PLUPART DU TEMPS, PAS DES SALARIES

    46. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 46 LE DÉDALE DES RÈGLEMENTS l’affaire CNRS c/ Puech (TGI Paris 2/4/2002) En s’appuyant sur des règlements plus ou moins anciens on admettait que l’ayant cause de l’étudiant était son laboratoire Ceci a été remis en question par le jugement Puech (il ne s'agit pour l'instant que d'un jugement frappé d’appel) Ce jugement reconnaît à un étudiant le droit de déposer seul et à son nom le brevet correspondant à son DEA, le Tribunal a écarté la copropriété La Cour vient de renverser ce jugement mais les motivations sont floues : - M Puech (le DEA) est « usager du service public » et « il est légitime que les étudiants qui ont participe a une invention ne participent pas à ses fruits pécuniaires » - Le règlement de service lui est applicable de fait. L’arrêt de la cour vient d’être cassé

    47. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 47 LA PROCÉDURE D’INTERFÉRENCE aux USA Afin de déterminer quel est le premier inventeur: l’Office des Brevets US (USPTO) ou les tribunaux utilisent tous les moyens: - Cahiers de laboratoire. - Témoignages (tiers signataire) – (GAF/ Amchem). - « Cross examination »  « testimonies ». - Expertise graphologique et des encres utilisées etc. La procédure peut durer des années. Très CHERE (voir par exemple Gallo/Montagnier). Plus le cahier de laboratoire est bien tenu, plus vos chances sont importantes. Depuis 1999, les cahiers européens sont acceptés aux USA dans les interférences.

    48. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 48 En plus, intérêts aux USA Permet de confirmer le best mode Confirme la diligence dans la reduction to practice “Diligence refers to your intent and conscious effort to make a working embodiment. You are not required to rush, or even to take the most efficient development strategy. But your Notebook must include details relating to your diligent activities. These are dates and facts that show what activities you have conducted to reduce the invention to practice, and when such activities were conducted. Since you may still be diligent despite periods of not working on reducing your invention to practice, always remember to provide reasonable excuses for these periods of inactivity by supplying facts relating to why there was no activity during the period in question. (e.g., unavailability of test conditions or equipment).”

    49. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 49 LE CAHIER DE LABORATOIRE ET LES CONTRATS Dans la plupart des contrats qui seront signés par vos organismes de tutelle ou votre société, il y aura : Dans les NDA une clause de confidentialité qui prévoit que resteront confidentielles les informations qui appartiennent à l’autre partie, mais que vous serez libre d’utiliser vos propres informations comme vous l’entendez : * Seul le cahier de laboratoire permettra de savoir quelles sont ces informations. Dans les contrats de R&D de même, une clause prévoit la répartition des droits en fonction de ce qui aura été fait par chacune des parties ou qui sera déjà connu par les parties lors de la signature * Seul le cahier de laboratoire permet de savoir effectivement comment se fera la répartition.

    50. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 50 LE DROIT DE POSSESSION PERSONNELLE ANTÉRIEURE La loi française attribue les droits au premier déposant de brevet, - mais un tiers possesseur de l’invention antérieurement au dépôt de brevet peut dans certains cas poursuivre, à titre personnel, l’exploitation industrielle du procédé, au titre d’un article particulier, l’article L613-7 en France. C’est « la possession personnelle antérieure » (PPA). Le cahier de laboratoire constitue, avec d’autres éléments tels que l’enveloppe Soleau ou le dépôt de pli cacheté, un élément de preuves de la PPA. Dans ce cas, la signature et datation par un officier ministériel est utile

    51. 22 06 2007 INPI LILLE Jacques WARCOIN 51 Conclusions L’information non brevetée a une valeur, c’est le “savoir faire” Sa protection première est le secret Son support principal : le cahier de laboratoire Le cahier de laboratoire doit faire l’objet d’une gestion particulière en tenant compte des impératifs US La protection de l’information ne doit pas empêcher les publications et la circulation des idées, notamment par le recours aux droits privatifs: Brevet, COV, Base de données par ex

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