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La Conscience. Définition/Etymologie: Définition Petit Robert : "Faculté qu'à l'homme de connaître sa propre réalité et de la juger"
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La Conscience Définition/Etymologie: • DéfinitionPetit Robert : "Faculté qu'à l'homme de connaître sa propre réalité et de la juger" • Définitions Dictionnaire de philosophie: "Relation intériorisée immédiate ou médiate qu'un être est capable d'établir avec le monde où il vit ou avec lui-même" • Etymologie: du Latin conscientia "connaissance partagée, connivence" "claire connaissance qu'on a de soi-même, sentiment intime". Dérivé comme scientia "science" de scire "savoir".
Tour d'horizon sommaire. Connaissance qu'à l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de ses actes (présence du sujet à lui-même et au monde extérieur) • Conscience immédiate ou spontanée (présence de l'homme à lui-même à l'instant présent) • Conscience seconde ou réfléchie (capacité de faire retour sur le passé, d'analyser voire de juger) La conscience est-elle plutôt intériorité en tant que fondement ou modèle de toute connaissance en vérité? • Oui, selon la tradition philosophique classique appelée "Idéalisme" (Descartes) • Non, selon les philosophies qui estiment que la conscience est une connaissance incomplète (illusions de la conscience): Spinoza, Nietzsche, Marx, Freud Ou la conscience n'est-elle pas plutôt extériorité, rapport à, intentionnalité, temporalité, donatrice de sens? C'est ce que pense Husserl et son disciple contemporain le phénoménologue Paul Ricœur.
La conscience est-elle plutôt intériorité ou extériorité ? Q1: Intériorité : Le moi face à lui-même ? Extériorité: Le moi se façonnant au contact des autres ? • Pour Descartes et les Idéalistes, la Conscience est plutôt intériorité "Je pense donc je suis" (autonomie) • Pour les phénoménologues La Conscience est plutôt extériorité. Je me fais grâce aux autres (vivants et inertes): "Je est l'ensemble des liens que je tisse avec les autres" Albert Jacquard • La conscience en tant que positionnement du moi par rapport à son milieu, n'est-elle pas l'intersection de l'intériorité et de l'extériorité?
Réel Synchronie: Organisation du champ de conscience en "système référentiel" Conscience = Moi dans le réel empirique Diachronie: Etre en devenir temporel, historique, logique et axiologique (valeurs) Identification du moi. Conscience: Ordre, organisation, cohérence entre le moi et le monde extérieur Réflexion à partir d'un texte d'Henry EY Psychiatre (Encyclopédie Universalis)
La conscience marque-t-elle une rupture absolue par rapport au corps, comme une espèce de revanche de l'esprit sur la matière? Q2: ESPRIT conscience Oui, selon les thèses spiritualistes développées par JC Falgas. AME conscience CORPS
INCONSCIENT CONSCIENCE Moi informé Souvenirs et Intentions Traitement des données Données sensitives Suite de la réponse à la question 2. Non, selon les thèses « matérialistes » qui considèrent qu'il y a continuité dans l'apparition de pouvoirs toujours plus grands des structures matérielles liés à leur complexité. Le champion de la complexité est le cerveau humain qui a eu le pouvoir décisif de créer la communication. Chacun a pu alors se prendre soi-même pour objet de son discours et développer sa conscience d'être. Mais ce discours n'a pu se développer que dans un réseau d'échanges qui est le point de départ de la conscience individuelle. ("Je dis Je parce que d'autres m'ont dit Tu " Albert Jacquard). Traitement des données: Les données sensitives présentes ou émergentes en différé de l'inconscient sont traitées en cohérence avec les souvenirs et les intentions conscientes du Moi. Schéma établi à partir de: L'esprit et la neuroscience / Lueurs sur le phénomène de conscience (Albert Ducrocq).
Q3: La conscience procède-t-elle du langage ou est-ce plutôt l'inverse? • Est-ce parce que l'homme a pu se prendre pour objet de son discours que la conscience est apparue? Ou bien, est-ce parce que, d'abord conscient du moi, il a ensuite eu besoin communiquer? Cela paraît difficile à dire. • Il n'est d'ailleurs pas nécessaire que l'un ait précédé l'autre pour expliquer la synergie entre les deux. Dans le cadre du processus évolutif de la complexité, Conscience et Langage ont très bien pu émerger simultanément dans le cerveau humain notamment si l'on considère que les deux aspects se compensent (conscience = moi isolé; langage = moi relié)
Q4: Etre conscient que demain existera et que je peux avoir une influence sur lui. Est-ce le propre de l'Homme? • Oui, on peut penser qu’être conscient que demain existera et que je pourrai avoir une influence sur lui soit propre au genre humain, même si certains réflexes des animaux pourraient laisser croire qu'ils ont aussi conscience de demain. • Il semblerait en fait que c’est plutôt parce qu'il fait froid que les animaux font instinctivement (inconsciemment) des provisions et non pas pour passer l'hiver.
Q5: La conscience donne-t-elle un sens aux évènements quotidiens? Alors que l'inconscient est intemporel, la conscience intègre le temps. Aussi peut-on dire que La Conscience donne un sens aux évènements quotidiens dans la mesure où : • Le passé se structure en histoire: Souvenir chronologique et causal des évènements. • Tandis que le futur se structure sous la forme de projets : Imagination d'actions planifiées dans le temps en vue d'objectifs à atteindre tendant à maîtriser le cours de l'histoire en prolongement du passé.
Q6: Sommes-nous maîtres de nous-même ? Faut-il le regretter le rôle joué par l'inconscient? Si l'on définit l'inconscient comme étant l'ensemble des activités cérébrales qui échappent à ce qui est ressenti et exprimé (domaine de la conscience) (9/10 de l'activité cérébrale selon Freud) et qui s'exprime par des pulsions, nous ne sommes effectivement pas totalement maîtres de nous-même. Complètement soumis à son inconscient l'homme serait un animal que son instinct seul dirigerait. Il ne serait ni maître de lui-même, ni libre de ses actes. Partiellement soumis à son inconscient deux cas sont à envisager: • Soit on estime avec Freud que le moi procède essentiellement du domaine de l'inconscient. • Soit au contraire, comme beaucoup le croient, on estime que le moi procède avant tout de la conscience dans la mesure où elle parviendrait à contrôler les pulsions inconscientes. Dans le premier cas, le rôle dévolu à la conscience est essentiellement rétroactif et passif, tandis que le rôle de l'inconscient est en revanche plus déterminant. Dans cette hypothèse, l'homme ne serait ni libre, ni maître de ses actes. Si, au contraire, second cas, c'est la conscience qui prédomine, l'homme apparaît avant tout libre et responsable de ses actes. Dans cette hypothèse, l'inconscient qui le relie en continuum au monde extérieur (vivant et/ou inerte) se métamorphose alors d'asservisseur en source de richesses.
Synthèse : Conscience: Définition / émergence ? • Définition : Forme d'organisation autochtone du sujet. Etre conscient c'est disposer d'un modèle personnel de son monde. C'est une structuration du milieu propre au sujet. Machine et conscience s'excluent. La conscience est aussi conscience d'avoir conscience (dialogue de soi à soi et assise de la morale/éthique) • Emergence: Matérialisme = Esprit et conscience, fruits de la complexité croissante de la matière permettent Autonomie et Liberté du sujet. Spiritualisme = Indépendant de la matière, l’Esprit de façon exogène « féconde » la matière.