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Histoire locale. marché de Locminé et vie des campagnes avant-guerre. Synthèse des interviews réalisés auprès de 40 anciens de la commune. Les Familles. Interviews de 40 personnes nées avant 1930 dans 36 familles ; Un groupe très féminin : 13 hommes 27 femmes ;
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Histoire locale marché de Locminé et vie des campagnes avant-guerre
Synthèse des interviewsréalisés auprès de 40 anciens de la commune
Interviews de 40 personnes nées avant 1930 dans 36 familles ; • Un groupe très féminin : 13 hommes 27 femmes ; • De grandes familles : en moyenne 4-5 enfants par foyer ; • Une trentaine de famille d’agriculteurs et quelques marchands de bestiaux, meuniers … mais toutes les familles avaient une activité agricole ; • Un modèle type de ferme « polyculture élevage ».
10-12 hectares : 2-3 ha de landes ; 2-3 ha de prairies naturelles et 4-6 hectares de terres labourables ; • Un morcellement extrême ; un exemple : 12,5 ha en 17 parcelles ; • 6-7 vaches laitières, 2 porcs à l’engrais, 1 cheval, poules, lapins ; • Seigle, blé, avoine, blé noir ; • Betteraves, choux, pommes de terre, rutabaga, saradelle ; • Les plus anciens gardent une « bricole » pour se nourrir ; • Au total : beaucoup de sueur et peu de surplus.
Généralement les parents allaient fréquemment au marché mais les enfants moins souvent. Les trois quarts se souviennent y être allés. • Le déplacement se faisait souvent à pied, à vélo plus rarement (car peu de routes), en charrette, en voiture à cheval la cage à cochons derrière. • Dans toutes les familles, on marchait et on avait un cheval ; • Les chevaux en garde au café avec une botte de foin ;
Le départ vers 9 heures, les retours vers 13-14 heures voire plus tard pour les vendeurs d’animaux ; • Des routes uniquement sur les grands axes :Locminé-Vannes, Locminé-Auray par Kerhéro et Ty Planche ; • Les villages encore desservis par par des chemins de charrettes. Mais début de la construction de routes communales. • Six voitures automobiles dans la commune.
Vendre des denrées : beurre, œufs, pommes, merles en hiver; • Vendre des animaux : vaches, cochons, poulets, lapins ; • Garder les petits cochons, assis sur les cages ; • Les ventes permettaient d’acheter. Les achats étaient plutôt en fonction des profits retirés des transactions ; • Acheter tissus, vêtements, chaussures, sabots, mercerie, vaisselle, épicerie (café, sucre …), du poisson ; • Consulter le médecin ; • Se promener sur le marché.
Un peu moins de moitié des familles mangeaient à Locminé dans les restaurants : Dévédec, Lamour, Au bon coin, Le Bretagne, Brisual, Ragot … ; • Le repas qui sortait de l’ordinaire : la « portion » (des frites, une viande et beaucoup de sauce !) • La « portion » est même évoquée par ceux qui n’y allait pas. Elle marque les souvenirs ; • Dans les autres familles, on se contentait d’un casse-croûte (20%) ou on rentrait manger à la maison (30%) ;
Il fallait partir très tôt ; • Il y avait aussi les voitures à capote, « sur les genoux de maman »; • Les veaux attachés par les pieds ; L’odeur des les bistrots ; • La concurrence entre marchands ; • Les marchandages ; les bruits du marché aux cochons ; • Le retour des parents du marché : un moment intense pour les enfants (« fouiller dans le sac de la maman »); • La chandeleur, l’événement où les enfants allaient le plus souvent ; la plus longue sortie de l’année pour les ados ; c’était joyeux ; • La foire aux chevaux, le 3ème jeudi.
Des rencontres, voir du monde, une sortie … • C’était un plaisir, la fête … • Le froid pendant la chandeleur; la charrette roulant sur la glace ; • L’occasion de revêtir des habits propres ; • Autrement, on ne sortait de chez soi que pour aller à l’école ou à la messe ; • Les enfants qui n’allaient pas au marché étaient occupés chez eux à garder les vaches et les petits enfants ; • Les retours tristes du marché sans avoir vendu et le devoir d’y retourner la semaine suivante ;
Les interviews ont été réalisés par Martine BELLEC, Rémy BELLEC, Janine CAUDAL, Jean-Michel CLEQUIN, Michel GUILLEMET, Jean-Luc HILARY, Philippe LE DIVENAH, Sylviane LE DORTZ, Léone LE GUERNEVE, Philippe PIERRE et André TEXIER.
Kenavo à la prochaine !